DOSSIER DE PRESSE 3 édito par jack lang, président de l’institut du monde arabe
DOSSIER DE PRESSE 3 édito par jack lang, président de l’institut du monde arabe édito par sylvie depondt, commissaire générale de l’exposition une exposition événement, plongée historique & réinterprétation contemporaine fLes Jardins d’Orient, origines et composantes fLes usages du jardin fLe jardin, un paradis terrestre fUn exemple contemporain de l’influence des jardins orientaux : le Jardin Majorelle par Pierre Bergé le jardin éphémère, un projet inédit fExposer le jardin, par Claude Mollard fLe jardin « arable », par Michel Péna - paysagiste fL’anamorphose et le polygone étoilé, par Michel Abélanet - anamorphiste les commissaires les artistes & prêteurs de l’exposition autour de l’exposition le prix saima informations pratiques mécènes & partenaires contacts presse timothée nicot & oriane zerbib tnicot@communicart.fr e ozerbib@communicart.fr + 33 1 71 19 48 01 e +33 6 20 55 40 54 e SOMMAIRE p.5 p.6-9 p.11 p.12 p.14 p.15 p.17 p.19 p.21 p.23 p.24 p.25-28 p.29-30 p.31-32 p.33-34 5 e 5 ÉDITO par jack lang Président de l’Institut du monde arabe E n Orient, entre Tigre et Euphrate, les civilisations naissent avec les premières cités, et avec elles les jardins. Confrontés à l’aridité de leur environnement, les Arabes et leurs prédécesseurs ont de tous temps pratiqué une économie de l’eau permettant de donner la vie aux jardins nourriciers aussi bien qu’ornementaux. Ils inventent une nature foisonnante où croissent les arbres. Sous les arbres peut se répandre la vie, et « l’arbre de vie » devient image symbolique tout autant que réalité. L’oasis transforme l’aridité en ressources. Les poètes en font des paradis. Les architectes y construisent des palais qui constituent l’un des imaginaires originel des civilisations d’Orient. Babylone fait rêver tout comme l’Alhambra, le Taj Mahal et, plus près de nous, les jardins de Majorelle à Marrakech. Il fallait donc que l’Institut du monde arabe propose un jour un voyage dans le temps et l’espace des jardins arabo-islamiques et, au-delà, des jardins moghols et hispano-mauresques : une histoire vieille comme le paradis, et parcourant l’espace de l’Atlantique à l’Indus. Pour donner à voir la richesse de ces trésors de plantes et de fleurs, de palais et de sculptures, le fil de l’eau constitue le fil directeur du propos. Il est enrichi par des documents témoins de la richesse de cette histoire. Il est illustré dans un « vrai » jardin, construit pour la première fois sur le parvis de l’Institut du monde arabe, comme cela n’a jamais été tenté jusqu’ici. Ce jardin d’Orient permet aux visiteurs d’appréhender les senteurs, les couleurs, les harmonies qui résultent des croisements de l’eau et de la terre, du végétal et du minéral, des horizontales du sol et des verticales des terrasses. S’y ajoute une dose d’obliques, car le clou de ce voyage dans ce jardin d’Orient réinventé est une œuvre d’art contemporain, une anamorphose qui redonne tout son sens à l’art de la perspective et à la capacité créative du regard de chacun. Cette performance a été rendue possible par une équipe de commissaires, paysagistes, chercheurs, historiens, urbanistes, documentalistes... de l’IMA et d’ailleurs, qui ont su mettre en commun leurs savoir-faire multiples. Qu’ils en soient ici remerciés. 6 e E n notre époque profondément bouleversée, où les valeurs humaines s’amenuisent, où l’art et la culture sont mis en danger, quoi de plus intime, de plus rassurant que le jardin. Il réveille au plus profond de nous l’image paisible d’une nature bienfaisante. L’art des jardins parle d’héritage, de culture, d’environnement, mais aussi de société, du bien vivre ensemble et de liberté, abolissant toutes les barrières. Revisiter l’histoire des jardins d’Orient en soulignant le lien étroit qui unit les jardins et les villes, donne au propos toute sa modernité. Le sujet est passionnant, riche, et les jardins d’Orient offrent sur ce thème, un champ d’investigation extraordinaire ! Dans le croissant fertile sont nées les grandes civilisations urbaines. L’art du paysage s’y est développé dans des conditions extrêmes, imposant une maîtrise absolue des éléments naturels. Technologie, botanique, écriture, art de vivre y ont été apprivoisés, portant l’art des jardins au comble du raffinement. Par leur composition, leur richesse végétale, leur inventivité, ils ont toujours été et restent exemplaires. Jardiniers et paysagistes d’Orient et d’Occident ont voyagé, échangé, enrichi, ajouté d’autres palettes à l’histoire de l’art et celle de l’urbanisme. Car au-delà du plaisir de maîtriser la nature pour un usage privé, qu’il soit méditatif, contemplatif ou ostentatoire, créer un jardin c’est magnifier le paysage, s’ancrer dans le vivant, le partager, et en ville, aérer l’espace urbain pour le plus grand plaisir du citadin. ÉDITO de sylvie depondt Commissaire générale Reflecting, Lateefa Bint Maktoum, 2008 Artwork Courtesy of Barjeel Art Foundation, Sharjah © Image courtesy of