Revue des études byzantines Guilland (Rodolphe), Etudes de topographie de Const
Revue des études byzantines Guilland (Rodolphe), Etudes de topographie de Constantinople byzantine Raymond Janin Citer ce document / Cite this document : Janin Raymond. Guilland (Rodolphe), Etudes de topographie de Constantinople byzantine. In: Revue des études byzantines, tome 28, 1970. pp. 300-301. http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1970_num_28_1_1439_t1_0300_0000_2 Document généré le 26/09/2015 300 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES Les uns et les autres établirent de nouveaux métiers, surtout le tissage. Le plus grand nombre se fixèrent à Thessalonique, mais d'autres choisirent des villes différentes. Les chrétiens réfugiés dans les montagnes descendirent peu à peu dans la plaine et de nouveaux quartiers s'établirent un peu partout ; leur habitants s'adonnèrent au commerce. Les mines du centre de la Macédoine reçurent aux XVIe et XVIIe siècles des ouvriers des différentes races du pays et même d'ailleurs, ce qui augmenta le nombre des chrétiens. Les nouveaux furent comme les anciens, des rayas (Raya = troupeaux), soumis à un régime particulier qui les séparaient nettement des musulmans. C'étaient des sujets, non des citoyens et livrés aux exigences des fonctionnaires du sultan. Les auteurs écrivent ordinairement que les moines du Mont Athos jouissaient d'une certaine indépendance moyennant de modestes redevances. Les témoignages des voyageurs et des auteurs indigènes montrent qu'il n'en était rien. Les amendes et les impôts de plus en plus lourds obligeaient des monastères à vendre des propriétés pour les payer. A certaines époques, surtout lorsque l'empire était en guerre, les moines subissaient des violences et les pirates les pillaient : aussi se fortifièrent-ils solidement. Les populations chétiennes subissaient le contrecoup des guerres extérieures et voyaient leur sort sans cesse menacé. Ce fut le cas pendant les expéditions des Allemands au XVIIe siècle et de Pierre le Grand (1708-1714). Celui-ci promettait aux chrétiens de les libérer, ce qui leur attirait des représailles. Cependant les Grecs travaillaient à conquérir leur indépendance par la fondation d'écoles qui formaient les futurs chefs de la nation. Toutefois ils ne prirent qu'une faible part aux luttes de l'Indépendance (1821). Leur intervention se limita à la région de Naoussa et aux massifs montagneux de l'Olympe et du Bermion (Nord-Ouest de Thessalonique), mais beaucoup de volontaires allèrent grossir les rangs des pallikares dans le Sud. L'établissement des relations officielles entre la Turquie et le jeune royaume hellénique en 1834 assura de nouveau une paix provisoire. L'auteur n'a pas ménagé sa peine pour composer cette histoire si variée par ses péripéties. Il avait heureusement à utiliser bien des documents et de grande valeur. Qu'il ait présenté les choses comme étant presque uniquement celles des Grecs, il n'y a pas à s'en étonner et les lecteurs feront d'eux-mêmes les corrections qui s'imposent. Les vingt cartes et les nombreuses illustrations rehaussent encore la valeur de l'ouvrage. Une abondante bibliographie (p. 645-669) et un copieux Index (p. 671-709) complètent heureusement le texte. R. Janin Guilland (Rodolphe), Etudes de topographie de Constantinople byzantine, 2 vol. Berlin-Amsterdam, Adolf Hakkert, 1969 ; in-8°, XIV-395 p. (I), 184 p. et 1 plan (II). Monsieur le Professeur R. Guilland, chargé de continuer le commentaire du Livre des cérémonies, a été amené par ce travail à étudier les diverses parties du Palais impérial et d'autres monuments où se déroulaient les cérémonies de la cour. Il a pu ainsi ramasser une masse très importante de renseignements. Il en publiait à mesure les résultats en plusieurs revues. On a estimé nécessaire, et avec juste raison de les grouper dans une collection commune pour permettre de les utiliser plus facilement. L'ensemble comprend deux volumes d'épaisseur inégale. Le tome I traite du Grand Palais et de l'Hippodrome. Le tome II étudie divers monuments voisins, des places, des ports, etc. Un plan