C O L L E C T I O N T O U T - E N - T Ê T E DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOUR
C O L L E C T I O N T O U T - E N - T Ê T E DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS É D I T I O N S C O R R O Y B . P . 8 - 8 3 5 6 0 R I A N S - 0 4 . 9 4 . 8 0 . 5 7 . 2 5 - w w w . e d i t i o n s - c o r r o y . f r 39 SUJET N°6 LA PARTICIPATION AU LIBRE-ÉCHANGE MONDIAL EST-ELLE SOURCE DE CROISSANCE ? ¾ Nature du sujet Sujet de type « discussion » où la problématique est explicite. Le sujet est composé de deux concepts-clés qui imposent un développement basé sur les liens s’établissant entre ces deux derniers. Rappel : La difficulté de ce type de sujet consiste à préciser la problématique sans reprendre son intitulé sous une forme déguisée. ¾ Concepts-clés : la croissance, le libre-échange Croissance : se reporter au sujet 2 Libre-échange : Le libre-échange est une politique commerciale qui vise à réduire tous les obstacles à la circulation internationale des biens et des services. NB : La politique commerciale désigne l’action des pouvoirs publics sur les échanges extérieurs du pays. La politique commerciale prend trois formes distinctes : - Elle peut mettre en place des dispositifs visant à protéger le marché intérieur. Il s’agit d’une politique protectionniste, le protectionnisme correspondant stricto sensu à l’ensemble des mesures prises par un État afin de réduire ses importations en provenance de l’étranger ; - Elle peut au contraire chercher à réduire la protection du marché intérieur (libre-échange); - Enfin, elle peut consister à mettre en place une politique industrielle en faveur d’un secteur d’activité (on parle, dans ce cas, de politique commerciale stratégique). ¾ Cadre spatio-temporel : non défini. Le sujet sera légitimement appliqué à l’ensemble des pays de la planète (un traitement se limitant aux pays de l’OCDE n’est pas justifié). La période courant de l’après 2nde G.M. jusqu’à nos jours permet une mise en perspective historique intéressante. ¾ Pourquoi ce sujet ? Pistes d’analyse : Un nombre croissant d’économistes souligne les limites du libre-échange mondial, accusé de la désindustrialisation et des pertes d’emplois dans les pays de l’OCDE. Les pays occidentaux seraient victime d’une « mondialisation asymétrique » qui génère des transferts massifs d’emplois, de technologies et d’activités vers les pays en voie de développement (et notamment vers les pays émergents). ¾ Difficultés du sujet Attention à ne pas confondre commerce international et libre-échange ; libre-échange et mondialisation libérale. Cette dernière inclut trois composantes majeures : le commerce international (qui peut répondre ou non au principe du libre-échange mondial), les flux d’IDE associés à l’activité croissante des FMN et la globalisation financière (c’est-à-dire l’unification des marchés de capitaux à l’échelle mondiale). ÉLÉMENTS D’ANALYSE DU SUJET www.scholarvox.com:ENCG Kenitra:527576121:88825477:105.191.35.28:1488824670 C O L L E C T I O N T O U T - E N - T Ê T E DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS É D I T I O N S C O R R O Y B . P . 8 - 8 3 5 6 0 R I A N S - 0 4 . 9 4 . 8 0 . 5 7 . 2 5 - w w w . e d i t i o n s - c o r r o y . f r 40 Introduction Accroche D’après J. Stiglitz et P. Krugman, le creusement des inégalités de revenu observé au cours de ces 15 dernières années dans les pays occidentaux est lié à l’intensification des échanges de biens et services à l’échelle mondiale. Ces prises de position très médiatisées vont à l’encontre des théories dominantes du commerce international qui considèrent le libre-échange comme un jeu à somme positive. Éléments de contextualisation et définitions Le commerce international va connaître une forte progression au lendemain de la 2nde GM. Cette dynamique s’inscrit dans le cadre des accords de libéralisation commerciale multilatérale menés sous l’égide du GATT. Ainsi, conformément au principe des avantages comparatifs de D. Ricardo, la spécialisation des pays doit assurer un gain pour chaque pays participant au libre-échange mondial. Rappelons que le libre-échange est une politique commerciale qui vise à réduire tous les obstacles à la circulation internationale des biens et services. Le libre-échange serait source de croissance, c’est-à-dire permettrait une augmentation durable des richesses créées sur un territoire. Les années 1980 marquent un basculement progressif du centre de gravité de l’économie mondiale, avec la montée en puissance de grands pays émergents qui menacent les positions acquises par les pays occidentaux et portent la voix des pays du Sud. Ce début de XXIe siècle est ainsi marqué par la montée des tensions protectionnistes qui fragilise le multilatéralisme porté par les accords du GATT, puis par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Problématique La spécialisation internationale dictée par les théories traditionnelles du commerce international est-elle une condition nécessaire et suffisante afin d’assurer la croissance de l’ensemble des pays participants ? Source de tensions accrues entre les pays, la participation au libre-échange mondial induit-elle de nouveaux risques à l’échelle des Nations ? Annonce des parties Nous répondrons à cette problématique en exposant, dans une 1ère partie, les effets vertueux attendus de la participation au libre-échange. Puis, dans une 2nde partie, nous soulignerons les difficultés et limites d’un commerce mondial sous influence de l’idéologie libérale. I. La participation au libre-échange mondial est un facteur de croissance. A. Les impacts positifs du libre-échange sur l’offre et la demande au niveau national L’existence de débouchés à l’extérieur stimule l’investissement national, nécessaire afin de développer les exportations. Dans une perspective keynésienne, l’accroissement des exportations correspond à une augmentation de la demande globale. Celle-ci permet d’enclencher un effet multiplicateur qui est source de croissance et de création d’emplois. Par ailleurs, la participation à l’échange international répond au principe des avantages comparatifs de D. Ricardo : la spécialisation de l’économie s’opère dans les secteurs où la productivité du travail est relativement plus forte. Il s’ensuit une restructuration de l’économie, génératrice de gains de productivité et donc de croissance. L’ouverture du pays aux échanges extérieurs contraint également les entreprises à être plus novatrices afin d’être compétitives sur les marchés extérieurs. L’effort de R&D permet au pays de se spécialiser dans des créneaux porteurs, à forte valeur ajoutée, où la concurrence par les prix est relativement faible. La participation au commerce international permet également d’améliorer la satisfaction des consommateurs qui peuvent choisir entre de nombreuses variétés d’un bien (concept de « demande de différence » développé par Lassudrie-Duchêne). Par ailleurs, comme le souligne la nouvelle théorie du commerce international (CI), l’existence de débouchés extérieurs permet un accroissement des quantités produites par les firmes qui vont bénéficier d’économies d’échelle. La diminution des coûts moyens de production autorise celle des prix de vente. Au total, les consommateurs bénéficient d’un élargissement de la gamme de produits offerts, à des prix plus bas, grâce aux échanges intra-branches. PROPOSITION DE TRAITEMETN DU SUJET www.scholarvox.com:ENCG Kenitra:527576121:88825477:105.191.35.28:1488824670 C O L L E C T I O N T O U T - E N - T Ê T E DISSERTATION ÉCONOMIQUE AUX CONCOURS É D I T I O N S C O R R O Y B . P . 8 - 8 3 5 6 0 R I A N S - 0 4 . 9 4 . 8 0 . 5 7 . 2 5 - w w w . e d i t i o n s - c o r r o y . f r 41 Enfin, la diffusion des technologies sur le plan mondial est susceptible d’accélérer le rattrapage économique des pays pauvres. Dans cette perspective, les investissements internationaux – en tirant la croissance dans le pays d’accueil – peuvent être créateurs d’échanges commerciaux. Le transfert de capital et de technologie d’un pays développé vers un pays en voie de développement (PVD), où les coûts de production sont plus faibles, peut conférer au pays pauvre un nouvel avantage comparatif qui lui permet de participer à l’échange international. Ainsi, l’accueil massif de flux d’investissements directs en provenance de l’étranger contribue à expliquer la très forte croissance des exportations de la Chine (les filiales étrangères exportant les productions réalisées sur le territoire chinois). B. Des répartitions inégales des gains issus libre-échange La période qui s’est ouverte depuis le début des années 1950 confirme une corrélation positive entre le taux de croissance et le degré d’ouverture d’un pays au commerce international. Cette corrélation est très fortement marquée sur la période 1949-1973 qui constitue l’âge d’or de la croissance et du commerce mondiaux : les taux de croissance moyens de la production industrielle avoisinent les 6% l’an sachant que la croissance du commerce international est en général de 4 points supérieure à celle de la production. Cette dynamique du CI s’est appuyée sur une libéralisation progressive des échanges, réalisée dans le cadre des accords du GATT (l’accord uploads/Geographie/ la-participation-aux-2changes-est-necessaire-a-la-croissance 1 .pdf
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- Publié le Fev 01, 2022
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