2 juillet 2008 La date du jour Journée mondiale contre la tuberculose en savoir
2 juillet 2008 La date du jour Journée mondiale contre la tuberculose en savoir plus Edito Pour un mouvement international lire l'édito Agenda Développement Durable Droits de l'Homme Géopolitiques Urgent S'engager à mettre fin au gaspillage de papier Collectez les bouchons! Conso Photostore: les photos respectueuses de l'environnement! Connaître l'impact de ses achats sur la forêt Culture Le Guide du routard Tourisme durable L'eau s'expose à Saragosse Médias France 5 se met au vert Plantes médicinales : halte aux biopirates ! Dossiers - Médicaments: labo de la mondialisation Voler des plantes médicinales traditionnelles peut rapporter gros. Surtout lorsqu’on est un laboratoire pharmaceutique, privé ou public, et qu’on ne respecte pas la Convention sur la biodiversité. Pour obtenir leur part du « gâteau » végétal, les pays en développement déploient un arsenal de stratégies. Qui doivent surmonter à la fois les pièges des industriels, et de fortes complications législatives sur la propriété intellectuelle de la ressource et des savoirs traditionnels. Contre la grippe aviaire, les laboratoires Roch ont mis au point le Taniflu, qui contient de l’anis étoilé originaire de Chine. Aux États- Unis, 50 % des médicaments les plus vendus sont basés sur des ressources biologiques, des plantes essentiellement des pays du Sud. Comme les médicaments de synthèse ne peuvent répondre à toutes les maladies, les laboratoires pharmaceutiques convoitent de plus en plus le patrimoine biologique de la planète, situé principalement dans les pays du Sud en développement. Malheureusement, entre l’intérêt porté aux plantes médicinales et la subtilisation à la fois de la plante et des savoirs traditionnels des populations, il n’y a qu’un pas, que certains « biopirates » n’hésitent pas à franchir (voir encadré ci-dessous). Jusqu’à s’approprier par brevet leur « nouveau » principe actif… voire empêcher les premières populations de s’en servir pour leur santé ! Et cela s’étend aux ressources génétiques en général : pour produire un vaccin contre la grippe aviaire, les multinationales européennes doivent posséder le virus... donc le prélever en Indonésie ou en Thaïlande. Non seulement ces pays ont donné le virus gratuitement, mais ils doivent payer pour avoir accès aux vaccins ou à leur technologie. Étonnant, les ONG françaises* semblent très peu présentes sur le terrain de la biopiraterie pharmaceutique, les OGM occupant l’essentiel de leurs préoccupations des brevets sur le vivant. En revanche, Oxfam international et surtout des chercheurs ou des organisations suisses comme la Déclaration de Berne (DB), une grande ONG, sont bien plus actifs. Car, si sur le papier, le « vol » de plantes médicinal est illégal, les réglementations précises et contraignantes peinent à s’introduire dans les droits nationaux et internationaux. Signée par 190 pays depuis 1992 à Rio, la Convention sur la diversité biologique (CDB) indique que chaque accès aux ressources génétiques doit avoir le consentement « préalable et éclairé » du pays ou du peuple autochtone, selon la législation nationale. De plus, les deux parties doivent négocier un contrat pour définir le partage des bénéfices liées à la transformation de la plante en médicament. Ce partage peut être d’ordre financier ou en nature, en volume de médicaments, ou en partage des résultats, par exemple lorsqu’il s’agit d’une université. Les brevets contre la biodiversité ? Mais force est de constater que ces règles sont loin de s’appliquer. Les pays en développement (Brésil, Pérou, Inde..) ont en général voté des lois nationales pour se protéger, mais une fois que la ressource génétique est sortie du pays, trop tard ! Régis au niveau international par les accords ADPIC de l’OMC, le droit des brevets n’oblige pas à respecter la Convention sur la diversité biologique. Aux États-Unis, l’existence de traditions orales antérieures n’empêche pas l’obtention d’un brevet. L’Europe, elle, reconnaît le savoir oral… mais par essence, celui-ci ne peut figurer dans le dossier de recherche pour évaluer une demande de brevet. Celui-ci risque alors d’être accordé malgré tout. Pour lever cet obstacle, des pays comme la Chine et l’Inde établissent des listes officielles de plantes médicinales, et les distribuent aux offices de brevets. Certaines îles du Pacifique tentent de parer à toute « attaque » biopirate… en brevetant toutes les plantes de valeur qui poussent sur leur territoire ! Mais par extension, cela aboutit au brevetage de toute forme de vivant, ce qui pose problème, surtout si ces plantes poussent ailleurs. La course d’obstacles Certes, une fois le brevet obtenu, en cas de doute, ONG ou office des brevets peuvent faire des recherches et finir par annuler les brevets, mais cela est très coûteux et prend des années. Si le laboratoire fraude pour obtenir un brevet, difficile