HEBDOMADAIRE SATIRIQUE NIGERIEN en furie RCCM/NI/NIA/2018/A/073/ NIF: 44 126/P

HEBDOMADAIRE SATIRIQUE NIGERIEN en furie RCCM/NI/NIA/2018/A/073/ NIF: 44 126/P N° 272 du lundi 04 AVRIL 2022 90.00.99.83 / 96.75.34.12 96.75.34.12 96.75.34.12 96.75.34.12 96.75.34.12 Email:lecanardenfurie@gmail.com Siège Terminus, 1er virage à gauche après l’Hôtel Terminus en venant du Rond point Grand Hôtel. PRIX : 300 F 6ème année Communication du Professeur DAOUDA Hamani au Forum pour la Cohésion Sociale, la Paix, la Sécurité et le Développement dans la Région de Tillabéry Lire page 6 Union Européenne : Quand les partenaires sapent l’Etat de droit et la démocratie chez nous Gestion de la crise sécuritaire Le modèle Buhari émerveille Bazoum Après un an au pouvoir La lutte contre la corruption a du plomb dans l’aile Un an à la tête de l’État Pas de bilan pour Bazoum Mohamed Bazoum Mohamed a-t-il trompé les Nigériens. Rien n’est moins sûr. À ce jour, son combat contre la corruption, annoncé pompeusement et réitéré à maintes reprises, n’a presque jamais commencé. L’affaire Ibou Karadjé par laquelle il a voulu mystifier a été un fiasco pour lui. Il a dû abandonner le dossier « en plein vol », comme dirait le Premier ministre malien, Choguel Kokaïla Maïga. C’est son Premier ministre, pourtant cité dans l’affaire, qui a solennellement déclaré que le dossier est clos puisque le principal artisan est écroué et que tous ses complices sont identifiés. Pourtant, le 2 avril 2021, Bazoum Mohamed a déclaré ceci : « Mon credo sera de miser principalement sur la pédagogie de l’exemple en ne tolérant d’aucune façon le principe de l’impunité. Ainsi, Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que porte la corruption au développement du pays »... Lire pages 3-5 Page 2 Le Canard en furie N°272 du lundi 04 avril 2022 NATION Le président Bazoum a bouclé, le 2 avril dernier, un an de gestion. Une année au cours de laquelle il n’aurait pas eu les coudées fran- ches pour mettre en branle ses promesses. Il n’a pas aussi eu l’audace de son prédécesseur qui, au soir de son premier anniver- saire, disait avoir fait, en une an- née, ce qui n’a pas été fait en cin- quante ans. Au cours de son dis- cours d’investiture, le président Bazoum a juré, la main sur le cœur, de mener un combat sans merci à la corruption. Mais depuis un an nous sommes, comme le disait le chanteur Burkinabé Black so man, encore sous le même soleil. Aucune des scandaleuses affaires dénoncées du temps de Issoufou Mahamadou n’a connu un traitement judiciaire digne ce nom. Comme sous Issoufou les affaires ne sont ébruitées que te- nir en respect quelques alliés ir- respectueux. Se sera sûrement le cas dans cette affaire de redres- sements fiscaux. Des militants de partis alliés au PNDS ont été som- més de payer de dizaines de mil- liards. L’objectif serait qu’ils ren- trent dans le rang. L’éducation a occupé une place importante dans le discours d’investiture du président Bazoum. La déliques- cence avancée du système sco- laire nécessitera certainement beaucoup de temps pour mesu- rer les progrès accomplis. Juger les actions du président, dans ce domaine, au bout d’une seule an- née, serait inconséquent. Des annonces ont connu un début d’exécution. C’est notamment la construction des internats pour jeunes filles et le rehaussement du niveau pour l’accès aux écoles normales. C’est un choix. Chaque dirigeant se constitue ses priori- tés dans tous les domaines. Et cela depuis la nuit des temps. Seulement à l’heure du bilan, on se rendra compte que cela n’aura pas été du tout suffisant. Le pro- blème est que nos dirigeants manquent le courage d’une com- plète refonte du système. On ne peut pas demander la perfor- mance à un enfant qu’on oblige à écrire et à lire dans une langue qu’il ne connaît pas. C’est aussi simple que ça. Le reste n’est que colmatage, soupoudrage. Si le rehaussement du niveau pour accéder aux écoles normales est une bonne chose, sa mise en ap- plication sera confrontée à des problèmes qui risquent d’en an- nihiler les bénéfices. Des bache- liers sortiront instituteurs après deux ans. Dans les textes de l’ad- ministration, BAC+2 c’est la ca- tégorie A3. Et c’est dans cette catégorie que se retrouvent les conseillers pédagogiques char- gés d’encadrer ces instituteurs. A moins qu’ils ne soient reclassés dans la catégorie B1. Là, c’est de l’injustice. Les 3000 instituteurs sortiront chaque année avec des matricules. Que fera t-on des con- tractuels qui ont passé plus de dix ans dans l’enseignement sans