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INTRODUCTION Le cours d'histoire politique et constitutionnelle est récent dans

INTRODUCTION Le cours d'histoire politique et constitutionnelle est récent dans les cursus de l'université de la Faculté des sciences juridiques et politiques dans le but de préparer les étudiants à la connaissance d'un droit constitutionnel camerounais, matière qui entre dans le champ du droit constitutionnel tout en enracinant dans l'histoire de notre pays. Il intéresse les juristes, les politologues et même les citoyens en général. Elle est construite autour du problème de la création de l'Etat du Cameroun. En ce sens, il examine tour à tour la colonisation allemande, le régime international de mandat et de tutelle, l'indépendance du Cameroun français, la réunification, l'unification et la libéralisation et la démocratisation qui constituent les étapes fondamentales de l'évolution politique et constitutionnelle du Cameroun . CHAPITRE 1: LA COLONISATION ALLEMANDE: DU 12 JUILLET 1884 AU 20 FÉVRIER 1916 Légalement, le Cameroun n'a été colonisé que par l'Allemagne de 1884 à 1916, année au cours de laquelle les Allemands vaincus pendant la Première Guerre mondiale sont expulsés du territoire qu'ils avaient formé jusqu'en 1894. L'histoire de ce pays commence au 4ème siècle après JC, mais surtout au 16ème siècle lorsque les Portugais de l'île Fernando Po se retrouvent en juillet dans une rivière à crevettes très riche. Ils décident de désigner cette rivière "rio dos camaroes C'est-à-dire la rivière aux crevettes. Par une variante de camaroes, on se retrouve avec des camarones dont la traduction en allemand est Kamerun, en anglais Cameroun et en français Cameroun,. Jusqu'en 1901, le nom de Cameroun est attribué à l'actuel Wouri et à l'actuel mont Fako. A partir de 1901, un décret impérial allemand désigne l'ancien fleuve camerounais sous le nom de Wouri. La ville située sur les rives de cette rivière prend le nom de Douala tandis que le territoire formé jusqu'en 1894 et couvrant une superficie de 750 000 Km² est appelé Kamerun. SECTION 1: LA PÉRIODE AVANT LA COLONISATION ALLEMANDE Avant la colonisation allemande, plusieurs tribus ou villages vivent sur les rives de la rivière Camaroes. Ils sont dirigés par des rois, notamment Akwa, Bell, Deido, Lock Priso et King Rick Ory town (actuel bonabéri). De nombreux Européens y vivent et se livrent à des activités commerciales. La plus grande communauté européenne est celle des Anglais, elle est dirigée par le consul Hewett qui est consul de Grande-Bretagne à Kalabar au Nigeria. Il a une relation très cordiale avec les indigènes. On peut même dire qu'il exerce un magistère moral sur les chefs et les populations des rives du fleuve camaroes. Hewett est en effet très humaniste, en 1815, il négocie un contrat pour l'abolition de l'esclavage, en 1856 il crée la cour d'équité qui est la toute première juridiction occidentale au Cameroun. Cette juridiction règle tous les différends commerciaux et maintient la paix sociale sur les rives de la rivière Camaroes. Malgré la signature d'un accord visant à abolir la traite des esclaves, les chefs de douala continueront de se livrer à cette activité et pourtant, en contrepartie de la perte de revenus causée par cette abolition, les Britanniques leur ont offert un cadeau appelé «dash». Les chefs de Douala l'ont aperçu en pratiquant la traite négrière. Irrité par cette situation, Hewett se retira au Nigéria et ne signa plus de vie sur les rives de la rivière Camaroes. En 1840, la traite des esclaves, la traite des esclaves a été abolie au niveau international et les dirigeants ne peuvent plus vendre leurs biens humains. De plus, les tribus entre elles sont opposées et les pertes humaines sont nombreuses. L'insécurité règne, les dirigeants ne peuvent plus assurer ou garantir la paix sociale sur les rives du fleuve Camaroes. Pour toutes ces raisons, ils écrivent de nombreuses lettres à Hewett et à la reine Elizabeth leur demandant de venir exercer leur pouvoir, c'est-à-dire dans le cadre d'activités répressives. Mais les Anglais s'enferment en silence. C'est alors que les chefs de Douala se tournent vers les entreprises Jantzen et Thormahlen. SECTION 2: LE CONCEPT DE COLONISATION PARAGRAPHE 1: LES OBJECTIFS DE LA COLONISATION Ces objectifs sont nombreux et divers et chaque puissance coloniale poursuit la sienne. Dans tous les cas, la colonisation poursuit des objectifs réels et affichés. En effet, en apparence, la colonisation est une œuvre humaniste et même à bien des égards philanthropique car elle procède de la volonté des nations civilisées et économiquement avancées d'apporter aux peuples barbares et arriérés les bienfaits de la modernité et du développement. Elle relève de la soi-disant mission sacrée de la civilisation ". Elle est sacrée parce que c'est un honneur dont les pouvoirs européens sont investis dans le but de propager la civilisation, la modernité. Un auteur compare une société de colonisation à un service public international. Ce pansement humaniste est cependant trompeur. En effet, en réalité, la colonisation découle du développement prodigieux des nations des XVIIe et XVIIIe siècles. La colonisation leur permet non seulement de vendre leurs produits mais aussi de rechercher les matières premières nécessaires au fonctionnement de leur industrie. Dans ce véritable objectif, les nations colonisatrices sont engagées dans une exploitation maximale des riches de ses territoires colonisés et dans une recherche frénétique de profits. PARAGRAPHE 2: FORMES DE COLONISATION Au niveau juridique, la colonisation peut être définie de manière large et stricte. A / LA COLONISATION DANS UN LARGE SENS Ici, la colonisation se réfère généralement à la domination politique d'un territoire considéré comme fou par n a développé la nation européenne et supérieure et allégué que l'angle, la colonisation peut prendre de nombreuses formes d'annexion et d'occupation, de protectorat, de mandat international et de tutelle internationale. Cette conception large de la colonisation est celle adoptée par le professeur Maurice Duverger. Ce dernier considère comme colonisation toute forme de domination politique, économique et sociale d'un territoire par un État. Cette conception large peut malheureusement faire fortune. Elle est coupable d'intégrer parmi les formes de colonisation mandat international et supervision internationale alors que ces techniques cherchent plutôt la protection des terres par Corporation International ed. Ils empêchent la colonisation d'un territoire. De plus, elle inclut, parmi les formes de colonisation, le protectorat alors que cette technique peut s'appliquer même à un État souverain car c'est une technique par laquelle un État souverain appelé protégé se met sur la base d'un traité international, c'est-à-dire sur la base de sa propre volonté sous la protection d'un autre État souverain appelé État protecteur. Les deux États conservent leur souveraineté. Ce fut le cas, par exemple, au Maroc et en Tunisie. Ce protectorat est appelé le protectorat du droit international. Il ne faut donc pas confondre la guerre avec le protectorat allemand c'est-à-dire que sous lequel les Allemands ont placé leurs possessions coloniales comme protectorat allemand est tout simplement synonyme de colonisation. Ne vous méprenez pas non plus sur le terme «protectorat de 30 ans». Cette expression a été imaginée par les étudiants publicistes du Cameroun. Selon eux, le traité germano-douala a constitué une colonisation allemande au Cameroun pour une période de 30 ans, au terme de laquelle le territoire camerounais est devenu indépendant. Par conséquent, selon eux, le Cameroun est devenu indépendant depuis la fin de la Première Guerre mondiale et la défaite de l'Allemagne. Il va sans dire que l'affaire du protectorat de 30 ans ne reposait sur aucune base légale, elle exprimait les spéculations des militants upcistes engagés dans la lutte pour l'indépendance du Cameroun. B / LA CONCEPTION STRICTE DE LA COLONISATION Strictement et juridiquement, la colonisation désigne toute annexion ou occupation pacifique ou militaire d'un territoire par un État. Ce territoire devient la propriété de l'Etat colonisateur. Ce dernier exerce tous les attributs du droit de propriété, c'est-à-dire l'usus, l'abusus et le fructus. L'État colonisateur a plus de pouvoir sur le territoire colonisé que sur son territoire d'origine. Il peut ainsi le céder gratuitement ou cher selon ses intérêts actuels ou futurs. Il est important de souligner que la colonisation concerne un territoire principalement et non sur les populations, la colonisation des populations est donc accessoire. Ces populations sont annexées en même temps que leur territoire; et parce qu'ils vivent sur ce territoire et à cause de leur annexion, ils deviennent sujets. Les individus qui composent cette population deviennent des "thèmes Et non des citoyens de l'Etat colonisateur, en tant que tels, ils ne jouissent pas des mêmes droits que les citoyens car ils ne sont pas citoyens mais sujets. SECTION 3: LES FONDEMENTS DE LA COLONISATION ALLEMANDE Il convient de noter que la colonisation allemande est basée sur une base juridique qui est le traité "Germano-Duala. Mais ce traité avait une portée très limitée, c'est pourquoi, compte tenu de la conférence de Berlin et en application de la doctrine de l'arrière-pays, l'Allemagne a conclu de nombreux traités avec les chefs de l'arrière-pays.Ces travaux s'arrêtent jusqu'en 1894 avec la signature de nombreux accords entre l'Allemagne et d'autres puissances européennes.Ces accords fixent les limites du territoire allemand du Cameroun. I / LE TRAITÉ GERMANO-DOUALA Il a été signé d'une part par les rois Akwa, Bell, Deido et d'autre part par les uploads/Geographie/ partager-histoire-politique-et-constitutionnelles-du-cameroun.pdf