DEPASSER LES CONSTATS METTRE EN ŒUVRE LES SOLUTIONS  RAPPORT ANNUEL 2022 DU HA

DEPASSER LES CONSTATS METTRE EN ŒUVRE LES SOLUTIONS  RAPPORT ANNUEL 2022 DU HAUT CONSEIL POUR LE CLIMAT JUIN 2022 ANNEXES A ANNEXES DU CHAPITRE 1 A1 LE CAS DES PETITES ÎLES A11 Les petites îles seront particulièrement touchées par les efets du changement climatique. Celui-ci engendre un efet une augmentation : des inondations lors de cyclones tropicaux, d’épi- sodes de houles lointaines, et à marée haute ; de la dégradation accélérée des écosystèmes marins et côtiers : récifs coralliens, mangroves, herbiers. L’amortissement des vagues de tempête et la fxation des sédiments sont réduits. Ces impacts se répercutent sur les secteurs écono- miques (tourisme, agriculture, pêche, aquaculture). de la proportion des cyclones les plus intenses, des inondations majeures et des sécheresses (augmentation des personnes exposées aux restrictions d’eau) ; de la fréquence, de l’intensité et de l’étendue des submersions marines, en particulier sur les zones basses gagnées artifciellement sur la mer et donc des phénomènes de submersion-inondation ; des événements combinés caractérisés par des impacts cumulés et en cascade qui afectent toutes les dimensions de la vie humaine, au point d’engendrer des « crises totales » et durables qui déstabilisent les territoires et engendrent des déplacements de population ; des risques croissants pour la biodiversité (risques d’extinction massive d’espèces endémiques). Les îles tropicales déploient des eforts d’adaptation accrus, souvent avec le soutien d’acteurs extérieurs. En ce qui concerne l’adaptation côtière, l’ingénierie côtière constitue la pratique dominante pour faire face aux risques d’érosion et de submersion mais d’autres stratégies sont aujourd’hui expérimentées : l’accommodation, qui consiste par exemple à surélever l’habitat et les infrastructures critiques la création d’espaces artifciels plus élevés que les espaces naturels ; des solutions fondées sur les écosystèmes (récifs artifciels, l’alimentation artifcielle des plages en sable, restauration de mangrove) ; la relocalisation des populations, infrastructures et activités économiques menacés, seule solution qui, à ce jour à démontré sa capacité à réduire efcacement et durablement les risques mais avec des enjeux complexe de mise en œuvre. EFFETS AGGRAVÉS DES SUBMERSIONS MARINES ET DES INONDATIONS CONTINENTALES EN RAISON DE L’ÉLÉVATION DU NIVEAU DE LA MER A12 La montée du niveau moyen de la mer peut exacerber l’occurrence d’épisodes de blocage de l’écoulement des rivières lors de tempêtes (inondations composites, submersions et inondations pluviales ou fuviales) ou lors des marées hautes (récurrence d’inondations chroniques). Cela se traduit, dans les basses vallées qui présentent un fond plat et une faible pente, par des surfaces inondées plus vastes. C’est le cas notam- LES ENSEIGNEMENTS DU 6ème RAPPORT D’ÉVALUATION DU GIEC 03 ment en Normandie, avec les vallées de La Touques, du Dun, de L’Yères et de La Bresle (fgure 3.1.4). Certains travaux actuels de modélisation commencent à prendre en compte l’efet de blocage des écoulements pour tenir compte des submersions marines et des interac- tions entre fux d’eau d’origines fuviales et marines. La probabilité d’inondations composites (submersion marine et pluies ou débit de rivière extrêmes) a augmenté dans certaines régions du monde et conti- nuera à augmenter du fait de la montée du niveau de la mer et de l’intensifcation des pluies extrêmes. Figure A.1.1 : Résultats de la modélisation avec et sans efet de blocage des écoulements par la mer dans la basse vallée de L’Yères (tempête Lothar, 26 décembre 1999). L’efet de blocage aurait engendré une superfcie de 6,7 hectares supplémentaires de zones inondées, dans la plaine inondable en aval de la basse vallée. Figure A.1.1 – Résultats de la modélisation avec et sans efet de blocage des écoulements par la mer dans la basse vallée de L’Yères (tempête Lothar, 26 décembre 1999). L’efet de blocage aurait engendré une superfcie de 6,7 hectares supplémentaires de zones inondées, dans la plaine inondable en aval de la basse vallée Source : GRAFF, K. (2020) - Contribution à la cartographie multirisques de territoires côtiers: approche quantitative des consé- quences potentielles et des concomitances hydrologiques (Normandie, France). Thèse de Géographie, Université de Caen Lame d’eau en (m) Surface d’eau excédentaire Surface d’eau supplémentaire engendrée par un blocage des écoulements par la mer ]0,00 - 0,25] ]0,25 - 0,50] ]0,50 - 0,75] ]0,75 - 1,00] > 1 (A) Tempête Lothar le 26 décembre 1999 SECTEUR 2019-202 (MT ÉQ C02) ANALYSE Transports Cete baisse est concentrée dans les véhicules particuliers et utilitaires légers (-17,1 Mt éqCO2, soit -19 %). Les émissions des poids lourds ont diminué de -3,0 Mt éqCO2 (-9 %) et celles des transports aériens français de 1,9 Mt éqCO2 (-39 %). Ces baisses résultent principalement des restrictions de déplacement pendant les périodes de confnement liés à la crise sanitaire. ÉVOLUTION DES ÉMISSIONS EN 2020 A13 2019-2020 (%) -22,4 -17 % Industrie Cete baisse s’explique par une baisse des émissions de la métallurgie des métaux ferreux (-2,4 Mt éqCO2), des minéraux non-métalliques (-1,7 Mt éqCO2), de la chimie (-1,4 Mt éqCO2) et de l’agroalimentaire (-1,0 Mt éqCO2). Ces diminutions sont principalement atribuables à une réduction de l’activi- té industrielle liée à la crise sanitaire. -7,6 -9 % 04 - RAPPORT ANNUEL 2022 Transformation d’énergie Cete baisse s’explique pour presque la moitié par la production d’électricité (-2,3 Mt éqCO2), suivi du rafnage du pétrole (-1,4 Mt éqCO2) et de la transfor- mation des combustibles minéraux fossiles (-0,7 Mt éqCO2). La crise sanitaire a limité la demande en énergie dans l’industrie et les transports, tandis que l’hiver doux a limité les besoins en énergie dans les bâtiments. Après correc- tion des variations météorologiques, la baisse des émissions de la transfor- mation d’énergie est de 3,7 Mt éqCO2 en 2020 par rapport à 2019, soit -7,9 %. -5,1 -11 % Bâtiments Cete baisse est plus importante dans le tertiaire (-2,7 Mt éqCO2, soit -9 %) que dans les bâtiments résidentiels (-1,8 Mt éqCO2 soit -4 %). Après correction des variations météorologiques, la baisse des émissions des bâtiments est netement plus faible, estimée à -0,4 Mt éqCO2. La baisse des émissions du tertiaire est atribuable à la crise sanitaire – fermeture des restaurants, de certains commerces, développement du télétravail – tandis que celle des bâtiments résidentiels s’explique par une diminution des besoins en chauf- fage par rapport à l’année précédente, en partie compensée par une consommation d’énergie ponctuellement plus importante pendant les périodes de confnement (télétravail, cuisson). -4,4 -6 % Bâtiments corrigé du climat L’année 2020 est caractérisée par un hiver exceptionnellement chaud, d’où une diminution d’émissions des bâtiments netement plus faible en tenant compte des corrections liées aux variations météorologiques. -0,4 -0,5 % Agriculture La baisse est plus forte dans les cultures (-1,6 Mt éqCO2, -5 %) que dans l’élevage (-0,5 Mt éqCO2). Cela s’explique par une diminution de l’azote minéral épandu, en lien avec des conditions de culture défavorables en 2020, ainsi qu’à la poursuite du recul du cheptel bovin. -1,6 -2 % Déchets Cete baisse est observée dans le stockage des déchets (-0,3 Mt éqCO2), compensée par une hausse de 0,1 Mt éqCO2 dans l’incinération sans récupé- ration d’énergie. -0,5 -3 % UTCATF Cete diminution correspond à une hausse de l’absorption de carbone de -1,4 Mt éqCO2 dans les forêts, de -0,2 Mt éqCO2 dans les terres cultivées et de -0,1 Mt éqCO2 dans les prairies. -1,7 -14 % SECTEUR 2019-202 (MT ÉQ C02) ANALYSE 2019-2020 (%) SECTEUR 2019-202 (MT ÉQ C02) ANALYSE Transports Cete hausse s’observe principalement dans les véhicules personnels (7,6 Mt éqCO2), les poids lourds (3,1 Mt éqCO2) et les utilitaires légers (1,8 Mt éqCO2) et dans une moindre mesure pour l’aérien français dont l’activité est encore afectée par les conséquences liées à la Covid-19 (0,2 Mt éqCO2). Les confne- ments du premier semestre 2021 ont limité la reprise des trafcs routiers, qui enregistrent une forte croissance au second semestre 2021. ÉVOLUTION DES ÉMISSIONS EN 2021 A14 2019-2020 (%) 13 11 % Industrie Cete augmentation s’explique surtout par la métallurgie des métaux ferreux et des minéraux non-métalliques/matériaux de construction dont les émissions augmentent respectivement de 3,0 et 1,3 Mt éqCO2. Les consom- mations d’énergie industrielle augmentent avec la reprise de l’activité écono- mique, notamment celles de gaz naturel (+ 6%) et de charbon (16 %). 5,7 7 % 05 Transformation d’énergie Cete augmentation est plus importante dans la production d’électricité (1,9 Mt éqCO2) et le chaufage urbain (0,9 Mt éqCO2) et est partiellement compensée par une diminution d’émissions dans le rafnage du pétrole (0,9 Mt éqCO2). L’année 2021 est marquée par une augmentation de la consommation d’éner- gie due à la reprise économique et un hiver plus froid qu’en 2020, à l’origine de besoins en chaufage plus élevé. D’autre part, après avoir ateint un niveau historiquement bas en 2020, la production d’électricité à base de charbon a progressé en 2021 face à l’envolée des prix du gaz. 3,0 7 % Bâtiments Cete hausse se répartit entre 2,9 Mt éqCO2 pour les bâtiments résidentiels et 1,0 Mt éqCO2 pour le tertiaire. Cela s’explique par un climat plus rigoureux en 2021, augmentant les besoins en chaufage, ainsi que par une reprise de l’activité dans le tertiaire. 3,9 -5 % Agriculture Les estimations des émissions 2021 ne prennent en compte des évolutions provisoires que sur uploads/Geographie/ rapport-annuel-hcc-2022-annexes-1.pdf

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