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:?'^^^iji:^'i^0oMpiii^r.Bs I)E fïiirâa1fEE®(C®tf, %aÏMçtiott tîoùïlâl*. ;&,, SAOTELET ET Ço: ETCHARLES. GOSSELIN - I.TBRA IRKS-ÉDltEUR"S/' MBcecxxyi. ''•'"' , ; IN-PODUNIGR IHPIUMKUK. OEUVRES COMPLETES DE SIR WALTER SCOTT. TOME ONZIEME. IMPRIMERIE DE H. FOURNIER, RUE DESEINE, M°l4. WAYERLEY, ou IL Y A SOIXANTE ANS. (tttouerlflj, or sixtq ijecurs since. ) TOME PREMIER. :"(('' Sons quel prince sers-tu ?parle ,vaurien ,ou meurs != SHAKSPEARE. Henry IF, partie n. PREFACE DE LA TROISIÈME ÉDITION DE WAVERLEY (i). CETTE légère esquissedes anciennes moeursde l'Ecosse a reçu du public un accueil plus flatteur que l'auteur n'osait l'espérer ou l'attendre. Il a vu, avecun mélange d'humble reconnaissance et de satisfaction, son ouvrage (i) LapremièreéditiondeWaverley datede l8(3. Nousavons crunécessaire d'êtreun peu moin3sobredenotesdansceroman quitransportele lecteurpourlapremièrefois au milieude l'E- cosse.11est importantde sefamiliariser, avantdelire ceuxqui l'ontsuivi,avec uneinfinité de motsqui appartiennent spéciale- mentauxlocalités del'Ecosse etquiserontreproduits dans la série deromansdestinés àfairecounaître lesusages et les moeurs quel- quefois étranges deshabitans deshautesterres(Highlands)etdes basses terres(Lowlands ). Onpourramême regretterparfois l'ab- sencede quelqueséclaircissemens qui ont manquéà l'éditeur, maisqui pourrontciverecueillis dansla Noticeformantle pre- miervolume desOEuures complètes. Le lecteurpeut aussicon- sulter lesdifïcrcns ouvrages citésdansplusieursnotes, et entre autreslesLettresdeBuri, cellesdemistressGrant, et l'histoire (unpeutropmilitaire peut-être) ducolonel Stewart sur lesre'gi- mens e'cossais. —ED. TOM. XI. I a PREFACE. attribué à plus d'un écrivain distingué. Des considéra- tions particulières l'empêchent de placer son nom en tête de son livrepour faire cesser de faussessupposi- tions; de sorte que pour le présent il restera incertain si WAVEBXEY est l'oeuvred'un poêle ou d'un critique, d'un homme de loi ou d'un ecclésiastique ; ou si l'au- teur, pour me servir de la phrase de mistress Mala- prop (i), est comme Cerbère,—trois personnes à la fois.— Ne voyant rien dans l'ouvragelui-même, si ce n'est safrivolité, qui l'empêchede trouver un père consen- tant à le reconnaître, je laisseà la candeur du public le soindedeviner,parmilesdifférentesconsidérationspar- ticulièresaux différensétatsde la vie, cellesquipeuvent m'engagerà supprimer mon nom. Je puis être un dé- butant dans la carrière littéraire, et peu désireux d'a- vouer un titre auquelje ne suis pas accoutumé.Je puis être un auteur usé, honteux de m'être montré trop souvent, et qui ai recours à ce mystère commel'hé- roïne de l'ancienne comédiese servait de son masque pour attirer l'attention de ceux à qui son visageétait devenu trop familier.Je puis appartenir à une grave profession,et craindreque la réputation de romancier ne me fassetort. Je suispeut-êtreun hommedu monde dela part de qui toute prétentiond'écrire paraîtrait pé- dantesque.Je puis enfin être trop jeune pour prendre le titre d'écrivain, ou si avancéen âgequ'il serait con- (i) Personnage ridicule desRivaux,comédie deShe'ridan. Un destraitscaractéristiques demistress Malaprop , c'est lamanie de parler ?nal-à-propos et des'exprimer en estropiant quelquefois la langue de manière àdonner lieuà desinguliers quiproquo. —ÉD. PRÉFACE. 