TABLE DE MATIÈRES 1. Introduction…………………………………………………………….…...p. 4 2. La cité en

TABLE DE MATIÈRES 1. Introduction…………………………………………………………….…...p. 4 2. La cité en héritage. L’héritage romantique et parnassien. ….…p. 9 2.1 . La ville romantique : mythe et espace du malheur……………….…...p. 9 2.1.1. Le romantisme : une première révolution au début du XIXe siècle………………………………………………………………….……p. 9 2.1.2. La ville romantique………………………………………………..p. 12 2.1.2.1. La nature et la ville …………………………….…………………p. 12 2.1.2.2. La description de la ville romantique……………………………..p. 15 2.1.2.3. La ville mythique………………………………………………….p. 19 2.1.2.4. La ville romantique et les ténèbres………………………………..p. 28 2.2. Le Parnasse : matière parfaite dans une ville théorique………………..p. 35 2.2.1. « L’art pour l’art » et le parnasse…………………………….......p. 35 2.2.2. La ville parnassienne……………………………………………….p. 38 2.2.2.1. La ville intérieure………………………………………………….p. 39 2.2.2.2. La ville extérieure………………………………………………….p. 41 2.2.2.2. a. La mansarde parnassienne………………………………p. 45 2.2.2.2. b. Le jardin parnassien………………………………….….p. 46 3. La révolution baudelairienne. La poésie dans son nouveau décor, la ville.......................................................................................................................p. 51 3.1. Une quête poétique et esthétique……………………………………..…p. 51 3.1.1. L’influence romantique……………………………………………..p. 52 3.1.2. Baudelaire – nœud et modernité………………………………….…p. 53 3.1.3. L’art pur et la poésie absolue………………………………………..p. 55 3.1.4. Magie et surnaturalisme……………………………………………..p. 56 3.1.5. L’homme Baudelaire et son double………………………………....p. 57 3.1.6. Le refus……………………………………………………………...p. 58 3.1.7. Le mal……………………………………………………………..…p. 59 1 3.1.8. Le beau bizarre…………………………………..……………….p. 61 3.2. Poésie et révolution………………………………………………..…..p. 63 3.2.1. Le poète et sa malédiction……………………………………..…p. 64 3.2.2. Le Beau mal – Le Mal beau…………………………………..….p. 67 3.2.3. Les multiples visages du Beau………………………...…………p. 69 3.2.4. Le monde des correspondances………………………………......p. 71 3.2.5. La double postulation…………………………………………….p. 74 3.2.6. Le voyage…………………………………………………….…..p. 76 3.2.7. La mort……………………………………………………….…..p. 78 3.3. Une autre révolution poétique : la liberté formelle de la prose……p. 80 3.3.1. Le Poème en prose……………………………………………….p. 80 3.3.2. La Prose poétique……………………………………………...…p. 86 3.3.2.1. La rupture………………………………………………..p. 88 3.3.2.2. Modernité. « Trahir » la narration……………………….p. 89 3.3.2.3. Anti-nouvelle. Postmodernisme. Absurde…………….....p. 91 3.4. La ville baudelairienne : paradis artificiel et décor……………….....p. 94 3.4.1. Mythologies urbaines………………………………………….......p. 100 3.4.1.1. La Prostituée………………………………………..…....p. 101 3.4.1.2. Le Clochard………………………………………...….....p. 103 3.4.1.3. Le Flâneur nocturne……………………………………..p. 106 3.4.2. Espace urbain………………………………..……………………p. 107 3.4.2.1. La chambre…………………………………...……………p. 108 3.4.2.2. La mansarde. La fenêtre. Le balcon……….………………p. 110 3.4.2.3. La rue…………………………………………………..…..p. 113 3.4.2.4. La ville. Le port………………………………………........p. 115 4. Le discours symboliste et la cité………………………………………...p. 122 4.1. Qu’est-ce que le symbolisme ?..........................................................p. 122 4.2. La structure de l’espace poétique symboliste……………………..p. 125 4.2.1. La pièce symboliste………………………………………………...p. 127 4.2.2. La maison symboliste………………………………………………p. 134 2 4.2.3. Les fenêtres des Symbolistes…………………………………....p. 138 4.2.4. Le jardin symboliste………………………………………....p. 142 4.2.5. La ville symboliste…………………………………………...p. 145 4.2.5.1. La sensibilité symboliste et la ville implicite……....p. 145 4.2.5.2. La ville explicite. La description impressionniste….p. 147 4.2.5.3. La perception symboliste de la ville………………..p. 153 5. Rimbaud et la cité en délire…………………………………………...p. 168 5.1. Les errances de Rimbaud……………………………………..p. 168 5.2. La voyance de Rimbaud………………………………………p. 172 5.3. L’espace de Rimbaud…………………………………………p. 180 5.3.1. Espace intérieur……………………………………………….p. 180 5.3.2. Espace extérieur. Espace urbain………………………………p. 187 6. Apollinaire et la cité au quotidien……………………………….......p. 198 6.1. La quête du nouveau…………………………………………….p. 198 6.2. Objets dans la ville……………………………………………….p. 210 6.2.1. L’Objet quotidien……………………………………….........p. 211 6.2.2. L’Objet et les médias……………………………………...…p. 211 6.2.3. L’Objet technologique……………………………………….p. 213 6.2.4. L’Objet euphorique…………………………………………..p. 216 6.2.5. L’Objet dysphorique…………………………………………p. 218 6.2.6. L’Objet allégorique…………………………………………..p. 221 6.2.7. Objet et espace………………………………………………p. 224 6.3. Zone et la nouvelle ville………………………………………......p. 229 6.4. Le contexte et l’héritage d’Apollinaire………………………….p. 237 7. Conclusions…………................................................................................p. 252 Bibliographie………………………………………………………...........p. 256 Annexes…………………………………………………………..p. 269 3 1. INTRODUCTION Notre recherche se propose d’analyser la perception de l’espace citadin dans la poésie française moderne, depuis la première Modernité, inaugurée par Baudelaire, jusqu’au début du XXe siècle marqué par la révolution poétique apollinairienne. Cet ouvrage ambitionne, d’une part, d’étudier l’évolution et les changements essentiels intervenus dans la poésie depuis l’époque romantique jusqu’à l’aube du Surréalisme, depuis la poésie épique de la durée temporelle, jusqu’à la poésie moderne de l’espace, en passant par le Romantisme, le Parnasse, la révolution baudelairienne, le Symbolisme, le délire rimbaldien, la modernité apollinairienne et sa suite surréaliste. L’autre but de notre travail est de repérer et d’analyser l’importance accordée à la ville et à l’inspiration citadine à travers les époques et les courants littéraires mentionnés ci-dessus. Bref, ce qui nous intéresse le plus, c’est la poétique de la ville. D’ailleurs, notre réflexion a été partiellement inspirée et influencée par l’ouvrage de Pierre Sansot, La poétique de la ville. Il a su percevoir à travers l’histoire et l’espace physique de Paris, le cœur poétique de la Ville Lumière : « Une ville, comme Paris, a sauvegardé à travers les siècles son cœur – et, de fait, les recherches de Gérard de Nerval, les explorations d’Aragon, les rencontres d’André Breton, les processions médiévales, les manifestations populaires, les promenades des badauds se situent dans un espace resserré lorsque l’on songe à ce que l’agglomération parisienne représente. Les quartiers des Halles, le faubourg Saint-Antoine, le quartier de l’Opéra et quelques autres domaines comme le Quartier Latin semblent les plus inspirants, même si les piétons de Paris « s’inspirent », en apparence, de représentations et de croyances différentes. »1 Certes, la ville dans la poésie française moderne ne peut être que Paris. Nous allons démontrer que la ville y est perçue, jusqu’à Apollinaire, comme mythe, comme décor, ou comme symbole. Mais une ville a son corps et sa chair. Ainsi, les changements apparus dans la perception citadine n’ont pas comme cause unique les mutations profondes produites dans l’évolution structurelle de la poésie. Une autre cause essentielle est la transformation proprement-dite, physique, de l’espace urbain, et nous savons bien que, jamais dans son histoire, Paris n’a connu une pareille transformation urbanistique et architecturale comme au XIXe siècle. C’est le siècle de la 1 SANSOT, Pierre, La Poétique de la ville, Payot, Paris, 2004, p. 95 4 gloire de deux Empires, de la Restauration, des grandes percées haussmanniennes et de la révolution industrielle. Pendant ce siècle, le visage de Paris a été mutilé et