REPUBLIQUE DU SENEGAL INSTITUT AFRICAIN DE MANAGEMENT LA PROMOTION DU CINEMA SE

REPUBLIQUE DU SENEGAL INSTITUT AFRICAIN DE MANAGEMENT LA PROMOTION DU CINEMA SENEGALAIS A LA TELEVISION Mémoire présenté et soutenu par ALIOUNE NDIAYE Pour l’obtention du Master 1 d’administration des affaires spécialité : Communication d’entreprise Directeur de mémoire Mr. MBAYE Sidy Mbaye Année universitaire 2006/2007 A mes parents, Pour tout ce que mon cœur sait et que ma langue tait. Les mots sont définitivement indigents pour dire l’Amour, la Gratitude et l’Admiration 2 Remerciements Ce qu’on est, ce qu’on fait, on le doit un peu à soi, beaucoup aux autres. Ce mémoire n’aurait pas été mené à bien sans l’aide précieuse de Tonton Malick, sans lui ce mémoire serait encore en friche, c’est donc à lui que vont en premier mes remerciements. Je remercie mon encadreur Mbaye Sidy Mbaye, pour avoir accepté de m’encadrer, Je remercie aussi mes profs, Safiétou DIOP pour sa patience et sa pertinence, Bouna FALL, Mor FAYE, pour leurs conseils avisés, Mention Spéciale à Minielle TALL pour ses conseils, mais surtout, sa franchise Je ne saurais oublier Madame BAO pour les multiples services qu’elle m’a rendus tout au long de l’année, ainsi que Coura Keïta Plus généralement, je remercie ma famille, mes frères et sœurs, tantes, cousins, oncles, amis, merci d’être là, tout simplement, Je terminerai par faire un chapeau bas à tous ces gens passionnés qui ont accepté de me recevoir en entretien. Joseph Sagna, Abdou Aziz Cissé, Fidèle Diémé, Alioune Fall et ceux qu’un emploi du temps trop chargé m’a empêché de voir. 3 SOMMAIRE REMERCIEMENTS ................................................................................................................................. 3 SOMMAIRE .............................................................................................................................................. 4 INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 6 PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE ................................... 10 1 CONTEXTE DE L’ETUDE .......................................................................................................... 11 1.1 LE CINEMA MONDIAL............................................................................................................... 12 1.2 LE CINEMA AFRICAIN............................................................................................................... 14 1.3 LES MEDIAS ET LA CULTURE.................................................................................................... 17 2 CADRE THEORIQUE.................................................................................................................. 20 2.1 REVUE CRITIQUE DE LITTERATURE.......................................................................................... 20 2.2 PROBLEMATIQUE..................................................................................................................... 26 2.3 HYPOTHESES ........................................................................................................................... 28 3 CADRE METHODOLOGIQUE .................................................................................................. 29 3.1 CADRE DE L’ETUDE ................................................................................................................. 29 3.2 DELIMITATION DU CHAMP D’ETUDE ........................................................................................ 29 3.3 METHODES ET SUPPORTS RETENUS.......................................................................................... 29 3.4 ENSEIGNEMENTS TIRES DU TERRAIN........................................................................................ 30 DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU CINEMA NATIONAL ET DU PAYSAGE TELEVISUEL SENEGALAIS ............................................................................................................... 31 4 LE CINEMA NATIONAL ............................................................................................................ 32 4.1 LES STRUCTURES..................................................................................................................... 32 4.2 LE FINANCEMENT .................................................................................................................... 36 4.3 LA PRODUCTION ...................................................................................................................... 39 4.4 LA DISTRIBUTION, L’EXPLOITATION ET LA PROMOTION........................................................... 43 5 LE PAYSAGE TELEVISUEL SENEGALAIS ........................................................................... 47 5.1 LA TELEVISION PUBLIQUE : LA RTS ........................................................................................ 48 5.2 LA TELEVISION PRIVEE ............................................................................................................ 49 TROISIEME PARTIE : ANALYSE DE LA SITUATION ET RECOMMANDATIONS................ 51 6 ANALYSE DE LA SITUATION .................................................................................................. 52 6.1 UN CINEMA SOUS-DEVELOPPE ? .............................................................................................. 52 6.2 LE CINEMA SENEGALAIS ET SA PROMOTION............................................................................. 68 6.3 LA PROMOTION DU CINEMA SENEGALAIS A LA TELEVISION ..................................................... 72 7 RECOMMANDATIONS............................................................................................................... 82 7.1 LES QUOTAS ............................................................................................................................ 82 7.2 AU CINEMA ! ........................................................................................................................... 87 CONCLUSION ........................................................................................................................................ 93 BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................... 95 ANNEXES ................................................................................................................................................ 98 TABLE DES MATIERES..................................................................................................................... 