# Exported by Aegisub 3.2.2 Papet, c'est moi... c'est Ugolin! C'est moi! Oh, c

# Exported by Aegisub 3.2.2 Papet, c'est moi... c'est Ugolin! C'est moi! Oh, c'est toi, Galinette!\NTu es revenu! - Oui.\N- Attends. Je descends! Te dérange pas, lance-moi\Njuste ma clé. Je descends. Quelle surprise! - Cette fois, c'est la quille!\N- Hé, oui! Viens manger quelque chose. J'ai pas faim, j'ai bu toute\Nla nuit à Marseille, alors... Viens diner ce soir,\Ntu me raconteras. D'accord. A ce soir, Papet. Non, ça va. Elle te demande\Nsi tu en veux encore. Merci. Quand je serai mort,\Ntu habiteras ici. La maison des Soubeyran\Nsera à toi. Jusque-là, je voudrais que tu\Nt'occupes de chez toi, là-haut. Comme ça, tu pourrais le louer\Nà quelque paysan... ou le donner\Nà un de tes enfants. - Pour ça, faut avoir une femme.\N- Et alors? C'est pas ce qui manque, ici,\Ndes filles, y en a plein... qui se régaleront\Nd'épouser un Soubeyran. La fille de Chabert... je parie que si tu voulais... J'ai pas de mulet...\NPuisque tu me prêtes le tien. J'ai pas de poules, j'ai pas de\Nchèvres, puisque ça saccage tout. Je porte pas de chaussettes\Nparce que ça me chatouille... alors, une femme,\Nà quoi ça me servirait? Et le sentiment? Quand je vais à Aubagne, je m'arrête\Nau Figuier, ça me nettoie les idées. Pour 15 francs par mois,\Nje peux choisir... alors, ça me suffit. Tu vas pas rester célibataire\Ntoute ta vie, comme moi! Avant ma mort, je veux\Nte voir avec un petit. Et toi, pourquoi\Ntu t'es jamais marié? Avant que je pense à une femme,\Nje dois me faire une situation. Tu as une idée\Nde ce que tu veux faire? Peut-être. Moi, j'en ai une. J'y ai pensé pour toi. J'ai tous les plans,\Net j'ai calculé tous les frais. C'est quoi, ton idée? C'est de refaire le grand\Nverger Soubeyran... comme il était\Ndu temps de mon père. Deux cents figuiers,\Ndeux cents pruniers... deux cents amandiers\Nde princesse... mille arbres... avec des raies espacées\Nde 10 mètres. Ce serait beau\Ncomme une église... et un paysan n'y entrerait\Npas sans faire le signe de croix. Ecoute, Papet... les prunes, les pêches,\Net même les abricots... on les donne aux cochons\Ntellement y en a. Alors, je réfléchis. Je n'ai que toi, Galinette. Tu peux me parler,\Nsi tu veux que je t'aide. C'est quoi, ton idée? C'est un secret. Alors? C'est toi, Papet? Ça peut pas\Ncontinuer comme ça! Tu as passé tout l'hiver\Ncomme un sauvage... et cette maison,\Nc'est un fumier! Ça pue comme si y avait\Nun bouc! Qu'est-ce que tu fais,\Ntoute la journée? Tu veux me le dire? T'énerve pas, Papet.\NJe vais te montrer quelque chose. C'est ça, ton secret? C'est à ça que tu t'amuses? Qu'est-ce que vous\Nm'en donnez? - C'est du beau!\N- C'est du Malmaison. - Belle queue.\N- Qu'est-ce que vous m'en donnez? Si vous étiez venu\Nen février... je serais bien allé\Njusqu'à... 50 sous. Mais en ce moment,\Nc'est la fin de la saison. Ça vaut quand même... 20 sous. D'accord? D'accord. Tu as raison, Galinette.\NFaut faire des fleurs. Pourquoi tu m'en as\Npas parlé plus tôt? Je voulais d'abord essayer,\Nvoir si la terre était bonne. Je voulais que tu les voies\Nen fleurs pour que tu comprennes. C'est pas les fleurs\Nqui m'ont fait comprendre. C'est le fleuriste. - Faut combien pour commencer?\N- 15000. - Je te les donnerai.\N- Papet, tu es trop brave! Pas tant que ça. C'est\Npas pour toi que je les donne. C'est pour les Soubeyran, ceux\Ndu cimetière et ceux qui viendront. Si elle avait le nez à la place de\Nla queue, elle pourrait plus vivre! Comme nous! - Y a quelque chose qui me tracasse.\N- Quoi? L'eau. Quelle eau? Un pied d'oeillet,\Nça boit comme un homme. Je me suis arraché les mains sur la\Ncorde du puits, pour mes 50 plantes. Y a qu'à mettre une citerne,\Navec une pompe. Si on arrose 500 plantes, elle\Nsera vide au bout de 4 jours. Ça, c'est un problème. Ce qu'il faudrait,\Nc'est creuser un bassin énorme... avec des rigoles qui ramassent\Ntoutes les pluies du vallon. Et si une année,\Nil ne pleut pas? II faut trouver un terrain\Nprès d'un point d'eau naturel. Je me demande... Si on achetait le champ et\Nla source de Pique-Bouffigue... là-haut, aux Romarins? Elle a encore de l'eau,\Ncette source? Mon père me disait\Nqu'elle était morte. Elle est plus qu'à moitié\Nbouchée, ça, c'est sûr. Quand j'étais jeune,\Nc'était un joli ruisseau. Camoins le vieux faisait plein\Nde charrettes de légumes. Alors, peut-être qu'avec\Nquelques coups de pioche... Tu crois qu'il la vendrait,\Nsa ferme? Sûrement pas la maison. Mais peut-être\Nle champ et la source. Il n'en fait rien, alors\Nsi on lui faisait voir les sous... Tu vas bien, Marius? Qu'est-ce que\Nça peut te foutre? Pourquoi tu me réponds mal?\NTu es fâché? Ni fâché, ni ami. Je me fous\Nde toi comme toi de moi. Peut-être que tu te fous de moi,\Nmais moi, je me fous pas de toi. Si tu es monté jusqu'ici, c'est que\Ntu as quelque chose à me demander. Tout juste! Te demander\Net te donner quelque chose. J'ai besoin de rien. Ça me fatigue de parler.\NEt plus encore qu'on me parle. Ecoute, Marius.\NJe te le dis en 2 mots. Si tu voulais\Nme vendre ton bien... Pas la maison, mais le champ\Net le coteau d'en face... Je te donnerais\Nle prix que tu voudras. Quoi! Vous croyez que moi,\Nje veux vendre mon bien? Regarde.\NDes billets de mille francs! Foutez-moi le camp, bande de\Ncochons, tas de Soubeyran! Ne crie pas comme ça,\Nque tu vas t'étouffer. N'insulte pas les Soubeyran,\Nou ça pourrait mal finir! II a dit ça pour rire. Et cette chouette rouge,\Nde quoi elle se mêle? Si je descends, vous allez voir\Nce que j'en fais, des Soubeyran! Tas de fumier, bande\Nde cochons, voleurs! Descends! Descends, vite! Faudrait pas qu'il crève! Pourquoi? Ça arrive qu'on se tue\Nen tombant d'un arbre. Pour les oeillets,\Nc'est foutu. C'est bien dommage.\NC'était un bon coin. S'il se réveille pas, les héritiers\Nmettront la ferme aux enchères. On pourrait l'avoir\Npour pas bien cher. - Si on retournait le finir?\N- Arrête, on nous a peut-être vus! Tu vois, Galinette... il faut jamais désespérer\Nde la providence. Pourquoi tu le rases pas\Nallongé sur son lit? Je n'ai jamais rasé un client\Nà l'horizontale... même mort. Où ils vont,\Nles deux, là? C'est juste là.\NTu vois? La source était au pied du figuier.\NNe te retourne pas! Camoins le vieux avait creusé\Nune petite tranchée au fond... qui allait jusqu'au bout\Ndu champ, là-bas. Ce qui fait que l'eau arrivait\Njusqu'en bas. Tu comprends? Regarde. Regarde autour de mon pied,\Ntu vois? Ça gicle. L'eau est empêchée, mais elle est\Nlà. Y a pas grand-chose à faire. Quand je pense qu'il a laissé\Nperdre cette fortune. Attendez, attendez! Un jour, avant qu'il devienne\Nfada, il m'a dit que... son Hammerless était son seul ami,\Nqu'il voulait être enterré avec lui. La volonté des morts,\Nc'est sacré. Tu as regardé\Nsi le fusil était chargé? Je n'y ai pas pensé. Avec un\NHammerless, ça se voit pas. A coup sûr, il est chargé.\NAvec des chevrotines. Quand il rentrait, il le chargeait\Ntoujours à cause des sangliers. Ça pourrait être dangereux. Il disait qu'un coup de vent\Nsuffisait à faire partir la gâchette. - Il y a peut-être un cran de sûreté.\N- Ça m'étonnerait. - C'est toi qui hérites?\N- Non. Nous étions cousins,\Nmais de loin. Alors, tu auras\Ndroit à quelque chose. Non. C'est sa soeur\NFlorette qui aura tout. - Elle est encore vivante?\N- Elle est plus jeune que toi. Je sais que son mari est mort,\Nmais elle, je ne crois pas. Qui c'est,\Ncette Florette? Florette de Berengère,\NFlorette Camoins. La jolie. Une que ton Papet a bien connu.\NPas vrai, César? - Où elle est?\N- A Crespin. Elle avait épousé Lionel,\Nle maréchal-ferrant de Crespin. Tu y étais, au mariage\Nde Florette? Non, j'étais loin d'ici, à\Nl'hôpital militaire en Afrique. Je suis revenu un an après. Je lui écris officiellement pour\Nlui annoncer la mort de son frère. Si elle est vivante, elle va\Npeut-être venir pour l'héritage. C'est vrai qu'elle hérite. - Elle hérite de pas grand-chose.\N- Je suis pas de ton avis. Pique-Bouffigue n'a jamais rien\Nfait mais la maison est bonne. Et puis, 50 oliviers\Nd'avant la guerre... Ils sont tous malades!\NIls partent en misère! Si on leur court après avec une\Npioche, on peut les rattraper. Oui, mais en courant\Nvite, et avec une grosse pioche! C'est un endroit que\Nla pluie ne veut pas connaître. Les orages, on les entend\Nvenir, on les voit s'approcher... mais dès que les nuages arrivent,\Nils se coupent en deux... alors, la pluie tombe\Nsur l'autre versant. - Il y a 4 gouttes pour le vallon.\N- Ça, c'est possible. Vous ne savez peut-être pas que\Nchez Pique-Bouffigue, y a une source. - Y avait une petite source.\N- Non, elle était très belle! Je l'ai vue quand j'étais\Npetit, à la chasse avec mon père. Ça m'avait semblé\Ncomme un vrai ruisseau. Alors, tu étais bien petit,\Net c'était sûrement après l'orage... moi, j'y ai bu il y a 30 ans,\Nça coulait gros comme mon doigt. Ça peut se perdre,\Nune source comme celle-là? Je connais bien\Nle caractère des sources. C'est comme une belle fille.\NQuand on les oublie, elles s'en vont. L'année dernière, j'y ai vu un\Nfiguier, ça prouve qu'y a de l'eau. - Qu'y en a eu!\N- Mais il fait des rejetons! Parle des apéritifs, mais les\Nsources, c'est pas ton métier! Je dis que cette eau,\Non uploads/Geographie/ jean-de-florette-script.pdf

  • 31
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager