Grand Corps Malade "Inch'Allah" C’est un son plein de sourires dans un climat t

Grand Corps Malade "Inch'Allah" C’est un son plein de sourires dans un climat tendu qui espèrent et respirent dans cette époque tordue C’est le son qui propose des virages des voyages, des clameurs, des visages, C’est le son des mariages Refrain : Si on chantait de toutes les couleurs On va faire danser les corps et les coeurs Si on est tous ensemble, ça nous suffira Si nos voix se rassemblent on nous entendra C’est le son qui éclaire, qui partage et rassemble c’est les beaux quartiers qui dansent avec les grands ensembles Ceux qui souhaitent un pays convivial alors ils croient en une autre identité nationale C’est le son qui reve en réalité et change les mentalités, tue la morosité Il invente, imagine et renverse les clichés établis et oublie leur tristesse Tous les codes sont bannis et révisés, on mettra des baggys jusqu’à l’Elysée Plus de quotas dans le foot, peu importe on gardera les meilleurs Les blaireaux les fachos c’est la même C’est quand y en a beaucoup que ça pose des problèmes On voit marier Yacine et Delphine pas seulement pour la rime Refrain C’est le son qui réécrit l’histoire Sortez tous dans la rue on va chanter l’espoir L’espoir que pour changer ce monde on s’croisera forcément vu puisque la terre est ronde L’espoir que les choses puissent avancer qu’on aime tous les accents quand on parle en francais L’espoir qu’un jour ce sera normal de voir des bloc party à l’assemblée nationale Les képis, policiers, les kipas les tchadors, les casquettees à l’envers même combat Les bobos, les prolos, les bourgeois, les nantis, les cailleras Vous etes tous invités sur la piste C’est la danse de demain quelque peu utopiste Mais cette époque a besoin d’espoir Soyons un peu rêveur faut y croire pour le voir Grand Corps Malade "Nos absents" C'est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte, qu'elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte. C'est ceux qu'on a aimé qui créaient un vide presque tangible, car l'amour qu'on leur donnait est orphelin, il cherche une cible. Pour certains on le savait, on s'était préparé au pire, mais d'autres ont disparu d'un seul coup, sans prévenir. On leur a pas dit au revoir, ils sont partis sans notre accord, car la mort a ses raisons que notre raison ignore. Alors on s'est regroupé d'un réconfort utopiste. A plusieurs on est plus fort mais on n'est pas moins triste. C'est seul qu'on fait son deuil, car on est seul quand on ressent. On apprivoise la douleur et la présence de nos absents. Nos absents sont toujours là, à l'esprit et dans nos souvenirs. Sur ce film de vacances, sur ces photos pleines de sourires. Nos absents nous entourent et resteront à nos côtés, ils reprennent vie dans nos rêves, comme si de rien n'était. On se rassure face à la souffrance qui nous serre le cou, en se disant que là où ils sont, ils ont sûrement moins mal que nous. Alors on marche, on rit, on chante, mais leur ombre demeure, dans un coin de nos cerveaux, dans un coin de notre bonheur. Nous on a des projets, on dessine nos lendemains. On décide du chemin, on regarde l'avenir entre nos mains. Et au cœur de l'action, dans nos victoires ou nos enfers, on imagine de temps en temps que nos absents nous voient faire. Chaque vie est un miracle, mais le final est énervant. J'me suis bien renseigné, on en sortira pas vivant. Faut apprendre à l'accepter pour essayer de vieillir heureux, mais chaque année nos absents sont un peu plus nombreux. Chaque nouvelle disparition transforme nos cœurs en dentelle, mais le temps passe et les douleurs vives deviennent pastelles. Ce temps qui pour une fois est un véritable allié. Chaque heure passée est une pommade, il en faudra des milliers. Moi les morts, les disparus, je n'en parle pas beaucoup. Alors j'écris sur eux, je titille les sujets tabous. Ce grand mystère qui nous attend, notre ultime point commun à tous. Qui fait qu'on court après la vie, sachant que la mort est à nos trousses. C'est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte, qu'elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte. C'est ceux qu'on a aimé qui créait un vide presque infini, qu'inspirent des textes premier degré. Faut dire que la mort manque d'ironie. Grand Corps Malade "A l'école de la vie" J’y suis entré tout petit sans le savoir, comme tout le monde Derrière ses murs, j’ai grandi et j’ai observé chaque seconde J’y suis entré naturellement, personne m’a demandé mon avis J’ai étudié son fonctionnement, ça s’appelle l’école de la vie Faut savoir qu’ici tout s’apprend, les premières joies et les colères Et on ne sort jamais vraiment de cet établissement solaire A l’école de la vie, y a des matières obligatoires Et certains cours sont en option pour te former à ton histoire La vie démarre souvent avec le prof d’insouciance, Il est utile, il t’inspire et puis il te met en confiance Mais juste après vient le cours des responsabilités, Tu découvres les maux de tête et les premiers contrôles ratés Le cours de curiosité est un passage important, En le comprenant assez tôt, j’ai gagné pas mal de temps Puis j’ai promis que je m’inscrirai dans le cours de promesse … Mais j’ai parfois été fort dans le cours de faiblesse [Refrain] A l’école de la vie, tout s’apprend, tout s’enseigne Tout s’entend, on s’entraine, des matières par centaines C’est l’école de la vie, j’ai erré dans ses couloirs J’ai géré dans ses trous noirs, j’essayerai d’aller tout voir En cours de grosse galère, j’ai eu quelques très bonnes notes, C’est ce genre de résultats qui te fait connaitre tes vrais potes Ca m’a donné des points d’avance et une sacrée formation Pour le cours de prise de recul et celui d’adaptation Je me souviens du cours d’espoir, j’avais des facilités, à moins que je ne confonde avec le cours de naïveté Puis il y avait une filière mensonge et une filière vérité, J’ai suivi les deux cursus, chacun à son utilité En cours de solitude, j’avais un bon potentiel, Se satisfaire de soi même est un atout essentiel Mais j’aime bien aussi l’ambiance qu’il y avait dans le cours de bordel, J’ai vite compris que l’existence se conjugue mieux au pluriel C’est qu’en cours d’humanité j’ai eu deux très bons professeurs, On a eu des travaux pratiques tous les jours, moi et ma soeur J’espère que petit à petit, j’ai bien retenu leurs leçons Et qu’à l’école d’une autre vie, je transmettrai à ma façon [Refrain] En cours d’histoire d’amour, j’ai longtemps été au fond de la classe Le cul contre le radiateur, j’ai bien cru trouver ma place Mais en pleine récréation, alors que je n’attendais rien J’ai reçu ma plus belle leçon et le prof m’a mis très bien Au cours de liberté y avait beaucoup d’élèves en transe Le cours d’égalité était payant, bravo la France Pour la fraternité, y avait aucun cours officiel, Y avait que les cours du soir, loin des voies institutionnelles Alors on saigne, on cicatrise, On se renseigne, on réalise Les bons coups et les bêtises On salit, on se divise Moi pour comprendre l’existence un peu plus vite ou un peu mieux, J’ai choisi le cours d’enfance en ville, j’ai même pris l’option banlieue Reste qu’au cours de bonheur, le prof était souvent malade, On s’est démerdés tous seuls, on a déchiffrer ses charades Autodidacte en sentiments, y aura pas d’envie sans piment Dans mes cahiers en ciment, moi j’apprends la vie en rimant [Refrain] Comme une évidence En fait, ça fait un moment que se croisent dans ma tête Des mots et des douceurs qui pourraient faire un texte Un truc un peu différent, je crois que ça parlerait d'elle Faut avouer que dans mon quotidien, elle a mis un beau bordel Mais j'ai un gros souci, j'ai peur que mes potes se marrent Qu'ils me disent que je m'affiche, qu'ils me traitent de canard C'est cette pudeur misogyne, croire que la fierté part en fumée Quand t'ouvres un peu ton cœur, mais moi cette fois je veux assumer J'ai un autre problème, il est peut-être encore plus lourd C'est que t'as pas droit à l'erreur quand t'écris un texte d'amour Moi, les trois prochains couplets, je voudraient que ça soit des bombes Si j'écris un texte sur elle, je voudrais que ça soit le plus beau du monde Elle mérite pas un texte moyen, j'ai la pression, ça craint Fini de faire l'intéressant, avec mes voyages en train Là c'est loin d'être évident, moi je sais pas comment on fait Pour décrire ses sentiments, quand on vit avec une fée Il faut avouer qu'elle a des yeux, ils sont même pas homologués Des fois ils sont verts, des fois jaunes, je crois même que la nuit ils sont uploads/Geographie/ grand-corps-malade.pdf

  • 49
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager