Lévy, Jacques et Michel Lussault (dir.), Dictionnaire de la géographie et de l’

Lévy, Jacques et Michel Lussault (dir.), Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Paris, Belin, 2003, 1033 p. [con Nouvelle édition revue et augmentée. Belin, 2013. 1127 p.] Recuperado en noviembre 29 de 2013 de http://www.espacestemps.net/articles/dictionnaire-de-la-geographie-et-de-lespace-des- societes/ [la edición de 2003] Résumé Plusieurs articles du Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés (sous la direction de Jacques Lévy et Michel Lussault) publié à la fin du mois de mars 2003 par les éditions Belin, sont consultables en ligne sur le site d’EspacesTemps.net, ainsi que des articles concernant cet ouvrage. Le débat est ouvert par cet ouvrage, dont la revue se fait le média. N’hésitez pas à nous envoyer vos remarques, articles, contre-articles et critiques, à Redaction at EspacesTemps point net. Pour faire référence à cet article "Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés.", EspacesTemps.net, Traverses, 25.09.2003 http://www.espacestemps.net/articles/dictionnaire-de-la-geographie-et-de-lespace-des- societes/ ‘Le Dictionnaire, mode d’emploi’. Jacques Lévy | 18.03.2003 ‘Le Dictionnaire, mode d’emploi’. Introduction au Dictionnaire de la géographie et de l'espace des sociétés, dirigé par Jacques Lévy et Michel Lussault, 2003. Jacques Lévy Comment se servir de ce dictionnaire ? Les entrées sont classées en quatre catégories signalées par un nombre 1, 2, 3 et 4). La catégorie 1 Théorie de l’espace correspond aux notions et concepts les plus fondamentaux de la géographie. Ses articles commencent toujours par une définition, imprimée en gras. Cette catégorie comprend les « cent concepts pour penser l’espace », qui se veulent un résumé de la pensée géographique ; ils sont signalés dans l’index par un pictogramme. La catégorie 2 Épistémologie de la géographie traduit la démarche de réflexivité de la géographie, sur son objet, son histoire, ses découpages internes, ses relations avec les autres aspects de la connaissance et de la pensée. La catégorie 3 Penseurs de l’espace, propose une galerie de portraits de chercheurs, géographes ou non, qui ont contribué par leurs travaux à notre connaissance de l’espace des sociétés. Les penseurs vivants ont été exclus de la liste. Enfin, la catégorie 4 Champs communs traite des outils communs à l’ensemble des sciences sociales, parfois à l’ensemble des sciences. Dans cette catégorie, les articles commencent par une définition dans le cas où ils traitent d’un objet bien identifié, par opposition à un thème de discussion, un courant de pensée ou un couple de contraires. Les astérisques* renvoient aux autres entrées, citées dans le texte. Par ailleurs, un important index offre des entrées alternatives dans les articles. Dans les deux cas, c’est le radical du mot qui a été pris en compte : un adjectif peut référer au substantif ou au verbe et un pluriel, au singulier. Enfin, les corrélats, situés à la fin de l’article et annoncés par une flèche. Si l’on ajoute l’index des noms propres, on obtient un ensemble de « moteurs de recherche » qui permet de circuler dans les textes selon d’autres voies que le hasard (qui demeure un puissant adjuvant en matière de connaissance) de l’ordre alphabétique. Il s’agit donc d’un texte construit dans l’esprit de l’hypertexte. Des bibliographies indicatives suivent la plupart des articles et incitent à la poursuite de la lecture en signalant des ouvrages d’approfondissement. Pour la catégorie 3, une sélection des œuvres essentielles de chaque auteur est proposée à la fin de la notice qui lui est consacré, avant la bibliographie. Les articles sont signés des initiales de l’auteur, mais il existe de nombreux articles co-signés, de trois façons différentes : .Le signe & (X & X) signifie que le texte est le fruit d’une réflexion collective intentionnelle des auteurs et d’une écriture commune. .L’usage du signe + signale que le texte est le résultat de l’intégration de deux écritures différentes, réalisée à l’initiative des deux directeurs ; là encore, le premier auteur est cité en premier. .Enfin les deux directeurs ont pu apporter des modifications aux textes initiaux, plus importantes que la seule retouche de style ou de structure de l’article (en général des ajouts), ce qui est indiqué par la forme : X (+ JL) ou X (+ ML). L’espace pris aux mots. « Ne pourrait-on pas estimer que la vie est un questionnement constant, formulé après coup, sur les connaissances que l’on a sur l’espace d’où tout découle ? Et la scission de la société entre ceux qui savent quelque choses et ceux qui n’en savent rien : n’est-elle pas plus profonde aujourd’hui que jamais ? » Peter Sloterdijk, Sphères 1. Bulles (1998), Paris, Pauvert, 2002, trad. Olivier Mannoni, p. 12-13. « J’aimerais qu’il existe des lieux stables, immobiles, intangibles, intouchés