1 CEG SEGBEYA Année scolaire : 2019-2020 06 BP 22 - TEL (229) 21-33-05-32 Coton

1 CEG SEGBEYA Année scolaire : 2019-2020 06 BP 22 - TEL (229) 21-33-05-32 Cotonou Classes : TleABCD Durée : 04h Première Série de Productions Scolaires du Premier Semestre Epreuve de Français Situation d’évaluation Le constat se fait de plus en plus insistant que dans le monde, les hommes continuent d’agresser l’environnement malgré les multiples sensibilisations à la protection de celui-ci. Tu cherches à comprendre comment s’explique le comportement de ces personnes. Voici un corpus de textes qui te renseigne sur cet état de chose. Tu es invité (e) à le lire attentivement et à répondre aux questions qui te sont posées. Corpus de textes : Texte 1 : L’espace africain, Tiburce KOFFI, Le mal être spirituel des Noirs, NEICEDA, 2011 Texte 2 : La cité, Ousmane SEMBENE, Les bouts de bois de Dieu, Ed. Presses Pocket extrait, PP 35-36 Texte 3 : Mobilisés contre la pollution, Anne-Sophie Bois GALLAIS, Croissance n°431, Nov 1999 PP 15-16 Texte 1 : L’espace africain. L’ancienne société africaine avait sacralisé la nature : l’eau, la végétation, la faune. Les esprits légers et les adeptes de l’islam et du christianisme ont alors parlé d’idolâtrie… comme si la Mecque, en Arabie Saoudite, n’était pas sacralisée par les musulmans, et l’eau du Jourdain (où a été baptisé Jésus) n’était pas considérée sainte, c’est-à-dire sacrée ! Dans l’Afrique ancienne, il était interdit de couper un arbre sans l’autorisation du chef du village ou de l’autorité parentale ; il était interdit de souiller l’eau (élément vital, source d’énergie physique et métaphysique, force mystique aussi) ; bref, il était interdit de détruire la nature. Observez l’habitat ancien : les concessions étaient regroupées (comme si on avait peur d’occuper l’espace), et la végétation alentour était reine. Oui, les Noirs avaient une culture de l’espace vert ! Ici aussi, des explications : le traumatisme des razzias, de la traite négrière et des guerres interethniques qui avait provoqué ce réflexe sociologique et sécuritaire dans la conception de l’habitat, mais aussi les exigences de l’animisme, lecture incontestablement religieuse du Monde, qui consacre le respect absolu de la nature où règne, superbe de grandeur crainte, l’Esprit de Dieu : Gnamien-kpli, ou Dze, ou Kolotchôlo respectivement chez les Baoulés des Attié et les sénoufos. Tout à l’opposé, la société urbaine africaine s’est affirmée anti-écologique. Les Ivoiriens, et par-delà les Noirs africains, coupent les arbres, détruisent la flore comme ils veulent. Les communes du plateau et de Cocody apparaissent ici comme de méchants exemples de prédation sur l’environnement. Ici, ceux qui sont riches construisent sur les parcelles d’espaces verts publics (cas de la cité des Arts, Cocody) ; ici, on souille l’eau comme on veut : les refondateurs et leurs complices, ces partis politiques tous membres de gouvernement, ont empoisonné la lagune des Ebrié, la lagune des Ivoiriens. Ils ont tous, sali nos villes, ils ont fait de notre belle Abidjan ‘’la merde’’ des lagunes. A Koumassi, les caniveaux ouverts, bouchés et sales ne se comptent plus ; port-Bouet est un amas de détritus sublimés ; Adjouffou, un véritable scandale sanitaire, la Côte – d’Ivoire entière pue epreuvesetcorriges.com 2 de la puanteur éthique nauséabonde, dirigeants de ce pays qui atteignent la combe de l’indécence écologique et éthique. Du Bénin au Togo, du Cameroun au Nigeria, de Guinée au Mali et au Sénégal, la plupart des pays d’Afrique noire se caractérisent par un irrespect choquant des règles élémentaires d’Hygiène et de savoir-vivre urbain. Ils disent tous, et couramment « Microbe ne tue pas Africain ! ». Le comble de l’imbécilité ! Encore une fois : comment peut-on vivre une vie si primitive, et se réclamer citoyen du monde ? Nous sommes en train de toucher le fond de l’abîme, et rien de tout cela ne semble nous alerter ; nous, peuple d’irresponsables, de peureux et de tricheurs rasant quotidiennement les murs de l’inconscience collective. Où allons-nous et que cherchons – nous ? Que voulons-nous ? Certainement un ticket d’entrée en enfer ! Et bien ! Nous l’avons obtenu !... Tiburce KOFFI, Le mal être spirituel des Noirs NEL – CEDA, 2011 Texte 2 : La cité. Des taudis, des soupentes branlantes, des tombeaux renversés, des tapâtes en tiges de mil ou de bambous, des piquets de fer, des palissades à moitié écroulées. Thiès : un immense terrain vague où s’amoncellent tous les résidus de la ville, des pieux des traverses, des roues de locomotives, des fûts rouillés des bidons défoncés, des ressorts de sommiers, des plaques de tôle cabossées et lacérées puis, un peu plus loin, sur le sentier des chèvres qui mène vers Bambara (2), des monceaux de vieilles boîtes de conserves, des amas d’ordures, des monticules de poteries cassées, d’ustensiles de ménage, des châssis de wagons démantibulés, des blocs-moteurs ensevelis sous la poussière, des carcasses de chats, de rats, de poulets dont les charognards se disputent les rares lambeaux. Thiès : au milieu de cette pourriture, quelques maigres arbustes, tomates sauvages, gombos, bisapes dont les femmes récoltaient les fruits pour boucler le budget familial. Là des chèvres et des moutons aux côtes pelées, à la laine tressée d’immondices venaient brouter – brouter quoi ? L’air ? Des gosses nus, perpétuellement affamés, promenaient leurs omoplates saillantes et leurs ventres gonflés ; ils disputaient aux vautours ce qui restait des charognes. Thiès la zones où tous, hommes, femmes, enfants avaient des visages couleur de terre. Ousmane SEMBENE, Les bouts de bois de Dieu, Presses Pocket Ed, Extrait, 1960. Pp35-36 (1) Clôture (2) Nom du quartier résidentiel des Bambaras Texte 3 : Mobilisés contre la pollution On connaissait le versant économique de la mondialisation, voilà désormais son versant écologique. Plus d’un millier d’indonésiens ont péri dans les terribles incendies de 1997 et 20millions ont été intoxiqués par les fumées. Ces incendies seraient le pendant dramatique des inondations sur les côtes sud-américaines, le courant chaud « El nigno » s’étant déplacé suite aux bouleversements climatiques dus aux pollutions atmosphériques. Fuyant le manque de bois de feu, les terres salinisées ou désertifiées, les ruraux quittent massivement les campagnes pour jouer à la loterie urbaine. S’ils ne trouvent pas de place au bord de la route, ils pourront s’installer sur la décharge ou construire une baraque sur pilotis dans le cloaque des égouts à ciel ouvert. Les deux tiers des habitants de la planète seront, d’ici à 2030, concentrés dans les villes. Ce déséquilibre géo- démographique est peut-être le défi du XXIe siècle devant lequel les politiques sont les plus démunis. Notre civilisation n’est pas la première à dévaster son environnement. Comment imaginer que la région de Babylone, epreuvesetcorriges.com 3 vaste étendue de sable aujourd’hui en Irak, servait de grenier à blé pour les nombreuses populations environnantes ? Et les collines dénudées du Liban moderne, jadis recouvertes de merveilleuses forêts de cèdres qui permirent à Salomon d’entreprendre la construction du grand temple de Jérusalem ? Comme l’Amazonie moderne, elles furent coupées pour faire des pâtures qui, surexploitées jusqu’à l’épuisement, ont façonné une brousse quasiment désertique. Les destructions d’aujourd’hui sont bien différentes en ce qu’elles sont désormais un impact global et non seulement localisé. Leur influence sur le climat ou les ressources en eau touche toutes les populations même si, l’image des menaces des radiations, leur impact est différé ou invisible. Contrairement à certaines analyses catastrophiques notamment relayées par le vénérable World Watch Institute, qui voit la croissance démographique dépasser les capacités économiques et écologiques de la planète, les solutions pour survivre existent bel et bien. Comme pour l’exemple de l’eau, elles sont plus politiques et sociales que véritablement écologiques et techniques. Anne-Sophie BOISGALLAIS, Croissance n°431, novembre 1999, P.P. 15-16 Consigne : I- Questions sur la compétence de lecture : (4pts). 1) Précise le thème commun aux trois textes. (1pt) 2) Dégage l’idée générale de chaque texte et trouve un extrait illustratif pouvant te permettre de justifier ta proposition. (3pts) II- Travaux d’écriture : (16pts) Tu traiteras au choix l’un des trois sujets proposés. Sujet 1 : Contraction de texte (texte 1). Consigne : 1) Par quel mot de liaison peut-on remplacer l’expression ‘’Tout à l’opposé’’ dans ce texte ? (1pt). 2) Dégage la structure de ce texte et donne un titre à chaque partie (3pts) 3) Résumé (5pts). Ce texte comporte environ 500 mots. Résume – le en 125 mots. Une marge de 10% en plus ou en moins est tolérée. Tu indiqueras à la fin du résumé le nombre exact de mots utilisés. 4) Discussion : Tiburce KOFFI affirme : « La plupart des pays d’Afrique noire se caractérisent par un irrespect choquant des règles élémentaires d’hygiène et de savoir –vivre urbain ».Quelles réflexions – te suggère cette opinion ? Sujet 2 : commentaire composé (texte 2). Tâche : Fais de ce texte un commentaire composé que tu organiseras à ton gré. Tu pourras, par exemple, montrer comment l’auteur a pu lier la pollution environnementale à la pauvreté. Consignes : 1) Analyse du texte. epreuvesetcorriges.com 4 a) Dégage l’idée générale du texte (1pt) b) Propose deux centres d’intérêt que tu développeras dans ton commentaire. (2pts) c) Relève du texte deux procédés uploads/Geographie/ 1er-devoir-du-1er-semestre-francais-tle-abcd-2019-2020-ceg-segbeya.pdf

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