PRÉSIDENTIELLE 2018 Les Hommes de Kamto dans le Grand-Nord «Il faut davantage d
PRÉSIDENTIELLE 2018 Les Hommes de Kamto dans le Grand-Nord «Il faut davantage de soutien aux populations de l'Extrême-Nord» Lire l’interview de Allegra Baiocchi, coordinateur résident/humanitaire des Nations Unies et représen- tent résident du PNUD au Cameroun. Pp. 10, 11 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord-Cameroun N°1117 du mercredi 5 septembre 2018 Directeur de la Publication : Guibaï Gatama Pp. 6-8 Mokong 02 morts et 04 bles- sés suite à une pluie diluvienne P. 2 Territoriale Atanga Nji sommé d’organiser la conférence des gouverneurs P. 3 Alerte Déjà 20 morts de choléra dans la région du Nord P. 3 Djabrali 02 personnes tuées par Boko Haram P. 3 Curiosité Un mort nommé vice-président de la campagne de Paul Biya dans le Faro P. 2 A c t u a l i t é L’OEIL DU SAHEL N°1117 du mercredi 05 septembre 2018 2 VINA. Assassinats et enlè- vements se multi- plient à Wassandé Par Bertrand Ayissi «L ’insécurité a pris de graves pro- portions à Wassandé. Nous sommes tous spychologiquement abattus. Moussa Biri qui a été tué, était une personne affable». Cette déclaration de l’honorable Hamadama, député suppléant de la Vina et résident de Wassandé, fait état de la situation préoccu- pante qui prévaut en ce moment dans la localité de Wassandé, dans l’arrondissement de Nyambaka. L ’une des plus récentes tragédies orchestrées par des hommes sans foi ni loi, a eu lieu 1er septembre dernier quand un éleveur a été froide- ment assassiné. «Il s’appelait Moussa Biri. Du haut de ses 58 ans, il était au sommet de son art, de sa passion : l’élevage bovin. Il était un génie dans cette filière. La nuit dernière (Le 1er septembre, Ndlr), il a été tué par des inconnus armés à son domi- cile à Wassandé dans l’Adamaoua», s’est ému Younoussa Ben Moussa, journa- liste, fils de Wassandé. Le jour- naliste rendait ainsi hommage à son oncle maternel, le 02 septem- bre dernier sur Facebook. Et les circonstances de cet assassinat mettent encore les populations de Wassandé sans un état de psy- chose. «C’était vers 01h du matin, le 1er septembre. Les malfrats ont attaqué la maison du fils de Moussa Biri ; il a entendu des cris et est sorti. Ces malfaiteurs ont tiré sur lui à bout portant. On a retrouvé une ving- taine de douilles de balles. Des voisins entendaient, impuissants», affirme le député suppléant. Dans la même nuit du 02 septem- bre dernier dans le village Teros, sis à environ 9 km de Wassandé, Sali Dargala, un éleveur sexagé- naire et son fils, la vingtaine, ont été enlevés. Bien avant, trois per- sonnes avaient été enlevées, mais relaxées par la suite dans la zone de Kognoli, a-t-on appris. Il s’agit notamment des nommés Djafarou et Isagha, âgés de 25 à 30 ans. «On a enlevé une per- sonne, elle s’est libérée et il y a eu une rançon payée pour qu’on libère son cadet et deux autres. Un monsieur a été tué vers Boumdjel, dans son domicile où il n’avait jamais dormi ; Maintenant, je me dis qu’il ne s’agit pas des coupeurs de route. Il peut s’agir des règlements orchestrés par des enfants contre leurs parents. Pour moi, l’enquête doit être plus approfondie. Il faut interpeller les repris de justice qui sont dans la zone et leur poser des questions. Prenez le cas de ce monsieur qui a fui le chez, dormant toujours à Tello, et la nuit où il est allé dormir chez lui, c’est la nuit où il a été assassiné ; il parait que des voisins l’ont appelé pour lui signaler qu’ils ont aperçu une personne rôder autour de son domicile. Le matin, on l’a trouvé avec un couteau dans la main, mort dans le jardin. C’est comme du cinéma tout ça», s’in- quiète une élite de Wassandé. Tous les regards sont désormais tournés vers les forces de défense, pour une riposte face à ces actes de barbarie des malfaiteurs dans la localité de Wassandé. Par Yanick Yemga L ’on n’a pas fini de parler de la décision portant dési- gnation des hommes et femmes chargés de battre campagne pour Paul Biya en vue de la présidentielle du 7 octobre prochain. Depuis qu’elle a été rendue publique le 30 aout dernier, la liste de ces personnalités qui doivent construire à la base, la vic- toire électorale du champion du Rassemblement démocra- tique du peuple camerounais (Rdpc), suscite controverses et critiques. Non sans rai- sons. Le dernier fait en cause, est la présence sur cette liste, d’un mort. Nommé vice-président de la structure départementale de la campagne de Paul Biya dans le Faro, Gambo Haman Adama est en effet décédé en 2016 à la veille de la fête de la Tabaski. Cet ancien inspec- teur d’arrondissement a même été enterré à Ngaoundéré où il est passé de vie à trépas. La présence du nom de ce dernier sur la liste des hommes et femmes affec- tés à l’animation sur le ter- rain de la campagne électo- rale du président-candidat Paul Biya, est d’autant plus intrigante que le mort était lui aussi originaire de l’ar- rondissement de Poli, comme le président départemental, Amadou Alim. Une situation qui a suscité de vives critiques et des grin- cements de dents à Beka, l’autre arrondissement que compte le département du Faro. Ces critiques s’amon- cellent sur celles concernant la marginalisation de nombre de directeurs généraux des entreprises publiques et ori- ginaires du Nord. Méprise ou une option assumée ? De l’avis de certains érudits du marigot politique local, ce fait est en tout cas surpre- nant parce que ces Dg comp- tent parmi les plus gros pour- voyeurs de fonds et de la logistique nécessaires au déploiement optimal du Rdpc sur le terrain. Quoi qu’il en soit, le constat général qui se dégage de ces listes est que les res- ponsables régionaux et départementaux du Rdpc au quotidien, ont hérité de la direction de la campagne électorale de Paul Biya dans le cadre de la présidentielle à venir. Pour l’analyste poli- tique Jean-Paul Oumarou, «en reconduisant de fait les membres des délégations per- manentes régionales et départementales, le président national du Rdpc a refusé de voir la réalité sur le terrain pour ce qui est particulière- ment de la Bénoué et du Nord. Je ne remets pas en cause le travail de ceux qui ont été désignés, mais pour ce qui est de l’élection prési- dentielle, la question est plus large et plus importante, il était de bon ton que des acteurs bien connus sur le terrain soient également en première ligne de la cam- pagne. De plus, être désigné dans les commissions pour la campagne de Paul Biya est quand même la marque de la reconnaissance du travail et de la contribution qu’on apporte. Les uns vont travail- ler et cotiser, les autres récol- teront les lauriers», explique cet universitaire. Si les chances de voir le président national du Rdpc réviser profondément ces listes sont faibles, il reste que Paul Biya peut profiter de l’impair constitué par le cas Gambo Haman Adama, pour rééquilibrer les choses dans le département du Faro où les populations de Beka récla- ment leur représentant dans la liste des hommes et femmes en première ligne dans la campagne du plénipo- tentiaire du «parti du flam- beau» à ces joutes électo- rales. PRÉSIDENTIELLE 2018. Gambo Haman Adama est décédé en 2016 à Ngaoundéré. Un mort nommé vice-président de la campagne de Paul Biya dans le Faro Paul Biya. Président du Rdpc. Par David Wenai Dans le canton de Mokong, sis dans l’arrondis- sement de Mokolo, plus de 150 familles sont sans abris à cause d’une pluie diluvienne qui s’est abattue sur toute l’étendue du département du Mayo-Tsanaga au petit matin du 1er au 02 septembre 2018. Laquelle pluie a fait 02 morts (Mme Medi Adamou Golom Michel Ndjifawa) n’ont pu échapper à la furie des eaux qui s’abat- taient dans leurs champs. Les nommés Hawa épouse Haman Katsala, David Haman Bipala Membeldé, Hamawa Katroua ont quant à eux été grièvement blessés. «Je ne sais quoi faire avec toutes ces familles qui n’ont plus de quoi manger et même pour s’abriter. Ce jour, les dégâts ont été énormes à cause de cette pluie qui s ‘est abattue dans notre canton. Les yeux des sinistrés sont tournés vers les autorités administratives afin de trou- ver une solution à leur sort. Depuis lors, je n’ai plus de sommeil puisque plus de 150 familles sont sans abris. Vous imaginez que c’est très dur pour un chef de canton comme moi de rester tran- quille. Toutefois, j’ai confiance à notre administra- tion pour une prompte réac- tion afin de redonner du sou- rire à mes populations vic- times», nous a indiqué au téléphone le lamido de Mokong Bello Bissadou. Certaines familles sinis- trées se sont abritées sur la montagne laissant derrière elles, les concessions et leurs biens à la merci de Dieu. Selon les témoignages des riverains, il y a 50 ans que ce genre de pluie ne uploads/Geographie/ l-x27-oeil-du-sahel.pdf
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- Publié le Mai 05, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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