2* Année N° 2 Editions du F A U N E PARIS Conseiller Fondateur : THÉMANLYS Idéa
2* Année N° 2 Editions du F A U N E PARIS Conseiller Fondateur : THÉMANLYS Idéal et Réalité •^.LITTÉRATURE - PENSÉE - ART D irecteur: Gus t a ve ROUGER Rédacteur en Chef : M a u rice HEIM Principales ' Chroniques. — Livre* i Guslave Ro u g e r , Maurice .H e i m. — Théâtres : Henri D iio mo n t . — lievues : Ernesl Ma r x . — Peinture : Jacques Bl o t . — Musique : François de Br e t e u i l . — Danse : Jacqueline Ch a u mo n t . — Sciences Psi/ehn/ues : Claire Th é ma n l y s . — Le Grange Idéal, et Hùahté : I. R- — Le (hnenia : Pierre-Henry P r o u s t — Lettres russes ; Eugène Se me n o f f . ; "" ' _________ _ S'-V-V X % V \ -x X X X X X- ’'X 'V ' x . X'X-'N X ''X 'X S O M M A I R E P .ijies I. C laire T hém antys : N a u x ic n a (suile)....................... 49 11. Y ves P âté : S o n g e d ' A v r i l........................................... "0 1 1 1 N ancy G eorge : A M a r ra k e c h .................................... "1 IV. M arc Sem enoff : Une S o lu tio n d u P ro b lèm e a g r a ir e (suite ....................................... .. .................................... 70 V . Pascal Tliémaiilys : M a n g e r ! ............................... 67 CHRONIQUES DU MOIS. — Les R evues : Ernesl Ma u x . — Le T h é â tre : LéON-Uiil . — Le Groupe I d é a l et R é a lité : I. R....................................................................... •••........... 89 X ^X /X -' Abonnement .‘ 2 0 l’r. par an. — h t ranger ; 2 5 Ir. (V o ir 3* p a g e cl© l a o o u v o r tu r e .) N om abonné* reçoivent de* lilllelw île fa ve ur p o u r Ion m anifesta, tlontf publlquoiv du G ro u p e Ï D E U i c i t t l U L l T E . D R O I T S R É S E R V É S TOUS A o o °*B *r>® V ° C . 5# o o 0 r v o O O . o0O o ,o 2o ( ’ o o°^a . A A 0 9 ° O C * O © e° o °o ow ® . '0 0 * 9 n o o °, 0 « • O O 9 °°0 A a«O n 0"© _ S o ® * 0 ° J3\ / ® 0 0 v O •‘ H N AUSICAA Trois actes en prose pa r C l a ir e THÉMANLYS Musique .de scène de P a u l VIDAL. ( s u i t e ) i A C T E DEUXIÈME PREMIER fAKU'.AV Une vallée ondulante, au fond de laquelle, à droite, coule un fleuve profond, sortant d’une forêt de pins. Des bouquets d’arbustes, de palmiers et de lauriers-roses animent les pentes égayées d’oran gers, tandis que la forêt de pins, à droite, et une forêt d’eucalyptus en fleurs, à gauche, laissent apercevoir la mer, au fond, à travers les grands arbres. Ciel bleu ardent. Au milieu de la rivière, peu avant qu’elle ne se jette dans la mer, on aperçoit les lavoirs, pleins d’eau claire ; les vêtements, lavés par les jeunes filles, sont étendus sur les rochers des rives et sèchent au soleil. IDÉAL ET RÉALITÉ 60. SCÈNE I NAUSICAA. Ses AMIES. Les SERVANTES. (Quelques-unes terminent encore leur repas, au bord du fleuve. D’autres dénouent les bandelettes de leurs têtes et laissent tomber leurs longs cheveux. D ’autres encore, sortant du bain, remettent leurs vêtements et se parfument d’huile odorante.) NAUSICAA Pendant que les vêtements étendus sèchent à la splendeur d’Hélios, maintenant que nous nous sommes baignées dans l’eau fraîche et que nous avons terminé notre repas, cueillons des fleurs, mêlons les liyacintes des bois aux violettes, aux safrans, aux glaïeuls et aux grands lys. ANTIKLÉIA (apportant une guirlande de roses) Nous avons cueilli ces roses sur les pentes aux larges feuillages, et pour toi, chère maîtresse, nous avons tressé cette guirlande. NAUSICAA • (tandis que les servantes l’entourent de la guirlande) Merci, mes chères servantes. Mais faites donc encore d’autres parures, car il faut que toutes nous soyons ornées, comme dans l’attente du poème inconnu, que toqtes nous rêvons de vivre 1 Id é a l e t r é a l it é 51 UNE AUTRE