Domaine: Sciences Economiques et de Gestion MATIERE: Environnement Economique I

Domaine: Sciences Economiques et de Gestion MATIERE: Environnement Economique Internationnal SUJET: L’ECO Réalisé par : Professeur : Dr. TOHOUENOU Corneille  GOUSSI Jpordane  TATY Hénoc  AFFOYON Yslain  DEDEGBE Sandrelle REPUBLIQUE DU BENIN -------------- MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS) ------------------- ECOLE SUPERIEUR DE GESTION INFORMATIQUE ET SCIENCE -------------------- UNITE UNIVERSITAIRE DE COTONOU (UUC) EXPOSE DE MASTER PROFESSIONNELLE PLAN Introduction I - L’intégration africaine 1 - Analyse des monnaies actuelles en Afrique de l’Ouest 2 - Vers une monnaie unique pour les pays de la CEDEAO / Questions Réponses II – Chronologie de l’ECO III – Risques liés à l’ECO Conclusion INTRODUCTION L’objectif d’une monnaie africaine commune est depuis longtemps l’un des piliers de l’unité africaine, un symbole du dynamisme qui, l’espèrent ses partisans, émergera des efforts d’intégration du continent. Jusqu’alors en veilleuse, le projet de faire de la création d’une monnaie africaine unique l’un des objectifs de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) établie en 1963 a retrouvé le devant de la scène en 2001, lorsque les 53 pays membres de l’OUA ont convenu de la remplacer par l’Union Africaine (UA); celle-ci a pour mandat non seulement d’assurer, à l’instar de son prédécesseur, l’unité politique et économique du continent, mais aussi de relever les défis de la mondialisation. Toutefois, la création de cet espace économique commun impliquerait le transfert de la souveraineté monétaire des États vers une instance communautaire. Elle nécessiterait également une relative harmonisation de la gestion budgétaire, la réduction des marges de manœuvre unilatérales des États participants et une redéfinition de leurs prérogatives7 . Par ailleurs, à cause des pré-requis et des délais nécessaires d’ajustement, les effets escomptés par les pays de la sousrégion ne suivraient pas automatiquement leur renoncement aux instruments de politique monétaire et de change. I - L’intégration africaine Le processus de l’intégration africaine à travers la mise en place de la Communauté économique africaine est censé transiter par six étapes (soit 34 ans) telles que le prévoit le Traité d’Abuja entré en vigueur en 1994. Ce processus devra être théoriquement parachevé entre autres par la création d’une Banque centrale africaine, d’une monnaie africaine unique, d’une Union économique et monétaire panafricaine. Toutefois, conscients de la difficulté de créer au même moment une zone monétaire africaine à cause de fortes hétérogénéités intra et inter-CER, les dirigeants africains ont opté pour une approche séquentielle en deux temps. Dans un premier temps, chaque CER devra établir les conditions de création d’une monnaie unique en son sein à partir d’un calendrier bien établi. Dans un second temps, une monnaie unique africaine devra être érigée à partir des monnaies sous- régionales d’ici 2028. Cette stratégie séquentielle a conduit à créer, à consolider et à rationaliser les CER4, avec pour objectif de limiter la multiappartenance des pays à différentes CER. Les pays de la Cedeao sont en marche pour disposer d’une monnaie unique. Un processus dans lequel le Nigeria est appelé à jouer un rôle de premier plan. Si le projet semble faire l’unanimité, « le diable est dans les détails ». 1 - Analyse des monnaies actuelles en Afrique de l’Ouest La « géographie monétaire » de l’Afrique de l’Ouest subsaharienne est constituée de plusieurs types de régimes de change. Nous avons une union monétaire, formée par les  pays de la zone Franc dont la monnaie est accrochée à l’Euro et un ensemble de monnaies nationales inconvertibles dont le taux de change par rapport au dollar ou à l’euro est plus ou moins administré. La coexistence de différents régimes de change sur un espace réduit ne favorise pas les échanges commerciaux entre les pays, compte tenu des coûts de transaction élevés (par exemple les frais engendrés par les opérations de conversion de devises, ou par les coûts d’assurance supportés par les importateurs et exportateurs pour se couvrir contre les risques de change). Par ailleurs, pour les monnaies non ancrées à une devise internationale, des problèmes de crédibilité de la politique de change et les incertitudes liées à la volatilité des taux de change empêchent l’entrée de capitaux et des investissements étrangers stables sur un horizon à moyen et long terme. 