Tendances, défis et opportunités de croissance L’industrie du FILM en AFRIQUE C

Tendances, défis et opportunités de croissance L’industrie du FILM en AFRIQUE Cette publication a été possible grâce au soutien de la République populaire de Chine Tendances, défis et opportunités de croissance L’industrie du FILM en AFRIQUE Publié en 2021 par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) 7, place de Fontenoy, 75352 Paris 07 SP, France © UNESCO 2021 ISBN 978-92-3-200239-6 Œuvre publiée en libre accès sous la licence Attribution-ShareAlike 3.0 IGO (CC-BY-SA 3.0 IGO) (http://creativecommons.org/licenses/ by-sa/3.0/igo/). Les utilisateurs du contenu de la présente publication acceptent les termes d’utilisation de l’Archive ouverte de libre accès UNESCO (http://fr.unesco.org/ open-access/terms-use-ccbysa-fr). Les désignations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’UNESCO aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les idées et les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs ; elles ne reflètent pas nécessairement les points de vue de l’UNESCO et n’engagent en aucune façon l’Organisation. L'UNESCO est un éditeur en libre accès et toutes les publications sont disponibles gratuitement en ligne, par le biais du dépôt documentaire de l'UNESCO. Toute commercialisation des publications par l'UNESCO est destinée à couvrir les coûts réels nominaux d'impression ou de copie du contenu sur papier ou CD, et de distribution. Il n'y a aucun but lucratif. Les images marquées d’un astérisque (*) ne relèvent pas de la licence CC-BY-SA et ne peuvent être utilisées ou reproduites sans l’autorisation préalable des détenteurs des droits d’auteur. Photo de couverture : © Dawit L. Petros, Untitled (Prologue III), Nouakchott, Mauritania – courtoisie de l'artiste et Tiwani Contemporary. Création graphique et graphisme de la couverture : Corinne Hayworth R É S U M É S U C C I N C T “Les guerres prenant naissance dans l’esprit des femmes et des hommes, c’est dans l’esprit des femmes et des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix.” La production et la distribution d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles est l'un des secteurs de croissance les plus dynamiques au monde. Grâce aux technologies numériques, la production est en pleine croissance en Afrique ces dernières années. Le cas de "Nollywood", avec environ 2 500 films réalisés chaque année, est emblématique à cet égard. Il a permis l'émergence d'une industrie locale de production et de distribution avec son propre modèle économique. Pourtant, le potentiel économique des secteurs du cinéma et de l'audiovisuel reste largement inexploité sur la quasi-totalité du continent. En Afrique, ces secteurs représenteraient actuellement 5 milliards USD de revenus et emploieraient environ 5 millions de personnes. Pour la première fois, une cartographie complète de l'industrie cinématographique et audiovisuelle dans 54 États du continent africain est réalisée, incluant des données quantitatives et qualitatives et analysant leurs forces et faiblesses aux niveaux continental et régional. Le rapport propose des recommandations stratégiques pour le développement des secteurs du cinéma et de l'audiovisuel en Afrique et invite les décideurs politiques, les organisations professionnelles, les entreprises, les cinéastes et les artistes à les mettre en œuvre de manière concertée. L'industrie cinématographique et audiovisuelle africaine en plein essor 20 et générer 20 milliards USD de revenus par an millions d'emplois L'industrie cinématographique et audiovisuelle en Afrique pourrait créer REMERCIEMENTS L ’équipe éditoriale dirigée par Toussaint Tiendrebeogo (Chef de l’Entité de la diversité des expressions culturelles) était composée de Reiko Yoshida, Diana Ramarohetra, Ahmed Zaouche, Ilyes Daniel Mebarek Daza, Caroline Bordoni, Yumeko Kameda, Jan Brems, Noor Bayed. Ce rapport a été préparé par Marie Lora-Mungai et Pedro Pimenta avec les contributions de (par ordre alphabétique) : Delali Adogla-Bessa (Ghana), Angela Aqueruburu (Togo), Ezaldeen Arbab (Soudan), Laurentine Bayala (Burkina Faso), Sheriff Bojang Jr (Gambie), Dounard Bondo (Libéria), Jihane Bougrine (Maroc, Libye), Sophie Bouillon (révisions en français), Trish Downing et Liezel Vermeulen (Afrique du Sud), Cornelia Glele (Bénin), Mahrez Kaouri (Côte d’Ivoire), Djia Mambu (RDC), Jude Martin (Nigéria), John Mbati (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Éthiopie, Érythrée, Somalie, Soudan), Bassirou Niang (Sénégal, Mali), Domoina Ratsara et Hayatte Abdou (Comores, Djibouti, Madagascar, Seychelles), Mohamed Saidu Ba (Sierra Leone), Dimo Silva Aurelio (Soudan du Sud), Andre Soares (Angola, Cabo Verde, Guinée équatoriale, Guinée-Bissau, Mozambique, Sao Tomé-et-Principe) et Halidou Youssoufa (Niger). Il a bénéficié des conseils avisés de lecteurs externes indépendants notamment, Elfatih Maluk Atem (Directeur de la culture au Ministère de la culture, des musées et du patrimoine national du Soudan du Sud), Michael Auret (Associé à Spier Films), Olivier Barlet (Critique cinématographique), Pierre Barrot (Responsable du programme image de l’Organisation internationale