Hydro-bromatologie 2010/2011 LA MICROBIOLOGIE DES EAUX D’ALIMENTATION I. INTROD
Hydro-bromatologie 2010/2011 LA MICROBIOLOGIE DES EAUX D’ALIMENTATION I. INTRODUCTION : MTH : Les maladies à transmission hydrique qui rassemblent un certain nombre de bactéries pathogènes, virus ou même parasites. Le point commun de ces microorganismes : Contamination hydrique. Ces microorganismes sont responsables de : Vomissements, Diarrhées, Fièvre. Ces microorganismes sont une menace permanente dans les pays en voie de développement, particulièrement dangereux pour les enfants et les personnes âgées. La contamination se fait : 1) Généralement par infiltration des eaux usées dans les EAP (cross-connexion) ; 2) Infiltration des eaux de pluie par les fausses septiques (Choléra, Typhoïde…) ; 3) Contamination des nappes phréatiques par les lessivages des eaux ou bien par les matières fécales ; 4) Naturellement c'est-à-dire consommation des plantes mal lavées dont l’arrosage a été fait par des eaux usées non traitées. ♣Les maladies à bactéries : 1) Fièvre typhoïde (salmonellose) : Salmonella typhi ou parathyphi A, B. Caractérisée d’une fièvre accompagnée d’un abattement extrême (grande faiblesse) pouvant avoir des complications graves voire mortelles. 2) Choléra : Vibrio cholerae et V. cholereae NAG (non-agglutinable). 3) Légionellose : Legionella pneumophila. La contamination se fait à partir des climatiseurs, eaux chaudes (douches). 4) Gastroentérite grave : Responsable de syndromes intestinaux graves, douleurs abdominaux, expulsion de selles non fécales glaireux sanguinolentes et fréquentes, amaigrissement et altération de l’état générale. 5) Escherichia coli : Genre saprophyte, se retrouve dans les selles et se multiplie par milliard dans les matières fécales. C’est le 1er indicateur de la pollution fécale. S’il existe : Forte chance qu’il y avait une contamination par les germes pathogènes ; Bactérie d’alerte ; Généralement pas pathogène mais lorsqu’il existe en nombre élevé il peut provoquer une septicémie. 6) Campylobacter jejuni : Infection sporadique (été +++) à la suite de manipulation de nourriture mal cuite ou avariée. 7) Proteus : Responsable de diarrhées chez l’enfant. 8) Pseudomonas aeroginosa : Germe opportuniste ; retrouvé dans les eaux de baignade (piscines +++). 9) Streptococcus fecalis. 10)Clostridium sulftoréduceur. ♣Les maladies à virus : Hydro-bromatologie 2010/2011 1) Hépatite A +++ : = hépatite infectieuse ; virus de la famille des Picornaviridae ; maladie à transmission fécale, eaux usées, consommation des produits contaminés par les eaux usées. Evolution : ictère hépatique sévère et prolongé. 2) Adénovirus : Conjonctivites et maladies respiratoires. 3) Rotavirus : gastroentérite. 4) Rhinovirus : Eruptions cutanées, affections respiratoires. 5) Poliovirus : Poliomyélite ; contamination dans les piscines. 6) Papillomavirus : Responsable de verrues plantaires (eaux de baignade). 7) Entérovirus humain : Méningites, encéphalites, infections respiratoires, éruptions cutanées, conjonctivites, hémorragie, fièvre. ♣Les maladies à parasites : 1) Protozoaires : • Entamoeba histolytica → Amibiase (légère diarrhée à dysentérie sanguinolent fulminante); • Giardia intestinalis → Giardiase (diarrhées, crampes, nausées, vomissements); • Cryptosporidium parvum → Cryptosporidiose (diarrhées, troubles gastro-intestinaux); • Balantidium coli → Balantidiose (dysentérie sanglante aigue). 2) Helminthes : • Ascaris lumricoïdes → Ascaridiose ; • Schistosoma haematobium → schistosomiase ; • Dracunculus medinensis → Dracunculose (filaire de Médine). Lutte contres ces maladies : - Eradication de l’habitat précaire ; - Epuration des eaux usées avant déversement dans un milieu naturel ; - Contrôle rigoureux des eaux des RA (réseaux d’assainissement) et des EAP (eaux d’alimentation potables) ; - Interdire l’arrosage par les eaux usées des fruits, légumes ; - Sensibilisation et information des personnes sur les règles d’hygiène ; - Les décharges publiques : les sols réservés à ceci doivent être dotés d’une membrane imperméable. Analyse : - L’analyse n’est significative que si le prélèvement a été fait dans des bonnes conditions ; - Le prélèvement doit être fait par des personnes qualifiées ; - Le prélèvement doit être représentatif ; - Flacons en verre, stériles (stérilisés à l’autoclave 180°C pendant 30 min) ; - Transport dans des glacières portatives, rapidement, ne dépassant pas 72 h ; - Le prélèvement au robinet → laisser l’eau couler pendant 4-5 min ; - Chaque prélèvement doit être accompagné d’une fiche de renseignement ; - L’examen doit être fait 2 h après l’arrivée au laboratoire. II. ANALYSE PROPREMENT DITE : Hydro-bromatologie 2010/2011 1. Dénombrement des germes auto-mésophiles (dénombrement des germes totaux) : Ce test sert à dénombrer de manière non spécifique le plus grand nombre de microorganisme, en particulier les bactéries qui se développent dans des conditions d’aérobie habituelles de culture. Ces germes n’ont pas d’effets directs sur la santé mais sous certaines conditions, ils peuvent générer des problèmes. Ce sont des indicateurs qui révèlent la présence possible d’une contamination bactériologique. Le dénombrement se fait selon 2 méthodes : • Méthode par immersion (ou incorporation) : compter les colonies dans la gélose. Ce test consiste à préparer dans une boite de pétrie : 1 ml d’eau à analyser, ensuite on va d’une manière aseptique incorporer du gélose (non spécifique) → étalement de l’eau à l’intérieur du gélose 24h à 30°C ou 72h à 22°C. Ce procédé permet de dénombrer les microorganismes présents dans une culture : Germes anaérobies ; Germes aérobies facultatifs. • Méthode par étalement (ou flottation) : compter les colonies à la surface de la gélose. Gélose (Hecktoen, GN…) + 1cc eau à analyser Etaler de manière homogène à la surface du gélose. Cette méthode est préconisée pour les Germes aérobies strictes. Méthode par immersion + méthode par étalement Dénombrement des germes totaux Technique proprement dite : 2 procédés Travailler avec des dilutions → pour avoir plus de chance d’avoir des colonies comptables. Chaque 1cc nécessite 2 boites de pétrie. Lecture : à 37°C, compter le nombre des colonies soit à la surface soit dans la gélose (selon la technique). Le dénombrement se fait sur les boites comportant entre 50 – 300 colonies. Pour une bonne lecture, on divise la boite en cadrans → le nombre obtenu est multiplié par 4 → puis par l’inverse de la dilution (x 10, x 102, x 103). Hydro-bromatologie 2010/2011 Intérêt : - Méthode d’orientation ; - Ce test est indicateur de pollution dans des conditions naturelles (milieu naturel : eaux souterraines, nappes profondes ou eaux de surface…) ; si cette eau est protégé => le nombre de germes retrouvés est stable, mais évolution du nombre des germes => pollution externe. - C’est un test d’alerte (de surveillance) ; - Permet la surveillance des eaux de consommation dans les réseaux ; - Permet aussi de mesurer l’efficacité des traitements (l’eau est toujours soumise aux traitements physico-chimiques → analyse de l’eau brute puis après traitement → si l’eau est bien traitée → diminution significative du nombre de germes) ; - Permet aussi de surveiller les eaux embouteillées → mesurer une mauvaise hygiène de l’équipement ou de l’environnement de l’usine (pollution au niveau de la source ou des équipements). 2. Recherche et dénombrement des germes tests de contamination fécale : +++ L’eau potable est, normalement, exempte des germes de contamination fécale (germes pathogènes). Les germes de contamination fécale Coliformes totaux : Escherichia coli, Klebsiella, Entérobacter, Citrobacter. Streptocoques fécaux Ces germes sont mises en évidence par Colimétrie, c’est un test qui consiste à déceler et dénombrer les germes coliformes particulièrement E. coli d’origine fécale. Ce dernier s’il est présent, il est souvent accompagné d’autres germes pathogènes. 2 techniques : En milieu liquide NPP (Nombre le plus probable possible). En milieu solide MF (Filtration sur membrane). • NPP : Méthode aléatoire. Le dénombrement se fait à l’aide des tables de dénombrement. Le milieu utilisé (liquide) étant le BCPL = Bouillon Lactosé au Pourpre de Bromcrésol. Le BCPL peut se présenter sous forme de : Flacons (doublement concentrés en BCPL) Tubes (simplement ou doublement concentrés en BCPL) Munis de cloches de Durham (permettant de déceler éventuellement le dégagement de gaz). La technique se fait en deux étapes : 1) Etape présomptive : Recherche et dénombrement de tous les coliformes (coliformes totaux). On prend toujours : 1 flacon, 5 tubes simplement concentrés en BCPL et 5 tubes doublement concentrés en BCPL. Hydro-bromatologie 2010/2011 2) Etape confirmative : Recherche et dénombrement des coliformes fécaux, essentiellement E. coli. Parmi ces 14 coliformes totaux, on dénombre les coliformes fécaux. Pour chaque Flacon (+) et Tube (+), on prend un milieu d’isolement = milieu Schubert = milieu mannitol-indole (transparent). Tout tube présentant : gaz(+), indole(+), contenait à l’origine au moins un coliforme fécal. Hydro-bromatologie 2010/2011 Cette méthode de colimétrie en milieu liquide peut être confirmée par une colimétrie en milieu solide. - A partir de chaque flacon et tube positif, on ensemence sur gélose BCPL, - Incubation 24h à 37°C, - Virage du rouge au jaune → colonies lactose (+), - Les colonies positives sont repiquées sur TSI, - Et l’identification se fait par le test IMVIC : I : recherche de l’indole, M : recherche de rouge de méthyle, V : VP, I : identification de l’inositol, C : citrate de Simmons. Lac Glu H2S Indole RM VP Citrate E. coli + + - + + - - Klebsiella + + - - - + + Entérobacte r + + - - ± ± + Citrobacter + + + - + - + 3. Recherche et dénombrement des streptocoques fécaux : Même principe, 2 méthodes uploads/Geographie/ la-microbiologie-des-eaux-d-aliment-at-ion-03.pdf
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- Publié le Dec 04, 2021
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