Faculté de Mohammedia Licence Fondamentale Droit Français S1 Introduction aux R
Faculté de Mohammedia Licence Fondamentale Droit Français S1 Introduction aux Relations Internationales IRI Cours Faculté Mohammedia 2017 / 2018 LF Droit français S1 Introduction aux Relations Internationales Souad Rajeb 2 Jalil El Outmani Plan 1. Les relations internationales : Précision conceptuelle 1.1. Sens étymologique et usuel 1.2. Sens terminologique 2. L’évolution historique 2.1. Genèse pré-étatique 2.2. Avènement post-étatique 3. Les théories 3.1. L'idéalisme politique 3.2. Le réalisme 3.3. Le néoréalisme ou le structuralisme 3.4. Le néolibéralisme 4. Les acteurs des relations internationales : L’État 4.1 L'acteur Etatique 4.1.1. L’État -Nation 4.1.2. L’État 4.1.2.1. Eléments matériels 4.1.2.1.1. Le Territoire 4.1.2.1.1.1. Le Territoire terrestre 4.1.2.1.1.2. Le Territoire maritime 4.1.2.1.1.3. Le Territoire aérien 4.1.2.1.2. La population 4.1.2.1.2.1. Les nationaux 4.1.2.1.2.2. Les non-nationaux 4.1.2.1.3. Le pouvoir politique 4.1.2.1.3.1. L'Effectivité du pouvoir politique 4.1.2.1.3.2. L’inexistence d’une forme unique d'organisation politique 4.1.2.2. La reconnaissance comme élément politique de l’État 4.1.2.2.1. Définition et effets de la reconnaissance de l'État 4.1.2.2.2. Les formes de la reconnaissance de l'Etat 4.1.2.3. Attributs juridiques 4.1.2.3.1. Personnalité 4.1.2.3.2. Souveraineté Faculté Mohammedia 2017 / 2018 LF Droit français S1 Introduction aux Relations Internationales Souad Rajeb 3 Jalil El Outmani Cours Magistral 1. Les relations internationales : Précision conceptuelle Le ternie Relations Internationales est relativement récent, inventé par Bentham à la fin du XVIIIe siècle. Au sens étymologique, il désigne les rapports entre nations. Dans le passé, les frontières des Etats coïncidaient avec celles des nations (Etats-Nations). Aujourd’hui, le concept de nation apparaît extrêmement polysémique : tantôt il coïncide avec la seule expression juridique susceptible de l'incarner. c'est-à-dire avec l'État ; tantôt il préexiste à la formation d'un État (exemple de la nation allemande ou avant la réalisation de l'unité) ; tantôt il recouvre et englobe une série d'entités étatiques qui revendiquent plus ou moins explicitement le même héritage et la même vocation (exemple de la « nation arabe ») ; tantôt il désigne deux ou plusieurs entités qui sont placées, au moins momentanément_ sous le contrôle d'une autorité étatique unique (exemple de la Tchécoslovaquie jusqu'en 1992). Au sens terminologique, le terme Relations Internationales a une double acception : Il désigne à la fois un ensemble de phénomènes et la discipline qui s'efforce de les appréhender. Aujourd'hui, Les relations internationales sont reconnues comme une discipline autonome par les programmes universitaires. Ils constituent une discipline du domaine des sciences politiques et se centrent sur les relations parmi les États et entre les États et d'autres institutions appartenant au système international. Il s'agit d'un domaine interdisciplinaire où s’agrègent la politique, le droit, l'économie et l'histoire, par exemple. 2. L'évolution historique Pendant des siècles, les relations internationales n'ont été, sauf quelques rares exceptions, que des relations de voisinage qui s'inscrivaient dans le cadre d'une région plus ou moins vaste. Les ensembles régionaux passaient d'une domination à l'autre au cours du temps et étendaient plus ou moins loin leur puissance, mais ne communiquaient pratiquement pas entre eux. Tout au plus s'efforçaient-ils de tenir à distance un adversaire immédiat réputé dangereux ; le plus souvent, ils ignoraient même l'existence d'autres ensembles régionaux, trop lointains. Les grandes invasions, les conquêtes musulmanes et plus tard, les croisades provoquèrent de vastes brassages de populations et contribuèrent à briser ce compartimentage. Les rapports internationaux sont longtemps restés épisodiques (les ambassades permanentes ne datent que du XVIe siècle) et limités à des manifestations guerrières ou protocolaires. Jusqu'à la Première Guerre Mondiale, la politique internationale avait lieu essentiellement par le biais de la diplomatie. Suite à ce conflit, une nouvelle perspective des relations Internationales est survenue dans le but de trouver des manières systématiques pour pouvoir prévenir tout évènement lié aux guerres. La Société Des Nation, fondée en 1919, n'atteindra pas l'universalité, et la conférence de San Francisco, qui devrait adopter en 1945 la Charte des Nations Unies, censée atteindre ce titre ne réunira pas plus de cinquante États. L'universalité des relations internationales est donc un phénomène très récent, à l'échelle de l'histoire humaine. On assiste alors à l'intensification et la diversification des relations mettant en exerce la distinction traditionnelle entre politique intérieure et politique extérieure. Les relations internationales ne sont plus une activité isolée exclusivement préoccupée par la sécurité. La préoccupation sécuritaire est désormais associée à la quête d'autres objectifs exigeant un effort collectif de coopération ou de solidarité. D'où, la naissance et la prolifération des institutions permanentes dans tous les domaines renforçant ainsi le réseau des relations diplomatiques. Les relations internationales se complexifient, au gré, de ces transformations donnant naissance à des doctrines systématiques ou à des interprétations déterministes tendant à privilégier tel ou tel des acteurs ou facteurs. 