Petits et Grands Mensonges de l’Histoire de France JULIEN ARBOIS City © City Ed
Petits et Grands Mensonges de l’Histoire de France JULIEN ARBOIS City © City Editions 2015 Couverture : Studio City ISBN : 9782824641522 Code Hachette : 36 1119 9 Rayon : Histoire Catalogues et manuscrits : www.city-editions.com Conformément au Code de la Propriété Intellectuelle, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, et ce, par quelque moyen que ce soit, sans l’autorisation préalable de l’éditeur. Dépôt légal : janvier 2015 Imprimé en France Sommaire L'Histoire maquillée Les Celtes n’ont pas construit dolmens et menhirs Vercingétorix était ami avec... Jules César ! Nos « ancêtres » les Gaulois Où a réellement eu lieu la bataille d’Alésia ? Le vase de Soissons ne fut jamais brisé (et venait de Reims !) Le roi Dagobert n’était pas maladroit, et ses successeurs n’étaient pas fainéants Charles Martel n'a pas arrêté l'invasion arabe Roland n’a pas été tué par les Sarrasins Charlemagne n’a pas eu cette idée folle d'inventer l’école La papesse Jeanne a-t-elle réellement existé ? L’an mil n’a pas terrifé grand monde Les mensonges des croisades Abélard, le faux hérétique La légende noire des Cathares et l'intérêt de l'Église Templiers : faux trésor et vraies mensonges Le bal des ardents : un complot contre Charles VI ? Vérités et mensonges sur Jeanne d’Arc La légende noire de Louis XI 1515 et les mensonges de Marignan François Ier, « roi des chimères » Henri III était-il homosexuel ? Gabrielle d’Estrées a-t-elle été empoisonnée ? La vérité sur l’assassinat d’Henri IV Le « bon » roi Henri IV n’est aimé qu’une fois mort Nos ancêtres n’ont pas attendu Galilée pour savoir que la Terre est ronde La vraie-fausse affaire des « possédées de Loudun » ? Descartes a-t-il été empoisonné ? Vatel n’était pas cuisinier du roi (et n’a pas inventé la crème Chantilly !) La fête de Vaux-le-Vicomte a-t-elle causée la perte de Fouquet ? Psychose autour de « l’affaire des Poisons » Qui est l’homme au masque de fer ? Corneille a-t-il écrit les pièces de théâtre de Molière ? Molière n’est pas mort sur scène L’enfant noire de Louis XIV Parmentier n'a pas « importé » la pomme de terre La légende trop noire de Robespierre Joseph Bara, le faux martyr de la République Valmy : du « miracle » à la corruption Le scandale de l’armoire de fer Charlotte Corday n’était pas une royaliste illuminée Marie-Antoinette n’était pas si frivole (et n’a jamais parlé de brioche !) Quand et où est mort Louis XVII ? La bataille du pont d’Arcole : un camouflet transformé en légende Quand Napoléon fabrique des fausses preuves contre ses ennemis Quel mot Cambronne a-t-il prononcé à Waterloo ? Napoléon a-t-il été assassiné ? Victor Hugo et la pose de l’exilé politique Les manigances de Clemenceau Le mythe patriotique des taxis de la Marne Deschanel, le président tombé du train n’était pas fou Vérités et légendes sur la mort de Saint-Exupéry ? De Gaulle a-t-il réellement libéré Paris ? Charles de Gaulle n’a jamais été confirmé au grade de général La Cinquième République, un coup d’État de de Gaulle ? Les secrets de François Mitterrand sur son passé vichyste L'Histoire maquillée Tout au long des siècles, le roman national de notre pays s’est bâti moins à partir des faits qu’au gré des différentes menées politiques et des variations idéologiques de l’Histoire. De la bataille gagnée par Charles Martel contre les Maures à Poitiers à l’épisode où Roland trouva la mort à Roncevaux, du procès de l’ordre du Temple à l’exil de Victor Hugo, nombreux sont les épisodes de notre Histoire à avoir été enjolivés, mis en scène ou maquillés, parfois immédiatement, parfois bien plus tard, afin de servir de symboles à même de favoriser les intérêts des puissants ou de fédérer le peuple autour d’une idée commune de la nation. Au fil de cet ouvrage, vous découvrirez comment des personnages de premier plan comme Napoléon ou le général de Gaulle ont toujours su utiliser à leur profit les éléments de leurs biographies ; la manière dont les luttes de pouvoir menées par l’Église et les grandes puissances européennes depuis le Moyen Âge ont pu rejaillir sur la vie de tous, justifiant de terribles massacres par de pieux mensonges, ou entourant de brouillard les circonstances de la mort d’hommes aussi célèbres que Molière ou Descartes. Ce parcours à travers les strates de notre conscience collective permettra au lecteur de mesurer à quel point l’Histoire est souvent plus un discours qu’une science, un instrument puissant entre les mains de ceux qui en dictent la teneur. Les Celtes n’ont pas construit dolmens et menhirs Il est presque impossible, pour un lecteur de bandes dessinées, de dissocier le Gaulois Obélix de son cher menhir, qui