v «C’est plus dur que l’écrit» I am an old man and have known a great many trou

v «C’est plus dur que l’écrit» I am an old man and have known a great many troubles, but most of them never happened. - Mark Twain, écrivain et humoriste américain (1835 - 1910) N otre imagination se plaît à fantasmer sur la difficulté supposée immense des épreuves orales, sur le niveau supposé largement supérieur au nôtre des autres candidats, sur le sadisme supposé Eric-Zemmourien des jurys. Demandez à n’importe lequel de vos co-préparationnaires comment il imagine l’oral de l’ESCP par exemple, c’est à peine s’il ne faut pas vérifier que vous avez un défibrillateur sous la main. Même une fois admissible, et donc de fait accepté au sein du cénacle des candidats aux portes de l’école, nous avons tendance à être incrédules, comme si quelque part nous ne “méritions” pas notre place. Mythe #2 19 Prépa HEC, d’admissible à intégré INTEGRERHEC.FR Comparez ce raisonnement à l’expérience des intégrés qui ont déjà passé ces épreuves, et dont ils s’étaient, eux aussi, fait une montagne. “Rien de bien impressionnant”, “des khôlles à enchaîner, une attente comme chez le médecin”, “Bof...” La vérité, comme souvent, se trouve entre les deux : intégrer ne se résume pas à une partie de pêche au bord du Lot, mais ce n’est ni aussi compliqué, ni aussi sélectif que les écrits. La vérité, c’est que vous y êtes presque. Regardons les faits. 1. Vous avez fait le plus dur i. L’admissible moyen a deux tiers de chances d’intégrer En 2012, le rang du dernier admissible à l’ESCP était 1356. Celui du dernier admis était 865. En d’autres termes, en étant admissible à l’ESCP, vous aviez près de 64 % de chances1 d’intégrer la 3ème meilleure école de commerce de France. Les deux tiers du chemin étaient faits. Cette proportion se retrouve en fait, bon an mal an, dans l’ensemble des écoles. Ecole Candidats présents aux oraux (A) Rang du dernier admis (B) Taux d’ad- mission (B/A) HEC 702 380 ≈ 55 % ESSEC 842 699 ≈ 83 % ESCP 1356 865 ≈ 64 % EM Lyon 1824 1045 ≈ 57 % EDHEC 2099 1279 ≈ 61 % Audencia 2370 1711 ≈ 72 % Grenoble EM 2796 1809 ≈ 65 % Source : statistiques SIGEM via l’excellent site bloom6.free.fr Avoir passé la barre d’admissibilité signifie être déjà bien avancé sur le chemin de l’admission. 1 65% en 2011, 66% en 2010, 68% en 2009, 66% en 2008 et 67% en 2007 20 Mythe #2 : “C’est plus dur que l’écrit” INTEGRERHEC.FR ii. Intégrer consiste en fait à limiter la casse L’ESSEC par exemple, évacue donc les 170 derniers. Or en 2009, selon les rapports de l’école, les 170 derniers : • … aux tests psychotechniques ont eu moins de 6,5 sur 20. • … aux entretiens ont eu moins de 7 sur 20. • … en première langue ont eu moins de 8,5 sur 20. • … en deuxième langue ont eu moins de 8 sur 201. Si vous échappez à au moins deux de ces quatre catégories (ce que chacun peut réussir en évitant les erreurs grossières clairement balisées dans ce livre), ou que votre moyenne à l’écrit est en mesure de vous repêcher, il ne peut pas vous arriver grand-chose. Certes, l’effet est moins parlant dans le cas des écoles où “seuls” 60% des admissibles intègrent, mais retenez le raisonnement, qui est tout aussi valable : si vous ne commettez pas d’erreurs rédhibitoires, même en étant très moyen, vous intégrerez, c’est aussi simple que ça ! 2. Entre admissibles, les dés sont à nouveau jetés i. Les épreuves sont nouvelles Entretiens, tests psychotechniques, tryptique… beaucoup d’épreuves auxquelles vous ferez (brillamment) face aux oraux ne trouvent aucun équivalent dans ce que vous avez déjà rencontré. Quant aux épreuves sur lesquelles vous avez déjà planché lors des épreuves d’admissibilité (langues, maths), les qualités requises pour réussir à l’oral divergent parfois assez largement de celles requises à l’écrit. En langues par exemple, beaucoup d’étudiants solides à l’écrit ont de fortes lacunes dès qu’il s’agit de parler. Même à HEC, oraux réputés les plus “académiques”, vous vous trouverez face à une bonne moitié d’exercices remodelés, qui font appel à des capacités encore jamais évaluées par le filtre qui vous a laissé passer jusque-là. Voici, de manière tout à fait subjective, une idée du degré de similarité des épreuves entre l’oral et 1 Source : rapport d’intégration ESSEC 2009 21 Prépa HEC, d’admissible à intégré INTEGRERHEC.FR l’écrit. Epreuves similaires écrit/ oraux Epreuves ”ni - ni” Epreuves nouvelles Maths Histoire / Eco LV1 LV2 CSH Tryptique Tout se passe comme si l’oral constituait une nouvelle barrière, ce qui veut dire aussi un deuxième test pour prouver votre valeur. C’est cohérent, dans la mesure où les écoles ont intérêt à sélectionner leurs élèves à partir d’aptitudes variées, et que l’aisance orale est déterminante dans nos futurs métiers. Et oui, pour ceux qui savent s’y prendre, c’est aussi l’opportunité de gagner beaucoup de places. ii. Une très grande majorité des admissibles se tient en très peu de points Contrairement à la répartition des notes de la globalité des candidats à l’écrit, la répartition des notes des admissibles à une école donnée ne décrit pas une courbe de Gauss, mais bien une pente qui descend abruptement. Schématiquement, cela donne quelque chose comme ça : 0 18 Nombre de candidats Moyenne des écrits Admis- sibles En ne prenant en compte que la partie à droite des pointillés, uploads/Geographie/ prepa-hec-d-x27-admissible-a-integre-c-x27-est-plus-dur-que-l-x27-ecrit.pdf

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