Pour écrire au rédacteur en chef : f.dufour@playbac.fr p. 6 COVID-19 I En Autri

Pour écrire au rédacteur en chef : f.dufour@playbac.fr p. 6 COVID-19 I En Autriche (Europe), les personnes non vaccinées sont reconfinées. Avec ton journal, tu reçois un numéro sur la culture sur Internet. { IL Y A 5 ANS } Thomas Pesquet, 10e Français dans l’espace, s’envolait à bord d’un vaisseau russe Soyouz pour sa première mission dans l’ISS. (près de 3 sur 10) des Français devant leur télé samedi soir ont regardé le match de foot France-Kazakhstan (8-0). 28 % Source : Médiamétrie Lever du soleil : 8 h 04 I Coucher du soleil : 17 h 06 LA MÉTÉO DE DEMAIN ISSN 2491 - 5890 ISSN 1258 - 6447 UNIQUEMENT PAR ABONNEMENT mercredi 17 novembre 2021 n° 7 599 0,70 euro Pour les 10-13 ans : 10 minutes de lecture chaque jour Découvre la version PDF du journal de demain dès ce soir, à 20 h, sur monquotidien.fr et sur l’appli Mon Quotidien (gratuite pour les abonnés). On en apprend tous les jours ! Ce numéro comporte un second cahier numéroté de I à VIII. LE SAIS-TU CHIFFRES CLÉS DÉC UVERTES S LA CULTURE SUR INTERNET : ADOPTE LES BONS RÉFLEXES IL Y A 12 ANS, 358 millions 83 % © ESA/Nasa – T. Pesquet Thomas Pesquet raconte ses 6 mois dans l’espace Amerrir Se poser sur l’eau Rétrofusée Ici, fusée servant au freinage ou au recul d’un engin spatial. « J’aimerais poser les pieds sur la Lune. Aucun Européen ne l’a encore fait ! » L’amerrissage. « Le retour vers la Terre n’est pas le meilleur moment. Quand on entre dans l’atmosphère (les couches de gaz entourant la planète), le freinage est violent. Puis, quand les parachutes s’ouvrent, ça secoue beaucoup. Mais à la fin de ma première mission, en 2017, l’atterrissage avait été plus violent : les rétrofusées ne nous avaient pas beaucoup ralentis. C’était un peu comme un accident de voiture avec des tonneaux. Cette fois, avec le vaisseau Crew Dragon, on a eu la chance d’amerrir sur une mer calme. C’était plus doux : tant mieux ! » Vertiges. « Dès l’arrivée sur la Terre, on nous a fait des prises de sang. On a vu des médecins, pour s’assurer que tout allait bien. Il faut se réhabituer à l’environnement terrestre. Au début, tout mouvement de la tête donne des vertiges. Des choses simples, comme se baisser, se tourner ou attacher ses chaussures, rendent malade. Alors, on essaie de faire les choses doucement. Il faut environ 6 mois pour se remettre à 100 %. » Douche chaude. « Dans l’ISS, l’eau part dans tous les sens à cause de l’absence de l’effet du poids. Là, sur la Terre, dans la douche, voir toutes les gouttelettes tomber dans le même sens, parfaitement parallèles, m’a paru surnaturel ! C’était mon premier petit plaisir : une douche chaude, avec cette sensation de l’eau chaude qui coule ! » La vie dans l’ISS. « L’ISS, si on n’a rien à y faire dans la journée, c’est une prison avec une très belle vue ! Il faut être capable de résister psychologiquement. Ce qui nous sauve, c’est qu’on a énormément de travail, de 7 h 30 à 20 h. Le temps passe très vite. Et je me suis ajouté beaucoup de choses à faire, notamment pour les réseaux sociaux. On a la chance de pouvoir être en contact avec nos proches restés sur la Terre. Ça aide énormément pour le moral. En prévision des missions plus longues vers la Lune ou vers Mars, on fait déjà des études pour prévoir les problèmes psychologiques et les solutions à leur apporter. L’idéal est quand même d’être occupé en permanence, pour ne pas penser à ce qui risque d’abîmer le moral. Dans l’ISS, on effectue des recherches pour la Terre. Mais on prépare aussi la suite de l’exploration spatiale. » Tournage d’un film. « Nous avons accueilli durant 10 jours le tournage d’un film russe, avec une actrice et un réalisateur (lire n° 7 568). C’était inattendu. Nous, on s’est entraînés pendant 10 ans avant d’aller dans l’ISS. Eux, à peine 1 an ! Il a fallu être très clair dès le début, en se mettant d’accord gentiment, mais fermement, sur ce qu’il fallait faire et ne pas faire. Ils ont été très professionnels Retour sur la Terre Thomas Pesquet, 43 ans, et les 3 autres astronautes (1 Japonais et 2 Américains) de l’équipage Crew-2 ont amerri mardi 9 novembre, au large de la Floride, aux États-Unis (Amérique). 