RAYMOND DEXTREIT L ’Argile qui Guérit Mémento de Médecine Naturelle 1 million d
RAYMOND DEXTREIT L ’Argile qui Guérit Mémento de Médecine Naturelle 1 million d’exemplaires Éditions Vivre en Harmonie DG Diffusion - Rue Max Planck - BP 734 31683 Labège Cedex Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayant droit ou ayant cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. EDITIONS « VIVRE EN HARMONIE » © 1997 Raymond DEXTREIT © 1997 VIVRE EN HARMONIE Dépôt légal : 4ème trimestre 1997 ISBN : 2-7155-0067-X I.S.S.N. : 0767-919-X Cet ouvrage constitue une documentation sur les méthodes naturelles s’adressant aussi bien aux médecins qu’aux malades, la collaboration des uns et des autres devant être recherchée pour un meilleur résultat. Si quelques symptômes de diverses affections peuvent être décrits, ils ne le sont que dans le cadre d’une documentation générale, et cela ne saurait évidemment pas remplacer le diagnostic médical. L’éditeur ne saurait être tenu pour responsable des conséquences d’une mauvaise interprétation de cet ouvrage par les lecteurs. « Nous ne saurions faillir à suivre la Nature ; le souverain précepte est de se conformer à elle ; il y a là tout un art de vivre. » (Montaigne) UN REMÈDE POLYVALENT LA TERRE D’OÙ NOUS VENONS — OÙ NOUS RETOURNERONS — LA TERRE D’OÙ VIENT TOUT CE QUI VIT — OÙ RETOURNE TOUT CE QUI MEURT — LA TERRE QUI REÇOIT LA MORT ET DONNE LA VIE. Toujours si employée à notre époque dans diverses industries, l ’ a rgile semble avoir été d’un grand secours pour les hommes, à tra- vers les temps. Depuis la construction des premiers abris « en dur » et ensuite vers la réalisation d’ustensiles de cuisine, de stoc- kage, de foyers, d’objets décoratifs, de tablettes pour l’écriture ou le dessin, pour la momification. Ainsi, l’argile est restée en per- manence « collée » à l’homme, suivant son évolution, toujours omniprésente. Avec le soleil, l’air et l’eau dont elle capte les principes vitaux, elle constitue le plus puissant agent de régénération physique. Comment cette puissance a-t-elle pu rester si longtemps ignorée ? Il semble, toutefois, qu’elle ne l’ait pas toujours été et que bien d’autres avant nous lui ont fait confiance. Si les Égyptiens l’utili- saient pour la momification des corps, c’est qu’ils connaissaient ses principes purificateurs, et il est à peu près certain que l’usa- ge n’en était pas réservé aux seuls défunts. « Au sol minéral, les anciens médecins d’Égypte empruntaient l’alun, la chrysocolle, l’orpiment, la pierre memphite, l’argile de Nubie… » (Histoire Culturelle de la Maladie, Ed. Privat). Pour le traitement des fractures, les Grecs de l’Antiquité utili- saient des bandes plâtrées ou durcies par un enduit de boue d’ar- gile. En Égypte, du temps des Pharaons, la pharmacopée compre- nait l’argile de Nubie. Dès le début de l’ère chrétienne, il est encore fait mention de l’usage d’une terre de Lemnos. Les médecins anciens ne dédai- gnaient pas d’y avoir recours et certains, tel le Grec Dioscoride, lui attribuaient « une force extraordinaire ». Le « Prince des Méde- cins », l’arabe Avicenne, de même que le célèbre anatomiste grec Galien en auraient fait mention en termes élogieux. Bien avant, le naturaliste romain Pline l’Ancien lui consacrait un chapitre de son « Histoire Naturelle ». — 3 — Mais tout ceci est bien loin et l’on pourrait supposer que les Anciens employaient l’argile à défaut d’une médication plus acti- ve. Cependant l’argile connaît de nouveau une vogue révélatrice du désintéressement des malades pour la pharmacie chimique. Ce sont les grands naturopathes allemands, Kneipp, Kuhn, Just, Felke, etc., qui ont le plus contribué à cette renaissance de l’em- ploi de l’argile dans le cadre des traitements naturels, dont le mahatma Gandhi fut toujours un fidèle adepte. Le Curé Kneipp conseillait beaucoup un mélange d’argile et de v i n a i g re n a turel pour les emplâtres et cataplasmes. Dans certaines de nos campagnes, cette méthode avait survécu, mais appliquée surtout aux animaux. Quand l’un d’eux était gravement malade, on l’enduisait d’une pâte faite d’argile et de vinaigre . A la fin de sa vie, Kneipp avait transmis de précieuses indications sur l’argile à un autre naturopathe, ancien libraire, Adolf Just ; sous son impulsion, le traitement par l’argile prit une grande extension et la terre de Just, appelée « Luvos », fut bientôt très connue et appré- ciée. Au début du siècle, un médecin berlinois, le Professeur Julius Strumpf, l’employa avec succès contre le choléra asiatique. Pendant la première guerre mondiale, les soldats russes en recevaient 200 g de l’autorité militaire (d’après Wacker) et on en adjoignait à la moutarde dans certains régiments français qui furent exempts de dysenterie, laquelle faisait des ravages dans les régiments voisins. L’armée l’employait, au temps de la cavalerie, pour l’usage vétérinaire. Quand les chevaux étaient atteints de la gangrène de la corne, on les mettait dans une écurie dont le sol de terre était labouré et maintenu humide afin de former de la boue dans laquelle pataugeaient les chevaux. Les animaux, d’ins- tinct, se dirigent vers la boue d’argile pour y trouver le remède à leurs maux ; de nombreux observateurs l’ont confirmé. Le Dr Em. Grommier a conté l’histoire de l’éléphant « Fil » qui, comme ses congénères, se purgeait avec des marnes silico-magnésiennes et s’enduisait de boue. C’est souvent aux animaux que l’on doit la découverte de terre s radioactives dont ils usent largement en cas de nécessité. Il existe p e u t - ê t re encore une importante station balnéaire dans la forêt sibé- rienne de l’Oussouri, dont la découverte des propriétés curatives de sa terre fut le fait d’observations des animaux blessés, sangliers, che- v reuils, cerfs, etc., qui venaient se plonger dans la boue bienfaisan- te. Tous ceux qui aiment la nature et observent ce qui s’y passe ont été ou seront un jour ou l’autre témoins de tels actes. Chez les peuples que l’on dit « primitifs », parce qu’ils vivent e n c o re en contact étroit avec la nature, l’usage de l’argile est mon- naie courante. De par le monde, nombreux étaient même les géo- phages, au Mexique, aux Indes, au Soudan anglo-égyptien, dans l’Amérique du Sud, où les peuplades du Haut-Orénoque, du Cas- — 4 — siquare, de la Méta et du Rio Negro pétrissaient la terre en bou- lettes ou en galettes et la faisaient sécher et cuire quand ils vou- laient en manger. Gandhi en recommandait chaudement l’emploi. Toutefois, dans la plupart des cas, la géophagie résulte d’une cer- taine perversion alimentaire ou est la conséquence d’un état latent de famine, d’où les carences pouvant résulter de tels com- portements qui ne sauraient être imités ou encouragés. Aux Antilles, on connaissait autrefois une argile comestible, et cela se rencontrait dans d’autres endroits du globe, où les enfants et les femmes en attente de maternité consommaient volontiers de cette terre . Ceci se retrouve, notamment en Malaisie, où est consommée une argile appelée ampo ; en Espagne et au Portugal, c’est une argile jaune nommée bucaro, qu’on assaisonne avec des épices et du piment ; dans l’Inde, à Calcutta et au Bengale, on vendait des petites tasses d’argile, mangées avec leur contenu. Cl. Lévi-Strauss fait mention de certaines variétés d’abeilles d’Amazonie, dont l’abeille mandassaia (Melipona quadrifasciata), qui « façonnent, en pétrissant ensemble la cire qu’elles sécrètent et l ’ a rgile qu’elles amassent pour cet usage, des sortes de « pots a r r o n d i s » dont le contenant varie de 3 à 15 c m3, en nombre suff i- sant pour fournir une récolte atteignant parfois plusieurs litre s d’un miel délicieusement parf u m é . » (Du Miel aux Cendre s ) . Aux Etats-Unis, près de Saint-Louis, dans le Missouri, des ama- teurs venaient ramasser une argile blanchâtre qu’ils emportaient à pleins sacs après en avoir mangé un peu sur place. Au Ghana et en général dans toute l’Afrique Occidentale, on connaît diverses sortes d’argiles (Ewole, Hyerw, Hyire, Ayelo, Wo) recueillies sur les rives des cours d’eau, ou trouvées dans les sols profonds adjacents aux collines. Onctueuse lorsqu’elle est mouillée, cette argile se présente, quand elle est sèche, soit en masse, soit sous forme de poudre couleur blanc-grisâtre, sans goût ni odeur. On lui reconnaît une valeur médicale, et elle est souvent uti- lisée dans la pratique des thérapeutiques indigènes. « Certaines argiles de Sumatra servent de remèdes contre les diarrhées uploads/Geographie/ raymond-dextreit-pdf.pdf
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- Publié le Jul 29, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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