de la Francophonie), Lamia Belkaied‑Guiga (Directrice de l’École Supérieure de l’Audiovisuel et du Cinéma de l’Université de Carthage), Claude Forest (Universitaire), Wambui Kairo (Producteur et fondateur de One Boy Productions et vice-président de la Kenya Film and TV Professionals Association), Polly Kamukama (Expert), Mbithi Masya (Auteur, réalisateur et cofondateur du NBO Film Festival), Fatou Kiné Sène (Journaliste-Critique de cinéma (Sénégal) et Présidente de la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique), Mutangana Steven (Spécialiste du patrimoine documentaire national au Ministère de la jeunesse et de la culture du Rwanda). Enfin, nous adressons nos remerciements à Corinne Hayworth, à qui nous devons la conception et la mise en page de cette publication. Tendances, défis et opportunités de croissance L’industrie du FILM en AFRIQUE 4 L'INDUSTRIE DU FILM EN AFRIQUE • Tendances, défis et opportunités de croissance Préface Aucun développement ne peut être véritablement durable sans une approche centrée sur l’humain. C’est avec cette conviction que l’UNESCO s’est engagée dans un plaidoyer et des actions concrètes, visant à démontrer la contribution de la culture au développement durable, tout en rappelant les Conventions culturelles et les projets stratégiques de l’UNESCO qui constituent un cadre unique de coopération internationale et de mise en place des politiques publiques à l’échelle nationale. L ’UNESCO a œuvré, avec ses États membres, à renforcer les mécanismes de levée d’informations statistiques dans le domaine culturel en soutenant la collecte efficace et pertinente des données sur le secteur de la culture. Ces données permettent d’éclairer l’évolution des politiques mises en place dans le monde, ainsi que de suivre l’évolution de la situation de la culture en tant que secteur d’activité. Partout dans le monde les individus sont animés par le besoin essentiel de s’exprimer de façon créative. Cette créativité, signe de richesse et de diversité, sert de fondement au développement durable, comme le reconnaît le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Source d’autonomisation économique, la créativité contribue à l’emploi inclusif et aux possibilités de création d’entreprise dans les industries culturelles et créatives. Cependant, la pandémie de COVID-19 a profondément impacté l’ensemble de l’écosystème culturel, et a mis en évidence davantage sa fragilité. Comme le démontre le récent rapport de l’UNESCO sur les industries culturelles et créatives face à la COVID-19, les pertes d’emplois dans ce domaine sont prudemment estimées à 10 millions dans le monde entier, ce qui suggère une chute rapide de l’emploi qui affecte profondément les moyens de subsistance des travailleurs créatifs. Cependant, la COVID-19 a illustré également l’importance de la culture et de la créativité, comme source de résilience, de solidarité communautaire et de lien social, ainsi que sa capacité d’évolution et d’adaptation. L ’épanouissement des industries culturelles et créatives particulièrement en Afrique, et notamment de l’industrie cinématographique et audiovisuelle, représente un intérêt majeur pour le développement durable et la promotion de la riche diversité culturelle du continent. Dans une région où de nombreux aspects de l’industrie demeurent informels, l’industrie cinématographique et audiovisuelle en Afrique est actuellement confrontée à des défis sans précédent qui accélèrent encore la transition numérique. Le présent rapport propose non seulement une vue d’ensemble de ces défis, tant en matière de propriété intellectuelle que de la place des femmes ou encore de formation aux professions du secteur, mais il s’attache également à proposer une étude de modèles stratégiques ayant démontré leur efficacité, afin de proposer des mesures pour le développement durable de ce domaine culturel majeur. Il s’inscrit dans une double volonté de cartographier le secteur et de proposer un accompagnement d’actions sur le terrain. Ceci est d’autant plus pertinent que le rapport s’inscrit dans la priorité que l’UNESCO accorde à l’Afrique, laquelle met au cœur de ses programmes la culture pour le développement durable et inclusif, en lien avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine et sa « Charte de la renaissance culturelle africaine », adoptée en 2006. Ce rapport est le fruit d’un long cheminement. L ’UNESCO s’est engagée à apporter son soutien technique pour répertorier les capacités existantes et pour identifier les enjeux contribuant à la dynamisation des industries culturelles et créatives en Afrique, dans le cadre du suivi du Forum des ministres de la Culture de l’UNESCO en 2019. En effet, l’urgence d’améliorer l’accès aux données du secteur de la culture et de promouvoir la recherche, manifestée par la société civile, lors des débats ResiliArt organisés pendant la pandémie de COVID-19 sur le continent africain, nécessite une réponse immédiate. Ainsi, avec cette cartographie détaillée de l’industrie cinématographique et audiovisuelle dans 54 États du uploads/Geographie/ l-x27-industrie-du-en-afrique.pdf

  • 26
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager