Une classe de seconde de lycée en Histoire- Géographie et ECJS en Pédagogie Fre
Une classe de seconde de lycée en Histoire- Géographie et ECJS en Pédagogie Freinet Sommaire • Introduction • Compte-rendu d’expérience • 1 le cadre • 2 les élèves • 3 les dix points-forts de cette méthode : • le travail sur fiche à son rythme • le cours • les travaux de groupe (petits groupes de 3 ou 4) • le quoi de neuf ? • les responsabilités • le cahier de vie • le Conseil Freinet • le travail individuel fait en classe (genre dossier) • le pass-CDI • l’ouverture sur l’extérieur (correspondance, internet, carte-monde) • 4 Les outils nécessaires • 5 Une séance ordinaire d’un jour de fiches • 6 Réflexions autour de la pédagogie Freinet • 7 conclusion Introduction Ayant travaillé beaucoup avec les techniques Freinet dans ma carrière professionnelle, je n’avais jamais entièrement travaillé en « pédagogie Freinet » une année scolaire entière. C’est ce que j’ai décidé de faire les deux dernières années complètes de mon enseignement en 2004- 2005 et 2005- 2006. A l’heure où je vais prendre ma retraite, j’aimerais apporter à l‘ICEM et à mes camarades du second degré mes réflexions sur le travail proposé qui s’inspire entièrement de méthodes que j’avais pratiquées au début de ma carrière Je suis entré à l’école Normale d’Instituteurs à Alençon (Orne) en septembre 1965 et ai fait des stages dans l’école d’application de Montsort ( quartier de la ville)où j’ai découvert la pédagogie Freinet en même temps que je découvrais la pédagogie tout court. J’ai tout de suite su que cette pédagogie convenait à mon tempérament et à ma politique. De mes deux stages en conduite accompagnée j’ai retenu la philosophie d’une telle méthode, sans en connaître toutes les ficelles. Ensuite je fus affecté dans des classes uniques rurales où j’ai rapidement mis en place des coopératives scolaires et ai ébauché les premiers plans de travail ainsi que les textes libres et la publication d’un petit journal. Mais j’ai quitté l’enseignement primaire pour le collège et devenant PEGC j’ai pratiqué en histoire-géo et français des techniques Freinet (travaux groupes, correspondance, étude du milieu…), sans pour cela me sentir vraiment un pédagogue Freinet C’est lors d’un stage interacadémique Freinet à Alençon, dans les années 80 que je me suis senti une nouvelle fois concerné et j’ai pratiqué dans mes classes du collège de Sées (Orne) différentes techniques Freinet mélangeant travail de groupe et travail individualisé Etant reçu au CAPES puis à l’agrégation* d’Histoire-Géo, je fus affecté en lycée dans la région nantaise que je n’ai pas quittée depuis 1987 En gros, j’ai multiplié la correspondance scolaire, à la suite de rencontres internationales de pédagogues Freinet, et suis à l’origine notamment du parrainage entre le lycée Maria Konopnicka d’Inowroclaw en Pologne et le lycée Jean Perrin de Rezé (44), j'ai participé avec mes élèves à la lecture ou à la correction de BT2 et ai travaillé cycliquement en « pédagogie Freinet ». *à noter que j’ai présenté à l’oral de l’agrégation un travail en seconde en pédagogie Freinet et que j’ai publié cette leçon dans un numéro de Liaisons second degré Compte-rendu d’expériences : La mise en place d’un travail sur l’année en pédagogie Freinet en classe de seconde La réflexion fondamentale qui soutient un telle démarche part d’un principe que la classe de seconde indifférenciée est très hétérogène et que les écarts sont énormes entre les élèves dans tous les domaines. Or un des grands avantages de la pédagogie Freinet et qu’elle fait éclater le groupe-classe en autant de petits groupes de niveau qui peuvent à la limite former autant de groupes que d’unités donc tendre vers un enseignement individualisé. Pendant tout mon travail durant ces 2 années j’ai aussi demandé aux élèves ce qu’ils pensaient de cette méthode de travail (à Noël et en fin d’année) et vous trouverez souvent leur appréciation globale ou particulière sur le travail On peut déjà dire que ce travail ne met pas à l’écart les plus faibles et crée dans la classe une ambiance surprenante de franche camaraderie, mais nous reviendrons sur ces points-là. 1. Le cadre Une classe de seconde de 34 ou 35 élèves (lycée Clemenceau de Nantes) La salle de classe : lieu de travail : Il faut demander à l’administration en présentant son projet pédagogique de travailler avec cette classe dans la même salle de classe. Cela est possible et il est bien rare qu’un collègue ne veuille pas permuter sa salle de classe avec la vôtre. Il faut