Histoire de la langue et de la littérature française, des origines à 1900 / pub

Histoire de la langue et de la littérature française, des origines à 1900 / publiée sous la direction de L. Petit de [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Petit de Julleville, Louis (1841-1900). Histoire de la langue et de la littérature française, des origines à 1900 / publiée sous la direction de L. Petit de Julleville,.... 1896-1899. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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Histoire de la Langue et de la Littémtuie française des Origines à 1900 ORNÉE DE PLANCHES HORS TEXTE EN NOIR ET EN COULEUR PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE L. PETIT DE JULLEVILLE Professeur à la Faculté dos lettres de l'Université de Paris. TOME VI Dix-huitième siècle Armand Colill & C-, Éditeurs Paris, 5, rue de Mézières Histoire de la Langue et de la Littérature française des Origines à, 1900 - ., C0UL0MM1ERS Imprimerie PAUL BRODAUD. Droits de traduction et de> reproduction réservés pour tous les pays, y compris la Hollande, la Suède et la Norvège. Histoire de la Langue et de la Littérature française es Origines à 1900 PUBLIEE SOUS LA DIRECTION DE 'PETIT DE JULLEVILLE Profce6eur à la Faculté des lettres de l'Université" dcJParie. TOME VI \ Dix-huitième siècle r Armand Colin & C% Editeurs Paris, 5, rue de Mézières 1898 Tous droits réservés. DIX-HUITIÈME SIÈCLE CHAPITRE I LES PRÉCURSEURS 1 Fontenelle, La Motte, Bayle, l'abbé de Saint-Pierre. Avant d'en arriver à Voltaire et à Montesquieu, il est indis- pensable d'étudier le rôle et les idées de ces quatre écrivains, que l'on peut regarder comme formant la transition d'un siècle à l'autre. Quoique nés en plein xvn° siècle, ils portent en eux quelques-unes des idées du siècle suivant. Par eux est ébranlé le principe d'autorité sur lequel reposait le siècle de Louis XIV; par eux vont être discutées, avec une audace ironique ou tran- quille, des questions redoutables dont se détournaient en général, par prudence, leurs prédécesseurs; par eux le domaine de la littérature va s'agrandir de provinces nouvelles : science, politique, économie politique; par eux enfin l'esprit critique, à la fois instrument de destruction et de progrès, va se perfec- tionner. /. — Fontenelle 2. Il y a deux Fontenelle : un littérateur attardé et un philo- sophe précurseur du xvme siècle. Tous les deux ont le même 1. Par M. Pierre Robert, docteur es lettres, professeur au lycée Condorcet. 2. Bernard Le Bovier de Fontenelle naquit à Rouen le 11 février 1G57 et mourut à Paris le 9 janvier 1757. Neveu des Corneille, il écrit dans le Mercure, dont son oncle Thomas était un des principaux collaborateurs; fait représenter HISTOIRE DE LA LANGUE.VI. 1 2 LES PRÉCURSEURS - esprit, le même caractère, le même tempérament. Cependant e premier ne paraît avoir que des défauts, le second que des qualités. Suivant les sujets auxquels elles s'appliquent, les mêmes facultés peuvent produire des oeuvres médiocres ou excel- lentes. L'homme. — Fontenelle passe pour avoir été dans sa longue vie indifférent, froid, égoïste. Bien des témoignages et des aveux semblent nous le montrer ainsi. « C'est de la cervelle que vous avez là », lui avait dit un jour Mn,e de Tencin en lui mettant la main sur le coeur. Lui-même a laissé échapper des paroles compromettantes. « Il y a quatre-vingts ans que j'ai relégué le sentiment dans l'églogue. — Si j'avais la main pleine de vérités, je me garderais bien de l'ouvrir. » Il voulait vivre tranquille, et il y a réussi. Il ne se faisait pas d'illusion sur la nature humaine. « Les hommes sont sots et méchants; mais, tels qu'ils sont, j'ai à vivre avec eux, et je me le suis dit de bonne heure. » Il était prudent et avisé, ne tenait pas à se faire d'enne- mis. Il répétait souvent « Tout est possible », ce qui coupait court à la discussion ; il a dû à ce merveilleux équilibre de vivre cent ans (du 11 février 1657 au 9 janvier 1757). Cependantje crois qu'on a beaucoup exagéré son indifférence et son égoïsme. « Son amitié était vraie et même active », écrit Concordet. Nous con- naissons de lui des traits charmants et délicats, même des traits de courage, si, comme on le prétend, lui seul refusa de voter à l'Académie française l'exclusion de l'abbé de Saint-Pierre. Ce n'était certes pas un passionné; mais que de gens qui n'ont, pour ainsi dire, que les gestes de la passion! Les critiques sont impi- toyables. Ils en veulent aux fanatiques d'être des violents, et aux modérés de ne pas être des fanatiques. Fontenelle a laissé un petit traité sur le Bonheur qui le montre tel qu'il est. « Les gens accoutumés aux mouvements violents des passions trouve- ront sans doute fort insipide tout le bonheur que peuvent produire entre autres tragédies Aspar (1680), des opéras : Psyché (1678), Bellévophon (16i9), rhéhs et Pelée (1689), Énée et Lavinie (1690). 11 publie des Poésies pasto- rales (168S), les Lettres du chevalier d'Her'". Ses meilleurs ouvrages sont - les Dialogues des morts (1683), les Entretiens sur la pluralité des mondes (1686), les Ihstoires des Oracles (16S7), la Digression sur les anciens et les modernes (.1688) 1Histoire de l Académie des sciences, les Éloges des Académiciens. Il entre en 1691 a ,™ , mie fl'an«aise' en 1697 à l'Académie des sciences, dont il devient en 1699 le secrétaire perpétuel; il fit aussi partie de l'Académie des Inscriptions . FONTENELLE 3 les plaisirs simples. Ce qu'ils appellent insipidité je Vappelle tranquillité... Mais quelle idée a-t-on de la condition humaine, quand on se plaint de nélre que tranquille? Le plus grand secret du bonheur est d'être bien avec soi. » Mais, dit-on, il manque d'enthousiasme, il n'a pas la foi. C'est une erreur. Il croit au progrès, il croit à la science. Et il a plus fait pour la science et lé progrès que beaucoup de déclamateurs. Par une discrétion de galant homme il semble se contenir. Il comprend, il sent même la beauté des lois de la nature plus qu'il ne veut l'avouer. « Un peu de faiblesse pour ce qui est beau, voilà mon mal », dit-il avec une certaine coquetterie. Les Entreliens sur la plura- lité des mondes ne sont pas d'un auteur froid et indifférent en présence du spectacle de l'univers. Si l'on peut discuter sur son caractère, tout le monde est d'accord pour rendre justice à la netteté de son intelligence et à là vivacité de son esprit. Il lui en fallait beaucoup pour soutenir certaines thèses, défendre certaines opinions sans se compromettre ni trop s'avancer. Il décoche si gentiment et si tranquillement un trait de satire qu'on en est à peine effleuré. Sans doute il y a trop souvent chez lui du faux- goût, de la manière et de la galanterie. Cet esprit a été d'abord surtout du bel esprit : c'est ce bel esprit qui nous choque dans les oeuvres purement littéraires de Fontenelle. Le littérateur. —Le littérateur est médiocre; il est même détestable quand il uploads/Geographie/ n6149067-pdf-1-1dm.pdf

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