IDEN Thiès-Ville, CEM de FAHU Professeur : M. A. K. DIOP Classes de Troisième 2

IDEN Thiès-Ville, CEM de FAHU Professeur : M. A. K. DIOP Classes de Troisième 2010/2011 Quelques épreuves du BFEM de 2000 à 2010 Dictée BFEM 2000 : Le tiercé et le loto Des milliards de francs jetés chaque année sous les sabots des chevaux. Des milliards joués par tout un peuple qui lutte pour sa survie, qui se plaint, qui fait la grève pour une prime de mille francs. Cette course insensée à la fortune, cette fièvre du jeu qui dépasse l’imagination est bien l’un des plus grands paradoxes de notre époque. Aujourd’hui, le petit parieur, à peine rentré d’une manifestation contre la vie chère, se plonge dans la lecture - oh ! combien enrichissante ! - des pronostiqueurs de bonnes aventures, puis se précipite au kiosque du coin offrir son argent à ces « exploiteurs ». Oui le tiercé est une véritable mamelle. N’est-il pas l’impôt le plus indolore ? N’est-il pas la providence des journaux en mal de lecteurs ? Oui les courses constituent un merveilleux fromage, où s’alimentent toute une caste des privilégiés de la fortune, quelques truands et un certain nombre de parieurs heureux. Mais d’où vient l’argent ? Tout simplement de la poche de milliers de parieurs qui jouent chaque dimanche - et même en semaine au tiercé. Des milliers d’individus qui soupèsent longuement les chances de chaque cheval, discutent savamment de l’état du terrain et... finissent par jouer leur date de naissance ou le numéro d’immatriculation de la première voiture qui passe. Des milliers de citoyens ... qui ne veulent surtout pas savoir que, sur cent parieurs, il n’y a que quatre gagnants. D’après Crapouillot Album n° 7,1975 Dictée BFEM 2001 : Le réveil à Ségou C’était le matin, Le soleil tardait à répondre à l’appel des premiers coups de pilon des femmes et somnolait encore à l’autre bout du ciel. Les cases grelottaient serrées les unes contre les autres. Mais déjà la volaille caquetait, les moutons bêlaient ; et, de sous les auvents des cuisines en plein air la fumée s’élevait en tourbillons blanchâtres. Les femmes esclaves commençaient à préparer la bouillie du matin tandis que les hommes se dirigeaient vers les cases d’eau, affûtaient leurs dabas contre des pierres et se préparaient à partir vers les champs. L’ urubu considéra avec curiosité cette animation, tellement différente de celle des fazendas où, bien avant le jour, les chars à bœufs, précédés du gémissement déchirant de leurs essieux, montaient vers le moulin à sucre, chargés d’hommes en guenilles. Là-bas, le travail de la terre était dégradation. Ici les hommes ne demandaient à la terre que les produits nécessaires à la vie. Le pay¬sage aussi était différent. Là-bas, somptueux et baroque comme une de ces cathédrales que les Portugais édifiaient pour adorer leurs dieux. Ici, dénudé, l’herbe souvent rase comme le pelage d’un animal, et pourtant harmonieux. IDEN Thiès-Ville, CEM de FAHU Professeur : M. A. K. DIOP Classes de Troisième 2010/2011 Maryse CONDE Ségou - Les murailles de Terre P. 215-216 Dictée BFEM 2003 : Une fille révoltée Raabi, depuis quelques temps, a analysé les moindres réactions de son père ; elle a remarqué aussi que celui-ci est plus assidu que d’habitude à la maison ; il s’enferme des nuits entières dans la pièce aménagée pour les prières, meublée uniquement de tapis d’Orient et d’où s’exhale éternellement une enivrante odeur d’encens. Depuis que Mour a épousé Sine, Raabi n’a pas pu se résoudre à retrouver assez de lucidité ou même quelque savoir-faire pour cacher sa rancœur ; elle n’a jamais été ébranlée par les multiples marques de gentillesse ni par les appels émouvants et réitérés d’un père dont la tendresse ne trouve aucun écho. Elle n’a jamais répondu aux tentatives répétées de Lolli de lui faire entendre raison : « Raabi., tout passe ... Il faut savoir oublier. Et malgré tout, ne perds pas de vue que ton père est ton père et que tu n’as pas le droit de le juger, cela peut ne pas te porter bonheur. » Raabi n’a jamais fourni une explication à sa mère ; chaque fois, elle l’a écoutée, en souriant. Aminata Sow Fall - « La Grève des Battu » Mettre au tableau : - Raabi ; - Lolli ; - Sine Dictée BFEM 2004 : Danse au clair de lune Hier soir, la clarté de la lune avait été suffisante pour qu’on n’allumât pas de feu. La danse avait commencé vers huit heures. Aux accents redoublés des tambours, Alouma* s’était mise à danser. En tant que grande vedette, on lui avait laissé toute la place. Les doigts des batteurs rebondissaient avec une rapidité extraordinaire sur la surface tendue du cuir fin. Leur torse se secouait et tremblait, comme pris