lui sert à la fois d’arme contre les Romains et de cadeau qu’il offre à ceux qu’il apprécie. Cette image, montrant des Celtes experts dans la taille de ces longues pierres, totalement anachronique, n’est pourtant pas du seul fait des créateurs des aventures d’Astérix, Uderzo et Goscinny. En effet, elle trouve son origine au XVIIIe siècle, période pendant laquelle l’archéologie connaît ses balbutiements, et devient un passe-temps apprécié par certains nobles savants. Tel est le cas de Théophile-Malo de La Tour d’Auvergne (1743-1800), capitaine de grenadiers pendant la Révolution, qui mène en parallèle à sa carrière militaire des recherches sur les antiquités gauloises et des études sur les langues celtiques. Aussi, c’est à lui qu’on doit les mots de « dolmen » et « menhir », tels qu’il les décrit dans son ouvrage Origines gauloises : « Celles des plus anciens peuples de l’Europe puisées dans leur vraie source ou recherche sur la langue, l’origine et les antiquités des Celto-Bretons de l’Armorique, pour servir à l’histoire ancienne et moderne de ce peuple et à celle des Français », réalisé entre 1792 et 1796. Signifiant « table de pierre », le dolmen est pour La Tour d’Auvergne un autel ou une table de sacrifice, utilisée par les druides gaulois lors de cérémonies religieuses. Le mot menhir désigne quant à lui « une pierre longue », le plus souvent isolée, mais aussi parfois alignée avec des milliers d’autres, comme à Carnac, dans le Morbihan (on les appelle alors des cromlechs). Pour La Tour d’Auvergne, leur origine est sans aucun doute celte, et cette affirmation restera longtemps perçue comme une vérité absolue, et ce malgré les travaux d’autres historiens, tels que Pierre Jean-Baptiste Legrand d’Aussy (1737-1800), qui y voient plutôt des nécropoles, construites selon lui bien avant les Gaulois. Mais les premières fouilles archéologiques réalisées sous les dolmens dans le courant du XIXe siècle, qui vont mettre au jour des restes humains, alimentent la thèse des sacrifices humains réalisés par les druides gaulois pour apaiser la colère des dieux. Il faut attendre alors la fin du siècle, et les travaux de l’archéologue écossais James Miln et du préhistorien français Zacharie Le Rouzic, qui sont notamment à l’origine du musée de Préhistoire de Carnac, pour que leur fonction de sépultures soit avérée, sans pour autant pouvoir certifier que leur origine remonte à une période antérieure aux Celtes. C’est à Carnac, le site français le plus célèbre d’alignements mégalithiques, que les recherches sont les plus poussées pendant tout le XXe siècle. Lors de la Seconde Guerre mondiale, une unité de recherche archéologique nazie y mène d’ailleurs une mission entre 1940 et 1942, réalisant d’abord un relevé topographique, puis commençant à fouiller le site de Kerlescan. Cette étude, menée par Alfred Rosenberg, devait servir à démontrer la présence très ancienne de la civilisation « indo-germanique » dans la région. Mais c’est après la guerre que les avancées technologiques permettent de faire un énorme pas dans la connaissance des constructions mégalithiques et des hommes qui les ont établies. En 1955, grâce au procédé de datation au carbone 14 mis au point par le chimiste américain Willard Libby, on parvient à savoir à quelle période ils ont été bâtis : à partir du Ve millénaire avant notre ère pour les plus anciens, soit au début du Néolithique, et vers 2 000 ans av. J.-C. pour les plus récents. Pendant cette période, la civilisation mégalithique se diffuse sur tout le littoral Atlantique de l’Europe, partant de la péninsule Ibérique jusqu’en Angleterre et en Irlande, et l’on retrouve même ces constructions en Scandinavie, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie, soit quasiment sur tous les continents à l’exception de l’Amérique et de l’Océanie. S’il est depuis avéré que les dolmens servaient de sépultures, et donc de lieu de culte lié aux ancêtres, le rôle des menhirs a longtemps été délicat à définir. Monuments votifs ou commémoratifs, ou éléments servant à indiquer les limites d’un territoire, les menhirs auraient surtout des fonctions astronomiques, permettant, grâce à leur alignement particulier, de calculer les différentes phases du cycle agricole en observant le Soleil et la Lune. Ainsi, en ce qui concerne Carnac, l’alignement de Kerlescan servait à calculer la date de l’équinoxe et celui de Kermario la date du solstice d’été. Une autre question se uploads/Geographie/ petits-et-grands-mensonges-de-lhistoire-de-france-by-arbois-julien-arbois-julien.pdf
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- Publié le Aoû 16, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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