demander une armoire fermant à clef dans laquelle on rangera le travail des élèves et qui servira souvent de mini-bibliothèque. Ce sont là les seules chosesnécessaires à demander à l’administration de son lycée. Regards pédagogiques La position des tables en lycée est immuable. Elles sont toutes alignées face au tableau, faisant un bloc compact, ménageant une ou deux allées. Cette position favorise le classement puisqu’il y a un premier et un dernier rang. Toutes ses tables sont face au tableau Le problème c’est que cette disposition classique ne convient nullement à la pédagogie Freinet, ou plus exactement ne convient pas à la quasi intégralité des techniques Freinet. Car dans cette disposition, personne ne peut circuler. S’extraire de sa place devient un jeu de contorsions, et se déplacer dans la classe pour le prof ressemble plus à la promenade du lion dans sa cage. Il faut donc, à chaque heure changer la disposition des tables, les placer au début, les remettre en place ensuite. Lassant, mais possible et assez vite fait lorsque le groupe classe a pris ses habitudes. Je vois en gros 4 dispositions que j’ai appliquées durant toute ma carrière : • La position « tables en carrés » où toutes les tables sont mises face à face soit dans une salle de 22 tables de 2 places, cela fait 11 îlots de 4 places parmi lesquels nous pouvons ( profs, élèves, invités) aisément circuler. Cette situation est de mise pour les travaux de groupe où les participants du groupe se voient tous. Ces tables peuvent placées en un temps record. • La position « tables placées librement » où chacun dispose où il veut sa table, avec une consigne claire qui est de pouvoir se rendre auprès de chaque élève. Cela va donner une configuration au gré des affinités et des humeurs de chaque élèves de la classe. Tantôt des tables de 2 places et des tables de 4, parfois un bloc de six tables. C’est la position idéale pour les travaux individuels, selon le travail que l’on désire faire et avec qui on veut le faire. • La position « en grand cercle » où toutes les tables sont mises à la queue leu leu et forment un grand rectangle. Il est difficile de caser 34 élèves plus le prof (et parfois un intervenant extérieur) dans une salle de classe, alors on ajoute des chaises et on laisse des tables au centre. Tout le monde se voit. C’est le moment du conseil. Il n’y a aucun élève qui est dernier ou derrière. • La position classique. On ne touche à rien. Cette position favorise l’écoute pour un temps court et à l’avantage pour le professeur de voir tous les élèves d’un coup. Naturellement, cette position renforce son autorité, mais l’élève ou le groupe d’élèves peut très bien présenter son travail ou parler à la classe dans cette disposition et cela donne plus de crédit à ce qu’ils disent. C’est plus facile lors des demi classes. Naturellement à chaque heure de cours on pourra amener dans la salle de classe un « chariot pédagogique », avec dictionnaires, atlas, globe terrestre…. La répartition horaire hebdomadaire En 2004-2005 seconde 4 : 3 heures classe entière et une heure par semaine en demi-groupe (module) une heure/ mois comme professeur principal (pas de cours d’enseignement Civique Juridique et social (ECJS) En 2005-2006 : seconde 3 3 heures classe entière et 2 heures par semaine en demi-classe (module et ECJS) réparties en 1 plage de 2 heures et le reste en séquence d’une heure En gros les deux années j’ai partagé le temps hebdomadaire ainsi : • Classe entière : 2 heures : travail individualisé sur fiches • Classe entière : 1 heure : cours sur un des points du programme • Demi-classe : 1 heure : travail de groupe sur un sujet librement choisi • Demi- classe (année 2005-2006) : travail individuel sur un sujet proposé ou suite du travail sur fiches • Classe entière (2 fois par trimestre) : conseil « Freinet » 2 Les élèves : La classe de seconde Toutes les classes de seconde du lycée ont entre 32 et 35 élèves suivant les options, et les élèves viennent des collèges du secteur hors option En 2004-2005, j’ai eu une classe « faible » qui s’est complètement investi dans le projet pédagogique, aimant beaucoup cette façon de travailler, et cela va se ressentir dans leurs écrits. En 2005-2006, j’ai eu une bonne classe qui préférait travailler de « façon traditionnelle ». Malgré tout nous avons uploads/Geographie/ manuscrit-icem-perso.pdf
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- Publié le Nov 21, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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