32 Dédicace Je dédie ce travail en mémoire de mes feux parents Sébastien SONABE

32 Dédicace Je dédie ce travail en mémoire de mes feux parents Sébastien SONABE et Catherine KPEKOU, qui m’ont donné la vie et l’intelligence nécessaire pour étudier. 32 Remerciements Nous adressons nos sentiments de reconnaissance à Dr Léocadie ODOULAMI, Maître assistant à l’Université d’Abomey-Calavi qui a accepté de diriger ce travail malgré ses multiples occupations. Sa sollicitude et conseils ne nous ont jamais fait défaut. Je voudrais réitérer mes vifs remerciements à Tous les enseignants de l’Ecole Normale Supérieure de Porto-Novo ; Monsieur Léonard KOUSSIGNI, directeur du CEG de Paouignan ; Monsieur Ludovic KPATENON, censeur du CEG de Paouignan ; Monsieur Pascal BADJAGOU, conseiller pédagogique, merci infiniment pour votre encadrement dans le cadre de cette formation. Nos amis de l’atelier d’Histoire-Géographie du CEG de Paouignan notamment Charles DOSSOUHOUI, Nos amis de l’atelier d’Histoire-Géographie du CEG1 de Glazoué en l’occurrence François-Xavier GBAYEWO, Marc KETE ; Monsieur Antoine AGOSSA, merci pour sa contribution particulière à cette œuvre. Nos amis de l’atelier d’Histoire-Géographie du CEG2 de Dassa en particulier à monsieur Tayo BOSSOU. 32 Sigles et acronymes ENS : Ecole Normale Supérieure CEG : Collège d’Enseignement Général INFRE : Institut National de la Formation et de la Recherche en Education ONG : Organisation Non Gouvernementale UNICEF : United Nations International Children’s Emergency Fund (Fond des Nations Unies pour l’Enfance) VIH/SIDA : Virus Immunodéficience Humaine/Syndrome Immunodéficitaire Acquis. 32 Résumé Dans les lycées et collèges d’Afrique en général et ceux du Bénin en particulier, les jeunes filles n’évoluent pas normalement dans leur cursus scolaire. Le CEG de Paouignan, situé dans la commune de Dassa –Zoumè en République du Benin n’est pas exempt de cette observation. L’étude : "Echecs scolaires des jeunes filles au CEG de Paouignan" s’inscrit dans ce cadre et vise à déterminer les causes qui handicapent la bonne évolution des élèves filles dans leur cursus scolaire dans ledit collège d’une part et les conséquences liées à de tels échecs d’autre part. Elle a donc permis d’analyser les résultats des élèves filles dudit collège et leurs conséquences et de proposer des stratégies de mise en œuvre pour remédier à cette déperdition scolaire. La démarche méthodologique adoptée pour ce travail scientifique a consisté à collecter les données et à les analyser. L’analyse des données s’est faite à la suite d’une enquête de terrain et de la recherche documentaire. L’échantillonnage d’enquête se présente ainsi qu’il suit : - 240 élèves filles interrogées sur les 469 soit un pourcentage de 51,17% - 20 professeurs dont 5 femmes sur les 96 soit un pourcentage de 20,83% - 03 membres de l’administration du collège questionnés - 20 parents d’élèves interviewés. De l’analyse des résultats scolaires au CEG Paouignan de 2008-2012, il ressort que les élèves filles ne travaillent pas correctement que ce soit au niveau des résultats scolaires internes que des examens nationaux. Les causes de cette faible performance sont multiples et diverses : les pesanteurs socioculturelles, la pauvreté des parents, la dépravation, le phénomène du téléphone portable, le désengagement des parents, les harcèlements sexuels, les occupations domestiques des élèves filles, … Face à cette situation déplorable qui risque de conduire notre société à la dérive et au regard du rôle fondamental que joue la femme, il urge que chaque acteur du système éducatif béninois prenne ses responsabilités pour redorer le blason de l’école béninoise. Mots clés : Bénin, Commune de Dassa-Zoumé, CEG Paouignan, déperdition scolaire des filles, les pesanteurs socioculturelles. 32 Introduction Georges Jacques Danton, homme politique français XVIIIe siècle soutenait qu’ « après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple ». Cette conviction de l’homme d’Etat et brillant avocat paraît si convaincante que la plupart des nations ont fait de l’éducation de leur peuple une des priorités fondamentales. Cette intention est défendue par les différents gouvernements béninois à travers une multitude de reformes visant à rendre performant le système éducatif. Mais malgré les efforts que déploient les gouvernants, un certain nombre de facteurs constituent un handicap pour l’atteinte des résultats escomptés. Le système éducatif béninois laisse de côté la notion de l’éthique et des valeurs qui ennoblissent l’homme. L’école devient de plus un lieu de gardiennage social, les enfants se trouvent sans structure d’accueil adéquate et sans enseignants. La pénurie en infrastructure scolaires contraint les apprenants à des classes et à des réductions de crédits horaires. En fait, l’école béninoise fait face à des difficultés ayant rapport avec les ressources humaines, matérielles, financières, l’effectif théorique des apprenants dans les salles de classe, le manque