recomposé plus d’une fois. Au début du XIXe siècle l’urbanisme parisien reste fidèle aux conceptions du XVIIIe siècle. On sent toutefois le besoin d’une modernisation de Paris. Une commission publie en 1794 un plan de rénovation de Paris, dit « plan des Artistes », qui propose de tracer de grands axes rectilignes à travers Paris. Une rue doit ainsi partir de la place de la Nation pour déboucher sur le Louvre au milieu de la Grande Colonnade. Sous la pression de Napoléon à la recherche de sa gloire, on construit de grands ensembles monumentaux : L’Eglise de la Madeleine sur le même axe que la Rue Royale, l’Arc de Triomphe de l’Etoile et celui des Tuileries, le siège du Corps législatif et la colonne de Place Vendôme2. Napoléon se préoccupe aussi de l'approvisionnement en eau de la capitale avec le canal de l'Ourcq et fait construire des équipements publics utiles (marchés, abattoirs) et des ponts qui enjambent la Seine : le pont d’Iéna et le pont des Arts. Pendant la Restauration et la monarchie de Juillet on assiste au début des premières grandes percées. Dans les années 1820, la paix et la croissance économique favorisent le lancement de vastes opérations de lotissement. Une planification urbaine nouvelle organise certains des quartiers autour des réseaux en étoile. Les lotissements opérés à Beaugrenelle, à Batignolles, à Passy, au quartier Europe et à Saint-Lazare, couvrent une superficie de l'ordre d’un kilomètre carré.3 En 1833, Rambuteau devient le nouveau préfet de la Seine. Il s'appuie sur la loi d'expropriation pour cause d'intérêt public de 1841 pour lancer la rénovation de Paris. C'est lui, avant Haussmann, qui imagine les grands boulevards et avenues qui doivent assainir les quartiers centraux et faciliter les transports publics. Rambuteau lance la restructuration des Halles, mais réalise surtout la rue qui porte aujourd'hui son nom. C'est la première fois qu'on détruit un quartier pour percer une rue dans le centre de Paris. Cette réalisation passe pourtant au second plan lorsque Haussmann taillera des voies beaucoup plus larges dans le même quartier. L'action de Rambuteau porte aussi sur les équipements urbains : plantation d'arbres le long des avenues, égouts (c’était l’époque de « tout à l’égout »), éclairage au gaz et même urinoirs. Sa devise est : « de l’eau, de l’air, de l’ombre ».4 2 Cf. . CONSTANTINESCU, Dinu -Teodor, Constructii monumentale, Ed. St. si Enciclopedica, Bucuresti, 1989. 3 Cf. HAROUEL, Jean-Louis, Istoria urbanismului, Meridiana, Bucuresti, 2001 4 Id. ibid. 5 Mais Paris prend son visage moderne que nous connaissons aujourd’hui, sous Napoléon III et grâce au préfet de la Seine, le baron Haussmann qui conçoit une politique ambitieuse concernant l’urbanisme et qui sait s’entourer de collaborateurs compétents, tels Alphand et Belgrand.5 Le préfet Haussmann continue à une échelle beaucoup plus vaste les transformations de Rambuteau et dote Paris d'un réseau d'axes qui, aujourd'hui encore, constituent son ossature principale. Ainsi, Paris absorbe ses faubourgs jusqu'à l'enceinte de Thiers en 1860. Haussmann bénéficie du soutien de Napoléon III qui participe en personne à certaines réalisations. L’urbanisme de Haussmann se caractérise par la création d’un vaste réseau de grands boulevards, qui éventrent sans choisir le territoire de la vile, qu’il s’agisse des quartiers prestigieux du centre, ou des zones périphériques en cours d’urbanisation.6 Ce sont des trajets globalement conçus qui s’entrecroisent dans des carrefours en forme d’étoile (le célèbre modèle radial parisien). Parallèlement, on adopte une politique extrêmement active en matière d’aménagements et de constructions publiques : uploads/Geographie/ la-cite-dans-la-poesie-francaise-de-baudelaire-a-apollinaire.pdf

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