de reconstituer la filière et de retrouver le savoir oral dans le pays donateur. Dans les cas où la biopiraterie est avérée, elle touche peu les laboratoires directement : « les compagnies montent des entreprises spécialisées dans la bioprospection, avec lesquelles il est difficile de faire le rapprochement. Côté pesticides, Syngenta a par exemple monté Diversa aux États-Unis, pour prospecter sur les enzymes. Elles signent aussi des contrats avec des universités qui s’occupent de la prospection. Sur le terrain, face à une université, un État ou un peuple est moins sceptique que face à Monsanto ou Novartis… » Ensuite, même si un laboratoire est d’accord ou est Chroniqueurs Benoit Petit Blandine Pons Comité Français pour la Solidarité Internationale Ecolo-Info Help Doctors Humanitaire REFEDD Revue de presse du web 30 juin - 6 juillet 2008 Alors que s'ouvre ce lundi le Forum mondial des Droits de accueil Dossiers Médicaments: labo de la mondialisation Plantes médicinales : halte aux biopirates ! nom e-mail go! Je désire recevoir des offres des partenaires de Toogezer ACCES UTILISATEURS connexion déconnexion pas encore de compte mot de passe oublié ? Des ententes encourageantes Malgré les difficultés pour empêcher la biopiraterie, quelques exemples montrent qu’un dialogue entre laboratoires et peuples peut aboutir à un échange constructif pour les deux. En 1991, Merck, première société pharmaceutique au monde, a versé 1,135 million de dollars pour une exploration de la biodiversité à InBio, ONG du Costa Rica. En retour, InBio fournit à Merck 10 000 échantillons biologiques des parcs naturels du Costa Rica que Merck scrutera pour en tirer d'éventuels composants de médicaments prometteurs sur le plan commercial. Si des médicaments rentables sont mis au point à partir de ce matériel, Merck a le droit exclusif de les commercialiser même si elle doit partager avec InBio un pourcentage non divulgué des redevances. Des Costaricains recoivent une formation en reconnaissances des plantes, le Costa Rica peut former ses chercheurs, acheter du matériel de laboratoire et protéger sa biodiversité. De la même manière, l’École polytechnique de Zurich a signé un contrat avec le peuple et l’État du Vénézuela sur de nombreuses plantes de la forêt vierge. Celui-ci inclut un partage 50-50 des bénéfices et la traduction des résultats de recherche dans les langues des peuples indigènes. Phytotrade Africa travaille avec des communautés de villages africains pour extraire des composés des plantes et les vendre à des entreprises comme The Body Shop (pour les cosmétiques). Cependant, ces accords bilatéraux coûtent peu aux multinationales et peuvent être perçues comme du vol organisé ou comme du favoritisme par rapport aux autres pays. Ils doivent donc être consolidés par des accords internationaux. Le manuel du parfait petit biopirate Abonnez-vous au journal ! Télécharger la dernière version au format PDF Où trouver le journal de Toogezer ? Gagnez un Week- end éco-durable avec Signez l'appel du 3ème forum mondial des droits de l'homme ACCUEIL LIBRAIRIE PARTICIPER TOOGEZER PARTENAIRES LIENS France 5 se met au vert cet été! Equisphère TV: les entrepreneurs du «non profit» Vidéos Le tennis handisport, vecteur de valeurs positives en mal de médiatisation Les droits humains en Chine Que faire ? Participe futur: un bateau au service de la biodiversité «Les éoliennes et le vent»: ce n'est que pour les enfants! Acteurs Le droit des enfants passe par la mobilisation des adultes Carte blanche à Jingsheng Wei S'informer Le Traité de Lisbonne mis à mal La Cour Pénale Internationale fête ses 6 ans obligé de partager, encore faut-il savoir avec qui : vu l’imprécision de la CDB, si le pays de la ressource peut bénéficier d’un contrat, le brevet peut en revanche léser les savoirs traditionnels. Et même au sein des communautés, comme le sens de la propriété au niveau communautaire est très différent du sens de la propriété privée, cela complique le problème. Par exemple, l’ONG Déclaration de Berne (DB) a réussi à retrouver la source d’un produit breveté utilisant des extraits d’arbres contre les champignons de pieds. Une association de guérisseurs a donné son savoir à l’Université du Zimbabwe… qui l’a transmise sous contrat à l’Université de Lausanne. Mais l’association de guérisseurs n’a aucun droit (sur ce cas, aucun bénéfice commercial, étant donné que le produit n’a pas marché en test clinique). De plus, même quand une entreprise comme la multinationale danoise Novo Nordisk, leader sur les enzymes contre le diabète, ne développe aucun nouveau produit sans accès légal, les contrats restent secrets. Sont-ils vraiment équitables ? Une bataille internationale Alors, pour lutter contre uploads/Geographie/ plantes-me-dicinales-halte-aux-biopirates-pdf.pdf
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- Publié le Jui 02, 2021
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