SERVANTE, MATAKYSES Tu seras toujours la plus belle, ô chère Nausicaa ! car tel un soleil, parm i les pAles étoiles, tu brilles en reine au m ilieu de tes compagnes. LA DEUXIEME JEUNE FILLE Et nous allons m aintenant chercher les violettes dont nous voulons te couronner le front, les violettes m auves, aussi douces que tes yeux ! • (Elles s’éloignent, toutes enlacées, en courant vers la forêt d’eucalyptus. Un groupe d’autres jeunes filles s'apprête à jouer à la balle.) MYRTO (au fond de la scène) Nausicaa, ma chère, nous allons jouer avec les balles, en face de la m er, auprès des arbustes en fête ! (La harpe et les danses commencent). UNE JEUNE FILLE Joueras-tu avec nous, Nausicaa? (Danse de la poursuite). NAUSICAA Un peu plus tard, Je vous regarde d’abord, et je me repose. Je vous accom pagnerai d’une lente m élopée, dédiée à la m er, qui bercera vos danses et vos jeux. (La harpe et les danses continuent.) (Nausicaa s’assied sur un petit tertre de gazon, et citante doucement, tandis que, par groupes, les jeunes filles et les servantes jouent à la balle, ou dansent en rondes souples, ou cherchent et cueillent des fleurs.) IDEAL ET REALITE Ô 2 NAUSICAA (chantant) Le flot chante d’incertaines ballades, La m arée m onte avec des rires... Qu’apportes-tu vers nous, à m er mystérieuse ? Sais-tu qu’aux fiers enfants de l’île, Tout ne vient jam ais que par toi ? J ’entends les grands vents du large, Tout chargés de leur inquiétude, J ’entends le m urm ure de l’air. Qui passe entre les grands arbres ! — Qu’apportes-tu vers nous, ô mer mystérieuse? (P endant son chant, les jeunes filles dansent les danses des balles, de l’arc et des osselets.) C H Œ U R D E J E U N E S F IL L E S (répétant le refrain en dansant) Le flot chante d’incertaines ballades, la marée monte avec des rires... Qu’apportes-tu vers nous, ô mer mystérieuse ? Sais-tu qu’aux fiers enfants de l’île, Tout ne vient jamais que par toi ? NAUSICAA (reprenant) Quel chant plus doux que la flûte lybienne, Plus doux que la syrinx de roseaux sonores, Chantes-tu vers nous, abîme salé de la mer ? — Quelque chose d’inexprimable, de délicieusement [heureux, Berce en moi l’attente, et chasse l’inquiétude ! O ! J ’ouvre une fenêtre toute grande sur l’ aurore de [ma vie, IDEAL ET RÉALITÉ 53 J’écoute les rires d’argent de l’eau murmurante... La nature est belle et m’entoure de promesses ! Jamais nous ne craindrons de lever les yeux, Car vers le ciel est toute notre espérance ! (Danse des pétales de fleurs). CH Œ U R DE JEUNES FILLES (répétant en dansant) O ! J1 ouvre une fenêtre toute grande sur l’aurore de [ma vie, J’écoute les rires d’argent de l’eau murmurante, La nature est belle et m’entoure de promesses ! Jamais nous ne craindrons de lever les yeux, Car vers le ciel est toute notre espérance ! (Quelques jeunes filles sortent de la forêt, accourant avec des gerbes et des corbeilles de fleurs. La harpe continue seule.) » PREMIÈRE JEUNE FILLE Des roses, des roses, des roses encore... si épaisses, si douces, et toutes embaumées ! UNE AUTRE Et les grands lys, blancs ou rouges ! Et les œillets sauvages ! UNE TROISIÈME Voici la couronne de violettes pour notre jeune Reine ! (Toutes entourent Nausicaa, la couronnent de violettes et l’ornent encore- des plus belles fleurs, dans les cheveux, ou parmi sa guirlande.) U IDÉAL ET RÉALITÉ N AU SIC A A G a rd e z d e s fle u rs a u s s i p o u r v o u s ! C h a q u e â m e a s o n p ro p re rê v e ! c h a q u e ê tre a s a b e a u té î T o u te je u n e s s e d o it c u e illir s a uploads/Geographie/ ideal-et-realite-v2-n2-jun-1923.pdf
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- Publié le Jan 14, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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