REPUBLIQUE DU BENIN Ministère de L’Enseignement Supérieur et de la Recherche Sc
REPUBLIQUE DU BENIN Ministère de L’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) ECOLE SUPERIEURE DE GESTION D’INFORMATIQUE ET DES SCIENCES (ESGIS) MASTER GESTION I EXPOSE D’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL THEME Nom des Etudiants : Nom de L’Enseignant : de SOUZA Bill C. Dr. TOHOUENOU Corneille NDALA Célina NDOBA L. Auriane SEIDOU M. Said A. ANNEE ACADEMIQUE : 2020 - 2021 LES PERSPECTIVES ECONOMIQUES EN AFRIQUE PLAN INTRODUCTION I- CROISSANCE DE L’AFRIQUE A-Performances, Perspectives et Inclusion B-Recommandations Politiques II- ÉDUCATION ET COMPÉTENCES POUR LA MAIN- D’ŒUVRE DE DEMAIN A-Défis en matière d’éducation et de compétences B-Stratégies et politiques pour constituer la main-d’œuvre de demain III- FINANCEMENT DE L’ÉDUCATION ET DU DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES A-Généralités B-Recommandations Politiques CONCLUSION LES PERSPECTIVES ECONOMIQUES EN AFRIQUE 2 INTRODUCTION Pour la première fois en dix ans, les dépenses d’investissement, plutôt que celles consacrées à la consommation, représentent plus de la moitié du taux de croissance du PIB. Le rapport en appelle à des investissements urgents dans le domaine de l’éducation et dans les infrastructures afin de pouvoir obtenir à long terme un taux de croissance du PIB acceptable. Le chômage des jeunes doit être une priorité absolue. Avec 12 millions de diplômés qui arrivent sur le marché du travail chaque année et seulement 3 millions d'entre eux qui en obtiennent un, la montagne du chômage des jeunes grossit chaque année. Quelles sont alors les perspectives économiques en Afrique ? Il s’agira pour nous dans un premier temps d’examiner l’évolution macroéconomique récente et les perspectives d’une croissance inclusive, ensuite nous aborderons le développement de l’éducation et des compétences pour la main-d’œuvre de demain et identifierons des exemples de réussite dont les pays peuvent s’inspirer, puis enfin nous examinerons les quatre principales sources de financement de l’éducation et de la formation – gouvernements, ménages, secteur privé et bailleurs de fonds extérieurs – et recommanderons des moyens de mobiliser des ressources supplémentaires et d’accroître l’efficience des dépenses. LES PERSPECTIVES ECONOMIQUES EN AFRIQUE 3 I- CROISSANCE DE L’AFRIQUE A-Performances, Perspectives et Inclusion La croissance est stable et devrait s’accélérer La croissance est stable et devrait s’accélérer La croissance économique en Afrique est estimée à 3,4 % pour 2019, soit à peu près la même qu’en 2018. Bien que stable, ce taux est inférieur à la croissance moyenne décennale de la région (5 %). La croissance plus lente que prévue est en partie due à l’expansion modérée des cinq grands pays du continent l’Algérie, l’Égypte, le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud qui ont enregistré ensemble un taux de croissance moyen de seulement 3,1 %, contre une moyenne de 4 % pour le reste du continent. La croissance devrait s’accélérer pour atteindre 3,9 % en 2020 et 4,1 % en 2021. La croissance estimée de l’Afrique masque d’importantes variations entre les régions et les pays. L’Afrique de l’Est a maintenu sa position de région du continent à la croissance la plus rapide avec une moyenne estimée à 5,0 % en 2019. L’Afrique du Nord prend la seconde place avec 4,1 %. La croissance de l’Afrique de l’Ouest a atteint 3,7 % en 2019, contre 3,4 % l’année précédente. On estime que l’Afrique centrale a connu une croissance de 3,2 % en 2019, contre 2,7 % l’année précédente. La croissance de l’Afrique australe a ralenti, passant de 1,2 % à 0,7 %, freinée par les ravages des cyclones Idai et Kenneth. LES PERSPECTIVES ECONOMIQUES EN AFRIQUE 4 Les investissements et les exportations stimulent de plus en plus la croissance Les fondamentaux de la croissance se sont améliorés, car ses déterminants se déplacent progressivement vers les investissements et les exportations nettes au détriment de la consommation privée. En 2019, pour la première fois depuis une décennie, les dépenses d’investissement représentent une part plus importante (plus de la moitié) de la dynamique de croissance du PIB que celles de consommation. Les exportations ont également joué un rôle important, bien que de nombreux pays aient connu des épisodes de forte croissance, relativement peu d’entre eux ont enregistré une baisse significative de l’extrême pauvreté et des inégalités en particulier parmi les exportateurs de produits de base, avec la reprise des prix du pétrole. Depuis 2011, et en particulier après la fin du super cycle des prix des produits de base en 2014, l’écart entre l’épargne brute et le total des investissements s’est creusé pour l’Afrique. Les pays à faible dépendance des ressources naturelles sont à l’origine de l’écart grandissant au niveau du continent et donc des déficits croissants des comptes courants Les risques pour les perspectives