3 venable d'y renoncer (i). •— J'ai entendu faire l'objection que, dans le personnage de Callum Beg et dans le compte rendu par le baron de Bradwardine de ces petits attentats contre la propriété dont il accuse les Highlanders (2), j'ai traité sévèrement et injustement leur caractère national. Rien ne pouvait être plus loin de mes intentions. Callum Beg est un personnage enclin naturellement au mal et poussé par les circonstances de sa position à un genre particulier de méfaits. Ceux qui ont lu les curieuses Lettresécrites des Highlands(3), pu- bliées en 1726, y ont trouvé des exemples de ces carac- tères atroces observés aussi par moi-même; il serait tou- tefois souverainement injuste de considérer de tels misérables comme les représentans de tous les Highlan- ders de cette époque, pas plus que les assassinsde Marr et de Williamson (4) ne peuvent représenter les Anglais d'aujourd'hui : quant au pillage qu'exercent, dans WAVERLEY, quelques-uns des insurgés de 174S, on doit se souvenir que, bien que le passage de cette malheu- reuse armée ne lut marqué ni par le sang ni par la dé- vastation , et.qu'on ne puisse au contraire qu'admirer (1)Cettedéclaration d'anonyme mérited'êtreremarquée,l'au- teur ayantsibientenuparoledepuissonpremierroman.—]iD. (2) Habitonsdes hautes-terres," nousemploierons quelquefois cemotlocalaulieudeceluidemontagnards écossais. —ED. (3)Letters from theHighlands. Ce titre n'est pasle titre exact del'ouvrage dont parle ici l'auteur, et déjà cité plusieursfois danslesnotesdela Damedu Lac. Il s'agitdesLettresdu capi- taineSurt, danslesquelles il estfaitmention du fameux chefBa- rasdale qu'onsuppose avoirservidemodèle au portraitdeFergus MacIvor.—ÉD. (4)Tousles membres des famillesde Marr et de Williamson furentassassinés àLondres peuavantl'époque ouparutcettepre% face.—ÉD. 4 PRÉFACE. le bon ordre de sa marche, cependantaucunearmée ne traversehostilementun payssansquelques dégâts. Plu- sieurs des méfaits que le baron reproche en riant aux montagnards rebelles leur furent réellement imputés dans le temps. C'estce dont on trouve la preuve dans plusieurstraditions, et surtout danscellequi nous a été transmisesur le Chevalierdu Miroir. WAVERLEY, ou IL Y A SOIXANTE ANS. (tUiuwki), orsiïti) ijmvs stn«.) CHAPITRE PREMIER SERVANT D'INTRODUCTION. LE titre de cet ouvrage n'a été choisi qu'après les graves et profondes réflexions que doit faire l'homme sage dans une affaire importante. J'aurais pu, à l'exemple deplusieurs demesdevanciers, m'épargner desrecherches pénibles, en me contentant de choisir dans l'histoire d'Angleterre le nom leplus sonore et le plus harmonieux, pour le donner à mon héros. Mais, hélas! qu'est-ce que mes lecteurs auraient pu attendre des noms chevale- resques de Howard , Mordaunt, Mortimer , Stanley ; fi WAVERLEY. ou d'un son plus sentimental et plus doux, tel que les noms de Belmour, Belville, Belfield, Belgrave?N'au- raient - ils pas eu raison de craindre qu'on ne leur offrit un de ces livres frivoles baptisés de ces noms depuis un demi-siècle? J'avouerai franchement que je me méfie trop de mon mérite pour aller contre des préventions reçues. A l'imitation de cesjeunes cheva- liers qui se présentaient pour la première fois dans la lice, avecun bouclier sans devise, je me suis contenté de donner à mon héros le titre simplede Waverley, nom sans tache, auquel le lecteur attachera l'épithète que bon lui semblera. Maisle choix de mon secondtitre, qui est le supplé- ment du premier, était une affairebien autrement dif- ficile.Ne devait-il pas me faire contracter l'engagement de suivre un plan déterminé, de dessinertel et tel ca^ ractère, et de décrire tels et tels événemens?Si, par exemple,j'avais intitulé mon livre: IVaverley, histoire du temps jadis, quel est le lecteur de romans qui n'eût dit de suile: —Nous allons trouver un autre château d'U- dolphe(i), dont l'ailé de l'orient n'aura pas été habitée depuisprès d'un demi-siècle ; les clefsauront étéégarées ou confiéesà une vieillefemmede chargeou au somme- lier, qui, marchant d'un pas mal assuré au milieu du deuxième volume, devaient nécessairement servir de guide au héros ou à l'héroïne à travers les appartemens en ruines? — Le hibou et le grillon n'auraient-ils pas chanté dèsla première page?—Ne meserais-jepas im- posé l'obligationde n'égayermon récit que par les plai- (i) Allusion au romanbienconnudesMystères d'Udotphe. "Voyez laBiographie demistress RadclilTe, parsir WallerScott. —ÉD. WAVERLEY. 7 santeries d'un serviteur rustique, mais fidèle, ou par le caquet de la femme de chambre racontant les histoires d'horreur et de sang entendues dans l'antichambre? — Sij'avais mis : Wavcrhy,histoiretraduitedel'allemand,quel eût été le lecteur assez borné pour ne pas se représenter un abbé sans moeurs, un duc oppresseur, une association mystérieuse entre les Rose-croix et les Illuminés, des draps mortuaires, des ombres sanglantes, des cavernes, des machines électriques, des chausses-trappes, des lan- ternes sourdes, etc.?—Si jem'étais avisé d'appeler mon ouvrage une histoire sentimentale,etc., n'aurais-je pas fait deviner une héroïne avec de nombreuses boucles de cheveux châtains, et une harpe, douce consolation de ses heures solitaires, qu'elle trouve toujours heureuse- ment le moyen de transporter dans les châteaux et les chaumières, quoiqu'elle soit elle-mêmeobligée de sauter quelquefois par une fenêtre, et qu'elle s'égare souvent dans ses voyages à pied, sous la conduite d'une jeune paysane dont elle peut à peine comprendre le jargon ?— Sij'avais intitulé mon Waverley, Histoire moderne,quel est le lecteur qui ne se serait empressé de me demander un tableau du monde fashionahle, quelques anecdotes scandaleuses et légèrement gazées, ou peut-être dans toute leur nudité, ce qui réussit encore mieux, avec une héroïne de Grosvenor-Square (i), un membre du club des Barouchcs (2),ou de celui des carrosses à quatre chevaux (3), et une bande de personnages secondaires (1)Quartierdu beaumonde à Londres. —ÉD. (a) Espèce devoilure.—ED. (3) LeclubdesBarouches et surtoutcelui des Four-in-hand , (voiluresà quatrechevaux) réunissent l'élite de tout ce qu'ily a de plusfashionable à Londresparmiles dandys, amateurs de S WAVERLEY. choisisparmi les élégans de Queen-Anne-Street-East, ou les héros brillans de Bow-Street-Office(i) ? Je pourrais, avecplus de détail encore, démontrer l'importanced'un titre, et en mêmetempsfaire parade de ma vaste sciencesur la compositiondes romanset des nouvellesde tous les genres; mais c'est assez; et je dédaignede fatiguer plus long-temps mon lecteur, impatient sansdoute de connaîtrele choix d'un auteur si versédans sonart. En fixantl'époquede cettehistoiresoixanteans avant celleoùj'écris (iernovembre i8o5) (2), je préviens le lecteur queje ne veuxlui donner ni un roman de cheva- lerie,ni une nouvellesur lesmoeursdu jour. Monhéros n'aura point de cuirasse sur son corps, comme c'était l'usageil y a plusieurssiècles, ni de fersà sesbottes, commec'estla modeà Bond-Street(3); mesdemoiselles ne serontni enveloppées d'un manteaud'écarlatecomme la lady Aliced'une ancienneballade, ni réduites à la nudité primitive d'une fashionablemoderne dans un Rout(4). L'époque que j'ai choisie annonce que je m'appli- querai plus à peindre les hommesque les coutumes. chevaux etdecarrosses. Onnecompte guère quedouzemembres duclubdes Four-in-hand. —ED. (1)Bow-Street-OJjfice, lesbureaux depolice où lesfilous sont conduits uploads/Geographie/ scott-walter-sir-traduction-nouvelle-t11-waverley-ou-il-y-a-soixante-ans-vol-1.pdf
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- Publié le Dec 28, 2022
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