Barjeel Art Foundation, Sharjah 7 Peut-on puiser aux sources du jardin oriental des techniques compatibles avec notre époque ? La compréhension des territoires qui nous entourent invite le paysage dans les débats environnementaux et oblige à regarder au-delà de nos fenêtres ou de notre lopin de terre. Peut-on revisiter l’art des jardins d’Orient à l’aune de nos besoins de citadins privés de nature ? Un modèle universel et intemporel Nous avons choisi de remonter à la plus haute Antiquité, pour parler du présent et du futur, et d’étendre les recherches de la péninsule ibérique (de l’Alhambra) au sous-continent indien (le Taj Mahal), afin de souligner l’intemporalité et l’universalité du modèle oriental. Le scénographe Jean-Julien Simonot et son équipe ont dessiné un parcours fluide qui emmène le visiteur dans un voyage à travers le temps et l’espace. Les objets patrimoniaux côtoient les œuvres d’artistes contemporains et poursuivent un dialogue ininterrompu depuis des millénaires dans lequel réminiscences et découvertes tissent d’étranges liens. Bouche de fontaine en forme de paon, Sultanat indien, XIIe-XIIIe siècle, alliage de cuivre ou de laiton, plomb Londres, Furusiyya Art Foundation, © Furusiyya Art Foundation 8 L’art du dehors / dedans revisité Mais comment traiter des jardins sans le langage des plantes ? Les œuvres d’art et les objets muséographiques ne peuvent suffire à expliquer la fascination exercée par les jardins d’Orient car il leur manque la terre et le vivant pour s’exprimer. Comme il faut franchir la porte pour entrer dans le monde mystérieux du jardin oriental, il fallait poursuivre la promenade de l’intérieur à l’extérieur de l’IMA, dans la plus pure tradition orientale du « dehors/dedans ». Le visiteur doit accomplir le voyage jusqu’au bout, pénétrer dans un jardin parisien puisant son inspiration dans le modèle oriental, dans toute sa modernité, conçu par des équipes confrontées aux enjeux d’aujourd’hui. Pour ancrer le récit dans le réel, nous avons créé un jardin, un vrai jardin, en guise de conclusion pour l’exposition. Une écriture résolument contemporaine Le jardin de l’IMA retrouve les perspectives oubliées du Muséum d’Histoire Naturelle, de Jussieu ou de la Grande Mosquée, rejoint la Seine et les platanes du boulevard Saint Germain et amène un îlot de fraîcheur dans Paris, un petit coin de bonheur, un terrain d’expérience, de découverte, de liberté où aller vers soi-même et vers les autres. Pour concevoir son « jardin arable » Michel Péna a choisi de dialoguer avec la façade de l’IMA, de jouer avec l’anamorphose, de renouer avec le paysage parisien, pour mieux revisiter la grammaire traditionnelle des jardins d’Orient. Car toute la difficulté était là : évoquer les jardins du monde oriental, leur richesse, leur originalité, mais sans les pasticher. Reprendre les codes, les réinterpréter, les faire vivre, leur donner toute leur puissance créatrice, montrer leur modernité intacte, en utilisant les éléments fondateurs : l’eau, les allées, les végétaux, l’ombre et la lumière, le silence et le chant des oiseaux, si loin, si près de la ville. L’œuvre de François Abélanet, tel un immense tapis volant, s’élance au-dessus du jardin. Elle accompagne la fin du parcours, révèle l’image recomposée et emporte le regard vers l’infini… Le jardin de l’IMA vivra cinq mois. Débats et rencontres, animations et soirées thématiques permettront d’élargir le propos. Puissent les jardins d’Orient révéler quelques-uns de leurs mystères et nous inspirer une fois de plus par leur force créatrice et leur spectaculaire inventivité. 9 Scène dans le parc, Marguerite Nakhla, vers 1940 Artwork Courtesy of Barjeel Art Foundation, Sharjah © Image courtesy of Barjeel Art Foundation, Sharjah 10 e UNE EXPOSITION ÉVÉNEMENT POUR TOUS LES PUBLICS Plongée historique & réinterprétation contemporaine Radha et Krishna sur un bateau - Rajasthan, vers 1860 Nasser D. Khalili Collection of Islamic Art (MSS 886) © Nour Foundation Courtesy of the Khalili Family Trust T raversée de l’histoire et réinterprétation contemporaine de ces jardins, l’exposition propose tout d’abord un parcours inédit et sensoriel, de la haute Antiquité jusqu’aux innovations les plus récentes. Œuvres d’art, objets, maquettes et documents historiques illustrent le jardin arabo-musulman classique et ses évolutions. L’art des jardins est traité sous tous ses aspects : culturel, scientifique, esthétique, graphique, technique, social, environnemental et pédagogique. 11 LES JARDINS D’ORIENT, ORIGINES ET COMPOSANTES L’oasis, aux prémices du jardin Les Jardins d’Orient trouvent leurs origines dans le croissant fertile, une zone géographique privilégiée entourée de terres arides, et plus particulièrement avec l’apparition des oasis en Mésopotamie il y uploads/Geographie/ les-paradis-achemenides-aux-origines-dun.pdf
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- Publié le Apv 26, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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