Fabienne Dachet Formatrice 77 Maîtrise de la langue C3 Vocabulaire et productio

Fabienne Dachet Formatrice 77 Maîtrise de la langue C3 Vocabulaire et production d’écrit : LA DESCRIPTION DE PAYSAGES Objectifs de séquence : Dégager les caractéristiques de deux types d’écrits : - le texte informatif - le texte littéraire pour produire des écrits adaptés à diverses situations : décrire un paysage en géographie, décrire un paysage dans un récit fictionnel. Programmes 2008 « Faire accéder tous les élèves à la maîtrise de la langue française, à une expression précise et claire à l’oral comme à l’écrit, relève d’abord de l’enseignement du français mais aussi de toutes les disciplines : les sciences, les mathématiques, l’histoire, la géographie, l’éducation physique et les arts ». « Tous les domaines d’enseignement contribuent au développement et à la précision du vocabulaire des élèves. L’emploi du vocabulaire fait l’objet de l’attention du maître dans toutes les activités scolaires. » Socle commun : Palier 2 Compétence 1 (extrait) : « Rédiger un texte d’une quinzaine de lignes (récit, description, dialogue, texte poétique, compte rendu) en utilisant ses connaissances en vocabulaire et en grammaire. Autres compétences : - Etre capable de comparer deux types de textes portant sur un même sujet et d’en dégager les caractéristiques. - Acquérir et/ou réinvestir un vocabulaire géographique spécifique. - Comprendre des inférences - Expliquer et produire des comparaisons et/ou des métaphores pour décrire des éléments de paysage. - Acquérir des structures syntaxiques spécifiques. - Construire des images mentales de paysages. - Associer images et descriptions de paysages. - Produire des textes informatifs et fictionnels. Matériel : - Deux textes (informatif et littéraire) décrivant un même paysage provençal. - Une grille d’analyse de texte. - Des photographies et des reproductions de tableaux représentant des paysages. - Textes littéraires décrivant différents types de paysages. Fabienne Dachet Formatrice 77 Progression de séquence Cette séquence peut suivre ou prolonger des séances de géographie consacrées à l’étude de paysages. Séances 1 et 2 : Comparer un texte informatif et un texte littéraire décrivant le même paysage. (Pour la découverte des textes la lecture peut en premier lieu être magistrale) 1 Définir le type de texte et le type de paysage (démarche voisine de celle des séances de géographie) Dégager les spécificités de chaque type de texte. 2 Constituer un outil de référence qui facilitera la production d’écrit. Séance 3 : Favoriser la création d’images mentales pour mémoriser le vocabulaire spécifique et les tournures syntaxiques Associer des images au paysage décrit, justifier son choix par retours aux textes et prélèvement d’indices. Séance 4 : Dessiner un paysage décrit et/ou lui associer des images. Justifier ses choix. Produire des phrases. Enrichir son bagage lexical avec des termes spécifiques, des comparaisons ou des métaphores (en dresser la liste), se construire des images mentales. Séance 5 : Produire des textes : transformer un texte littéraire en texte informatif et inversement en réinvestissant le vocabulaire acquis en géographie et lors des activités de lecture. Les obstacles potentiels : - Méconnaissance du vocabulaire spécifique (vallon, pic piton rocheux…) et donc difficulté à identifier le type de paysage.  Envisager cette séquence comme un prolongement d’activités menées en géographie. Aborder un même thème dans le cadre d’activités pluri et interdisciplinaires, favorise l’acquisition des connaissances, car les élèves se trouvent en situation de réception et de production. -Procédés stylistiques inconnus ou incompréhensibles par manque de référents culturels (familiarisation avec les usages du langage poétique : métaphores, comparaison, personnification…)  L’acculturation des élèves est primordiale, la poésie doit être abordée par la familiarisation avec des styles poétiques différents et par le biais de jeux de création poétique. D’autre part, il est important pour les élèves de savoir que l’usage poétique de mots ou l’emploi de tournures syntaxiques et stylistiques particulières sont aussi le propre des récits littéraires. - Problème de représentations mentales (type de paysage inconnu, connaissances du monde ou connaissances culturelles insuffisantes)  Il est important d’entraîner les élèves à mobiliser leurs connaissances disciplinaires, connaissances du monde, connaissances culturelles et pragmatiques dans des situations variées et dans des contextes différents. Proposer des images (photographies, reproductions de tableaux, dessins, croquis, images animées…,) faire dessiner, faire produire des images pour enrichir les représentations des élèves. - Identification des personnages (récit littéraire) :  Qui raconte l’histoire ? Quel est le rôle, le statut des personnages ? Quels liens les unissent ? Qui parle ? Répondre à ces questions permet de saisir les enjeux d’un récit et de comprendre un grand nombre d’inférences. - Différencier passages descriptifs et passages dialogués (méconnaissance de la ponctuation, identification des interlocuteurs, inférences, substituts).  