Renon Ethan DNMADE M 2 DE L’EXHIBITION À LA MONSTRATION -----------------------

Renon Ethan DNMADE M 2 DE L’EXHIBITION À LA MONSTRATION --------------------------------------------------- Nous allons aujourd’hui aborder le sujet « de l’exhibition à la monstration », nous étudierons ce thème à travers le corpus de documents fournis, ainsi que des références personnelles afin d’appuyer les propos constituant cette dissertation. Premièrement nous définirons le sujet ; « Exhibition » Action de montrer (spécialement au public), on parlera donc ici d’étalage de quelque chose et non pas seulement de le montrer mais bien d’un déploiement, étalage ostentatoire. Là où, la « monstration » défini une action plus humiliante en quelques sortes, puisqu’elle consiste à montrer quelque chose ou quelqu'un à la vue du public, d'exposer, de présenter toute chose soit-elle la plupart du temps qui renverrait à la monstration de quelqu’un où quelque chose parce qu’elle est différente et se démarque d’une manière ou d’une autre du reste du monde « normal ». Quelque part le sujet nous demandera d’étudier le chemin que peut emprunter l’exhibition pour se transformer en monstration, et donc nous verrons en quoi celui-ci peut être néfaste. Cela amènerait donc à nous demander dans quelles circonstances l’exhibition peut devenir monstration ? Pour répondre à cette question nous nous demanderons premièrement comment l’exhibition trouve son public, puis dans un second temps ; pourquoi cette exhibition qui s’est-t-elle transformée en monstration a eu ses heures de gloires et a pu plaire au plus grand nombre ? « L’occident a inventé le sauvage. Ce fut un immense spectacle, avec ses figurants, ses décors, ses impresarios, ses drames et ses récits incroyables. » Au cas où vous ne visualiseriez pas encore de quoi nous parlons, il s’agit là de la culture de la différence, qui à probablement toujours existé et existera toujours, mais cela commence à la période des Grandes Découvertes, les explorations maritimes entreprises par les puissances européennes aux XV et XVI siècles. Durant cette période, les monarchies et de riches compagnies commerciales financent de grandes expéditions dans le but d'explorer le monde, cartographier la planète et établir des contacts directs avec l'Afrique, l'Amérique, l'Asie et l'Océanie. L’ensemble des occidentaux ont alors le moyen de soit voyager, ou même de se faire ramener en masse des produits et objets venants des quatres coins du globe. Alors des riches européens se font ramener des oiseaux ou bien des nouveaux produits alimentaires comme la fève de cacao. Les explorateurs ayant cartographié les routes et les trajets il est maintenant possible pour quelqu’un qui ne serait pas explorateur d’entrevoir le monde extérieur, le grand monde. C’est cette diversité et cette différence qui va attirer la curiosité de l’ensemble du monde occidental, et c’est cet écart technologique indéniable entre l’occident et le reste du monde qui va valoir aux autres peuples, aux civilisations, aux animaux et même à la flore des autres continents d’être qualifié de « sauvage ». Tout ce qui n’avait jamais été vu en occident devait être ramené à la « capitale » afin d’être exhiber devant tout le monde. Ainsi nous pourrions faire le lien avec l’assise de Pierre Legrain (même si celle-ci arrive bien plus tard) qui est ornée de corne et de dorures ; en effet des nouveaux matériaux étant été découverts, leur importation afin de créer des objets en tous genres, souvent religieux pour les matériaux précieux à cette époque était une aubaine. Mais nous pourrions citer l’importation de la cochenille du Mexique pour la teinture des étoffes. Et si les occidentaux portaient autant d’importance à exhiber leurs trouvailles c’est premièrement car ils en étaient fiers mais surtout car c’était peut-être issu d’un monde « sauvage » mais un monde inconnu jusqu’à présent, un monde inconnu qui ne laissait personne indifférent. C’est comme ça que ce type d’exhibitions ont commencé à trouver leur public. À ce moment-là, la culture de la différence et l’intérêt pour l’extraordinaire s’amplifie, alors que le monde occidental pense être supérieur au reste du monde, l’attention autour du monde du spectacle et des grandioses expositions explose, « Ce