3 jours plus tard, le Français a répondu aux questions des journalistes, au Centre européen des astronautes (ESA), à Cologne, en Allemagne. Un lieu unique en Europe, où des astronautes sélectionnés pour se rendre dans la Station spatiale internationale (ISS) vivent et s’entraînent. Thomas Pesquet y suit en ce moment un programme de 3 semaines de remise en forme physique et de tests scientifiques. La mission Alpha • 200 expériences scientifiques ont été menées à bord de l’ISS pendant sa mission Alpha (lire nos 7 534 et 7 589). • 199 : c’est le nombre de jours passés dans l’ISS par Thomas Pesquet d’avril à novembre. En ajoutant sa première mission (novembre 2016-juin 2017), il y est resté au total 395 jours ! C’est un record pour un Français. © Bernd Lauter/AFP © Credit © Aubrey GEMIGNANI/Nasa AFP { CONTEXTE } { CHIFFRES } page 2 - Mon Quotidien {17-11-2021} - www.playbacpresse.fr À LA UNE Thomas Pesquet après son amerrissage, le 9 novembre. Mon premier petit plaisir : une douche chaude » « On a énormément de travail, de 7 h 30 à 20 h » « Extravéhiculaire Dans l’espace, hors de l’ISS. Rouage Chacune des pièces d’un mécanisme. Impesanteur Absence de gravité, la force qui, sur la Terre, attire tout vers le sol. Ingénieur Personne dirigeant la conception de produits, de bâtiments. Aéronautique Ici, science des avions et des autres engins aériens. « J’aimerais poser les pieds sur la Lune. Aucun Européen ne l’a encore fait ! » et ça s’est très bien passé. » Sorties extravéhiculaires. « Les sorties extravéhiculaires (il en a fait 4 lors de la mission Alpha) ont été les moments les plus difficiles pour moi. Le scaphandre protège, mais il limite les mouvements. On “se bat” pendant 6 ou 7 heures contre cette espèce d’armure. On en ressort très fatigué, surtout au niveau du haut du corps. Et on met quelques jours à s’en remettre. » Commandant de l’ISS. « Quand tout se passe bien, le commandant est juste là pour “mettre de l’huile dans les rouages”, un peu comme le capitaine d’une équipe de foot qui essaie de donner l’exemple. Mais dans les situations d’urgence, une seule personne doit prendre les décisions : le commandant. Ça m’est arrivé, par exemple, quand on a perdu le contrôle d’orientation de la station. Au final, ça s’est bien passé, on l’a récupéré rapidement. Ça a été une expérience enrichissante ! J’ai beaucoup appris. » Équipage. « Nous sommes sélectionnés pour aller dans l’ISS parce que nous sommes faciles à vivre, capables de s’adapter et de travailler en équipe. Avec mes coéquipiers, on s’est entraînés ensemble durant plus de 1 an. Et j’en connaissais quelques- uns de ma mission précédente. Ce sont comme mes frères. Vivre des choses aussi exceptionnelles crée des liens forts. On devient une famille, des amis pour la vie. Là, ils me manquent presque. On s’envoie déjà des textos ! » Rêves. « En impesanteur aussi, on rêve. Avec des scénarios un peu bizarres… en flottant ! Mais je rêve très peu. J’ai un sommeil de plomb. » Réchauffement climatique. « De l’ISS, j’ai vu la pollution des mers, des rivières, la déforestation en Amazonie, les incendies et des pays entiers couverts de fumée… Toutes les conséquences négatives des activités humaines. Et bien davantage que lors de ma première mission. Les phénomènes climatiques extrêmes étaient visibles à l’œil nu. » Objectif Lune. « L’idée de retourner sur la Lune, de manière plus durable, est l’objectif de l’Agence spatiale européenne, de la Nasa… Et une fois qu’on aura fait ça, on ira faire la même chose sur Mars ! Même si cela a déjà été réalisé il y a quelques décennies, j’aimerais poser le pied sur la Lune. Aucun Européen ne l’a encore fait ! Ce serait excitant : une grande aventure. » Par Stéphanie Lelong, en conférence de presse Thomas Pesquet naît en 1978 à Rouen (Seine- Maritime). Enfant, il a des posters d’avions dans sa chambre. Après un baccalauréat S (scientifique), il fait des études d’ingénieur en aéronautique, puis travaille au Centre national d’études spatiales (Cnes). En 2006, il devient pilote d’avions de ligne (transportant des passagers). De 2010 à 2016, il s’entraîne pour aller dans l’espace. En 2016-2017, il passe plus de 6 mois à bord de l’ISS. Il parle français, anglais, russe, espagnol, allemand et chinois. Il pratique la course à pied, la natation, le squash, le VTT, le kitesurf, la voile, le ski, l’alpinisme, la plongée sous-marine, le parachutisme et le judo (dont uploads/Geographie/ mon-quotidien-7599.pdf

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