JANSON HEBDO NUMERO 4 2018 // JANSON HEBDO Numéro 4 Avril 2018 JOURNAL TRES RES

JANSON HEBDO NUMERO 4 2018 // JANSON HEBDO Numéro 4 Avril 2018 JOURNAL TRES RESPONSABLE DES COLLEGIENS ET DES LYCEENS DANS CE NUMERO Une année commencée sous la neige ! Mais les flocons ne sont pas les seules choses qui nous soient tombées dessus ces trois derniers mois. Et bien plus lourdes que ces petites étoiles de glace, des insultes antisémites ressurgissent et provoquent, toujours, l’indignation générale. Janson est au cœur du blizzard. Pourtant, le Lycée a une nouvelle fois affirmé son attachement au respect, par l’obtention du label « Respect Zone ». Pas seulement un label mais une valeur jansonienne profonde et historique, un lien humain inestimable qu’il importe de conserver. Avec un peu d’audace, on pourrait comparer le schéma mondial à celui de la vie étudiante à Janson. Aux grandes avancées progressistes de notre temps, la parité entre les hommes et les femmes, le progrès des nouvelles technologies et un renouvellement politique majeur répondent des résurgences barbares et chaotiques, qui pourraient bien remettre en cause notre modèle de société. L’esclavage en Afrique, le réchauffement climatique, la dépendance personnelle aux médias inquiètent comme une tempête menaçant la bonne marche du monde. Alors, à l’image de Rosie, il est d’autant plus urgent de faire front commun, et de rester attachés aux valeurs qui sont les nôtres. Unis contre l’insulte ! Respect. Vers une IA généralisée Pour ou contre l’Intelligence Artificielle ? Résumé de quelques arguments par deux passionnés du sujet (dessin Hugo Mandil, TL1) page 13 Une chapelle à Janson Elle fait partie de notre paysage quotidien mais nous ne la voyons pas toujours : pourquoi y-a-t’il une chapelle à Janson ? (photo Faustine Georget, TL1) page23 Unis contre l’insulte ! par Andréas Dagannaud-Delisle, dessin Sibylle Goldet TL1 JANSON HEBDO NUMERO 4 | 2018 2 MONDE, p. 3 L’esclavage en Afrique par Ladouce Keto, TL1 Sauver la planète pour sauver le chocolat par Inès Bouzigues 5e3 Un « tweet président » fascinant, par Caroline Salomon 1ère ES3 La coupe du monde de foot en Russie par E. Mamou, L et M Theodose, 2e3 et Jeremie Taranto, 1e S8 Jeu concours : tu sais qu’il se passe quelque chose en Allemagne mais tu as peur de ne pas tout comprendre, équipe de la 2e1 FEMMES ENGAGEES, p. 11 4 avril 2118 au pays de l’égalité entre les hommes et les femmes par Sasha Mérigot, 2e9 Amniarix, mon arrière grand-mère dans la Résistance par Emma Nouvellon, TL1 TECHNOLOGIES, p. 13 Vers une IA généralisée par Louis Schliser, 2e4 ; Ruben Ranval, 1e S8 100 milliards de neurones, la nouvelle barrière à surmonter ? par Marine Coispeau, Ts 9 Le Dark Net, monde interdit ? par Sonia Mohammed Nurul et Cassandre Nicolas 2e3 Les jeux vidéo rendent-ils violents ? par Gauthier Vandevelde, 5e3 Jeux vidéo : comment convaincre vos parents de leurs bienfaits ? par Jules Chégion, 5e 3 CRITIQUE DES MEDIAS, p. 18 Les réseaux ou la réalité, telle est la question par E. Carole, A. Djikpa, E. Legrand de Milleville, 2e3 La télé ou la vie ? par K. Apelroit, C. Garcia, J. Moutal, 2e3 La télé-réalité mensongère par P. Macchi, T. Menasce, N. Taieb, 2e3 Les séries, meilleures amies des ados par L. Belaisch, E. Gaspar, L. El Jord, 2e3 Le Gorafi, un site d’info pas comme les autres par James Amar, 1e S8 LA VIE A JANSON, p. 23 Le « Sneaker Monopoly » par W. Ayoun, R. Guenoun, E. Finel, 2e3 De New York à Janson, le grand écart par Sasha Mérigot, 2e 9 Oh my God ! Une chapelle à Janson par Louise Champenois, Tabara Guissé, Eliot Poupin, 4e12 « Ils étaient à Janson », interview de Audrey Azoulay et Arnaud Lagardère par S. Naim et E. Zuili, 2e 3 Mais que fait le CVL ? par Inès Sauvannaud et Jean Salagnac, 2e3 LE JANSONSCOPE, p. 29 Paris insolite par Andrea Amar et Abel Katz, 2e 3 Effets spéciaux crevez l’écran par Anais Minnekeer et Marc- Antoine Beal, TL1 Des acteurs à quatre pattes, les chiens stars de cinéma, par Rita Santos, TL1 Sommaire Photo par Sacha Naim, 2e3 JANSON HEBDO NUMERO 4 | 2018 3 MONDE Le 14 novembre 2017, une vidéo montrant une vente aux enchères d’africains en Libye est mise en ligne par la BBC. Cette publication apporte un éclairage médiatique sur le sujet, provoquant ainsi une indignation internationale. Le monde entier est touché par cette affaire et particulièrement les pays d’Europe et d’Afrique qui sont les principaux concernés. Cette réalité n’est cependant pas nouvelle. Depuis bien longtemps, l’esclavage et le trafic d’êtres humains existent en Afrique, mais cela devient d’autant plus retentissant aujourd’hui. Le problème des