DAT– SNAT I Table des matières INTRODUCTION....................................
DAT– SNAT I Table des matières INTRODUCTION..................................................................................................................... 1 CHAPITRE I : LES FONDEMENTS DU S.N.A.T.............................................................. 2 1) La règle de base.....................................................................................................................2 2) Les principes de l’aménagement :.......................................................................................2 CHAPITRE II : LE PARTI D’AMENAGEMENT................................................................. 4 1) Les composantes spatiales du Royaume du Maroc : ........................................................5 2) La synergie différentielle : ..................................................................................................7 CHAPITRE III : LA CONSTRUCTION DU S.N.A.T .......................................................... 9 1) Le « fil directeur » : risques et potentialités......................................................................9 2) L’approche systémique :....................................................................................................10 CHAPITRE IV : LA CARTE ................................................................................................37 1) L’état des lieux :.................................................................................................................37 2) Les éléments de diagnostic :..............................................................................................40 3) Projets et projections :........................................................................................................41 CHAPITRE V : L’APPROCHE REGIONALE...................................................................49 Conclusion : ...........................................................................................................................62 Quelle gouvernance pour aménager le territoire ?.......................................................62 Gouvernance et parti d’aménagement : ...............................................................................64 ANNEXE :...............................................................................................................................66 LA DEMARCHE DE PENSEE DE L’AMENAGEMENT.................................................66 DAT– SNAT 1 Introduction Parvenu au terme du cheminement qui nous a conduit de l’analyse aux propositions en passant par le bilan, le diagnostic, la définition de la problématique et des enjeux, il reste à présenter le document graphique, la carte, chargée à la fois d’illustrer et de résumer l’ensemble de ces considérations. La carte, par elle-même apporte une dimension supplémentaire indispensable en matière territoriale, mais en même temps elle ne saurait illustrer la totalité des propositions avancées. Tout n’est pas cartographiable et il faut utiliser conjointement l’écrit et le dessin. Ce rapport sera constitué de cinq chapitres : Les trois premiers exposeront les étapes de la conception, le troisième présentera la légende de la carte ; on terminera par un bref commentaire régional. On a joint en annexe le commentaire du graphique illustrant la démarche d’aménagement et qui peut être considéré comme une composante du SNAT. - Chapitre I : Les bases du SNAT : le développement durable et les principes généraux - Chapitre II : Le « parti d’aménagement » - Chapitre III : La construction du SNAT : le « fil directeur » et la présentation systémique - Chapitre IV : Explicitation de la logique cartographique : la légende - Chapitre V : Commentaire régional - Annexe : La démarche de pensée de l’aménagement. DAT– SNAT 2 Chapitre I : Les fondements du S.N.A.T. Nous distinguerons ici la règle fondamentale et les principes d’aménagement : 1°) La règle de base Le concept fondamental sur lequel repose cette construction est bien évidemment celui de développement durable. Cela renvoie d’abord à la gestion des ressources, à commencer par l’eau. On a dit que le mode de développement actuel n’était pas durable et que la ressource primordiale était malmenée. Mais pour un pays comme le notre l’exigence du développement durable ne se limite pas à la protection des nappes, des sols, des couverts végétaux et des espaces fragiles. Il y a par ailleurs un vaste effort à fournir pour rétablir les équilibres rompus depuis un siècle et pour reconstituer les couverts végétaux détruits par les guerres ou le surpâturage. Cela concerne la plus grande partie de notre territoire, tout l’espace saharien et tout l’espace aride du sud et de l’est. C’est une tache immense et qui mobilisera les efforts de plusieurs générations ; elle nécessitera un soutien international, tout à fait légitime au demeurant, compte tenu de l’importance continentale de cette action. 