Ces difficultés seront en partie surmontées grâce au travail sur les personnages, le contexte et le thème du récit. Des activités autour de la ponctuation et des substituts doivent être menées régulièrement. Fabienne Dachet Formatrice 77 DESCRIPTION DE PAYSAGE Compare ces deux descriptions de paysage, note les ressemblances et les différences. De quels types de texte s’agit-il ? A quel type de paysage correspondent ces descriptions ? Le massif du Garlaban se situe dans le département des bouches du Rhône, dans la région Provence-Alpes côte d’Azur. Il surplombe la ville et la plaine d'Aubagne. C'est un massif calcaire. Il comporte des sommets comme Tête Rouge (dénommée ainsi à cause de sa forme et sa couleur ocre donnée par la bauxite), ou le Taoumé (là où se trouve la grotte du Grosibou, célèbre grotte des romans La Gloire de mon père et Le Château de ma mère de Pagnol). C'est aussi le nom d'un de ses plus hauts sommets, le Garlaban, d’une altitude de 714 m. Le Garlaban est visible dans une grande partie du sud du département des Bouches-du-Rhône. De Marseille à la vallée de l'Huveaune, de l'autoroute de Toulon à celle d'Aix-en-Provence, le rocher s'impose au regard. Il était autrefois le repère pour les marins naviguant dans la baie de Marseille. Il y a quelques dizaines d'années, le massif du Garlaban était une grande forêt. Maintenant, la garrigue règne partout où le feu est passé, car ce massif a été traversé et ravagé par de nombreux incendies. On peut tout de même trouver quelques restes de forêt dans le massif, avec quatre espèces : le pin d'Alep, majoritaire, et le pin sylvestre, le chêne vert et le chêne pubescent (ou chêne blanc). D’après un article de Wikipédia Nous sortîmes du village : alors commença la féérie et je sentis naître un amour qui devait durer toute ma vie. Un immense paysage en demi cercle montait devant moi jusqu’au ciel : de noires pinèdes, séparées par des vallons, allaient mourir comme des vagues au pied de trois sommets rocheux. Autour de nous des croupes de collines plus basses accompagnaient notre chemin, qui serpentait sur une crête entre deux vallons.[…] Le paysan nous montra les sommets qui soutenaient le ciel au fond du paysage. A gauche, sous le soleil couchant, un gros piton blanc étincelait au bout d’un énorme cône rougeâtre. -« Çui-là, dit-il, c’est tête rouge » A sa droite brillait un pic bleuté, un peu plus haut que le premier. Il était fait de trois terrasses concentriques, qui s’élargissaient en descendant, comme les trois volants de la pèlerine de fourrure de Mlle Guémard. -« Çui-là, dit le paysan, c’est le Taoumé » […] Au fond à droite, mais beaucoup plus loin, une pente finissait dans le ciel, portant sur son épaule le troisième piton de roches, penché en arrière, qui dominait tout le paysage. -« Ça, c’est Garlaban. Aubagne est de l’autre côté, juste au pied. » […] Sur la pente qui plongeait à droite, de beaux pins dominaient une épaisse broussaille de chênes kermès, qui ne sont pas plus hauts qu’une table, mais qui portent de vrais glands de chênes, comme ces nains qui ont une tête d’homme [...] Mon père se tourna vers nous : - « Mes enfants, au fond du vallon, il y a un ruisseau ! Le paysan se tourna à son tour, et ajouta : -Quand il pleut, bien entendu ... » Marcel Pagnol : La gloire de mon père (extraits) Fabienne Dachet Formatrice 77 COMPARAISON DES DEUX TEXTES : (fiche vierge) (séance 1) Texte informatif Texte littéraire Les caractéristiques formelles Auteur Le point de vue de l’auteur Les personnages identifiables Temps employés Remarques Présentation de la description Le contenu Le thème Relief Végétation Climat Activités humaines Hydrographie Particularités des textes Fabienne Dachet Formatrice 77 COMPARAISON DES DEUX TEXTES : (exemple de fiche de synthèse, séance 2) Texte informatif Texte littéraire Les caractéristiques formelles Auteur Inconnu. Article Wikipedia Marcel Pagnol Le point de vue de l’auteur Extérieur au texte. 3ième personne du singulier 1ière personne singulier et pluriel. 3ième personne. L’auteur raconte des souvenirs d’enfance. Les personnages identifiables aucun Marcel Pagnol enfant, son père, le paysan qui les conduit vers la maison de vacances. Temps employés Présent de l’indicatif, imparfait, passé composé Passé simple, imparfait. Présent dan les dialogues. Remarques Passages dialogués. Utilisation de comparaisons Présentation de la description Localisation et informations géographiques. Eléments d’histoire « vue panoramique » puis description détaillée. Des indices sont fournis dans les passages dialogués. Le contenu uploads/Geographie/ geo-comparaison-texteinfo-textelitt2.pdf

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