de matériels didactiques, etc. Tous ces paramètres sont vecteurs d’un fort taux d’échec. Mieux dans les milieux ruraux comme l’arrondissement de Paouignan, la situation est plus alarmante. Les parents d’élèves vivant dans une précarité indescriptible sont obligés de laisser les enfants à eux-mêmes. Ceci a pour conséquence, les cas de déperdition scolaire, surtout chez les élèves filles aux conditions de vie plus défavorables. Ainsi au CEG Paouignan, le constat est que les élèves filles n’excellent pas au même titre que leurs camarades garçons. Face à cette remarque, il nous est paru important d’analyser les facteurs qui pourraient expliquer la faible performance des élèves filles dudit collège. Le présent travail nous permettra d’étudier d’abord le cadre théorique du milieu ; ensuite de présenter et d’analyser les résultats et enfin de discuter desdits résultats. 32 CHAPITRE I : problématique, revue de littérature, cadre d’étude et méthodologie. 1.1Problématique. 1.1.1 Justification du sujet. L’école promet le développement tandis que l’analphabétisme favorise le sous- développement. Le Bénin, a l’instar de nombreux pays africains, cherche à être au diapason de la mondialisation. L’école en est l’une des principales clés. C’est pourquoi on constate que les autorités béninoises incitent les adultes à l’alphabétisation et les enfants à la scolarisation. C’est l’un des objectifs du plan décennal de développement du secteur de l’éducation au Benin. Mais l’élaboration de ce plan décennal de développement de l’éducation dans notre pays peut apparaître à maints égards comme une révolution dans la gestion du secteur. Si expérience plus ou moins heureuses de 1960 à 1990 a pu maintenir le système éducatif en survie. C’est à partir de 1990 que les états généraux de l’éducation ont tenté de définir une vision stratégique accompagnée de quelques plans d’actions pour éviter que le pilotage à vue ne porte de graves préjudices au système. Mais force est de constater que ces efforts n’avaient guère comblé les attentes ni des gouvernants ni des acteurs et usagers de l’école béninoise. C’est pourquoi prenant en compte les engagements qu’il a pris au plan international, en particulier le forum de Dakar en 2000 pour l’élaboration d’un plan d’action national par l’éducation pour tous, le gouvernement béninois a adopté, le 23 février 2005, une lettre de politique éducative qui définit et classifie les grandes opinons de développement de l’éducation au Bénin. En dépit des efforts que les autorités politiques béninoises déploient pour répondre aux besoins de développement de la population, on remarque qu’à l’heure du bilan mondial, le Bénin n’occupe pas une place satisfaisante. Cette situation s’explique en partie par l’insuffisance d’infrastructures, à l’effectif pléthorique des apprenants dans les salles de classes, au manque de matériels didactiques, aux mouvements de grève qui paralysent l’école et aux mauvais résultats scolaires. Ainsi par exemple, en 2011-2012, le taux de réussite des élèves filles au CEG Paouignan au niveau interne pour le cycle 1 est en général en dessous de 50% (40% en 6e, 37,86% en 5e, 53,91% en 4e et 25,67% en 3e). Ce taux d’échec des élèves filles vient confirmer celui enregistré au BEPC 2010 où sur 41 candidates inscrites, c’est seulement 19 qui ont été déclarées admises soit un pourcentage de 46,34%. (Source : Censorat CEG Paouignan : Rapports de fin d’année 2009-2010/2011- 2012) Par ailleurs, dans cet environnement très peu sécurisant, les élèves qui ont la chance d’accéder aux structures scolaires n’arrivent pas à terminer leurs cycles en particulier les élèves filles. Cela peut être sans doute dû aux nombreuses déperditions scolaires constatées au Bénin. Cette déperdition est plus prononcée en milieu rural comme Paouignan qu’en 32 milieu urbain. Mais, quelles sont donc les causes de la déperdition scolaire des filles au CEG de Paouignan ? Quelles en sont les conséquences ? Et quelles peuvent en être les solutions ? C’est pour répondre à ces différentes préoccupations que le sujet « Echecs scolaires des jeunes filles au CEG de Paouignan : causes et conséquences » est choisi pour étudier les différents facteurs qui empêchent les élèves filles de bien évoluer dans leurs études secondaires. Ainsi, pour lever ces interrogations, les objectifs suivants ont été définis. 1.1.2 Objectif général La présente étude vise à déterminer les facteurs qui handicapent la bonne évolution des filles dans leur cursus scolaire au CEG de Paouignan. Objectifs spécifiques De façon spécifique, cette recherche s’articule autour des points suivants : - Analyser les résultats des élèves filles du CEG Paouignan de 2008 à 2012 ; - Déterminer les causes des faibles performances des élèves filles dudit collège et leurs conséquences ; - Présenter les stratégies développées par les autorités pour corriger cette situation. L’atteinte de ces objectifs uploads/Geographie/ memoire-sonabe.pdf

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