du Grand Palais dû à M. Salvador Miranda, de Mexico, sert de guide pour suivre le déroulement des cérémonies de la cour. Deux Index, l'un des noms de personnes (p. 159-163), l'autre topographique (p. 164-184) facilitent la consultation. Les byzantinistes seront heureux d'avoir constamment à leur portée ce précieux instrument de travail qui leur épargnera bien des recherches. Ceux surtout qui ont affaire au BIBLIOGRAPHIE 301 Grand Palais apprécieront la présentation qui leur est faite de cet ensemble de constructions qui est un vrai labyrinthe. R. Janin Dietrich (Claude), Die byzantinische Stadt im 6. Jahrhundert (Byzantiniches Archiv., Heft 13), Munich, 1969 ; in-8°, XXI-257 p., 15 plans. Au VIe siècle les villes byzantines présentaient essentiellement le même aspect extérieur que quelques siècles plus tôt, celui que leur avaient donné les civilisations grecque et romaine. La différence essentielle était que le christianisme ayant triomphé, les temples païens avaient fait place aux églises, que les œuvres de bienfaisance avaient augmenté en nombre et en importance et que beaucoup possédaient un ou plusieurs monastères. La principale différence est que l'organisation sociale avait été unifiée. L'auteur a divisé son étude en cinq chapitres. I. Topographie (murs, rues et places, monuments). II. Organisation des villes à la haute époque byzantine. III. Population, commerce et économie. IV. Les villes au VIe siècle. V. Les villes byzantines et les villes franques au VIe siècle (comparaison des villes romaines de l'Orient et des franques). L'auteur donne ensuite l'explication de quinze plans de ville (un seizième annoncé manque à l'appel). Ce qui étonne un peu c'est qu'à part deux d'entre eux, tous les autres sont pris dans les provinces que l'empire byzantin perdra au siècle suivant : Syrie, Mésopotamie, Egypte et Afrique du Nord. Il a du moins appuyé son étude sur l'étude des sources et profité d'une bibliographie importante ; elle occupe douze pages ((XI-XXI). R. Janin C. Th. Dimaras, C. Koumarianou, L. Droulia, Modern Greek Culture. A Selected Bibliography. Institut des Etudes balkaniques, Thessalonique, 1968 ; in-8°, VIH-137 p. ; prix : 5 dollars. Cette bibliographie a été inspirée par l'utilité qu'il y aurait à la publier comme supplément à l'édition française de l'Histoire de la littérature grecque moderne de C. Th. Dimaras. Elle comprend : 1. les livres écrits en allemand, en anglais, en français et en italien pour initier les lecteurs à la culture de la Grèce moderne (p. 9-59) a) histoire et géographie, b) langue, c) littérature, d) textes ; 2° auteurs grecs (traductions et études de leurs œuvres). En supplément figurent les œuvres inspirées par la Grèce (p. 60-91), les périodiques (p. 93-95), un Index (p. 97-110) qui est celui de l'ouvrage de C. Th. Dimaras ; enfin les sommaires de la revue Balkan Studies pendant neuf années, 1960-1968 (p. 1 11-137). Cette longue enumeration suffit à prouver l'utilité de cette bibliographie spéciale, indispensable à ceux qui veulent connaître et suivre l'évolution de la littérature grecque moderne. R. Janin Dimakis (Jean), La Guerre de Γ Indépendance grecque vue par la presse française. Thessalonique, 1968 ; in-8°, 322 p., 7 planches. Les Grecs, fiers de leur état présent comme de leur passé, tiennent naturellement à faire connaître les détails de leur histoire moderne. La guerre de l'Indépendance, dont ils ont fait une nouvelle Iliade, a suscité en Europe et en Amérique un émoi général dans toutes les classes de la société, surtout grâce au développement de la presse. Jean Dimakis s'est intéressé tout particulièrement à celle de Paris qui reflète le mieux l'état des esprits en Europe ; l'examen s'applique aux quatre premières années de la lutte (1821-1824). Les partis sont alors si divisés que l'on ne s'étonne point de la diversité des uploads/Geographie/ guilland-rodolphe-etudes-de-topographie-de-constantinople-byzantine.pdf
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- Publié le Nov 07, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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