et presque intouchables, immuables, enracinés ; des lieux qui seraient des références, des points de départ, des sources : Mon pays natal, le berceau de ma famille, la maison où je serais né, l’arbre que j’aurais vu grandir (que mon père aurait planté le jour de ma naissance), le grenier de mon enfance empli de souvenirs intacts… De tels lieux n’existent pas, et c’est parce qu’ils n’existent pas que l’espace devient question, cesse d’être évidence, cesse d’être incorporé, cesse d’être approprié. L’espace est un doute : il me faut sans cesse le marquer, le désigner ; il n’est jamais à moi, il ne m’est jamais donné, il faut que j’en fasse la conquête. » Georges Perec, Espèces d’espaces, Paris, Denoël/Gonthier, 1974, p. 140. Publier aujourd’hui un dictionnaire de référence pour la géographie et, plus généralement, pour les savoirs sur l’espace des sociétés peut paraître une gageure et témoigner d’une prétention excessive, surtout lorsque l’entreprise est menée par deux personnes qui sont elles-mêmes engagées dans l’action scientifique. Il ne faut voir nulle arrogance dans la démarche qui a conduit à cet ouvrage, simplement la poursuite et l’amplification d’un cheminement, commencé, pour l’un d’entre nous, dans le milieu des années 1970 et, pour l’autre, à la fin des années 1980, et guidé par une intuition initiale et une volonté. L’intuition, petit à petit muée en affirmation argumentée, que l’aventure géographique valait la peine d’être tentée car la géographie pouvait constituer un outil pertinent d’intelligence du monde ; quelles que soient les critiques qu’on puisse adresser à la discipline académique, à l’institution géographique, au savoir scientifique lui-même, la géographie vaut qu’on s’y attarde et qu’on s’y attache. La volonté d’en passer par les mots, par la proposition d’un lexique présenté par ordre alphabétique, et pas seulement par des présentations théoriques ou des études d’objets singuliers, ne relève pas d’un souci de pure sémantique ou d’entomologie terminologique, mais part du constat que les mots et les discours qu’ils permettent sont des instruments appréciables pour les autres aspects de la démarche de recherche. Savoir de quoi l’on parle est clairement utile à l’énonciation des problématiques, à l’édification des théories, de construction des concepts, et à l’organisation de débats et discussions qui, à nos yeux, ont toujours constitué les zones cruciales du travail scientifique. Ce dictionnaire, ainsi, ne constitue qu’une étape, certes importante, compte tenu de son ampleur et de l’énergie qu’a mobilisée sa rédaction, dans une recherche de bien plus longue haleine, qui ne cesse pas avec la présente publication. Son existence manifeste aussi la convergence de pensée entre les deux maîtres d’œuvre, la même appétence pour la théorie et la proposition conceptuelle, ce qui ne signifie pas que nous partagions toujours les mêmes vues, conférions toujours la même signification à un phénomène. Nos parcours et écrits respectifs se croisent, depuis une dizaine d’année, mais ne se confondent pas – et nos textes personnels dans ce Dictionnaire témoignent de cette différence, parfois sensible. Nous ne pouvons pas cacher, cependant, que nous sommes en phase sur l’évaluation d’ensemble, positive, de ce qu’est la géographie aujourd’hui et sur ses virtualités, sur ce qu’elle peut devenir, sur les objets qu’elle vise et ses démarches qu’elle permet, enfin, sur l’éthique de la production et de la communication scientifiques qu’une telle perspective exige. Au-delà de cet accord de fond, il existe une connivence : un tel livre n’aurait pas été possible, non plus, sans une réelle complicité intellectuelle et sans un plaisir partagé de l’échange d’idées et du travail en commun, sans une confiance réciproque dans les propos de l’autre, sans une mutuelle propension à associer travail et plaisir – sans notre amitié, qui nous a épaulés dans cette aventure et que celle-ci a renforcée. Cela va sans dire, mais pourquoi faudrait-il le taire ? Critique de l’existant. Le projet dont ce Dictionnaire est le résultat est né d’un double constat qui imposait, à nos yeux, une réaction. I. Longtemps, il n’y eut pas de grand dictionnaire scientifique disponible ; II. cette lacune fut comblée à partir des années 1970 en France, par deux ouvrages qui, au bout du compte, se révélaient, à notre avis, insatisfaisants. La « géographie classique » vidalienne et postvidalienne n’a pas été la source de la constitution d’un véritable dictionnaire de géographie, au sens d’un corpus de référence faisant le point systématique et critique de l’état d’un savoir. Il a certes existé, depuis le 17e siècle au moins, de nombreux dictionnaires de lieux et contrées, des abécédaires (dont on connaît le uploads/Geographie/ levy-et-lassault-dictionnaire-de-la-geographie.pdf

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