Économie du développement Quels sont les objectifs du cours d’Economie du dével
Économie du développement Quels sont les objectifs du cours d’Economie du développement ? Il analyse les débats en cours sur les rapports entre la croissance, la pauvreté et les inégalités, ainsi que sur l'impact de la mondialisation sur la pauvreté et les inégalités. Il ajoute de nouveaux éléments sur les inégalités mondiales et sur les raisons de l'incidence de celles- ci sur le développement. Parmi les sujets abordés : la pauvreté, l’inégalité des ressources, l'économie rurale, le fonctionnement des marchés dans ce secteur (notamment, le marché du crédit), le rôle de la croissance économique, du commerce international et des institutions dans le développement. En somme, nous mènerons des réflexions sur les mécanismes sous-jacents aux problèmes de développement. NOTIONS SUR LE DEVELOPPEMENT ET LE SOUS-DEVELOPPEMENT Introduction L’observation minutieuse des données économiques et humaines des pays du monde permet de constater leur inégal niveau de développement. Certains de ces pays sont dits développés ou industrialisés ou pays du Nord ; d’autres sont moins développés et qualifiés de pays sous- développés ou regroupés sous le terme générique de pays du Tiers-Monde. Qu’est-ce que le développement, le sous-développement ? Qu’est-ce que le Tiers-Monde ? I- DEFINITION DES NOTIONS 1) Le développement Le développement est l’état d’un pays qui présente un équilibre entre la croissance de la production et l’amélioration de la qualité de vie de sa population. Tandis que la croissance économique est l’augmentation quantitative et durable de la production et des investissements. 2) Le sous-développement Le sous-développement quant à lui est un déséquilibre entre la croissance trop faible des ressources et l’augmentation rapide la population incapable de subvenir à ses besoins essentiels (nutrition, éduction, accès aux soins de santé, logement,…). 3) Le développement durable Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. (Rapport Brundtland, 1987). 4) Les indicateurs du développement Ils permettent de mesurer le développement. Les indicateurs économiques : Le Produit National Brut (PNB) est la somme de la valeur ajoutée intérieure et extérieure attribuable aux résidents. Il comprend non seulement le Produit Intérieur Brut (production finale totale de biens et de services des résidents et des non résidents), mais encore le revenu net des facteurs reçu par les résidents à partir de l’étranger. L’IDH (indice de développement humain) utilisé depuis 1990 par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), privilégiait la longévité, le savoir, le niveau de vie. Actuellement, l’IDH est calculé à partir de quatre variables de base: revenu, espérance de vie, alphabétisation des adultes, nombre moyen d’années d’étude, en différenciant le primaire, le secondaire et le supérieur. NB : Le prix Nobel d’économie 1998 a été attribué à Amartya Sen, un économiste indien, spécialiste des questions de sous-développement. C’est lui qui est à l’origine de l’IDH (indice de développement humain) adopté par l’ONU pour mesurer le développement. II- LE TIERS-MONDE 1) Définition Le Tiers-Monde est une expression qui désigne l’ensemble des pays de la planète Terre qui ont des problèmes de développement. 2) Origine de l’expression Tiers-Monde Cette expression a été utilisée pour la première fois par le démographe et économiste français Alfred Sauvy en 1952, pour désigner les pays qui, comme le Tiers-Etat avant 1789 en France, étaient exploités, méprisés et dominés. 3) Localisation des pays du Tiers-Monde L’ensemble des pays du Tiers-Monde se localise généralement dans la zone intertropicale, au sud des pays dits développés d’où l’expression pays du Sud. 4) Evolution du Tiers-Monde C’est lors de la Conférence de Bandung en Indonésie, du 16 au 22 avril 1955 qu’est né le Tiers-Monde politique qui réclamait la fin de la colonisation et l’accession à l’indépendance. 5) Les diversités ou formes du Tiers-Monde Le Tiers-Monde n’est pas un ensemble homogène. On peut y distinguer quatre sous- ensembles : – Les NPI (nouveaux pays industrialisés) : qui connaissent une rapide croissance économique grâce à leur industrialisation. Ex : les quatre dragons d’Asie (Hong-Kong, Taiwan, Singapour, Corée du Sud), les ‘‘bébés tigres’’ (Malaisie, Indonésie, Thaïlande), les ‘‘Jaguars (Brésil, Mexique, Argentine, Chili). – Les pays producteurs de pétrole (PPP) regroupés au sein de l’OPEP (Organisation des pays producteurs de pétrole) qui se sont enrichis grâce aux revenus du pétrole, mais dont la grande majorité de la population vit encore dans la pauvreté. Ex : Arabie Saoudite, Koweït, Emirats Arabes Unis, Nigeria, Algérie… – Les pays en voie de développement (PVD) ou pays en développement (PED) qui disposent des perspectives de développement assez solides, mais ont un niveau de vie et une croissance économique faibles. Ex : Cameroun, Egypte, Gabon, Côte