migrations massives est une véritable difficulté pour les pays européens, mais aussi pour la Libye, qui est le point de passage stratégique pour les migrants. Les printemps arabes en Libye La Libye, auparavant un pays à fort potentiel économique, a sombré progressivement dans le chaos. Depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, l’instabilité politique du pays et l’influence des forces islamistes fait de la Libye un « Etat failli ». C’est-à-dire un pays gangrené par la violence, avec une pauvreté extrême et une domination de trafics illégaux. Le pays avait pourtant, auparavant, un taux de croissance économique de 15 %. Le dictateur Mouammar Kadhafi a dirigé d’une main de fer son pays à partir de la révolution de 1969 au cours de laquelle il a pris le pouvoir. De cette date à 2011, certaines populations sont persécutées, la liberté d’expression est réduite. Néanmoins, Kadhafi lutte de sang-froid contre le mouvement islamiste et contribue à la très forte croissance économique qui repose sur l’exploitation du pétrole et qui est très peu partagée. En 2011, une insurrection voit le jour à Benghazi, à la suite de la volonté d’émancipation qu’ont initié les printemps arabes. Kadhafi perd la quasi-totalité de son pouvoir en l’espace de quelques mois. La France et les Etats-Unis interviennent militairement sur le territoire et fournissent des armes aux rebelles libyens. Le dictateur se replie, donc, à Syrte et Bani Walid qui sont les derniers bastions de son pouvoir. Ces villes finissent par tomber sous le contrôle des djihadistes. Khadafi est tué. Sa mort provoque la chute de l’Etat libyen, les armes circulent librement dans la région et c’est aussi l’occasion pour les influences extérieures contre lesquelles il se battait de prendre le monopole. La Libye se trouve sous la pression des groupes tribaux et elle est l’objet de convoitise de la part de l’État Islamique qui souhaite y implanter un centre de formation pour les djihadistes africains (d’où partent de nombreux combattants) mais aussi pour y contrôler les deux tiers des réserves de pétrole. Enfin, l’Etat libyen est depuis dans l’incapacité de recréer un gouvernement stable ce qui le plonge dans un état de guerre civile. Un flot de migrants issus de l’Afrique subsaharienne Bien que le pays soit dans une impasse, cela ne dissuade en aucun cas les migrants car c’est la voie d’accès la plus simple pour se rendre en Europe, la Libye est située à quelques centaines de L’esclavage en Afrique par Ladouce Keto, dessin Carlyn Edenne, TL1 JANSON HEBDO NUMERO 4 | 2018 4 kilomètres des côtes italiennes. Ces migrants économiques africains quittent en masse leurs pays d’origine le Mali, le Niger, la Somalie, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et bien d’autres pays encore. Et le chemin qui les attend est éprouvant : la région est désertique et les conditions d’extrême chaleur et de sécheresse rendent le voyage dangereux. De plus, bien qu’historiquement abolis, l’esclavage et le trafic d’humains sont toujours d’actualité, particulièrement en Libye où l’Etat a disparu. En effet, cette activité rapporterait entre 1 à 2 milliards d’euros soit 5 à 10 % du PIB. Enfin, le pire reste à venir. Les témoignages de «rescapés» sont à peine croyables. Un cauchemar Même s’ils divergent sur certains points, tous décrivent le même mode d’action : les victimes sont capturées et torturées jusqu’à ce qu’elles fournissent de l’argent. Elles sont placées dans des prisons qui peuvent parfois être des privées, c’est-à-dire qu’une personne ordinaire achète des hommes pour les vendre. Les tortionnaires les rachètent et les enferment, parfois par centaines dans d’autres prisons, où ils subissent de terribles supplices. Derrière ces murs, des hommes et des femmes sont privés de nourriture, battus avec des pelles, des câbles électriques, des tuyaux, brûlés à l’électricité. Certains sont fouettés voire tués et laissés -encore vivants- dans le désert. Leurs corps sont à la suite réutilisés pour le trafic d’organes. Etant considérés comme de la marchandise, ils sont traités comme du bétail. Femmes et hommes sont violés, utilisés comme des objets et enchaînés afin qu’ils ne s’échappent pas. Lorsqu’ils ont la chance de s’échapper, ce sont les « passeurs », supposés les aider, qui les capturent et les remettent en prison : ils ne peuvent donc faire confiance à personne. Enfin, des bateaux sont volontairement coulés lors de l’embarquement et, ceux restant sur les côtes sont chargés de repêcher les corps dans l’eau. Les bourreaux uploads/Geographie/ janson-hebdo-iv.pdf

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