LA CONQUÊTE MUSULMANE L’islamisation. Dès 682, le chef Arabe Oqba Ibnou Nafi’i,

LA CONQUÊTE MUSULMANE L’islamisation. Dès 682, le chef Arabe Oqba Ibnou Nafi’i, fondateur de Kairouan, la première cité musulmane en Tunisie, entame un raid jusqu’aux côtes atlantiques. Berbères et Byzantins se soulèvent alors contre l’envahisseur, mais les Arabes musulmans parviennent à étendre leur domination, faisant ainsi progresser l’islamisation des populations. En 711, le débarquement du chef Berbère Tariq Ibnou Zyad à Gibraltar marquera le début de la conquête de l’Espagne. La crise du califat : La domination musulmane se consolide malgré la formation de Royaumes aux doctrines religieuses insoumises, comme le Royaume kharidjite de Sijilmassa, dans le Tafilalet, ou celui de Berghouata, sur le littoral Atlantique. En 740, éclate une importante révolte contre les autorités de Damas, siège du Califat Omeyyade. Peu à peu, le Maroc échappe à leur pouvoir, et se morcelle en nombreux Royaumes et Principautés. LA DYNASTIE IDRISSIDE En 788, aura naissance de la première dynastie musulmane, d’origine moyen-orientale. En 791, création de l’Etat Marocain. Idriss Ier, descendant d’Ali, gendre du prophète, fuira l’Arabie pour échapper au massacre de sa famille pour venir s’installer à Volubilis et fondra Fès, qui, après sa mort en 792 par Haroun el- Rachid sera désignée capitale du Royaume par son fils successeur Idriss II, qui lui, s’occupera de la construction de la ville en 803, puis sera mort en 828. L’administration du Royaume sera confiée à ses fils, puis à ses frères. La vie économique sera prospère à Fès. En 857 et 859 la cité se prévaudra des prodigieuses mosquées Qaraouiyne et des Andalous. Au début du XIème siècle, les Idrissides sont indiqués Califes à Cordoue jusqu’à ce que la division de l’Espagne cause leur décadence et leur disparition en 1055. LA DYNASTIE ALMORAVIDE Dynastie Berbère origine du Sahara occidental, leur nom de l’arabe « el Mourabitoun » signifie les moins- guerriers, avait comme Sultan : Youssef Ibn Tachfine qui construira la ville de Marrakech (futur capitale du Royaume) vers 1070, puis s’occupera ensuite de l’unification politique entre le Maroc et l’Espagne musulmane. A travers lui, la civilisation Andalouse se répandra au Maghreb, puis à la tête des troupes Almoravides, s’emparera de l’Espagne jusqu’à l’Ebre. Ali Ben Youssef, son fils, lui succèdera en 1106 pour y régner pendant 37 ans. LA DYNASTIE ALMOHADE Dynastie Berbère origine du Haut-Atlas, leur nom de l’arabe « El Mouahidoun », « les unitaires », sermonnant l’unicité de Dieu. Son fondateur ne sera autre qu’Ibn Toumert, prédicateur à Tin-Mal (Haut- Atlas). Abdel-moumen, son disciple, prendra Marrakech pour capitale d’où la construction de la Koutoubia, puis fondra l’Empire Almohade, et parviendra à unifier l’Afrique du Nord, mais décèdera à Rabat en 1163 avant de pouvoir relier l’Andalousie à son Empire. Cette gloire reviendra à son successeur Yacoub el-Mansour, victorieux de la bataille à Alarcos en 1195, contre les Portugais et les Espagnols. Après la disparition de ce Histoire du Maroc - Les Dynasties dernier, les l’Empire, suivie de l’éjection du système religieux d’Ibn-Toumert. LA DYNASTIE MERINIDE Dynastie Berbère (nomades Zénètes origines du bassin de la haute Moulouya). Cette Dynastie aura pour capitale Fès, procèdera à la création de Fès el-Jedid et la construction de plusieurs medersas dont la Medersa El-Attarine, la Medersa Abou Inane, ou encore la Medersa Mérinide à Salé. Celle-ci profitera de l’alanguissement de l’Empire Almohade pour s’accaparer des villes de Fès, de Rabat, de Salé et des plaines fertiles du Saïs et du Gharb. Ultérieurement, le Sultan Mérinide Abou Youssef Yacoub enlèvera la ville de Marrakech en 1269 pour ainsi évincer la Dynastie Mérinide, Abou El-Hassan tentera alors de reconstituer l’Empire vers 1331 d’où la conquête de Tlemcen en Algérie et Tunis en 1347, mais n’aurait pas parvenu à garder l’Espagne et Algéciras en 1340. En 1348, la peste noire et les rébellions de Tlemcen et de Tunis marqueront la décadence des Mérinides qui ne parviendront pas à refouler les Portugais et les Espagnols, leur permettant ainsi, par le bais aussi de leurs continuateurs les Wattassides de s’installer sur la côte. La résistance s’organisera autour des confréries et des marabouts dont sera dérivée la Dynastie Saadienne. LA DYNASTIE SAADIENNE Dynastie Chérifienne (de « Chorfa » descendants du prophète Mohamed) origine de la vallée du Drâa. Marrakech sera leur capitale. En 1578, viendra le tour d’Ahmed Al Mansour Eddahbi qui sera l’auteur de plusieurs bels exploits, dont la victoire laborieuse de « la Bataille des trois rois » à Oued El-Makhazine ; « la conquêtte de Tombouctou » d’où il ramènera or et esclaves ; ensuite « la construction du palais El Badii », le développement de l’industrie du sucre des armes…Le règne d’Ahmed Al Mansour Eddahbi prendra fin en 1602. LA DYNASTIE ALAOUITE Dynastie issue des Chorfa de Tafilalet descendants d’Ali qui agissent en souverains indépendants depuis le milieu du XVème siècle ils infligeront leur autorité dès 1666. Son fondateur et chef spirituel, Moulay Ali Chérif et ses successeurs (Mohamed Ben Ali Chérif proclamé premier Roi en 1640, et Moulay Rachid qui s’occupera de l’institution de la monnaie en 1664) entendront réunifier le Maroc, appliquant par là une stratégie économique et militaire des plus rigides. Ensuite, en 1672, viendra le tour de Moulay Ismaël d’exercer un pouvoir absolu tout en croissant l’œuvre accomplie par ses prédécesseurs. Le Sultan commencera tout d’abord par la construction de la ville de Meknès, ville qu’il désignera par la suite capitale du Royaume. Après avoir repris Larache et Tanger, Moulay Ismaël renversera les pouvoirs politiques et religieux locaux et fondera ainsi l’Empire Chérifien ; sa domination sera étendue jusqu’au Sénégal en se formant un réseau de forteresses à partir desquelles une armée de métier opèrera. Il se consacrera par la suite à mettre en place des relations diplomatiques fructueuses avec des pays étrangers, particulièrement au temps de Louis XIV et Jacques II d’Angleterre. A la mort du glorieux défunt en 1727, sa garde prétorienne « garde noire », se livrera au pillage des villes immergeant ainsi le pays dans la guerre civile. En 1757, viendra le règne de Sidi Mohamed Ben Abdellah (Mohamed III) qui sera marqué par un temps de rémission. Ce dernier s’utilisera à construire et à renforcer de nouvelles cités telles que Essaouira, Fedala (actuelle Mohammedia) et Larache. Le Sultan Sidi Mohamed Ben Abdellah reconnaîtra l’indépendance de l’état d’Amérique en 1771, mais cette époque coïncidera malheureusement avec la sécheresse et la peste, ainsi que l’arrêt du Jihad (course en mer), et surtout du commerce maritime imposé à ce moment là par Moulay Slimane en 1792, ce qui portera une sérieuse atteinte à la prospérité du pays, et qui créera par la suite des tensions politiques tant sur le plan intérieur que sur le plan extérieur, chose qui incitera les Souverains du Royaume à pratiquer une politique de repli. Devenu alors successeur de Moulay Yazid Ben Mohamed, Ben Abdellah lui, n’aurait gouverné que pendant une durée de deux ans (1790-1792), Moulay Slimane restituera Oujda des mains des Turcs, bâtira plusieurs mosquées et medersas et ne manquera pas aussi à l’aide des Algériens durant la guerre d’Isly. Suite au soutien de l’Empire Chérifien à l’Emir Abd el-Kader d’Algérie, le Maroc connaîtra alors une crise politique des plus ardues d’où la provocation des interventions militaires de la France en 1844 et de l’Espagne en 1859-1860, les affrontements suivront jusqu’en 1873 par le Sultan Mohamed IV. Malgré les efforts imminents du Sultan Moulay Hassan Ier, successeur de Mohamed IV, il aura pour objet de consolider le pouvoir par le ralliement des tribus du Haut Atlas, et moderniser le pays tout en maintenant l’indépendance, des traités sont alors imposés par la Grande-Bretagne, l’Espagne et la France. Le pays s’endettera auprès des banques étrangères. My Hassan Ier décèdera en 1894, il sera remplacé par le Sultan My Abdelaziz qui, lui, régnera jusqu’en 1907, l’année même ou Moulay Hafid prendra le relais. A la suite de l’assassinat de quelques ressortissants européens, les Français occuperont Casablanca, alors que la France et l’Espagne étaient déjà nommées mandataires de la nouvelle banque d’état du Maroc au cours de la conférence d’Algésiras en 1906. En 1909, l’Espagne débute la conquête militaire du croissant rifain, ensuite, deux ans après, le sultan Moulay Hafid appellera l’armée Française pour libérer Fès, cernée par des tribus factieuses. Suite à la pénétration française, le Sultan sera acculé à accepter un traité de protectorat signé le 30 mars 1912 ; une zone d’influence sera confiée à l’Espagne. Le sultan Moulay Hafid déloge et laisse le trône à son frère Moulay Youssef, un homme de culture qui commencera son parcours d’abord par construire plusieurs écoles et collèges dont celui qui porte son nom (Moulay Youssef et Moulay Idriss). La même année connaîtra la nomination du Général Lyautey au grade de résident général du Maroc, celui-ci ne tardera pas à désigner Rabat comme capitale et, avec l’urbaniste Léon Henri Prost, entreprendra de moderniser les villes du Royaume. En 1921, Abdelkrim El Khattabi conduira la révolte du rif, une révolte due à cause de l’opposition à la domination européenne par les montagnards. Le Maroc à l’époque du protectorat français (1912-1956) Août 1912 : El-Hiba marche sur uploads/Geographie/ histoire-du-maroc 2 .pdf

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