2°) Les principes de l’aménagement : Cette fois il ne s’agit plus d’une obligation générale, valable en tout point du globe, mais des choix spécifiques de notre société. Ceux-ci ont été exprimés lors du Grand Débat National sur l’Aménagement du Territoire, tenu l’an dernier, et ils sont explicités dans la « Charte de l’Aménagement du Territoire ». Ce document constitue la base même du S.N.A.T. Les deux principes fondateurs de la démarche d’aménagement sont l’équité sociale et l’efficacité économique. La tache première de l’Aménagement du Territoire consiste précisément à œuvrer sur le terrain afin d’harmoniser concrètement ces deux principes, qui peuvent fréquemment entrer en contradiction. Disons même que dans la situation où se trouve aujourd’hui notre pays, les contradictions risquent fort de s’accentuer entre la contrainte économique, durcie par l’ouverture internationale, et l’exigence sociale, accentuée par l’accroissement de la population et par l’urbanisation. C’est bien parce que ces deux exigences sont contradictoires, qu’il y a besoin d’aménagement du territoire. S’agissant des besoins de la population, la responsabilité de l’Etat est directement engagée dans les domaines fondamentaux que sont la santé, l’éducation et la communication. La règle est l’égalité de traitement des citoyens, sans distinction de sexe, d’âge ou de statut, étant entendu que cette règle peut s’appliquer de façon différenciée selon les milieux et les conditions sociales. Ainsi le droit à la santé peut être satisfait par le secteur public comme par le secteur privé. Mais quelle que soit la formule utilisée, le principe demeure le même : les gens doivent être soignés, les enfants doivent DAT– SNAT 3 être scolarisés, garçons et filles, les douars doivent être desservis toute l’année par la piste ou la route, avoir l’eau potable et l’électricité. S’agissant du développement économique, le problème ne se pose pas dans les mêmes termes. La responsabilité de l’Etat est aussi engagée, mais selon un autre mode ; elle est indirecte. On n’installe pas une unité industrielle comme un lycée. L’industrie relève du secteur privé et ses localisations obéissent à des règles économiques strictes qui n’ont rien à voir avec celles des équipements publics. Le rôle de l’Etat n’est pas de réglementer le développement économique ou de le prendre en charge lui-même, mais de créer les conditions de ce développement en incitant les acteurs privés à l’initiative, dans le respect des règles de l’économie de marché. Cette démarche générale se décline évidemment de manière différente selon les secteurs ; ainsi par exemple, il est clair que l’agriculture pose un problème particulier comme premier fournisseur d’emplois du pays ; à ce titre, elle présente une dimension sociale particulièrement forte. Alors que le domaine des équipements publics relève de l’égalité de traitement des citoyens, celui de l’économie au contraire implique la différenciation. Chaque territoire recèle par principe un ou plusieurs potentiels qui ont vocation à être mis en valeur et pour ce faire, il faut que l’Etat réalise ou impulse un certain nombre d’opérations. Mais ces potentiels sont de nature et de gabarit très différents selon les lieux et leur impact sur l’emploi est très contrasté. La mise en valeur de certains potentiels peut même se traduire par une baisse de l’emploi ; c’est le cas pour les vocations forestières. Par ailleurs la valorisation des potentiels s’effectue de manière sélective en fonction des priorités de l’économie nationale ; ainsi la pêche ou le tourisme balnéaire bénéficient aujourd’hui d’une priorité évidente. Ajoutons enfin que les potentiels économiques dont il est question ici ne se limitent pas aux données naturelles ; ils concernent plus encore les potentialités humaines et urbaines, liées aux savoir-faire, aux équipements, aux grandes infrastructures de communication. Penser le territoire, en termes d’aménagement, est un exercice à deux volets ; il s’agit d’une part de faire le bilan des équipements publics et de proposer des échéanciers réalistes pour combler les déficits ; il s’agit d’autre part –et c’est beaucoup plus complexe– de détecter les potentiels de développement susceptibles de s’inscrire dans les grands objectifs nationaux et de produire des résultats tangibles en termes d’emploi et de valeur ajoutée – et ce bien évidemment, dans le contexte d’ouverture internationale qui s’impose désormais à toutes les activités. La problématique de l’aménagement du territoire réside dans la nécessité de concilier, aux différentes échelles, les deux logiques qu’il faut respecter, la logique d’égalisation de l’action publique directe et la logique de différenciation du développement économique. Ces deux logiques sont contradictoires, ce qui ne veut pas dire antagonistes. Elles peuvent être « conciliées » par une action conçue et déployée aux différentes échelles ; et c’est précisément de cela qu’il est question ici. DAT– SNAT 4 Chapitre II : Le parti d’aménagement Pendant des décennies, le concept de base qui servait de parti d’aménagement était celui de « l’équilibre régional ». Ce concept est dépassé. C’est un concept statique, qui vise à obtenir un état d’équilibre, alors que la vie même des territoires est faite d’une constante remise en cause et d’une recomposition permanente d’ « équilibres » qui ne peuvent être qu’instables, surtout dans une période de grandes mutations. La marche en avant consiste toujours dans une maîtrise des déséquilibres. Le contenu même du concept est déplacé ; ce que l’on appelait l’équilibre régional était en réalité une volonté de limiter les mouvements migratoires, en faisant en sorte que chaque région garde sa population ; le souci réel était de freiner les déplacements vers les villes qualifiés pour la circonstance « d’exode rural ». Tout cela traduisait une attitude de refus sinon de peur à l’égard de la croissance urbaine. La grande ville était considérée comme un lieu à haut risque. Cette conception est erronée de manière générale, mais plus encore dans le cas du Maroc. Il y a eu malheureusement équilibre régional au cours des trente dernières années ; l’accroissement de la population rurale s’est entassé sur place, conduisant à un surpeuplement dramatique dont on ne sait uploads/Geographie/ projet-snat1 1 .pdf
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- Publié le Aoû 28, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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