dans un courant électrique. Au milieu des chants, des ovations délirantes et des claquements de mains, la jeune fille au corps vibrant, les yeux à demi-fermés, les épaules un peu relevées, penchées en avant, le corps parallèle au sol, avançait, étalait sa grâce et sa beauté. Alouma, au milieu du cercle, recevait l’admiration de tous les yeux, de toutes les bouches ; durant toute la semaine, elle serait le sujet principal de toutes les conversations. Aké Loba * A écrire au tableau : Alouma IDEN Thiès-Ville, CEM de FAHU Professeur : M. A. K. DIOP Classes de Troisième 2010/2011 Dictée BFEM 2005 : La migration des oies sauvages Elles s’étaient rassemblées dans une agitation sacrée, jetant des cris et battant des ailes, poussées par un mouvement incontrôlé. Depuis quelques semaines déjà, elles s’entraînaient à de longs périples pendant lesquels elles trompaient leur anxiété de partir. Ce qu’elles voulaient, c’était se donner un long congé au soleil avant de revenir dans ces régions ennuyeuses, pour y bâtir leur nid et assurer leur descendance. Elles connaissaient la dureté épuisante du voyage. Elles étaient conscientes que beaucoup ne survivraient pas, tuées par les chasseurs, dévorées par les requins ou assassinées par les éperviers qui suivraient inlassablement leur migration. Henry de Montherlant - « Les Célibataires » Dictée BFEM 2006 : Le retour des pêcheurs Le soir, les pêcheurs revenaient de leur randonnée laborieuse. Ils avaient échappé une fois de plus, au piège mouvant de la mer. De simples lignes noires à l’horizon, les barques devenaient plus distinctes, les unes des autres, au fur et à mesure de leur approche. Elles dansaient dans les creux des vagues, puis se laissaient paresseusement drainer. Des pêcheurs descendaient gaîment(1) la voile et le matériel. Tandis que d’autres rassemblaient la moisson frétillante, certains tordaient leurs habits trempés et épongeaient leurs fronts. Sous les yeux émerveillés des bambins, les poissons vivants sautillaient, tandis que s’incurvaient les longs serpents de mer. Rien n’est plus beau qu’un poisson à la sortie de l’eau, avec son œil clair et frais, ses écailles dorées ou argentées et ses beaux reflets bleutés ! Mariama Bâ - «Une si longue lettre» (1) * accepter aussi : gaiement Dictée BFEM 2007 : Un magnifique paysage L’eau du fleuve était lourde et jaune ; d’un côté de la nappe s’étendait une plaine couverte de joncs, refuge des caïmans. Au-delà, on apercevait la lisière sombre de la brousse aux mille dangers. Des oiseaux au vol pesant passaient en escadrilles au- dessus des roseaux, les effleurant de leurs ailes ; des marabouts, après avoir pêché abondamment dans les mares, s’élevaient à des hauteurs vertigineuses. Sur la rive droite dont le navire se rapprochait maintenant davantage, la brousse précipitait l’avalanche de ses arbres qui se bousculaient avec fougue pour atteindre le fleuve. Creusés par les eaux et malmenés par cette furieuse poussée, les palmiers se couchaient sur le fleuve, offrant leurs troncs rugueux au repos des jeunes caïmans ; leurs palmes abandonnées au courant semblaient des algues flottantes. IDEN Thiès-Ville, CEM de FAHU Professeur : M. A. K. DIOP Classes de Troisième 2010/2011 Ousmane SEMBENE - «Ô pays, mon beau peuple» ------------------------------------------------------------------------------------------ Dictée BFEM 2008 : La marche des femmes Depuis qu’elles étaient sorties de Thiès, les femmes n’avaient cessé de chanter. Aussitôt qu’un groupe laissait mourir le refrain, un autre le reprenait... Maintenant le jour était venu. La route était trop étroite pour leur procession, elles avançaient déployées en éventail si bien que les unes marchaient dans la poussière, les autres dans l’herbe sèche et d’autres traversaient les rails. Le soleil était derrière elles, il tapait dur dans leur dos au fur et à mesure qu’il montait de l’horizon. Assez loin derrière le moutonnement des femmes, suivaient les hommes de l’escorte. Hommes et femmes traversaient le paysage que la saison sèche éprouvait durement. D’après Sembène Ousmane, Les bouts-de-bois de Dieu Écrire : Thiès au tableau Dictée BFEM 2009 : Drame sous-marin Je vois encore la pose du capitaine NEMO. Replié sur lui – même, il attendait avec un admirable sang – froid le formidable squale, et lorsque celui – ci se précipita sur lui, le capitaine se jetant de côté avec une prestesse prodigieuse, évita le choc et lui enfonça son poignard dans le ventre. Mais tout n’était pas dit. Un combat terrible s’engagea. Le requin uploads/Geographie/ quelques-epreuves-du-bfem-de-2000-a-2010.pdf

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