IV Les espaces maritimes : approche géostratégique (livre pages 264-265) (En qu

IV Les espaces maritimes : approche géostratégique (livre pages 264-265) (En quoi la mondialisation a-t-elle accru le rôle des espaces maritimes ?) 1 La mondialisation dépendante de ces espaces vitaux 1.a Un rôle central pour le commerce Les espaces maritimes occupent 71 % de la surface de la Terre (361 millions de km²) et des millions de bateaux y réalisent : • 71 % du fret mondial • 90 % des transports intercontinentaux. Le trafic conteneurisé généralisé repose sur des lignes « tour du Monde », contrôlees par des FTN comme Maersk. Le marché des croisières (Caraïbes, Méditerranée) est également convoité. Le rôle géostratégique majeur des espaces maritimes explique la littoralisation accrue. Les façades maritimes -ensemble d’organismes portuaires au trafic de rang mondial, qui assure l’interface entre un avant-pays océanique d’échelle planétaire et son arrière-pays très profond- sont au cœur de la mondialisation. (cf. III). Une multinationale du trafic conteneurisé : Maersk Les passages maritimes (cap, détroit, et canaux interocéaniques) sont plus que jamais au cœur des enjeux géostratégiques : Ormuz, Malacca Suez… Leur contrôle est décisif pour la pérennité du commerce mondial et les États du Nord y engagent de plus en plus de moyens. Les mers favorisent le commerce illicite car elles sont très difficiles à contrôler. L’interface Nord/Sud caractérise les trafics dans les Caraïbes ou en Méditerranée. 1.b Dans un cadre juridique précis Lors de la Conférence de Montego Bay (82, Jamaïque) une convention a été ratifiée par 117 États. Elle prévoit que chaque État côtier a 2 espaces maritimes nationaux : • En bordure de la côte, la mer territoriale sur 12 miles marins, sur laquelle l’ État exerce ses droits souverains. • Sur 200 miles marins à partir de la côte la ZEE (Zone économique exclusive) ou chaque y exerce ses droits souverains en matière d’exploitation et d’usage des ressources mais ne peut y empêcher la circulation ou le survol. De même les espaces maritimes internationaux comprennent : • La haute mer (grande liberté d’usage, hors piraterie…), • La zone internationale des grands fonds marins, réputée « patrimoine mondial de l’humanité ». La conférence a déterminé une liste d’une centaine de de détroits qui n’ont pas de chenal de haute mer. La convention permet leur libre passage. Passages maritimes stratégiques et principaux ports 2 Des espaces très convoités 2.a Des tensions Les tensions sont très fortes autour des espaces maritimes. Elles portent : • Le plus souvent sur les ZEE et le plateau continental – plate-forme sous-marine, limitée par un talus externe- : 93 États côtiers ont demandé une extension de leur ZEE depuis 99, • Parfois sur les eaux territoriales comme entre la Grèce et la Turquie en mer Égée. Ces tensions existent car il y a concurrence pour les ressources : • Halieutiques, • Énergétiques, • Minières. 2.b Des espaces hautement stratégiques Certains de ces espaces sont hautement stratégiques : • L’océan Arctique, qui avec le réchauffement climatique offre des perspectives : l’ouverture de nouvelles routes commerciales, exploitations minières… • La mer de Chine méridionale bordée par des États en désaccord sur le partage des ZEE. 3 Des espaces au cœur de la stratégie d’affirmation des grandes puissances L’OMI (Organisation maritime internationale) est chargée depuis 48 (agence de l’ONU) de la sécurité et de la prévention de la pollution en mer. Mais dans les faits se sont surtout les grandes puissances, et d’abord les USA qui contrôlent les points stratégiques. Les USA possèdent ainsi : • 11 des 21 porte-avions dans le Monde, • La 1/2 des sous-marins nucléaires d’attaque. Les grandes puissances ont toutes des marines de guerre qui tentent d’empêcher la piraterie et les trafics. uploads/Geographie/ espaces-maritimes-cours.pdf

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