Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Histoire de la caricat

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Histoire de la caricature antique, par Champfleury Champfleury (1821-1889). Histoire de la caricature antique, par Champfleury. 1865. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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V. ~-~ A MONSIEUR PHILAHÈTE CHASLES PIIOFESSEUr. AU COI.I.ÉGE DE FRANCE II y a bientôt vingt ans, monsieur et ami, que je suivais vos cours au Collége de France, affamé de connaître les grandes conceptions de l'Orient et de l 'Occident, du Nord et du Midi, de l'Angleterre et de l'Espagne, de l'Alle- magne et de l'Italie. Votre enseignement bizarre (il manquait de pédan- tisme), étrange (les idées étaient enveloppées d'esprit), m'ouvrit plus d'une voie, et tour à tour je me passionnai potLr: diverses figures poétiques de l'étranger dont vous aviez l'art de tracer rapidement un net et fin profil. Mais ce qui m'intéressait par-dessus tout était la sym- pathie que vous portiez à quelques humoristes méconnus, de ceux qui, manquant de respect pour l'humanité et en I montrant les grimaces, sont nécessairement exclus des almanachs de Gotha de la littérature. L'indépendance de ces esprits railleurs me frappa par- ticulièrement, car vous ne manquiez pas d'insister sur cette belle et rare qualité dont vous faisiez la première règle de l'écrivain. Je n'ai pas perdu le souvenir de ces leçons, monsieur et ami. Entre les diverses causes qui m'ont poussé à écrire /'HtSTO!RE DE LA CARICATURE DANS L'ANTIQUITÉ, votre ensei- gnement doit tenir une des premières places, et si le peu de loisir que laissent les lettres me permettait d'assister à vos leçons de 1865, J'y retrouverais certainement, comme en 1845, la jeunesse attentive que vous vous efforcez de convertir au culte de la personnalité et au respect pour l'intelligence. PRÉFACE Il est des natures singulièrement organisées qui sont plus vivement impressionnées par la peinture que par l'imprimerie, par le tableau que par le livre. Un simple trait de crayon leur en apprend presque autant que l'histoire. La vie d'un peuple, ses coutumes, sa vie sociale et privée, ils l'entrevoientd'abordpar une fresque, une statué, une pierre gravée, un fragment de mosaïque, sauf à chercher plus tard la preuve dans les livres. Un de ces hommes me disait qu'avant été élevé dans une petite ville, sur une montagne qui dominait une immense étendue de collines et de vallées, il avait vécu vingt ans salis s'in- quiéter des arbres et des plantes, jusqu'à ce qu'il y fût ramené par l'étude des paysagistes modernes. L'un lui lit comprendre les gaies prairies de la Normandie, l'autre les bruines poétiques du matin ; celui-ci l'initia aux vertes beautés des bois touffus, celui-là au calme bleu de la Méditerranée. Enfin, un jour le voile qui recouvrait la nature se déchira à ses yeux : élevé à l'école des peintres, il comprit le charme de la campagne. Il avait t'ait son éducation par les images. Cette éducation en vaut une autre. C'est la mienne. Attiré par quelques rares monuments de l'antiquité bien éloignés du fameux Beau classique, qui, mal enseigné dans l'enfance, laisse pour longtemps une sorte de terreur dans l'esprit, j'ai entrepris le présent livre sans me douter de l'énorme tâche dont chaque jour augmentait la difficulté. Les honorables sympathies que m'ont values les articles publiés dans la Gazette des Beaux- Arts m'encouragèrent dans ces études difficiles. Ce ne furent d'abord que de simples notes que je soumettais au public, comme un botaniste qui rapporte des fleurs entassées sans ordre, en attendant qu'il (lispose ces fleurs en herbier. Après avoir beaucoup vu, beaucoup lu, beau- coup interrogé, il en est résulte pour moi la certitude qu'une Histoire de la Caricature dans l'antiquité était difficile. C'est pourquoi je l'ai essayée. L'inconnu m'attire, et, sans me demander si d'autres ont la même curiosité, j'étudie d'abord pour mon plaisir, sauf à livrer plus tard au pu- blic la partie la moins aride de ces recherches. Cependant, a mesure que j'avançais dans mon travail, je rencontrai d'autres esprits cu- rieux qui, par échappées, avaient indique l im- portance du sujet. On doit le premier coup d'œil sur cette nou. velle antiquité à un aimable conteur. Wieland, poëte, romancier, critique et professeur, après avoir dramatisé les mœurs anciennes dans des romans peu lus aujourd'hui (Agathov,Musarion, Cratèset Hippurquic, etc.), le doux philosophe Wieland eut l'idée que'l'art antique n'était pas seulement celui que prêchait Winckelmann, et que les anciens avaient connu la caricature. II en résulta, avec une légère pointe de raillerie contre le fameux historien du Beau, un article dans le Mercure allemand, sur la peinture gro- tesque chez les Grecs. «Voici, disait Wieland, une assertion qui pa- raîtra une hérésie à certaines gens, car, depuis que Winckelmann donne le ton'chez nous, et qu'il a tant écrit sur le Beau idéal, et sur l'Art chez les Grecs, et sur les Lois éternelles du Beau qu'on remarquait dans toutes leurs œuvres, beaucoup de gens ont conçu une fausse idée de l'art de la peinture chez les Grecs, et ne sauraient s'imaginer que, depuis le temps de Cimabué et dl' Van Eyck, il 11 a pas existe dans l'école moderne un seul maître de quelque réputation qui n'ait eu son pareil dans l'an- cienne Grèce. Cependant, comme je l'annonce, elle eut même ses grotesques. » Et Wieland, s'appuyant sur les textes de Pline, montrait que l'antiquité avait eu des peintres de mœurs, des paysagistes, despeintres de nature morte et des peintres de grotesque. Dans la Politique d'Aristote, le mot ~yjïpovç ne pouvait, suivant Wieland, cire traduit que par le mot caricature. Il v a bientôt un siècle que fut publie cet ar- ticle qui dut intéresser les Athéniens de Wei- inar. On le tire de la poussière aujourd'hui. Le docteur Schnaase1 va contre l'art grotesque chez les Grecs ; il trouve faibles les raisons de Wie- land. Pourquoi ne pas dire faibles les raisons d'Aristote et de Pline? 1 Auteur d'une volumineuse Histoire de 1 Art, qu'on traduit sons ses yeux à Pusseldorf. Les arts marchent côte à côte et font pendant pour ainsi dire. En regard de Sophocle, Phidias. La niche en face de la statue d'Aristophane restera-t-elle vide ? Qui fera vis-à-vis à Lucien ? Il s'est trouvé de grands satyriques qui ne res- pectaient ni les dieux ni les hommes, et leurs hardiesses n'auront pas fait tailler de hardis crayons! Presque en même temps que Wieland, le comte de Caylus, qui, mieux que le conteur germanique, connaissait l'antiquité par ses monuments, eut aussi le soupçon de l'art sa- tyrique. Deux brochures modernes, signées Charles Lenormant et Panofka, ont confirmé l'opinion de Wieland et de Caylus. Dans une thèse latine soutenue en Sorbonne par M. Charles IJenormant, le jeune érudit joignait à son commentaire sur le Banquet de Platon de précieuses notes relatives au comique. Qu'on ne partage pas toutes les vues de M. Le- normant, qu'on combatte son système de ratta- cher tout monument de l'art uploads/Geographie/ histoire-de-la-caricature-antique-champfleury-1821-1889-bpt6k9692000c.pdf

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