LES MEDAILLEURS DE LA RENAISSANCE PAR ALOÏSS HEISS Avec II Photolypog-raphies m
LES MEDAILLEURS DE LA RENAISSANCE PAR ALOÏSS HEISS Avec II Photolypog-raphies mal Lérahles et loo Vignellcs NICCOLÔ SPINELLI ANONYMES D'ALPHONSE 1" D'ESTE DE CHARLES VIII ET D'ANNE DE BRETAGNE GIOV^ANNI DELLE CORNIOLE GENTILS BELLINI ANTONIO DEL POLLAIUOLO ANONYMES DE LUCRÈCE HORGJA DK 1. A L' R E N T- L E- M A G N I F I Q U E ET DE MAHOMET 11 LES DELLA ROBBIA, BEKTOLDO COSTANZO PARIS J. ROTHSCHILD. ÉDITEUR I 3 , u u F DES S A I N T S - P È 1« E S j I 3 1885 LES MÉDAILLEURS DE LA RENAISSANCE NICCOLO SPINELLI ANTONIO DEL POLLAIUOLO, Etc. PARIS TYPOGRAPHIE GEORGES CHAMEROT 19, RUE DES SAINTS-PÈRES, I9 V.5 NICOLAS DE FLORENCE 1430 f 1499 iccoLÔ FiORENTiNO, de son vrai nom Spinelli, serait né à Florence vers 1430', de Forzore Spinelli, orfèvre, mort en 1477, neveu du célèbre peintre Spinelli d'Arezzo, dont Vasari a raconté la vie et qui vécut de 1333 à 1410. Forzore s'était marié deux fois, d'abord avec une Maddalena...? puis avec Ginevra d'Orlandino Buonaccolti, sans qu'on sache laquelle des deux fut la mère de Niccolô. Dans les comptes des ducs de Bourgogne, le nom de Nicolas Spinelli se trouve mentionné, en 1468, avec la qualification de <( tailleur et de graveur des sceaux de M^' le duc de Bourgogne » -. Les archives de la ville de Lyon renferment des documents qui le concernent depuis l'année 1485 jusqu'à celle de sa mort arrivée en 1499 \ Il était établi définitivement à Lyon en 1493 et y avait épousé la fille de l'orfèvre Loys le Père. Les magistrats consulaires confièrent au gendre et au beau-père plusieurs pièces d'orfèvrerie qui devaient être offertes à Charles VIII et à sa femme Anne de Bretagne, lors de leur entrée dans cette ville \ 1. — M. G. Milancsi, dans sa dernière édition de Va- i sari, tome III, page 29, note i, fait naître Niccolô Fio- rentino vers 1450 et lui donne pour père Spinello, fils naturel de Forzore; mais dans une note adressée à | M. Armand, depuis la publication de ce troisième vo- | lume, M. G. Milanesi dit, qu'après un plus mûr exa- j men. il a acquis la certitude que le médailleur Niccolô était né en 1430, de l'orfèvre Forzore, fils de Niccolô frère du peintre Spinelli, mort en 1410. (Communiqué ] par M. Armand.) 2. — La Revue numismatiqitc belge , 1860, page 186. contient un article de M. Alexandre Pinchart dans le- 1 quel sont cités deux documents concernant Nicolas de 1 Florence; l'un est un reçu daté du 28 mai 1468 pour l'or à employer dans la confection du sceau secret du duc de Bourgogne, et l'autre constate un payement en janvier 1468 (nouveau style) de 120 livres, pour avoir gravé Vi sceau du duc de Bourgogne. Ce sceau est gravé dans les « Sceaux des comtes de P^landres » par Olivier | de Wrie, folio 36; il a été reproduit photographiqui.- ment dans Y « Inventaire des sceaux de la Flandre », par M. G. Demay, t. J, n" 107. Cf. aussi Julius Fried- Icender, Die italienisclien Schaumïm^en des fûnf^ehn- ten Jahrhunderts, in-folio, Berlin. 1 880-1 883, page 20(), pl.XLlI. 3. — « Nous n'avons pu suivre Niccolô di Forzore Spinelli, dans les documents, que de 1485 h 1499, année desamort. Il est décédé à Lyon. » (Natalis Rondot, Jean Marende et la médaille de Philibert le Beau, page 38, note 5.) 4. — Les magistrats de la ville résolurent d'offrir au roi et h la reine, comme présent de bienvenue, cent mé- dailles d'oraux effigies des deux souverains. Voici, d'après une communication de M. Natalis Ron- dot, l'extrait de la délibération consulaire du 19 février 1493 (vieux style) qui explique de quelle façon les mé- dailles ont été offertes : « A ceste cause, après tous ad- '< vis et oppinions, la matière bien discutée, a esté con- 483517 6 NICOLAS DE FLORENCE. Niccolô Fiorentino n'a signé, à notre connaissance, que cinq médailles; ce sont les suivantes : 1. Silvestre, évéque de Chioggia : OPVS • NICOLAI • FORZORII • FLORENtini MCCCC LXXXV. 2. Alphonse d'Esté : OPVS • N ICOL A I FLORENTINI • MCCCC LX XXXII. 