Psychologie clinique Cours et exercices corrigés Laurence Bernard-Tanguy Domini

Psychologie clinique Cours et exercices corrigés Laurence Bernard-Tanguy Dominique Reniers Conseiller éditorial : Mathilde Saiet © Dunod, 2013, 2021 pour la nouvelle présentation EAN : 9782100829828 Comment utiliser le Mini Manuel ? La page d’entrée de chapitre Elle donne le plan du cours, ainsi qu’un rappel des objectifs pédagogiques du chapitre. Le cours Le cours, concis et structuré, expose les notions importantes du programme. Les rubriques Les points clefs à retenir Les exercices Ils sont proposés en fin de chapitre, avec leur solution, pour se tester tout au long de l’année. Chapitre 1 Table des matières • 5 1 Défini tions, his to rique et méthodes © Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit prend comme unité d’ana lyse l’indi vidu, inséré dans un contexte ³ social donné et por teur d’appar te nance à des groupes sociaux ; s’inté resse aux cognitions, aux atti tudes et aux compor te ments des ³ indi vi dus dans leurs acti vi tés de « connais sance du monde » comme dans leurs inter ac tions avec autrui. Elle se foca lise sur des pro ces sus internes. Les niveaux d’ana lyse de Doise À la lumière de ce déve lop pe ment, le champ d’étude de la psycho - logie sociale semble large et complexe. Pour Doise (1982), l’expli ca tion du fonc tion ne ment humain peut être consi dé rée selon quatre niveaux d’ana lyse. Choi sir un niveau d’ana lyse plu tôt qu’un autre condi tionne le point de vue que le cher cheur endos sera sur le phé no mène investigué. Chaque niveau a ses carac té ris tiques propres ainsi que sa légi ti mité. Ce n’est pas parce que je me posi tionne sur un niveau d’ana lyse pour un objet pré cis que l’uti li sation d’un autre niveau d’ ana lyse sera impos sible ou inco hé rente. Ainsi les niveaux « sont des grilles qui captent un des aspects de la réa lité et qui en laissent échap per d ’autres. Tout tra vail s c i e n t i fique est néces sai re ment une abs trac tion et ne peut englo ber l’en- semble de la réa lité » (Doise, 1982). Les quatre niveaux sont les sui vants, ordonnés du « plus psy cho lo - gique » au « plus socio lo gique » : le niveau intra- individuel ³ (niveau I) : l’emphase est mise sur les méca nismes internes à l’indi vidu et notam ment ceux qui per mettent d’orga ni ser l’expé rience sociale (la per cep tion et l’ éva lua tion de l’ envi ron ne ment social ainsi que les compor te ments à l’ égard de cet envi ron ne ment). Les théo ries de l’équi libre cogni tif ( chap. 3, cf. p. 103) ou de la caté go ri sa tion sociale ( chap. 4, p. 162) sont issues cf. de ce modèle de recherche ; l e n i v e a u i n t e r i n d i v i d u e l ³ i n t e r a c t i o n s d u e l l e s d a n s l int er ch an gea bles , da ns l a me sure où l es s ta tut s et pos i tions soc ial es ne so nt p as c onsi dé r és. Les int er ac tions peu vent con cer ner les i nd i - vi dus, l’indi vidu et le groupe voire même les groupes entre eux. On pa rle éga le men t d e n ivea u s itu ati onn el. Le s t ra vau x s ur les r ésea ux de c o m m u n i c a t i o n ( cf. c hap. 4, p. 13 5) r elève de ce nive au d’expl i le niveau positionnel ³ (niveau III) : ici, les dif fé rences de posi tion sociale inter viennent dans l’expli ca tion. Les inser tions des indi vi dus en termes de sta tuts et de rôles sont cen trales. Il s’agit de prendre en 20 Psychologie sociale Encart 1.3 L’expé ri men ta tion en milieu social natu rel : une illus tra tion Hornstein, Fisch et Holmes (1968 ) ont perdu vo lon tai re ment des por te feuilles conte nant de l’argent dans les rues d’une grande ville amé ri caine. En fait, ils ont fait comme si ces por te feuilles avaient déjà été retrou vés puis mal heu reu se ment per dus de nouveau. Ils s o n t p a r a i l l e u r s a c c o m p a la pre mière per sonne. Elle est rédigée soit en bon anglais, indui - sant l’idée que cette per sonne est amé ri caine, soit dans un anglais approxi ma tif, ce qui laisse pen ser qu’elle est étran gère. Les résul tats montrent que le por te feuille est retourné à son pro prié taire d’autant plus que la per sonne ayant écrit la lettre est amé ri caine. Ainsi, les auteurs montrent que nous déci dons du compor te ment à suivre en nous fon dant sur les actes que nous pen sons que les autres adop te - raient et ce sur tout s’ils paraissent sem blables à nous même. Dans cette expé rience, tout passe inaper çu aux yeux du sujet, VI comme VD. De plus, ce que les cher cheurs font faire aux sujets est natu rel (opé ra tion natu relle) : rap por ter un objet perdu à son pro prié - taire. Le compor te ment du sujet est déclen ché. c) L’obser va tion L’obser va tion est une méthode d’inves ti gation d’un phé no mène natu rel. Elle pro duit un savoir de type des crip tif. Elle peut par fois se can ton - ner à l’iden ti fication de variables dans une situa tion don née (recherche des crip tive qua li ta tive) ou à la mesure de l’impor tance ou de la gran - d e u r d ’ u n e v a r i a b l e ( r e c h e r c h e d Meyer, 1997). Lors qu’un lien entre deux variables est envi sagé, on parle de recher- che corrélationnelle. La cor ré la tion cor res pond ici au rap port réci proque entre deux variables, sans qu’il soit pos sible de dire laquelle est dépen - dante et laquelle est indé pen dante. De manière très terre à terre, la cor ré la tion s’observe par la fré quence d’appa ri tion conjointe de deux faits ou, plus tech ni que ment, de cer taines moda li tés de variables avec d’autres moda li tés de variables. Le s hy po thè ses sur les rel a t ions ent re deux va riab les sont éga le m ent de t y p e c o r r é l a t i o n n e l . L ’ o b s e r v a t i ne p er me t pa s d’éta blir des r ela t ions cau sa les ent re de ux v ari able s. Pa r con tre, el le p er met de voir si le l ien ent re d eux var iabl es e st f ort ou faibl e. 74 Psychologie sociale La nor ma li sa tion cor res pond à la créa tion de normes par une infl u ence réci - ³ proque entre les indi vi dus. C’est le besoin d ’échap per à l’incer ti tude qui e n est le moteur (dépen dance infor ma tion nelle à l’autre). Le confor misme désigne le chan ge ment d’atti tude d’un indi vidu en vue ³ d’adop ter celles d’autres indi vi dus. La pres sion sociale exer cée par la majo - rité n’est pas expli cite. L’infl u ence d’une auto r ité légi time place l’indi vidu dans un « état agentique ». ³ Il se sou met alors à une auto rité légi time qui le trans cende. La res pon sa bi lité de ses actes est trans fé rée à l’auto rité. Les mino ri tés peuvent avoir de l’infl u e nce si elles sont ac tives, deviennent ³ visibles et adoptent un style consis tant. Leur point de vue est soli de ment exposé et ne connaît pas de contra dic tion interne. EXER CICES Exer cice 1 : vrai – faux L’enculturation est englo bée par la socia li sa tion. 1. r r Vrai Faux L’iden tité uploads/Geographie/ mini-manuel-de-psychologie-clinique.pdf

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