2 - Vers une monnaie unique pour les pays de la CEDEAO / Questions Réponses Les pays de la Cedeao sont en marche pour disposer d’une monnaie unique. Un processus dans lequel le Nigeria est appelé à jouer un rôle de premier plan. Si le projet semble faire l’unanimité, « le diable est dans les détails ». Quels sont les arguments qui plaident en faveur d’une monnaie unique pour les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ? Y-a-t-il des points de blocage et des difficultés ? L’idée de la mise en place d’une monnaie unique à l’échelle de la Cedeao s’appuie sur plusieurs observations historiques. D’abord, les unions monétaires ont tendance à favoriser le commerce régional, à condition qu’il y ait une taille critique. Ensuite, c’est le commerce régional qui tire les croissances économiques, plutôt que les transactions réalisées dans le contexte d’une spécialisation Nord/Sud. La raison est que le commerce régional porte le plus souvent sur des échanges de produits similaires, ce qui permet d’éviter que les industries nationales soient évincées par les importations. Enfin, après la Triade au niveau commercial, l’économie mondiale des années à venir risque de s’organiser autour de pôles monétaires. Il est important, qu’à côté des pôles constitués par les devises internationales (dollar, yen euro), les pays d’Afrique puissent avoir leurs propres pôles. Le calendrier de mise en place d’une monnaie unique à l’échelle de la Cedeao obéit à la logique suivante : les pays non membres de la zone Franc vont d’abord constituer leur propre zone monétaire appelée « Zone monétaire d’Afrique de l’Ouest » (WAMZ : West African Monetary Zone) avec l’adoption d’une monnaie commune (l’Unité de compte ouest africaine). Il s’agit du Ghana, de la Gambie, de la Guinée, de la Sierra-Leone et du Nigeria. Ensuite, la WAMZ et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) devraient fusionner leurs deux zones monétaires en vue de former une zone monétaire unique à l’échelle de la Cedeao avec l’adoption d’une nouvelle monnaie. Le Cap-Vert et le Libéria devraient également rejoindre cette zone. En effet, l’Escudo cap-verdien est ancré à l’euro et le gouverneur de la Banque centrale du Libéria vient officiellement de demander l’adhésion de son pays à l’UEMOA. Il n’y a pas à proprement parler de points de blocage, mais comme on le sait, le diable est dans les détails. En premier lieu, une union monétaire a d’autant plus de chances de tenir que les pays ont des structures économiques proches, que les politiques économiques menées par les gouvernements sont coordonnées, et que chacun accepte de ne pas adopter des politiques qui seraient nuisibles pour les autres. Il faut donc définir un cadre institutionnel qui favorise cela. Les pays non membres de la zone Franc ont adopté des critères de convergence des politiques économiques. Mais la convergence des niveaux de vie est plus difficile à mettre en place pour une union constituée en majorité de pays pauvres et qui ne disposent pas d’équivalents de « fonds structurels » comme cela a pu être le cas en Europe. En second lieu, il ne suffit pas d’avoir une monnaie unique. La question du régime de change est fondamentale, car il faut décider de ce qui est le mieux pour les pays dans leur rapport avec le reste du monde. Ainsi, la future monnaie unique de la Cedeao pourra flotter par rapport aux devises internationales, ou bien être liée à celles-ci par un taux de change fixe, ou encore varier par rapport à un panier de devises à définir. Le choix d’un régime de change donné est difficile parce qu’il implique de prendre en compte tous les aspects du « bien-être » économique et social : le niveau de la dette, les conséquences sur le commerce, l’inflation, la croissance, etc. Quel est le rôle particulier pour le Nigeria dans la mise en place de L’eco Le Nigeria est le seul pays de la Cedeao ayant les capacités de soutenir la monnaie unique, compte tenu de son poids économique et financier dans la zone et de l’expérience de sa Banque centrale dans la gestion d’une monnaie indépendante. D’autre part, vu le poids de l’agriculture dans la croissance économique de la zone, le choix du taux de change n’est pas une question anodine. Par exemple, la dévaluation d’une monnaie peut améliorer les termes de l’échange sur les marchés à l’exportation, mais accroître en retour les coûts de production si l’on importe l’essentiel des intrants de production. Dans l’esprit des nigérians, la monnaie unique doit servir à protéger le potentiel agricole et industriel de la zone ; par conséquent, il sera nécessaire de lier la politique de change et la politique commerciale en matière agricole. La monnaie devrait servir à limiter les risques de syndrome hollandais, l’impact des fluctuations internationales des termes de l’échange et l’instabilité des recettes agricoles en raison des très fortes fluctuations des uploads/Geographie/ expose-sur-l-x27-eco.pdf

  • 27
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager