LIONEL ROSSO Introduction Tout est communication. Aujourd’hui, plus que jamais.

LIONEL ROSSO Introduction Tout est communication. Aujourd’hui, plus que jamais. Savoir parler à un large public, et surtout parvenir à le convaincre, est devenu capital. Que l’on soit animateur télé, politique, chef d’entreprise, enseignant, étudiant, bénévole dans une association, militant ou bien encore commerçant, parent, prétendant à la séduction… La liste est infinie. Bien s’exprimer, bien figurer, maîtriser l’art du paraître tout en respectant son être, dompter le langage et danser avec les mots, être applaudi et faire l’unanimité, c’est le Graal de tout un chacun dans notre société du buzz, manipulée par les réseaux sociaux. C’est tout l’objet de ces quelques lignes. Je vous entends d’ici. Encore une méthode pour bien s’exprimer, un guide du bien-parler ? Il en existe des dizaines. Et d’excellents en plus. De la conférence Ted (Technology, Entertainement, Design) parfaite à l’art de persuader, d’Aristote ou Pascal, en passant par les nombreux ouvrages internationaux qui s’intitulent tous « Savoir parler en public », le spectre est large. Sincèrement, ils sont tous bons, bien structurés. Des ouvrages émanant des sciences du langage, qui ne servent quasiment à rien quand on veut les appliquer à soi. Des conseils que l’on ne peut pas suivre. Vous avez déjà essayé de vous faire des amis en dix leçons ou de devenir boxeur avec des illustrations ? Avoir la théorie sans la pratique conduit à un résultat nul. Au-delà du bon moment de lecture que vous passerez avec l’impression passagère d’être plus brillant qu’avant, vous ne serez jamais un tribun sans passer par un coach, un média-training. Demandez à ceux qui nous gouvernent. Et pas seulement les politiques, je parle aussi de ceux qui règnent sur l’audiovisuel et qui se disputent les audiences. Ou bien encore de celles et ceux qui remportent les concours d’éloquence. Chacun d’entre nous mérite du sur-mesure. Car chacun d’entre nous est unique. Nous savons tous parler, en public, à notre manière. De la réunion au bureau à la fête de famille jusqu’à un discours devant une centaine de personnes, nous avons tous une expérience personnelle et surtout un point de vue. Et un regard biaisé sur soi-même. Rarement une bonne méthode, facile, ludique. Parce qu’il est question d’image, d’ego, de personnalité, de caractère et de charisme. Nous en sommes tous dotés. Mais très peu l’exploitent à bon escient (comme les capacités exponentielles de notre cerveau). Ceux que nous appellerons LE STRESS ou LE TRAC nous en empêchent. En effet, ils sont un alibi. Quand on a le trac, on a le droit à l’erreur. Quand on est stressé, il ne nous est pas toujours possible de montrer toute l’entendue de notre savoir ou de notre talent. Un handicap, donc ? Vous savez nager, mais si vous êtes stressé, dans le cas où vous tomberiez à l’eau, allez-vous vous noyer ? Vous avez l’usage de la parole, votre propre personnalité, votre instinct de survie… Alors, il n’y a plus qu’à sublimer votre potentiel et vous transformer en une bête de la « com ». Un monstre des médias. Une machine à parler vrai. Le chantre de la persuasion. « Tu parles, donc tu es. » Après ces belles paroles, « comment ? » me direz-vous ? Bonne question. On part sur de bonnes bases. Je vois en vous le communicant qui sommeille. Je me verrais bien dans le rôle d’un docteur de la parole. Celui qui soigne les mots, en étant pragmatique et pédagogue. Une sorte de Michel Cymes de l’expression orale. Par son accessibilité et son humour, il donne l’impression, dans ses ouvrages, de ne s’adresser qu’à toi. Mais pour qui te prends-tu, vil présomptueux ? Tu n’as pas fait sept ans d’études de médecine. Espèce de vendeur de cravates cathodique ! Qui es-tu pour m’apprendre à m’exprimer en public ? Puisque je m’en donne l’occasion, sachez que je travaille dans les médias depuis trente-quatre ans. Toujours à l’antenne après tout ce temps. Dix radios, quinze télévisions à mon actif, et ce, dans différents domaines. Joueur de poker et auteur d’un ouvrage sur la vie et ce jeu (vous verrez, c’est bluffant, quand on veut convaincre ou maîtriser son stress en public). J’anime des conférences et des média- trainings depuis vingt ans pour les plus grandes entreprises (et les autres). J’en ai déroulé des phrases… Et surtout, j’ai pu affiner une méthodologie efficace. On peut carrément parler de transformation pour qualifier les résultats. N’y voyez aucun orgueil mal placé de ma part. Ce que je transmets, c’est moi. Mon expérience, une vision avec beaucoup de recul et surtout un ego que j’ai su mettre en sommeil pour me mettre au service de la parole des autres. Et du bon sens. Si je parle d’ego, c’est parce qu’il est omniprésent dans notre société hyper médiatique. Au point de risquer d’en mourir étouffé. Au mieux, il ne suscitera que de l’aigreur et de la frustration. Il renverra à une image terne de soi. Car il arrive un jour où le message ne passe pas ou plus. Et là, c’est violent ! Dans le monde de la télé, les antidépresseurs (ou d’autres produits) sont des ennemis fidèles. Dans les prochains chapitres, je m’appuierai donc sur ma longue expérience. Celle que j’ai observée des autres également. Et ce, dans tous les secteurs de vie. La base est accessible à toutes et à tous. Il y sera question de méthodes journalistiques classiques mais adaptées. Ainsi, vous comprendrez mieux comment se comportent les gens de média. Vous parviendrez à décortiquer les erreurs de langages, les répétitions, les mots béquilles comme « voilà ». Je n’en peux plus d’entendre ce terme inutile ponctuer toutes les phrases. Les hésitations dans un propos m’horripilent car je les détecte immédiatement. Haro sur les ponctuations fantaisistes, les phrases laissées en suspens, des modulations terrifiantes que l’on entend dans tous les JT de toutes les télés. Mais que font les écoles de journalisme et les rédacteurs en chef ? La même chose depuis des années, ma bonne dame ! Vous parviendrez à déceler tout cela aussi, comme un réflexe pavlovien, et votre manière de communiquer va changer, car vous éviterez ces mêmes écueils. Je vais vous livrer des secrets. Vous allez plonger dans les coulisses. Les animateurs survoltés qui manquent de vocabulaire, les animatrices « surgonflées » qui ânonnent devant un prompteur, les aléas du direct qui vous font regretter de faire ce métier, les coups de pression d’invités prestigieux ou de grands patrons juste avant l’antenne ou une prise de parole… Il faut être sacrément armé pour résister à tout cela. Comme un comédien qui n’oublie jamais son texte parce qu’il l’a tellement intégré, qu’il est capable de faire sa liste de courses quand il joue. Double personnalité ? Peut-être, mais rudement utile quand on doit gérer l’imprévu. Les aléas du direct de notre propre vie. Et cela peut arriver devant des centaines de milliers de téléspectateurs ou lors de la réunion de direction de votre entreprise. Cet ouvrage est un guide. Il propose du sur-mesure en s’appuyant sur des exemples précis, de très nombreuses révélations sur le monde de la télé et de la radio que vous n’imaginez même pas. Beaucoup d’anecdotes. Vous comprendrez enfin pourquoi cet idiot que vous détestez est toujours à l’antenne. Cela ne vous empêche pas de continuer à le regarder, pourtant. Pour vous convaincre définitivement que ce livre doit être remboursé par la Sécurité sociale, et accessoirement qu’il devienne un best- seller, j’y introduirai de la psychologie, issue des thérapies cognitives et autres méthodes de persuasion mentale. Cela ne peut pas vous faire de mal. C’est très efficace. Votre parole deviendra d’or. En cinq petits jours si vous suivez mes recommandations. Chaque jour correspond à un chapitre à intégrer, avec une somme de conseils très digestes à appliquer dans les vingt quatre heures. Je vais vous prendre par la main. Je vais vous raconter une belle histoire et pas des histoires. Un récit comme un roman. Pas de « grand II, petit c, alinéa 3 ». Vous en ressortirez différent. Prêt à tous les imprévus du quotidien. Ce n’est que pour votre bien. Je le jure. Vous avez ma parole. Je parle donc je suis On parle beaucoup. On parle fort. On parle trop, parfois. Dans ma famille marseillaise, personne n’est en contradiction avec la caricature méditerranéenne. Chacun d’entre nous a la langue bien pendue. Quitte à s’exprimer pour ne rien dire. Nous n’aimons pas les silences. Ils nous font peur. « Celui-là, c’est une vraie bazarette », rigolait ma grand-mère, Fernande, quand il fallait justifier ma prolixité précoce. « Et en plus, il a des beaux cheveux ! » Voici donc les deux principales qualités qui m’ont incité à causer dans le poste. Mon bagout, pour la technique. Ma capillarité, pour l’esthétique. Les membres de ma famille, pas très objectifs, estiment que j’ai un don. Il faut dire que dès l’âge de trois ans j’animais les fins de repas du dimanche. Debout sur la table, je distribuais des rôles imaginaires à chacun. Personne n’osait me contredire. Sans doute pour uploads/Geographie/ savoir-bien-parler-en-public-en-5-jours-lionel-rosso-rosso-lionel-z-lib-org.pdf

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