d’Ivoire… – Les pays les moins avancés (PMA) ou Quart- monde qui vivent dans l’extrême pauvreté, sous la menace permanente de la famine, des troubles politiques. Ex : Somalie, Erythrée, Soudan, Bangladesh, Haïti,… Ainsi, le sous-développement touche tous les continents et concerne le ¾ de la population mondiale. Chapitres cours 1 - Généralité sur la notion du sous développement 2 - Les caractéristiques du sous développement 3 - Les conditions essentielles du développement Généralité sur la notion du sous-développement On parle de pays sous-développé et de sous-développement d'un pays lorsque la situation sanitaire et économique y est très mauvaise. Le terme pays sous-développé n'est plus beaucoup employé, on préfère le terme plus politiquement correct de pays en voie de développement, ou pays en développement. Les pays les plus pauvres sont les pays les moins avancés (PMA). Le terme de sous-développement n'est plus vraiment employé en tant que tel pour désigner les pays concernés. La mode du politiquement correct lui préfère en effet pays en voie de développement (PVD) ou encore pays en développement. Ces termes désignent pourtant la même réalité et seront ici employés de manière indifférente. Il est plus facile d'identifier ce que le sous-développement n'est pas, ou ce qui ne représente pas ses caractéristiques majeures que de cerner ce qui le constitue. Tout d'abord, le sous- développement n'est pas synonyme de pauvreté ; en effet, le terme recouvre des situations socio-économiques très diverses, certains PVD étant très riches (les pays de l'OPEP notamment) et d'autres très pauvres (ce sont les PMA, Pays les Moins Avancés, situés en majorité sur le continent africain). Le taux de croissance ne définit pas non plus les PVD tant il est vrai que certains PVD disposent d'un taux de croissance plus élevé que certains pays riches sans pour autant les rattraper. Autre critère non pertinent : celui du PIB qui ne prend en compte que la richesse créée par un pays, ne rend pas compte des inégalités entre les habitants et ne fait pas apparaître l'autoconsommation. C'est pourquoi on préfère au PIB l'IDH, Indicateur de Développement Humain qui, en plus du PIB par habitant intègre des données comme l'espérance de vie ou le taux d'alphabétisation et permet donc de mesurer de façon plus précise le développement, soit l'amélioration de la qualité de vie des habitants. Les caractéristiques du sous développement Des caractéristiques majeures se dégagent quand on considère les pays en voie de développement (PVD) et on peut ainsi dégager plusieurs critères de sous-développement. Cependant, il faut noter que tous les PVD ne répondent pas forcément à ces critères. Critères démographiques Ces PVD sont pour la plupart en phase de transition démographique, c'est-à-dire qu'ils connaissent à la fois une forte natalité (> 20 pour mille) et une mortalité faible (< 12 pour mille, liée à la jeunesse de la population), malgré une forte mortalité infantile. Ce déséquilibre se traduit par un accroissement fort de la population, souvent mal maîtrisé par les autorités (exception de la Chine). Or, cet accroissement de la population dépasse largement les capacités des économies locales. Cela entraîne donc des niveaux de vie très bas pour la population (en Inde, 1/3 de la population vit en dessous du seuil de pauvreté absolue). L'ampleur du chômage, l'importance du sous-emploi, la généralisation du travail des enfants en découlent. La malnutrition et la sous-nutrition sont les conséquences directes de cette pauvreté. Qui plus est, dans ces pays, souvent la moitié de la population a moins de 20 ans (au Brésil, plus de 40% de la population a moins de 15 ans). Cela pose des difficultés majeures en termes d'éducation. L'analphabétisme touche les populations de façon massive (au Bangladesh, le taux d'analphabétisme dépasse les 60%). Critères sociaux Les PVD se caractérisent également par l'ampleur des inégalités sociales. Les riches y sont plus riches que dans les PDEM et les pauvres plus pauvres. Les genres de vie de ces deux catégories sont incomparables : d'un côté, une minorité privilégiée dotée de fortunes et de pouvoirs démesurés ; de l'autre, des masses misérables qui vivent encore dans des structures économiques traditionnelles. Ces déséquilibres sont particulièrement visibles dans les villes : les bidonvilles qui cernent de nombreuses villes du Tiers Monde témoignent de la pauvreté des populations qui, poussées par la misère hors des campagnes, espèrent trouver mieux à la ville. Ainsi, la moitié de la population du Caire vit dans ces formes d'habitats spontanés. Critères économiques La structure des secteurs d'activité est caractéristique : d'abord, un secteur primaire uploads/Geographie/ quels-sont-les-objectifs-du-cours-d-economie-du-developpement.pdf
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- Publié le Sep 30, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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