3. Les théories Il existe plusieurs théories au sein des Relations Internationales. L'idéalisme politique, dont le promoteur fut Woodrow Wilson, selon lequel la nature humaine est altruiste et les personnes sont capables de s'entraider et de collaborer les unes avec les autres. Le réalisme politique, par contre, s'est développé tout en percevant l'histoire comme le résultat de la nature de l'être humain du fait de convoiter le pouvoir et de souhaiter la domination des autres. Autrement dit, on ne peut pas éradiquer l'instinct par le pouvoir. Pour les adeptes de l'école classique, qui s'est imposée en Europe depuis Hobbes jusqu'à Raymond Aron, le fait majeur demeure le découpage de l'espace en collectivités indépendantes et souveraines, habilitées en cas de besoin à se faire justice à elles-mêmes. Cette vision des choses conduit à réserver à l'État le rôle de l'acteur essentiel et à considérer comme secondaires les manifestations de l'activité internationale qui ne sont pas directement contrôlées par les gouvernements ; elle met aussi l'accent sur la persistance des rapports de force et sur la menace, permanente, que constitue le recours à la guerre. Le réalisme qui préside à cette lecture des phénomènes internationaux peut sans doute trouver beaucoup d'arguments dans la pratique contemporaine. Il conduit cependant à négliger le rôle de plus en plus important joué sur la scène internationale par des acteurs non étatiques, comme les firmes multinationales, les organisations internationales, les internationales confessionnelles ou les organisations non-gouvernementales. Il rend compte, d'une manière satisfaisante, des phénomènes de tension et des accès de violence qui traversent fort souvent le cours des relations internationales ; mais il sous-estime l'intérêt des phénomènes de solidarité aussi bien que l'irruption des passions collectives qui introduisent dans le cours des affaires des éléments qui échappent à toute rationalité. Le néoréalisme structurel considère qu'il est possible de se servir de la guerre pour parvenir à la paix, d'où le concept de guerre préventive. Le néolibéralisme, pour sa part, minimise le rôle de l’État et trouve que les relations internationales devraient être réglées par les organisations internationales et les ONG. 4. Les acteurs des relations internationales : L’État Faculté Mohammedia 2017 / 2018 LF Droit français S1 Introduction aux Relations Internationales Souad Rajeb 4 Jalil El Outmani L'entrée dans le 21e siècle s'est faite parallèlement à un mouvement d'intensification des relations internationales, tendance qui a contribué à compliquer le décryptage de l'actualité mondiale et de ses rouages. Dans le même temps, le système international est devenu plus difficile à appréhender. Divers facteurs, politiques (avec la chute du mur de Berlin, un ordre mondial, difficile à qualifier : post-bipolaire, multi ou interpolaire, multilatéral. s'est installé), économiques (l'économie mondiale a elle aussi évolué de manière sensible, et les notions de mondialisation. pays émergents et toutes notions corollaires traduisent une complexité à la hauteur de la densité des échanges économiques et commerciaux internationaux.) et géopolitiques (depuis 2001, apparition des enjeux sécuritaires et politiques inédits et protéiformes et pour des acteurs toujours plus nombreux) mettent en exergue la complexité du système mondial. 4.1 L'acteur Etatique L'histoire moderne du droit international commence en 1648, à la fin de la guerre de Trente ans, à ce moment, est défini l'Etat comme une entité organisée, à l'intérieur de laquelle quelqu'un possède le pouvoir suprême, la souveraineté. Un Etat non souverain n'est pas du tout un Etat pour les rédacteurs de la paix de Westphalie. Rapidement, dans les décennies à suivre, on va élaborer la théorie sur laquelle un Etat mérite la qualité d'Etat lorsqu'il possède ce pouvoir suprême, mais également une population plus ou moins stable, un territoire plus ou moins défini. 4.1.1. L’État -Nation Ce modèle s'est constitué dans la postérité de la Révolution Française. Il est dominant en Europe et en Asie il a été consacré au XIXe siècle avec le traité de Versailles. On distingue deux conceptions : Française qui met l'accent sur des facteurs subjectifs tel que le caractère volontariste de l'appartenance à une nation. Elle donne à l'État un rôle de matrice, constitutif de la Nation. Germanique qui met l'accent sur des facteurs objectifs (langue, culture commune, ancêtre). Ce n'est pas la nationalité comme choix individuel, mais « nationalité de destin ». La Nation existe indépendamment et antérieurement à l'État. La division de l'Allemagne n'a pas empêché le maintien de l'unité de la Nation. Dans un premier temps, la conception française a été dominante, mais plus aujourd'hui, cela explique une revendication ethnique. Exemple des basques, les Catalans qui demandent l'indépendance. 4.1.2. L’État Si uploads/Geographie/ s1-iri-cours-rajeb-el-outmani-2018-pdf.pdf
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- Publié le Jul 14, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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