1 TRAVAUX DE GROUPE N°9 THEME : L’ECO DE LA CEDEAO QUELLES PERPECTIVES ? 2 Memb
1 TRAVAUX DE GROUPE N°9 THEME : L’ECO DE LA CEDEAO QUELLES PERPECTIVES ? 2 Membres du groupe : BASSOLE Christelle Nadège : 76269939/78603434 courriel : christelleN.M.L.BASSOLE@bollore.com BELEMVIRE Daouda : 70078576 courriel : daouda.belemvire@yahoo.fr HIEN Adama : 70781459 courriel : hiendamis@yahoo.fr OUEDRAOGO Boukari : 78275905 courriel: o.abouba@yahoo.fr GUISSOU K Marie : 70387229 3 PLAN DE TRAVAIL Introduction Section I: Réflexion sur la monnaie unique dans l’espace CEDEAO I.1 Genèse et objectifs de la création de la monnaie unique ECO I.2 Les avantages attendus de la monnaie unique I.3 Des obstacles à la création de la monnaie unique existent I.4 La comparaison entre l’ECO et L’Euro Section II : Enjeux et perspectives II.1 Le régime de change de l'Eco II.2 La problématique de la monnaie unique-CEDEAO II.2.1 La question du régime de change de la monnaie unique II.2.2 Le problème de la monnaie d'ancrage Conclusion Sigles et abréviations Bibliographie 1. Ouvrages 4 Introduction Créée le 28 mai 1975, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) comprenait seize membres, mais aujourd’hui, elle ne compte que quinze après le retrait de la Mauritanie. C’est la principale structure destinée à coordonner les actions des différents pays de l’Afrique de l’Ouest. Son but principal est de promouvoir la coopération et l’intégration avec pour objectif de créer une Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’ouest. La CEDEAO et l’UEMOA visent la création d’un marché commun préparé par l’organisation d’une union économique et d’une union monétaire. Selon le Fond Monétaire International (FMI), le produit intérieur brut (PIB) global des Etats membres de la CEDEAO s’élève à 564,86 milliards de dollars US (2010), ce qui en fait la 25e puissance économique du monde. En outre, la CEDEAO projette la création d’une zone monétaire Unique à l’horizon 2020. Depuis 1960 qui a vu l'indépendance de la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, dont nous fêtons chaque année, l'intégration monétaire revient dans les débats comme une arlésienne. En Afrique de l'Ouest, une coopération active a débuté en 1975 avec la création de la Chambre de Compensation de l'Afrique de l'Ouest, dont les résultats encourageants ont fait germer en mai 1983, l'idée d'une monnaie commune pour la région. Le 20 avril 2000 à Accra (Ghana), six pays ouest-africains (Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Nigeria, Sierra Leone) ont annoncé leur intention de créer une Union monétaire en Afrique de l'Ouest à côté de l'UEMOA. Le projet prévoyait une fusion ultérieure de cette seconde union monétaire avec l'UEMOA, afin de faire coïncider les frontières de l'Union monétaire avec celles de la CEDEAO. Ce scénario conduirait l'UEMOA à renoncer au Franc CFA pour adopter l'ECO, nouvelle monnaie régionale dont le régime de change vis-à-vis de l'Euro et du Dollar n'est pas encore précisé. 5 Section I: Réflexion sur la monnaie unique dans l’espace CEDEAO I.1 Genèse et objectifs de la création de la monnaie unique ECO Le projet de création d’une zone monétaire unique de l’Afrique de l’Ouest est un projet politique. Il participe de la vision d’une Afrique unie, dont l’esquisse a très tôt été tracée par les pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine. C’est en 1983 que les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté vont entreprendre de nombreuses initiatives dans le but de créer une zone monétaire unique en Afrique de l’ouest. Ils manifestaient ainsi une ferme volonté de solutionner les problèmes de paiement qui minent la Cedeao et qui résultent de la divergence des zones monétaires dans la région. Après des années d’immobilisme, c’est finalement en 1999, à Lomé au Togo, au vingt deuxième sommet de la Conférence des chefs d’état et de gouvernement de la Cedeao, qu’une stratégie dite «approche accélérée de l’intégration», est formulée. Cette stratégie vise la construction rapide d’une zone monétaire unique en Afrique de l’ouest sur une base plus large et en remplacement de l’actuelle Uemoa. L’Agence monétaire de l’Afrique de l’ouest (Amao) a été créée en 1996, par suite de transformation de la Chambre de compensation de l’Afrique de l’ouest (Ccao). L’Amao est une institution regroupant les huit banques centrales des Etats membres de la Cedeao. En 2001, l’Institution monétaire de l’Afrique de l’ouest (Imao) a été créée. Ces deux institutions sont chargées de la mise en place de la monnaie unique Eco. Les objectifs fixés par les chefs d’Etat, c’est qu’en 2015, la Zone monétaire de l’Afrique de l’ouest (Zmao) qui regroupe les Etats de la Cedeao non membres de l’Uemao (la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Nigeria et la Sierra Leone) – doit être intégrée et avoir une monnaie unique au même titre que la zone Uemoa qui a déjà une monnaie unique et une banque centrale unique. Ensuite, à l’horizon 2020, les deux institutions à savoir l’Uemoa et la Zmoa doivent fusionner pour avoir la monnaie unique de la Cedeao qui est l’objectif final à atteindre. En attendant, les pays doivent respecter les critères de convergences macroéconomiques. I.2 Les avantages attendus de la monnaie unique Il faut signaler avant toute chose que durant la période coloniale, il y avait en réalité une monnaie unique pour l’Afrique de l’ouest britannique et une autre pour l’Afrique de l’ouest francophone, tandis que les colonies portugaises utilisaient l’escudo portugais et au Libéria, c’est le dollar américain qui avait cours. Après les indépendances, cette balkanisation monétaire a perduré à tel point qu’elle a découragé le commerce intra-régional et le développement de ces pays. En ce qui concerne le niveau des échanges dans la zone franc, des études ont montré que malgré l’existence d’arrangement monétaire entre les Etats membres de la zone franc, le commerce entre les pays africains de cette zone n’a pas connu un véritable essor. Plus encore, les échanges commerciaux entre les pays africains de cette 6 zone d’une part, et entre ces derniers et la France d’autre part, ont favorisé un développement asymétrique du courant d’échange en faveur de la France et un faible commerce intra-zonal. Par exemple, le régime monétaire de la zone franc est un frein à l’intégration des pays africains. Mieux, il favorise une intégration verticale (intégration entre les pays africains et la France), au détriment d’une intégration horizontale (intégration entre les pays africains.) Une monnaie unique pour les pays de la CEDEAO aura au moins cinq avantages. En premier lieu, le développement du commerce intra-régional. Le commerce intra-régional est passé de 4,1% en 1975 à 11% du commerce total de la région en 2006 alors que dans les circuits parallèles, il est estimé entre 30% et 50% (Cedeao). Les exportations et les importations intra-régionales représentent respectivement 60% et 55% dans l’Union européenne ; 40 et 54% dans l’Alena ; 22% et 18% dans l’Asean ; 19% et 17% dans le Mercosur. Une monnaie unique va élever le niveau du commerce intra-régional, très faible depuis la création de la Cedeao. En second lieu, la réduction des coûts de transaction. En effet, dans le même espace cohabite des monnaies gérées différemment et la convertibilité n’est pas souvent aisée. La monnaie unique va permettre de doter l’espace d’un système de paiement efficace et mettre fin à l’utilisation des monnaies tierces dans les transactions intra-régionales et aux inconvénients qui en résultent. L’adoption de cette monnaie unique, permettra à la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), de régler les problèmes de fluctuation des monnaies nationales. En troisième lieu, la monnaie unique va préserver le tissu productif de la région contre le recours aux dévaluations compétitives. En effet, les pays ne pourront plus dévaluer leur monnaie pour booster la compétitivité de leur économie. En quatrième lieu, la monnaie unique permettra aux pays membres de faire des économies de devises car aux temps présents, 85% des importations de fuel de la Guinée proviennent du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. La Guinée par exemple, pourra faire d’énormes économies de devises une fois l’Eco adopté. Avec la monnaie unique, il y a une élimination des coûts de transactions liés aux opérations de change et une suppression des risques de change. En cinquième lieu, la Cedeao sera une zone économiquement très forte. En effet, un adage africain dit que : « les brindilles de balais regroupées sont difficiles à rompre d’un coup« . Les économies des pays africains souvent tributaires de celles des pays dits développés, pris isolément, ne représentent rien dans la mare qu’est l’économie mondiale. Cette idée de monnaie unique vient à juste titre et serait l’occasion pour la Cedeao de s’affirmer dans le monde. La Cedeao représente aujourd’hui un marché d’environ 450 millions d’habitants et avec un Pib de plus de 100 milliards de dollars, constituerait une énorme opportunité comparativement aux marchés fragmentés des pays pris individuellement. 7 I.3 Des obstacles à la création de la monnaie unique existent Le premier obstacle est la non-optimalité de la zone monétaire. Les premières études menées sur la Cedeao en rapport avec la théorie des Zones monétaires optimales (Zmo), ont cherché à répondre à la question de savoir si l’Afrique de l’ouest constituait une Zmo. Des conclusions des différents travaux, il ressort que ni l’Uemoa, uploads/Geographie/ travail-de-groupe.pdf
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- Publié le Mar 15, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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