LES CROISADES. INTRODUCTION Lors de la rédaction de ce travail j'ai pu remarque

LES CROISADES. INTRODUCTION Lors de la rédaction de ce travail j'ai pu remarquer que dans plusieurs cas, les dates où eurent lieu les grandes croisades variaient selon d'un auteur à un autre et dans certains cas elles variaient tellement que les événements n'étaient plus les mêmes. Pour se faire j'ai ajusté les dates selon le récit qui en était fait. Replaçons nous d’abord dans le contexte de l’époque pour mieux comprendre ce qui a pu motiver ces élans incroyables. Les grandes terreurs de l’an mil ne sont pas si lointaines. Même si la fin du monde n’a pas eu lieu, on n’en demeure pas loin dans une époque inspirée par la terreur quotidienne. A la violence des seigneurs et la misère d’une existence courte, on ne trouvait qu’un salut : le divin. Toute une existence à entendre que l’on est dans le pêché, toute une existence à rechercher le pardon. Dans ce contexte, on comprend pourquoi des milliers d’hommes sont prêts à quitter femmes et enfants pour aller se battre et mourir pour le pardon, donc pour le paradis. Objectivement, ces faits ont perduré jusqu’à la seconde guerre mondiale. La déchristianisation a crée des générations d’Hommes qui ne recherchent plus l’accès aux royaumes divins par une vie exemplaire mais qui veulent profiter de leur existence avant tout. On ne reverra donc probablement dans nos pays une telle insouciance, que les arabes prenaient pour de la bravoure extrême, un tel abandon des retenues dans les batailles « perdues d’avance ». L'origine des croisades Il est possible que les circonstances économiques (on a parlé de la surpopulation de l'Occident), politiques ou psychologiques aient contribué au déclenchement des croisades. Mais, depuis le IXe siècle, la défense des chrétiens menacés par les infidèles était considérée comme une œuvre salutaire : le pape Jean VIII avait accordé l'absolution aux guerriers qui mouraient en défendant les chrétiens contre les Sarrasins en Italie. En 1063, Alexandre II renouvela cette disposition en faveur de ceux qui combattaient en Espagne. Et le mouvement de paix du XIe siècle érigea en devoir pour les membres de la chevalerie la défense du peuple chrétien contre ses oppresseurs. Or, à la suite de la défaite de Manzikert, infligée par les Turcs seldjoukides aux Byzantins en 1071, l'Asie Mineure avait été envahie par les musulmans; le pape Grégoire VII reçut des appels à l'aide de la part des Grecs et des Arméniens. En 1074, il tenta d'organiser une expédition de secours en convoquant les vassaux du Saint-Siège; il envisageait de se joindre à l'expédition qui devait s'achever par un pèlerinage au Saint-Sépulcre. Le projet échoua. Urbain II le reprit en 1095. Sans doute (la question reste controversée) avait-il reçu des appels à l'aide de l'empereur Alexis Comnène, qui souhaitait recevoir des renforts d'Occident et négociait avec le pape la fin du schisme qui séparait Rome de Constantinople. En tout cas, au concile de Clermont, le pape invita la chrétienté occidentale à se porter au secours des chrétiens d'Orient persécutés par les envahisseurs turcs. Il fit certainement aussi allusion à l'occupation des lieux saints par les musulmans, en demandant aux Occidentaux de libérer ceux-ci. Et il accorda aux participants une indulgence plénière: le voyage de Jérusalem tiendrait lieu de pénitence à ceux qui l'effectueraient après avoir confessé leurs péchés et reçu l'absolution. 1 LES CROISADES DU XIe ET XIIe SIECLE En fait, seules les trois premières croisades, qui se déroulent aux XIe et XIIe siècle, sont vraiment des expéditions rassemblant toute la chrétienté occidentale pour conquérir, défendre ou délivrer la Terre sainte selon la volonté pontificale. La première croisade (1096-1099) Les croisades débutèrent officiellement le 28 novembre 1095, dans un champ juste au pied des remparts de Clermont- Ferrand. Ce jour-là, le pape Urbain II prêcha un sermon aux foules de laïques et d'ecclésiastiques présents à un concile de l'église à Clermont. Elle fut organisée par lui au cours d'un voyage dans le midi de la France. Son appel fut repris par de nombreux prédicateurs, parmi lesquels le célèbre Pierre l'Ermite, auquel la tradition postérieure attribua une part décisive dans la naissance de la croisade; c'est lui qui aurait révélé au pape les souffrances des chrétiens d'Orient. On composa une encyclique attribuée au pape Sergius IV, pour rappeler les profanations commises au début du siècle à Jérusalem par le calife Al-Hâkim bi amr illâh. Le pape écrivit lui-même aux Bolonais et aux Flamands pour les inviter à se joindre à l'expédition, dont le départ fut fixé au 15 août 1096. Dans son sermon, le pape esquissa un plan pour une croisade et appela ses auditeurs à joindre ses rangs, ce