matricule ? D’ailleurs où trouvera t-on les ressources pour engager chaque année trois mille institu- teurs ? Si au moins le président contrôlait les revenus provenant du pétrole. De toute évidence, c’est encore Issoufou Mahamadou et Foumakoye Gado qui sont encore à la manœuvre. Les récentes dis- putes dans l’attribution de titres de transport du matériel pour la construction de l’oléoduc en di- sent long sur ce qui se trame. Le blocage de 80 véhicules au poste de douane de Gaya entre t-il dans la féroce lutte pour le contrôle des activités générées par le pé- trole ? Après un an au pouvoir La lutte contre la corruption a du plomb dans l’aile Modibo Le président Bazoum a effectué une visite du jeudi 31 mars au ven- dredi 1er mars 2022 au Nigeria pour échanger avec son homolo- gue Buhari sur deux points : la sé- curité et l’économie. Bazoum et Buhari ont échangé sur les deux points mais pas d’égal à égal. Le président Bazoum est, en fait, allé remercier son homologue Buhari pour ses bienfaits à l’endroit de notre pays dans le cadre des re- lations séculaires de fraternité en- tre le Niger et le Nigeria. Concer- nant la question sécuritaire, notre dénominateur commun est la ma- léfique secte Boko Haram qui sé- vit au Nigeria, son foyer d’origine, mais aussi au Cameroun, au Ni- ger et au Tchad depuis plusieurs années déjà. Lequel groupe terro- riste n’a plus sa capacité de nui- sance d’antan du fait notamment des revers qu’il essuie régulière- ment sur le terrain depuis la créa- tion de la force militaire mixte mul- tinationale regroupant des contin- gents camerounais, nigériens, ni- gérians et tchadiens. Le président Bazoum est parti remercier Buhari pour les moyens qu’il déploie per- sonnellement pour rendre pleine- ment opérationnelle cette force militaire conjointe en vue de res- taurer la paix et une sécurité dura- ble dans le bassin du lit du Lac Tchad. ‘’ La force mixte multinatio- nale est un modèle de mutualisation des moyens et des capacités entre les pays qui font face à un même défi. Nous aurions souhaité aujourd’hui que dans la lutte contre les autres groupes ter- roristes sur d’autres régions comme entre le Burkina, le Mali et le Niger aussi nous montions une force sur le modèle de cette force mixte multinationale du Lac Tchad’’. ‘’En mettant ensemble les armées du Tchad, du Nigeria, du Cameroun et du Niger, nous avons pu contenir le phénomène et le réduire progressivement au point aujourd’hui que le rapport de force nous est très favorable’’, a indiqué le président Bazoum. ‘’ Nous som- mes très satisfaits des résultats auxquels nous sommes parvenus dans le cadre de cette coopéra- tion tout à fait singulière’’, a-t-il ma- gnifié. Cette force militaire con- jointe mixte opérant dans le lit du Lac Tchad est exclusivement sou- tenue par le Nigeria en moyens aériens et financiers et dans une moindre mesure par le Tchad. Bazoum l’a ouvertement reconnu allant jusqu’à souhaiter la création d’une force identique sur d’autres théâtres de conflits armés. ‘’Si le Nigeria devrait accepter de met- tre en place une force mixte multi- nationale dans son sud-ouest, c’est une chose que nous, nous saluerons parce que les opéra- tions de ladite force sont financées par le Nigeria. Si donc il accepte de mettre en place un dispositif de ce genre de l’autre côté, cela va réduire notre effort financier et c’est une formule que nous préfé- rons à la formule actuelle’’, a avoué le président Bazoum. Un aveu de taille, qui relance le dé- bat sur la pertinence de la force militaire jointe du G5 Sahel, qui peine à s’affirmer encore, plus de 7 ans après sa création. La coali- tion militaire des 5 pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), malgré le soutien dont le jouit de la part de certains pays occidentaux, n’a pas en- grangé de résultats probants dans la lutte contre les Jihadistes dans la zone des trois frontières. Bien au contraire, elle a surtout existé et continue d’exister à travers les sommets et autres rencontres de haut niveau qui sont régulièrement organisés, ici et là, pour échanger sur les pistes à explorer pour la mobilisation des financements permettant d’assurer sa montée en puissance. Les présidents des 5 pays composant la force rechi- gnent à mettre la main à la poche pour constituer la cagnotte indis- pensable au fonctionnement nor- mal de la force. Ils comptent la gé- nérosité des pays occidentaux pour le financement de la force. uploads/Geographie/ le-canard-272 1 .pdf

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