fut le temps des exhibitions humaines et du racisme scientifique ». Pour exemple, les personnes noires étaient considérées comme d’une autre race que celle des occidentaux, ils étaient alors considérés au même titre que les produits, matériaux, végétaux et animaux venus du reste du monde. Cela va donc de pair avec l’esclavagisme que les Carter écrasent une bonne fois pour toute dans leur clip « Apeshit » tourné au Louvre dans une scène où ils s’exposent devant la toile Portrait d’une jeune femme noire de Marie-Guillemine Benoist (à l’époque considérée comme un objet de possession). Certaines personnes étaient alors exposées comme des « monstres » ou des « créatures » afin que d’autres puissent se délecter de leur normalité, nous pouvons prendre l’exemple de John Merrick surnommé Elephant Man atteint d’une maladie qui lui déformait le corps ; il avait alors été exposé dans une foire en 1884. Alors, des « monstres humains » ont parfois servi d'attraction dans les foires notamment aux XIXe et xxe siècles en Europe et aux États-Unis. L'interdiction XIXe siècle en Europe de ces exhibitions considérées comme dégradantes mit fin à ce moyen de subsistance pour certains d'entre eux. Mais alors, il serait légitime de se demander, au-delà de la sensation de pouvoir que peut procurer le fait de voir quelqu’un soi-disant moins développé que les autres, pourquoi cette exhibition qui s’est transformée en monstration a eu ses heures de gloires et a pu plaire au plus grand nombre ? Effectivement, nous pourrions aisément imaginer que ces monstrations seraient la preuve d’une certaine cruauté dont l’homme serait capable afin d’assouvir des sortes de pulsions violentes, de la même manière qu’aujourd’hui au XIXe siècle des films d’actions ultraviolents fonctionnent à merveille ; car ils assouvissent des pulsions de violence qu’il n’est ni convenable, ni légal de réaliser. Nous pourrions également nous appuyer sur la toile Salomé de Lucas Cranach l’Ancien afin d’étayer notre propos ; nous pouvons apercevoir de cette Salomé qu’elle est très noblement/richement habillée ce qui nous montre qu’elle appartenait à une certaine classe sociale, et elle a demandé à ce qu’on lui rapporte la tête qu’elle tient sur un plateau. Cela appuie notre argument de cruauté dont sont capables les humains ; cruauté que nous pourrions également lier à ces foires d’expositions d’humains qui avaient lieu avant le XIXe siècle « convaincre les visiteurs et fasciner les publics ». Sans que cela justifie quoi que ce soit de ces actes horribles, il ne serait pas juste de dire qu’ils sont inhumains si nous autres, Hommes avons besoin de violence. Cela étant dit, nous pourrions admettre que cette cruauté / violence serait due à une certaine part d’ignorance encore présente à l’époque. « L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine mène à la violence » Averroes. Non seulement cette ignorance mènerait à la violence, mais également à la volonté d’avoir un contrôle total sur ce que l’on ignore, la raison pour laquelle des personnes noires étaient mises dans des cages comme des animaux. Heureusement, aujourd’hui cette ignorance (existe encore dans certains cas) mais à drastiquement diminué grâce aux moyens de renseignements en tout genre que nous avons, nous connaissons également mieux le monde et ce depuis chez soi, sans forcément avoir besoin d’être un explorateur pour savoir qui sont les gens qui habitent sur le continent en face du notre, où bien sans avoir besoin d’être un médecin pour savoir qu’une personne déformée est lié à une maladie ou une probabilité scientifique et non un monstre. Enfin, les raisons pour lesquelles certaines choses ou personnes étaient exhibées, sont la curiosité et le triomphe de posséder quelque chose de différent, une part de violence « naturelle » chez l’Homme et une grosse part d’ignorance menant elle aussi à la violence. Mais aujourd’hui certains problèmes semblables persistent alors que nous pouvons affirmer avoir un accès à bien plus de connaissances qu’il y a 100 ou 500 ans, alors ne serait- il pas légitime de se demander si la connaissance apporte bel et bien une certaine décence ou considération ? uploads/Geographie/ exhibition-amp-monstration 1 .pdf

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