1 LETTRE OUVERTE Au Professeur Adolphe Hitler Minkoa She, Recteur de l’Universi

1 LETTRE OUVERTE Au Professeur Adolphe Hitler Minkoa She, Recteur de l’Université de Yaoundé II – Soa Objet : Votre décision portant annulation de la soutenance d’une thèse de Doctorat & Votre lettre du 13 février 2018 adressée au Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques Monsieur le Recteur, Vous voudrez bien me permettre de commencer cette lettre par une citation du Président Paul Biya, lors de son récent discours à la jeunesse camerounaise, il y a exactement six (06) jours : « (…) Les réseaux sociaux vous offrent à cet égard un champ d’expression de prédilection. Chaque fois qu’en un clic, vous empruntez ces autoroutes de la communication qui vous donnent une visibilité planétaire, il vous faut vous souvenir que vous n’êtes pas pour autant dispensés des obligations civiques et morales, telles que LE RESPECT DE L’AUTRE et des institutions de votre pays. Soyez des internautes patriotes qui œuvrent au développement et au rayonnement du Cameroun, non des followers passifs ou des relais naïfs des pourfendeurs de la République. Le Cameroun de demain, qui se construit sous nos yeux, n’aura plus grand-chose à voir avec celui d’hier. Vous en serez les premiers bénéficiaires. Il faudra vous en montrer dignes. Le monde est à la veille d’une mutation extraordinaire. La plupart des pays développés voient leur population vieillir. L’Afrique, au contraire, sera un continent majoritairement jeune vers la moitié du siècle. C’est à la fois une chance et un défi. Saisissons cette chance et relevons ce défi. Je crois que notre jeunesse est capable de le faire (…) » Monsieur le Recteur, il est constant que le Président de la République s’adressait aux jeunes Camerounais, mais je suis véritablement tenté de constater 2 que LE RESPECT DE L’AUTRE est une notion qui devrait traverser toute la société camerounaise, depuis le vieillard que vous êtes, jusqu’à nos plus jeunes compatriotes. Avant d’aller dans le vif du sujet, vous voudrez bien, Monsieur le Recteur, permettre que je décline mon identité. Je suis Faustin ETOUKE, citoyen camerounais, né le 04 juin 1978 à Tsinga. Je suis quelqu’un de très impliqué dans la démystification de tous types de connaissances, depuis les savoirs dits ésotériques, jusqu’aux prétendues normalisations cognitives académiques. Je suis, à cet effet, convaincu que la maîtrise des savoir-faire TECHNOLOGIQUES et SOCIOLOGIQUES est l’unique clé, qui fera des Négro- Africains des êtres humains, qui auront AUSSI droit de cité parmi les autres civilisations. C’est à ce titre que j’ai pris une inscription dans votre institution, il y a onze (11) ans, où je suis le matricule 07J130F. Étant donc étudiant dans votre institution depuis l’année académique 2007–2008, j’appartiens, par là-même, à la 1ère promotion du système LMD… Et, attendu que vous semblez excessivement pointilleux sur la dénomination exacte des titres décernés par l’Université de Yaoundé II, si après onze (11) années d’études et de recherches ininterrompues dans votre institution, aucun de mes promotionnaires n’a encore soutenu une THÈSE DE DOCTORAT ou DOCTOR OF PHILOSOPHY (Ph.D) en SCIENCE POLITIQUE, alors vous gagneriez probablement, Monsieur le Recteur, à regarder davantage la poutre qui est dans vos yeux, plutôt que la paille qui est dans l’œil du Doyen dont vous querellez les actes… Monsieur le Recteur, malgré la tonalité de cette lettre, JE N’AI RIEN DE PERSONNEL CONTRE VOUS, et bien plus, je ne suis pas particulièrement en odeur de sainteté avec le Doyen Ondoa, encore moins avec ses deux (02) prédécesseurs, les Doyens Akam et Bokalli. Ces deux (02) derniers apparaissant d’ailleurs davantage comme des gourous, plutôt que comme des hommes de sciences, des gens qui affectionnent s’écouter parler et débiter à tout-va des propos dogmatiques, des gens qui deviennent irritables lorsqu’ils n’ont pas en face d’eux des bénis oui-oui. Les ayant côtoyé de par ma fonction de délégué d’étudiants, il me plaît d’affirmer que ce sont des individus viscéralement hermétiques à toute véritable réforme de l’enseignement supérieur… Oui, ce sont des gens qui cèdent à la flatterie, aux discours laudatifs, aux comportements obséquieux et à toutes sortes de flagorneries ! 3 Cela étant, Monsieur le Recteur, la référence aux propos conclusifs de l’adresse présidentielle à la jeunesse camerounaise, vous vous en doutez bien, n’est pas fortuite, car VOUS SAVIEZ NÉCESSAIREMENT qu’eu égard à la fulgurance de la propagation des informations sur les réseaux sociaux, les actes que vous venez de poser traverseraient la sphère académico-administrative de votre institution pour se retrouver sur la place publique et dans les chaumières… Je suis certain que vous avez fait ce machiavélique calcul, puisque même si vous n’êtes pas un génie, il ne serait pas raisonnable de ne pas vous créditer d’une intelligence relativement au-dessus de la moyenne. En effet, à 40 ans, vous étiez déjà Vice-Recteur, ce qui n’est pas une mince affaire !!! Nous par contre, à 40 ans, nous querellons encore la possibilité d’obtenir une THÈSE DE DOCTORAT ou DOCTOR OF PHILOSOPHY (Ph.D) en SCIENCE POLITIQUE, dans votre institution, qui est devenue bien subitement très regardante sur les dispositifs législatifs encadrant l’obtention du Doctorat… Monsieur le Recteur, derrière des relents de courrier administratif, la tonalité langagière de votre lettre, adressée au Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, montre bien que c’est le pathos camerounais que vous avez décidé d’émouvoir, en essayant maladroitement de livrer à la raillerie populaire un homme vis-à-vis duquel vous êtes DEPUIS LONGTEMPS diamétralement opposés sur ce que devrait être le cycle d’études doctorales au Cameroun… Vous voudrez bien me permettre, Monsieur le Recteur, de relever quelques expressions de votre lettre, qui auraient pu ne pas exister, sans que votre lettre "administrative" ne souffrît, pour autant, d’une quelconque lacune dans la démonstration magistrale du VICE DE FORME JURIDIQUE que vous avez manifesté aux yeux de tous : -1- …aboutissement d’une démarche frauduleuse volontaire… Vous auriez dû dire, à la place de frauduleuse, VICIÉE DANS LA FORME ! -2- …Afin d’arriver à vos fins, vous avez en fait usé de ruse, comme d’habitude pourrait-on dire… Vous auriez dû dire, à la place de cette expression insidieuse et malveillante, VOICI COMMENT S’EST MANIFESTÉ LE VICE DE FORME ! 4 -3- …Ainsi, de manière tout à fait malhonnête, la mention Ph.D en Droit Public est ajoutée… Vous auriez dû dire, à la place de cette expression insidieuse et malveillante, comme on peut le constater, la mention Ph.D en Droit Public ne saurait être ajoutée… Monsieur le Recteur, vis-à-vis des propos formulés à l’endroit de votre collaborateur le Doyen, LE RESPECT DE L’AUTRE, mentionné dans le discours présidentiel sus-cité, n’a pas été votre partage, et même s’il est facile de comprendre que, en contexte camerounais, des hommes tel que vous et le Doyen, qui pour exister administrativement, ont nécessairement besoin de plaire au prince d’Étoudi, MERCI DE VOUS RAPPELER EN VOS FOR INTERIEUR QU’INTRINSÈQUEMENT VOUS N’ÊTES PAS DES CITOYENS LAMBDAS, car vous êtes au sommet du magistère académique, aussi devriez- vous éviter de vous livrer aussi inutilement en spectacle ubuesque !!! D’ailleurs, si cela ne dépendait que de ma volonté, tous les citoyens camerounais âgés de plus de 60 ans seraient systématiquement mis à la retraite. DIEU LUI-MÊME s’est reposé après avoir travaillé, d’où vient-il que des vieillards camerounais, tels que vous, s’arcboutent dans des bureaux administratifs ? Et au lieu même de travailler, vous passez le temps à vous jeter des peaux de banane… Revenez à vous-mêmes gentlemen, car le Cameroun continuera à exister bien après vous, attendu qu’usure biologique aidant, ne feignez pas de ne pas être conscients que vous n’en avez plus pour longtemps… C’est donc également l’occasion de dire, sans l’ombre d’aucune hésitation, que le DROIT ne tombe pas du ciel, puisque ledit DROIT n’est qu’une forme d’organisation que chaque collectivité humaine se donne. Et il est constant de dire qu’il y a quelqu’un venu d’en haut, et qui vous a dit que le sabbat a été fait pour l’homme, ce n’est pas l’homme qui a été fait pour le sabbat… À plus forte raison, LE DROIT EST FAIT PAR LES HOMMES ET POUR LES HOMMES, ce ne sont pas les hommes qui sont faits pour le droit ! Monsieur le Recteur, je suis absolument certain que vous avez déjà compris le point central du présent raisonnement, mais comme il s’agit d’une lettre ouverte, et qu’elle sera aussi lue par un public plus ou moins profane de ces réalités, nous sommes tenus de poursuivre plus avant notre argumentaire. Car en effet, les actes que vous venez de poser sont LÉGAUX (conformes au DROIT), mais malheureusement ils sont aussi ILLÉGITIMES (non conformes à la finalité du DROIT qui est l’épanouissement des individus)... 5 Vous voudrez bien, Monsieur le Recteur, me permettre de porter à l’attention collective qu’il existe deux (02) tendances concernant les études doctorales dans votre institution… La 1ère tendance dont le chef de file est le Professeur Minkoa She, c’est-à-dire vous-même, pense que l’accès au cursus doctoral ne peut être réservé qu’à quelques individus triés sur le volet. La 2nde tendance dont le chef de file est le Professeur Ondoa, c’est-à-dire le Doyen que vous essayez uploads/Geographie/ lettre-minkoa-she.pdf

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