116 4 « Je me mis à regarder autour de moi, et, émerveillé, je découvris les quantités d’éléments purement de chez nous, tout à fait transposables à l’écran. Je commençais à constater que le geste d’une laveuse de linge, d’une femme qui se peigne devant une glace, d’un marchand des quatre saisons devant sa voiture avaient souvent ici une valeur plastique incomparable (…). Je sais que je suis français et que je dois travailler dans un sens absolument national. Je sais aussi que, ce faisant, et seulement comme cela, je puis toucher les gens des autres nations et faire œuvre d’internationalisme. » Jean RENOIR L’art est une aventure créatrice qui, plus que tout autre, mérite estime et respect. Son domaine constitue un royaume privilégié des hommes où se magnifie et s’éclaire leur destin. La religion du beau est un instrument idéal de connaissance et de communion entre les êtres, car elle parle au cœur et non à la raison, et n’impose aucune tyrannie, étant précisément un lieu où les contraintes morales et sociales s’exercent le moins brutalement, le moins aveuglément. L’Artiste est un médium qui donne à voir aux autres hommes ce qu’ils ne sauraient voir en eux-mêmes. Sur la route de la découverte et des conquêtes pacifiques, l’Artiste doit être libre de tout entreprendre, de tout voir, de toute dire au nom des autres. Ainsi l’art ne saurait connaître plus de frontières que la science ou la religion. Comme eux il échappe aux nécessités spatiales et temporelles. Il est un bien commun. Il ne saurait être mis au service de telle société, étant souverainement au service de l’homme et plus particulièrement des hommes exclus qui peuvent trouver là leur ultime refuge. Bulletin de l’IDHEC, n°10, janvier 1948 5 Introduction Un paradoxe… Notre goût pour le cinéma africain fut éveillé par Sia, le rêve du python, excellent film du réalisateur malien Dani Kouyaté1. Cette œuvre reçut en 2001 le Grand Prix du Jury au Fespaco (Festival Panafricain de cinéma et de télévision de Ouagadougou). Elle racontait la légende du serpent Ouagadou Bida, génie auquel devait être sacrifié chaque année une jeune fille, afin qu’il perpétue la protection du royaume. Notre intérêt pour ce cinéma « différent » s’est « agrandi » au fil du temps. Et nous avions toujours eu le désir d’y consacrer une étude. L’occasion nous a été donnée par le présent mémoire. Vaste, le sujet l’était sans doute, mais en « téléphage avancé », nous avions vu que le cinéma sénégalais était peu présent à la télévision sénégalaise. Les rares films que nous avons visionnés l’ont été grâce à des chaînes étrangères, principalement TV5 et Arte. Ces chaînes, culturellement éloignées de nous, promeuvent un cinéma hors de son cadre naturel d’existence. Ce paradoxe n’a pas manqué de nous « titiller», et nous a donné le désir de comprendre pourquoi des images sénégalaises, faites par des sénégalais, sont montrées en Occident et pas au Sénégal, alors qu’il y existe des chaînes de télévision sinon d’une pareille importance, du moins d’un format identique. Une réalité culturelle… Le Sénégal est un pays ou la culture n’est pas très visible du grand public. Hormis un cercle d’initiés, la peinture, le cinéma, la photographie sont peu visibles du grand public. Le paysage culturel du Sénégal, ne montre qu’un panorama musical, reléguant les autres arts à un arrière-plan peu médiatisé. 1 Cf. Annexe 7 pour la fiche technique et artistique du film 6 Selon Paul Claval, la culture est « la somme des comportements, des savoir- faire, des techniques, des connaissances et des valeurs accumulées par les individus durant leur vie, à une autre échelle, par l’ensemble des groupes dont ils font partie. Elle est un héritage qui se transmet d’une génération à l’autre.2» Elle est donc en perpétuel mouvement, et comme le remarque Cheliotou, « elle n’a de sens que dans sa transmission.3» Dès lors, on peut affirmer que la promotion culturelle est un impératif pour les pouvoirs publics. En effet, quoi, mieux que l’art, sous toutes ses formes, porte la culture d’un peuple ? S’il n’y a pas de culture sans communication4, cette culture ne peut subsister que grâce à l’information et à la diffusion, laquelle diffusion permettra « un libre accès des masses populaires à la culture et leur participation active à la vie culturelle5.» Dans ce cadre là, les médias, en particulier la télévision, à notre sens, jouent un rôle très important dans cette transmission ou diffusion de la culture. Télévision et culture, un mariage impossible ? S’interroger sur la culture à la télévision, c’est implicitement se demander si celle-ci possède une capacité à véhiculer du savoir, remplaçant en cela les livres et les chaires. Traditionnellement, la culture est livresque, et souvent élitiste, parce qu’écrite6. Un média qui s’adresse à la masse, ou même, le média de masse par excellence, instrument de divertissement, avec ses modes de fonctionnement particuliers, peut-il s’adresser à tout le monde sans pour autant édulcorer l’information culturelle qu’il est censé transmettre ? 2 Cité par Iris Cheliotou, La place du public dans les grandes institutions culturelles, mémoire de DESS, p.10, http://socio.univ-lyon2.fr/IMG/pdf/doc-330.pdf 3 Idem 4 La fonction culturelle de l’information en Afrique, publication de l’Institut culturel africain, NEAS, Lomé 1985, p.11 5 Idem 6 Notre propos est cependant à nuancer, car les cultures négro-africaines, sont le plus souvent orales, de ce fait, le problème de son accessibilité ne posait pas vraiment. Par ailleurs, ici, par culture, nous sous- entendons les productions littéraires, cinématographiques, picturales etc. 7 La problématique des rapports entre les médias de masse et la culture n’est pas nouvelle. Elle est à lier avec une autre notion, celle de société de masse, qui fut souvent critiquée. Les médias sont souvent accusés de créer un « conformisme culturel» (Rieffel, 2002), notamment en privilégiant la « séduction avant l’analyse» (Allemand et Oullion, 2002). La télévision obéit à des contraintes qui sont loin des préoccupations culturelles : • Une contrainte commerciale, parce qu’elle doit faire du profit, et pour ce faire, obtenir une large audience grâce à une grille de programmes plaisante, qui privilégiera les loisirs et les spectacles aux programmes culturels supposés ennuyeux. • Une contrainte liée au médium télévisuel : faire du spectacle et s’adresser uploads/Geographie/ promotion-du-cinema-senegalais-par-la-television.pdf

  • 21
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager