Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Revue archéologique So
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Revue archéologique Société française d'archéologie classique. Revue archéologique. 1881. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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XLI PARIS. — IMPRIMERIE PILLET ET DUMOULIN 5, RUE DESGRANDS-AUCUSTINS REVUE ARCHEOLOGIQUE OU RECUEIL DE DOCUMENTS ET DE MÉMOIRES L'ÉTUDE DES MONUMENTS, A LA DE L'ANTIQUITÉ ET DU POULIÉS PAR LES PRINCIPAUX FRANÇAIS ET ÉTRANGERS et accompagnés DE PLANCHES GRAVÉESD'APRES LES MONUMENTSORIGINAUX NOUVELLE SÉRIE VINGT-DEUXIÈME ANNÉE. — QUARANTE ET UNIÈME VOLUME PARIS AUX BUREAUX DE LA REVUE ARCHÈOLOGIQUE LIBRAIRIE ACADÉMIQUE — DIDIER et C" QUAI DES AUGUSTINS, 35 1881 NOTE SUR UN BRONZE DÉCOUVERT A LANDOUZY-LA-VILLE (Aisne). Au mois de mai 1874, j'ai communiqué à la Société des antiquai- res de France (1) une note sur une figurine antique en bronze, fai- sant partie du cabinet'de M. Verdier de la Tour, receveur des finan- ces à Vervins. Cette figurine avait été découverte en novembre 1872, au lieu dit le Fond-Pré, communede Landouzy-la-Ville(Aisne). Le Fond-Pré, d'après les renseignements fournis par M. Verdier de la Tour, est une prairie en forme d'entonnoir, dont la base peut avoir 40 mètres d'étendue on y recueille fréquemment des débris de tuiles romaines et on y remarque les restes d'anciennes construc- tions ravagéespar le feu. Cette statuette en bronze appartient aujourd'hui au musée de Saint-Germain. Elle a été trouvée en trois morceaux, là figure en pied, l'attribut qui l'accompagne, et le piédestal. La figure mesure 0m,22 de hauteur. Le socle, de forme rectangulaire, est. haut de Om,07; ses faces latérales sont un peu moins larges que sa face anté- rieure il est.creux à l'intérieur, tandis que la statuette est pleine, et même d'un poids relativement considérable (2); on observe sur la fi- gure et sur le socle les restes d'un revêtement en argent qui semble avoir été appliqué au feu. On peut juger de l'ensemble du monument en consultant la planche I, sur laquelle il a été reproduit d'après une photographie. En 1878, un dessin en a été publié (3); mais il est exécutéavec une (1) Bulletin de la Société des antiquaires de France, 1874, p. 101 et suiv. (2) Elle pèse 1 kilog. 897 grammes. (3) EdouardFleury, Antiquités et monuments du département de l'Aisne, 2e par- tie, p.61. telle mollesse et une exactitude si contestable qu'on ne peut y recou- rir qu'avec réserve, surtout pour l'étude de l'inscription gravée sur le socle Le caractère très barbare de cette statuette est frappant; l'exécu- tion accuse plus de bonne volonté que de savoir-faire. A première vue, on croirait avoir sousdes yeux une représentation d'Hercule. La tête a une expression sauvage et brutale la barbe .ést .rudement bouclée; les cheveux, traités de la même façon, couvrent le front; ils sont courts et fournis. Le cou est très large et déborde sur les épau- les. Mais l'inscription gravée sur la base ne peut laisseraucun doute sur le nom qu'il convient de donner à cette divinité. On y lit I OM ET N · AUG J(ovi) o(ptimo)m(àximo) et (2) C'est donc un Jupiterqu'on a voulu représenter, mais un Jupiter gaulois, c'est-à-dire .un dieu local, ,une divinité topique, assimilée probablement depuisla conquêteromaine'au maître de l'Olympe, et qui, sous son nom nouveau, conservait encore des caractères anciens qui .lui étaient propres. Cette conf.usionentre les dieuxde Rome et ceux des peuples soumis est fréquente; elle.a été -déjà prouvée !par de .nombreuxexemplestirés.des,textes lapidaires aussi bien que des monuments figurés. (1) Les pointsis"6paratifsindiqués par 'le dessin en question n'existent pas sur l'original. D'ailleurs,dans les inscriptions latines,¡les points ne sont jamaisplacés à la base des lettres, mais à la hauteur de leur ipartie centrale. Si le dessin donné dans les Antiquités de l'Aistje était exact, cette .seule ,par,ticularité suffirait pour faire rejeter l'authenticité du monument ou aù moins de l'inscription. Én outre, la forme des lettres est mal rendue; elle est trop soignée. L'inscription a été tracée à l'aide d'une pointe sèche; la lettre A n'est point barrée et la lettre N est surmon- tée d'un trait horizontalqui n'a pas été rendu tpar l'artiste et qui cependantta son importance. (2) L'abréviation N doit certainement se traduire par numen. 11 y en a d'autres exemples cf.'C. I. L., t. VII, nos 332, 457, 888, 996. Dans une inscription de Mar- tos, l'antique Tucci (C. I. L., t. II, no 1662), il me semble qu'il faut également voir l'abréviation,de numen dans le N qui suit VINDICI. — Dans AVG, la forme de la let- tre V est à moitié arrondie (U), ainsi qu'on peut le constater sur la planche. L'as- pect des lettr.es accuse une,épogue qui ne peut être antérieure àla secondemeitié du IIIe siècle de notre ère. Ce n'est pasla première fois que le nom de Jupiter estinscrit au- dessous d'une figure dont le type paraît plutôt appartenir à la série .desreprésentationsd'Hercule (d ). Il existe, au reste, un groupe de statuettes provenant pour la plupart du pays gaulois, et sur l'interprétation desquelles les ar- chéologues ne sont pas complètementd'accord. On les a générale- ment classées avec les Jupiter gaulois, en considérant certains des attributs qui les accompagnent; mais d'autres personnes ont cru y reconnaître Hercule ces figures sont, en effet, quelquefois revêtues de la peau de lion qui couvre la tête et les épaules, et dont les pattes sont nouées sur la poitrine (2). Lebeau bronzetrouvé à Viennepré- sente un exemple très frappant de ce double caractère (3). La dé- pouille de lion qui sert de manteau au dieu lui a fait donner par les uns le nom d'Hercule, tandis que le .petit vase rond (4) qu'il tient dans la main droite et le faisceau de maillets disposé au-dessus de sa tête, en forme d'une roue à 6 rayons, ont autorisé les autres à voir dans cette figure un dieu suprême des Gaulois, maître de la foudre et du de Le bronze de Landouzy-la-Villeest accompagné d'un attribut très que le dieu tient de la main gauche abaissée et qui repose sur le chapiteau d'un petit placé prés de lui. Dahsfia -main droite à demi fermée ièt relevée à la hauteurde la poitrine le dieutportait un autre attribut qui n'a pas été retrouvé. Dans la salle des bronzes antiques, au Louvre, on peut voir une curieuse figurine de Jupiter appuyé .égalementsur :une roue à six râis. Ce petit bronze a été découvert en1774 au Çhâtélet,près Saint- (1) Une petite tessère en os, de la collection Campana, qui fait aujourd'hui partie du Musée du Louvre, est ornée d'un côté d'une tête d'Hercule très caractérisée, et porte au revers la légende ZC(Catal. des Napoléon III, n° 1053). Sur un autel antique, découvert aux environs de Trèves, on remarque d'un côté une dédicace à Jupiter, et de l'autre une R., n° 810). (2) :Anatolè,de Barthélemy, De la divinité gauloise assimilée à Dis-Pater, à l'é- poque gallo-romaine(dans la Revue celtigue,t. I, p. 4). (3) Bulletin de la Société France, 1866, p. 99 et 109. (4) Il est tont à fait différent du scyphus uploads/Geographie/ revue-archeologique-bpt6k203610-1881-ok.pdf
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- Publié le Jui 05, 2021
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