Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Proclus, exposition de

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Proclus, exposition de sa doctrine / [par A. Berger] Berger, Adolphe. Proclus, exposition de sa doctrine / [par A. Berger]. 1840. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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B!PHIiI£BI2DE BODBGOCNR rr MA«TINET, ra< Jw-ob, Ul A MONSIEUR ,le P80TISEOR DU COLLEGE ROYAL D6 BEIUS. Témoignage de reconnaissance et d'affection. A. BEKGElt. PROCLUS, Héritier de la philosophie grecque tout entière, et devenu maître, par un travail opiniâtre, de tout son héritage, Proclus a légué à son siècle et aux âges suivants une doctrine complète et arrêtée, qui est en même temps le dernier mot du platonisme, et un immense répertoire des opi- nions de tous les philosophes. Comparer son système aux doctrines an- térieures de la philosophie grecque, montrer ce qu'il leur emprunte, comment il le modifie, et ce qu'il y ajoute; signaler ce qu'il renferme de vrai, apprécier sa part dans l'oeuvre commune de la science; ce serait une tâche magnifique, et un travail d'autant plus utile, que Proclus est peut-être de tuns les philosophes celui que les historiensde la philoso- phie ont le plus négligé,ou leplusdédaigné.Je n'ai point voulu m'imposer une tâche trop au-dessus de mes forces je n'essaierai, ni de comparer Proclus à ses devanciers, ni de juger sa valeur absolue j'essaierai seu- lement d'exposer sa doctrine, et de reconstruire l'édifice dont il a laissé, je le crois, tous les matériaux, quoique dans un désordre qui ne permet pas de les apercevoir d'un coup d'oeil. Je n'ai d'autre ambition que celle d'être exact, je n'ose pas dire complet; et je prends courage en son- geant que la première, et peut-être la seule qualité qui soit ici néces- saire, c'est la patience. Des nombreux écrits de Proclus qui nous sont parvenus, aucun n'est consacré à exposer l'ensemble de sa doctrine seulement la Théologie xtlon Platon contient, sous forme symbolique, la Théodicée de l'auteur presque tout entière; et dans les Éléments de théologie, les théorèmes sont disposés à peu près dans l'ordre où l'on a besoin de les rencontrer, pour reconstruire le système. Ce sera donc en réunissant des passages divers, en les comparant et en les discutant, que nous établirons toute la suite de la philosophie de Proclus méthode périlleuse sans doute mais par laquelle Proclus lui-même a cru retrouver avec certitude la doctrine de Platon (1) et qui n'aura pas ici, je l'espère de graves in- convénients,parce que les textes sont aussi nombreux qu'explicites- (1) Tbïolofiieselon Platon, Liv. I. cli. 6. PRÉLIMINAIRES. 1. Ily aune science philosophique Quelle est cette science, et guelle placc elle occupe dana le développement humain. Comment on s'y prépare. Dans toute recherche, on doit commencer, selon Aristote (1), par con- stater l'existence de l'objet de la recherche; immédiatement après, il faut s'occuper de sa nature. Proclus recommande cette méthode; toute- fois il remarque, et avec raison, ce me semble, qu'avant de se demander si une chose existe, il est nécessaire d'en avoir une certaine connais- sance notion confuse, incomplète, qui ne dispense point d'examiner la question de nature mais qui permet de résoudre la question d'exi- atence (2). Y a-t-il une science philosophique? Plusieurs en doutaient, au temps de Proclus Il me semble, disait-il à son ami Théodore, qu'à force d'avoir entendu Socrate répéter qui il ne savait rien, se moquer de ceux Il qui prétendaient tout savoir, déclarer que plus on s'éloigne de l'affir- mation, plus on s'approchede la vérité, prouver aux sciences les mieux reconnues qu'elles n'étaient pas de véritables sciences, tu en es venu a douter qu nous puissions aucunement connaître la vérité, à croire que seulement nous pouvions rêver la connaître (3)! Mais il n'engage pas à ce sujet une polémique sérieuse a Si nous ne pouvons rien savoir, «• dit-il, nous ne pouvons pas plus nier qu'affirmer (4). Il ne s'échauffe pas davantage contre ceux qui ne voyaient dans la science de l'arménide (5), comme dans celle de Socrate (6) qu'un art de parler sans rien dire. Il s'en tient à la défense de Socrate ce sont propos d'ignorants (7). Et néanmoins il avoue que la dialectique étant comme lVnseigne Platon (8) une branche de l'éristique la multitude légère a pu s'y tromper (9). L'âme peut-elle ici-bas s'élever à la contemplation des êtres, enchai- née qu'elle est dans sa lourde prison ? Dans les entretiens secrets de Platon avecses disciples, la question avait été soulevée; mais la discus- sion, s'écrie Proclus, ne dut pas être longue (10) Et il cite les passages où l'opinion de Platon à cet égard se montre à découvert ici, c'est un (I) Analyt Poster. Liv. n. ç. I. 2j Commentaire sur l'Atcibiade, T. III, p. III. (Mit. de Paris. :S) De la Providence,du Destin, et de la Li- berté, c. XXXVIII. T. 1 de t'fd. de Paris. i.t) Ibidem. iS) Plat in Parmen f6) PIaL in Phxdon. (7) Plat in Theatt. (8) Plat in Sopbis. (9* Sur tout ce passa»;. Comm. sur le Par- ménide. T. IV. p. 50-33de l'éd. de Paris. (10) De la ProTidence dn Destin. etc., c- XXXIX. coryphée parlant du ciel et des astres, et recherchantla nature de tous les êtres (1) là ce sont des hommes s'élevant par la dialectique, jus- qu'à l'idée du bien absolu (2). Il est donc évident pour Proclus qu'il y a une science philosophique; et ce point ne lui parait pas susceptible d'être sérieusement contesté mais quelle est cette science? Nous sommes entourés d'un monde qui nous est révélé par les sens, monde instable et jamais identiqueà lni-méme; les impressions qu'il fait sur nous sont mobiles comme lui vaines et trompeuses; de là naissent en nous ces désirsimpurs, qui nous entraînent, tantôt vers des plaisirs déraisonnables tantôt vers des actions peu sensées on contradictoi- res (3). Ce monde, avec sa mobilité, ses futiles apparences, son désor- dre et ses séductions impies, ne peut être l'objet d'aucune science (4) :i plus forte raison de la science philosophique. Au dessus de la sensation et des images qu'en s'évanouissant elle dé- pose dans les âmes nous reconnaissons ces notions vagues (5) dont on ne sait rendre compte mais que la multitude accepte aveuglément, et que les sophistes combinent habilement; ce n'est là qu'un empirisme, la sensation, l'imagination y paraissentencore; ce n'est point la science philosophique (6). Allons plus loin. Ne parlons plus de ces idées qui sont venues dans l'âme à la suite de la sensation, et qui ne représententque le sensible, c'est-à-dire le variable.Nous savons que l'âme parvient à s'en dégager, et, s'élevantjusqu'au raisonnement,pose desprincipes,et en tire les con- séquences nécessaires; elle fait mieux encore: elle conçoit que ces par- ties dispersées ont quelque chose de comman elle réunit, .elle distin- gue (7) elle manifeste le point de départ d'où les démonstrations ont fait jaillir tout le reste il estclair qu'ici nous avons une science.De cette nature sont l'arithmétique, la géométrie, etc. Mais les principes ont été uploads/Geographie/ berger-proclus-exposition-de-sa-doctrine.pdf

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