qu'ils firent en masse. Le pape Urbain ordonna alors aux évêques présents au concile de retourner chez eux et d'enrôler d'autres hommes pour la croisade. Il esquissa également une stratégie dans laquelle des groupes de croisés commenceraient leur voyage dès août 1096. Chaque groupe serait autofinancé et responsable envers son propre chef. Les groupes suivraient chacun leur voie jusqu'à la capitale byzantine Constantinople (aujourd'hui Istanbul, en Turquie), où ils se rassembleraient. Partant de là, ils lanceraient une attaque contre les conquérants seldjoukides d'Anatolie en même temps que l'empereur byzantin et son armée. Une fois la région sous contrôle chrétien, les croisés affronteraient les musulmans en Syrie et en Palestine, avec pour but ultime Jérusalem. Les armées des croisés. Dans ses grandes lignes, la première croisade se conforma au schéma prévu par le pape. Le recrutement s'effectua tambour battant durant le reste de l'année 1095 et les premiers mois de 1096. Cinq armées principales composées de chevaliers se rassemblèrent à la fin de l'été 1096, pour partir en croisade. En majorité, ils venaient de France, mais également du sud de l'Italie, de Lorraine, de Bourgogne et de Flandre. Les quatre principales armées partirent, l'une de la France du Nord et de la Basse Lorraine, sous les ordres du duc Godefroy De Bouillon; la deuxième, de la France du Midi, sous la direction du comte de Toulouse Raymond de Saint-Gilles, et du légat du pape, Adhémar de Monteil; la troisième, d'Italie méridionale, sous le commandement du prince normand Bohémond; la quatrième, de la France centrale, avec Étienne de Blois et Robert de Normandie. La première descendit le Danube (1) ; la deuxième traversa la Lombardie (2), la Dalmatie (3) et le nord de la Grèce; la troisième gagna directement Durazzo (4) par mer, comme la quatrième, qui était passée par Rome. Le pape n'avait pas prévu l'enthousiasme que sa croisade suscita parmi les simples citadins et les paysans. À côté de la croisade de la noblesse s'en forma une autre pour le peuple. La croisade des pauvres eut pour principal initiateur et prédicateur Pierre l'Hermite, originaire d'Amiens. Très peu réussirent à atteindre le Moyen-Orient, et moins encore purent voir la prise de Jérusalem en 1099. Deus lo volt! Deus lo volt! Le concile de Clermont se termina par le fameux appel aux armes d'Urbain II qui connut un succès retentissant et donna naissance à la première croisade. L'origine du mouvement fut attribuée au pape Urbain, mais il exista pendant longtemps une légende qui imputait l'initiative à Pierre l'ermite. Ce dernier aurait convaincu le pape de prêcher la croisade. Cette histoire fut propagée par les écrits d'Anne Comnène et de Guillaume de Tyr. Ce ne fut qu'au XIXe siècle que cette légende fut discréditée par l'ouvrage d'Hagenmeyer, Peter der Eremite. Pierre n'aurait été qu'un diffuseur du message pontifical. Par contre, quelques critiques se firent entendre récemment et le débat est loin d'être clos. Le pape prit ses contemporains par surprise, mais la croisade fut rapidement acceptée, démontrant que la population était prête. D'abord, il serait important d'examiner le contexte avant le concile de Clermont. 2 Carte basée sur celle dans Kenneth Setton, A History of the Crusades, Madison, The University of Wisconsin Press, 1969, vol. 1, p. 2. La conquête de l'Anatolie. Les armées des croisés arrivèrent à Constantinople entre novembre 1096 et mai 1097. L'empereur byzantin Alexis I er Comnène pressa les croisés de lui restituer tous les anciens territoires de Byzance qu'ils pourraient reconquérir. Leurs chefs prirent ces demandes en mauvaise part et, tout en acceptant, devinrent méfiants, à l'égard des Byzantins (le séjour de Godefroy fut marqué par des incidents avec les Grecs). Un traité passé avec Alexis Ier Comnène stipulait la restitution à l'Empire byzantin des villes que les Turcs lui avaient enlevées: les croisés s'emparèrent de Nicée et la remirent aux Byzantins, ainsi que quelques autres places d'Asie Mineure. En mai 1097, les croisés attaquèrent Nicée, la capitale de l'Anatolie turque (aujourd'hui Iznik, en Turquie). En juin, la cité se rendit aux Byzantins plutôt qu'aux croisés. Ceci confirma qu'Alexis les utilisait comme gage afin d'atteindre ses propres objectifs. Peu après la chute de Nicée, les croisés affrontèrent la principale armée seldjoukide d'Anatolie à Dorylée (aujourd'hui, Eskisehir, en Turquie). Le 1er juillet 1097, les croisés y remportèrent une grande victoire et anéantirent pratiquement l'armée turque. Par conséquent, les croisés rencontrèrent peu de résistance lors du reste de leur campagne en Asie Mineure. L'objectif uploads/Geographie/ histoire-de-jersualem-et-du-temple.pdf

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