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1,60€ samedi 15 - dimanche 16 juin 2013 LE FIGARO - N° 21 419 - www.lefigaro.fr - France métropolitaine uniquement Réponses à la question de vendredi: Stéphane Richard peut-il se maintenir à la tête d’Orange? TOTAL DE VOTANTS : 19560 Votez aujourd’hui sur lefigaro.fr Faut-il armer les rebelles syriens? AND : 1,70€. BEL : 1,70€. DOM : 2,20€ . CH : 3,20 FS . CAN : 4,50 $C . D : 2,20 € . A : 3€ . ESP : 2,20 € . CANARIES : 2,30€ . GB : 1,80 £ . GR : 2,40 € . ITA : 2,30 € . LUX : 1,70€ . NL : 2,20€ . H : 830 HUF. PORT. CONT. : 2,20€ . SVN : 2,40€ . MAR : 15DH . TUN : 2,9DTU . ZONE CFA : 1700CFA . ISSN 0182.5852 L a défense de l’exception culturelle est-elle compatible avec la mon- dialisation des échanges ? Cette question, digne d’un sujet du baccalauréat, est au cœur des négo- ciations commerciales qui doivent prochai- nement s’ouvrir entre l’Union européenne et les États-Unis. Contrairement à nombre de ses voisins, l’Allemagne et la Grande-Breta- gne notamment, la France répond non. Ici, la culture doit être soustraite des règles classiques de la concurrence. Ainsi éviterons- nous le déferlement des productions améri- caines. Ainsi préserverons-nous notre mo- dèle de création, qui survivrait difficilement sans subventions. Droite et gauche sont unies dans ce combat : pas de négociations globales si notre culture n’est pas sanctuarisée. Sacrés Français ! Nous sommes prêts à tout sacrifier pour notre cinéma, notre musique, notre littérature. Est-ce la manifestation d’un orgueil national, d’un sentiment de supério- rité ? D’une frilosité aussi ? Nous qui nous in- terdisons le gaz de schiste et les OGM. Le res- pect de l’exception culturelle et du principe de précaution fait partie de nos angoisses existentielles. Pauvre et vieux pays, diront certains, perclus de rhumatismes, engoncé dans ses archaïs- mes, replié sur sa ligne Maginot. Posture inte- nable à l’heure où Internet joue à saute-mou- ton avec les frontières et les cordons sanitaires. Certes. Mais chaque nation a ses tares et ses paradoxes, sa fier- té et sa singularité. Les États-Unis ne sont pas en reste. Ni la Chine, ni le Japon. Ni l’Inde, ni le Brésil. Si ce n’est pas sur la culture, c’est sur autre chose. Et tous ces pays, qui savent en plus jouer sur la parité de leur monnaie, ne se privent pas de nous faire subir leurs caprices. Le plus regrettable, en fait, reste que l’Union européenne ne parvienne pas à parler d’une seule voix. Qu’elle n’ait pas conscience que sa puissance économique l’autoriserait à se faire davantage respecter si elle s’en donnait les moyens. Exactement comme ses concurrents. I @ FIGARO OUI FIGARO NON OUI 59,2% NON 40,8% Sacrés Français ! Nous sommes prêts à tout sacrifier pour notre cinéma ÉDITORIAL parYves Thréard ythreard@lefigaro.fr Téléchargez l’application Figaro Play sur votre smartphone. Scannez les photos ou les publicités marquées du logo rouge et votre journal s’anime ... FIGARO PLAY Première édition BREITLING.COM ’:HIKKLA=]UV[UW:?k@g@b@p@a" M 00108 - 615 - F: 1,60 E AUTOROUTES PLUS D’UN MILLION DE PASSAGES FRAUDULEUX AUX PÉAGES CHAQUE ANNÉE PAGE 10 on syrienne reste en sus- pens. Les Américains, qui semblent s’engager à con- trecœur, veulent surtout éviter d’être pris dans une spirale interventionniste. PAGE 2 s’agir d’armes légères et que la fourniture d’armes anti- chars et antiaériennes pour- rait être envisagée ultérieu- rement. La question des interventions aériennes des- tinées à neutraliser l’aviati- lations civiles. Les États- Unis fourniront un soutien militaire aux rebelles syriens mais la Maison-Blanche évi- te de préciser la nature des aides. Des officiels indiquent cependant qu’il pourrait Après de longues réflexions, l’Administration Obama a finalement estimé que la fa- meuse ligne rouge avait été franchie par le pouvoir sy- rien qui a utilisé des armes chimiques contre des popu- « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur » Beaumarchais lefigaro.fr HOLLANDE COMMENT LE CHEF DE L’ÉTAT TENTE DE SE RÉCONCILIER AVEC LES PATRONS PAGE 15 ! " # Les ministres du Commerce de l’UE, réunis à Luxembourg pour lancer une négociation commerciale avec les États- Unis, tentent d’infléchir la po- sition française, mais Paris bloque tout accord et exige que télévision, radio, cinéma, mu- sique et leurs traductions sur Internet soient protégés par la règle de l’exception culturelle. Cette singularité surprend également la Commission de Bruxelles, qui voit dans un ac- cord États-Unis-Europe un plan de relance efficace contre la récession. PAGE 21 ET L’ÉDITORIAL $ Vendredi 10 heures, le dernier-né d’Airbus décolle de la piste de Toulouse-Blagnac pour son premier vol d’essai. Nouveau fuselage, matériaux composites légers, aménagements novateurs… ce long-courrier dispose d’atouts convaincants. PAGE 20 Le65e Festival d’artlyrique d’Aix-en- Provence NOTRE CAHIER SPÉCIAL FIGARO PLUS SYL VAIN RAMADIER/AP VILLENEUVE- SUR-LOT Le poids de Cahuzac sur la législative partielle PAGE 4 RETRAITES Le rapport Moreau prône des hausses de prélèvements PAGES 6 ET 7 IRAN La fin de l’ère Ahmadinejad PAGE 9 CLIMAT Entretien avec un écolo- sceptique sur le réchauffement PAGE 11 MÉDIAS Le divorce Murdoch sécurise la succession de son empire PAGE 26 GASTRONOMIE «Le voyage à Nantes» PAGE 28 CHAMPS LIBRES La tribune de Thibaud Collin De vous à moi, par Paul-Henri du Limbert PAGES 16 ET 17 BARACK OBAMA SE RÉSOUT À ARMER LES REBELLES MOSCOU SOUPÇONNE WASHINGTON DE TENTER UN COUP DE BLUFF SÉLIM IDRISS, L’HOMME DE CONFIANCE DES OCCIDENTAUX L’UE AUSSI PLANCHE SUR DES LIVRAISONS D’ARMES PAGE 2 % & ! P. LAPOIRIE/PHOTOPQR/NICE MATIN; F. BOUCHON/LE FIGARO samedi 15 - dimanche 16 juin 2013 LE FIGARO 2 L'ÉVÉNEMENT La Maison- Blanche a confirmé ce que la France savait déjà, c’est-à-dire la présence d’armes chimiques et leur utilisation, même si nous n’en connaissons pas l’ampleur FRANÇOIS HOLLANDE L’UE AUSSI PLANCHE SUR DES LIVRAISONS D’ARMES « Les Américains nous ont rejoints » pour officialiser l’utilisation de gaz sarin par l’armée de Bachar al-Assad, s’est réjoui jeudi le porte- parole du ministère des Affaires étrangères françaises, Philippe Lalliot, ajoutant toutefois que la livraison d’armes aux résistants syriens « est une question qui n’a pas été tranchée ». Après avoir également devancé les États-Unis en estimant la semaine dernière que l’armée syrienne avait utilisé des armes chimiques, la Grande-Bretagne tient, elle aussi, à faire savoir aujourd’hui qu’elle n’a pas encore pris de décision sur d’éventuelles livraisons d’armes à la rébellion. Fin mai, Londres et Paris ont poussé à la levée de l’embargo européen sur les armes vers la Syrie, les pays européens s’engageant à surseoir à toute livraison jusqu’au 1er août. LAURE MANDEVILLE lmandeville@lefigaro.fr CORRESPONDANTE À WASHINGTON PROCHE-ORIENT L’Administration Obama a fini par sauter le pas. Elle fournira un soutien militaire aux groupes rebelles commandés par le général Sélim Idriss, qui incarne l’aile modérée de l’insurrection syrienne. La manière alambiquée dont la nouvelle a été annoncée par le conseiller présidentiel Ben Rhodes - lors d’une conférence de presse téléphonique au cours de laquelle il a longuement tourné autour du pot, avant de reconnaître que «le nouveau type d’assistance» fourni par l’Amérique serait bien «militaire» - est révélatrice des hésitations qui ont traversé et traversent encore la Maison-Blanche d’Obama. Soulignant que le « haut degré de certitude» acquis par les Américains concernant l’utilisation d’armes chimi- ques par le régime d’Assad avait contribué à tremper la volonté présidentielle, Rho- des s’est d’ailleurs gardé de fournir des précisions sur la nature des armements qui seraient acheminés jusqu’aux rebelles. D’autres officiels ont ensuite précisé au New York Times et au Washington Post qu’il s’agirait d’armes légères et de muni- tions, même si la fourniture ultérieure d’armes antichars et antiaériennes (seules susceptibles de changer l’équilibre des for- ces) est aussi envisagée. Le projet, un temps évoqué, d’une zone d’exclusion aé- rienne a en revanche été écarté. Le moins que l’on puisse dire est que la décision a connu un accouchement diffici- le, le président ayant longtemps renâclé à impliquer à nouveau son pays dans un conflit incertain et lointain, de type Irak ou Afghanistan. Mû par la peur d’être entraî- né dans une spirale interventionniste dont il ne veut à aucun prix, Barack Obama avait jusqu’ici freiné des quatre fers sur toute forme d’intervention, y compris la fourniture d’armes. Il craignait un scéna- rio «à l’afghane», quand les Américains avaient armé les moudjahidins et, parmi eux, leur futur ennemi juré, Oussama Ben Laden. Mais le général Sélim Idriss a appa- remment réussi à le uploads/Geographie/ le-fig-pdf.pdf
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- Publié le Dec 28, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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