sont clairement sous-estimés La croissance de l’Afrique s’est matérialisée en dépit d’un environnement extérieur difficile. Le volume du commerce mondial a ralenti passant d’une croissance annuelle de 5,7 % en 2017 à 1,1 % en 2019, le ralentissement étant particulièrement marqué pour les métaux LES PERSPECTIVES ECONOMIQUES EN AFRIQUE 5 et les denrées alimentaires, deux des principaux produits d’exportation de l’Afrique. Les phénomènes météorologiques extrêmes - en particulier le type de tempêtes et d’inondations dévastatrices qui ont touché l’Afrique australe au cours du premier semestre de 2019 et le retour attendu du phénomène El Niño en Afrique de l’Est - pourraient entraîner de graves sécheresses et freiner la production et la croissance agricoles. Dans les pays qui organiseront des élections au cours des deux prochaines années, il pourrait y avoir des pressions sociopolitiques en faveur d’une augmentation des dépenses publiques, ce qui pourrait compromettre les plans de consolidation fiscale. De plus, les risques associés au terrorisme, aux conflits, aux insurrections et aux troubles sociaux peuvent également peser sur l’activité économique dans certains pays. Dans l’ensemble, la stabilité macroéconomique en Afrique s’est améliorée L’inflation reste élevée et persistante. Toutefois, le taux d’inflation moyen pour le continent a légèrement baissé de 2 points de pourcentage, passant de 11,2 % en 2018 à 9,2 % en 2019, avec des variations notables entre les pays et les économies. Les banques centrales ont réagi en ajustant les taux d’intérêt pour gérer la demande intérieure. Dans les pays où les pressions inflationnistes sont à la baisse, les taux d’intérêt ont été réduits pour encourager l’investissement et stimuler la croissance. Les soldes budgétaires se sont améliorés au cours des deux dernières années, le ratio moyen LES PERSPECTIVES ECONOMIQUES EN AFRIQUE 6 pondéré du déficit par rapport au PIB en Afrique étant passé de 5,9 % en 2017 à 4,8 % en 2019. Cette situation résulte principalement d’une stabilisation des prix des produits de base et d’une augmentation des recettes fiscales et non fiscales pour les grands exportateurs de ressources naturelles. Le ratio des recettes par rapport au PIB a augmenté de 0,3 point de pourcentage en moyenne pour les 54 économies africaines, mais de plus de 1 point de pourcentage chez les exportateurs de pétrole, comme l’Angola dont le ratio a augmenté de 2,2 points de pourcentage. La dette continue d’augmenter Les niveaux de la dette publique et de la dette garantie par l’État sont élevés et en hausse dans la plupart des économies africaines, le ratio médian de la dette publique par rapport au PIB dépassant 56 % en 2018, contre 38 % dix ans plus tôt. La tendance à la hausse des ratios de la dette extérieure est en partie due à la fin du supercycle des produits de base et au ralentissement de la croissance et des recettes d’exportation, en particulier chez les producteurs de produits de base. Mais elle découle également d’un environnement macroéconomique et de gouvernance plus stable, qui a permis à un plus grand nombre de pays africains d’accéder pour la première fois aux marchés obligataires internationaux, certains avec des échéances de 30 ans. Les gouvernements africains ont connu un changement structurel dans la composition de la dette, avec un moindre recours aux prêts concessionnels des institutions multilatérales et des créanciers officiels LES PERSPECTIVES ECONOMIQUES EN AFRIQUE 7 du Club de Paris, un accès plus large au financement à long terme des marchés de capitaux internationaux, et le financement de créanciers bilatéraux émergents, tels que la Chine. De même, la hausse des emprunts intérieurs (atteignant plus de 35 % du PIB) reflète en partie l’augmentation des dépenses publiques et des investissements en capital pour combler le déficit d’infrastructure. Mais elle reflète aussi un ralentissement progressif de l’inflation, une plus grande crédibilité monétaire et une plus grande capacité à commercialiser la dette en monnaie nationale auprès des créanciers internationaux. Seuls quelques pays ont atteint une croissance inclusive Bien que de nombreux pays aient connu des épisodes de forte croissance, relativement peu d’entre eux ont enregistré une baisse significative de l’extrême pauvreté et des inégalités, qui restent plus importantes que dans d’autres régions du monde. En moyenne, entre 2000-2005 et 2010- 2017, la consommation des pauvres en Afrique a augmenté plus lentement que celle de la population moyenne. Alors que la consommation moyenne par habitant sur le continent a augmenté de 3,3 % par an au cours des deux sous-périodes, le taux de croissance moyen des pauvres n’a atteint que 3,0 %. Ainsi, bien que les populations pauvres aient bénéficié de la uploads/Geographie/ expose-republique-du-benin.pdf
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- Publié le Aoû 05, 2021
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