3. Antoine Geraldini : 0 Pvs N Icolai • FOrzorii SPinelli FIui. 4. M. Ant. de la Lecia : Mcolai • Forzorii • FLOrentini (opus) 5. Laurent de Médicis : OPvs • NIcolai • Forzorii Spinelli. Il est très probable que le fils de Sforzore a fait d'autres médailles que celles qui portent son nom, aussi serait-on disposé à lui attribuer un grand nombre de pièces anonymes de même style et de facture semblable si, après son décès, des bronzes d'un aspect tout à fait identique n'avaient été émis. Ainsi que l'a fait remarquer M. Armand, « la plupart de ces médailles anonymes appar- tiennent incontestablement à une même école florentine, dont notre Spinelli faisait partie ; elles semblent être de la main des peintres qui ont exécuté à Florence et à la même époque les admirables fresques où sont représentés tant de personnages contemporains. Comme le Pisanello, ils maniaient sans doute, tour à tour et aussi habilement, l'ébauchoir que le pinceau Il paraît donc presque certain que Nicolas de Florence est l'auteur des grands por- traits en bronze de Charles VIII et des principaux seigneurs qui l'accompagnèrent dans son expédition d'Italie et qui se trouvaient à Lyon en 1494. Cette opinion est fondée non seulement sur la fabrique tout italienne de ces médailles, mais aussi et principalement sur la présence à Lyon de l'artiste à cette époque. La répu- tation qu'il s'était acquise depuis longtemps en Italie, en Bourgogne et en France, lui avait déjà valu d'être choisi une première fois pour représenter^ les traits du roi et de la reine sur les cent pièces d'or qui leur furent offertes lors de leur entrée solennelle dans la ville de Lyon Nous avons divisé l'œuvre de Nicolas de Florence en deux suites : « clud et délibéré qu'on ne pourroit faire chose plus « propre en ayant regart à la nominacion de la dicte « ville que ung beau lyon d'or bien fait et bien tiré, as- « sis sur ses fesses et de ses deux plotcs devant tenant « une belle coppe d'or h la façon ancienne, telle qu'on la « peint es Trois Roys (les trois Roys sont les rois « Mages dont l'un est toujours représenté avec une coupe (I à la main) et cent belles pièces d'or faictes en façon « de métailles comme dict est, dedans la dite coppe et <i une belle targuette (la targuette était un petit bou- 0 clier) çainte sur son costc d'une belle çainture d'or, ès « armes de la Royne. » Les noms des artistes employt's ii ces travaux se trou- vent dans le document suivant également mis au jour par M . Kondot : « A Loys Le Père et à Nicolas son gendre qui ont lait « les coings des dites pièces et deux fois le coing de la « Royne, et pour la façon du dit lyon, de la couppc et « de la targuète et escu aux armes de la Royne et la « couronne dessus, à une sainture qui le pourtoit, la « somme de cinquante-cinq livres tournois et par ce « moyen on leur donne unze deniers d'or qu'ils avoient « moins livré au dict lyon, pour ce ladite somme de — « Iv. L. t. « Et laquelle somme de Iv. L. t. a esté mandée payer « par Estienne Groslier et Anthoine Peyron, receveurs à « la porte devers le Royaume, audicts Le Père et Nico- (I las, par bievet de maistre George (ce maître Georges « était le substitut du procureur de la ville, George de « la Noyerie) du xviij mars l'an iiij"^ et treize. » 1 . — A. Armand, les Médailleurs des et xvi"" siL- clcs, t. I, p. 92. 2. — Voir la note n" 4 ci-dessus. NICOLAS DE FLORENCE. 7 1° Les pièces signées ; 2" Celles qu'il aurait exécutées à Lyon pendant le séjour de la cour de Charles VIII dans cette ville. Quant aux portraits de personnages italiens qu'on croit devoir lui attribuer avec plus ou moins de vraisemblance, nous avons préféré ne pas les détacher des médailles anonymes de l'école florentine émises à la fin du xv" siècle, que nous nous proposons de publier pro- chainement. Sigillum Karoli, Dei gracia Burgundie, Lotharingie, Brabancie, Limburgie et Lucemburgie ducis, Flandne, Artliesii, Burgundie palatini, Hannonie, Hollandie, Zeelandie et Namurci comitis, Sacri Imperii marchionis, domini Frisie, de Salinis et de Meclilinia. Sceau de Charles le Téméraire (1467 t 1477)- SIGNÉES DE NICCOLÔ SPINELLI DE FLORENCE I. — SILVESTRE DUZIARI l';VÉQUE DE CHIOGGIA (....? t 1487?) iLVESTRE DuziARi, d'apiès les séries des évéque catholiques du père Boniface Gams, fut consacré évéque de Chioggia le 3 avril 1480 et mourut probablement en 1487. Le dernier document qui le concerne est daté du uploads/Geographie/ les-medailleurs-de-la-renaissance-v-nicolo-spinelli-antonio-del-pollaiulo-anonymes-d-x27-alphonse-ier-d-x27-este-de-charles-viii-et-d-x27-anne-de-bretagne-anonymes-de-lucrece-borgia-de-laurent-le-ma.pdf
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- Publié le Jul 07, 2021
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