Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Abrégé de la méthode
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Abrégé de la méthode Cavé pour apprendre à dessiner juste et de mémoire : ouvrage approuvé par MM. Ingres, Delacroix, [...] Cavé, Marie-Élisabeth (1810?-1882). Abrégé de la méthode Cavé pour apprendre à dessiner juste et de mémoire : ouvrage approuvé par MM. Ingres, Delacroix, Horace Vernet, etc.. 1860. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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ABRÉGÉ- DE LA MÉTHODE CAVÉ POUR APPRENDRE A DESSINER par MM. Ingres, Delacroix, Horace Vernet, etc. - 'Voir, comprendre , se souvenir, c est savoir. Rubï\». PARIS ~, - HENRI PLON, IMPRIMEUR-ÉDITEUR, 8, RUE GARANCIÈRE. - AVANT-PROPOS. Tous les hommes ne sont pas poètes ou écrivains parce qu'ils ont passé dix ans de leur vie dans un collège. Cependant tous, dans une profession quelconque, tirent profit de leurs études; tous savent tenir une plume et exprimer suffisamment leurs pensées. C'est en quelque sorte le premier degré de l'art d'écrire auquel arrivent les esprits les plus ordinaires. Je me suis souvent demandé pourquoi l'art de dessiner, l'art de reproduire les objets par le dessin, comme on reproduit sa pensée en écrivant, n'est pas aussi commun que l'art d'écrire. — Il n'est cependant pas moins né- cessaire. — On peut affirmer qu'il n'est pas d'homme du monde qui n'ait mille fois re- gretté de ne pas savoir dessiner, soit qu'il ait eu à faire construire une maison, confec- tionner un meuble, tracer un jardin, soit qu'il ait voulu conserver le souvenir d'un site, d'un édifice remarquable ou de quel- que objet d'art. Et quelle est la profession industrielle qui n'a pas besoin de l'art du dessin? Le menuisier et l'ébéniste , le char- pentier et le constructeur, la fleuriste, la brodeuse, la modiste, la couturière, le fabri- cant de chàles et d'étoffes, le potier, le faïen- cier, et mille autres, ne savent qu'imparfai- tement leur métier s'ils sont étrangers à l'art du dessin. — C'est lui qui leur donne le goût ; c'est par lui seul qu'ils peuvent choisir les belles formes, imprimer à leurs œuvres ce cachet d'élégance et de distinction qui les fait rechercher. Si nous remontons aux temps anciens, non - seulement nous trouvons des monu- ments , des objets d'art qui nous frappent d'admiration, mais les vases, les ustensiles les plus communs sont du style le plus ex- quis. Pourquoi les artistes de l'antiquité, pour- quoi les ouvriers sont-ils si supérieurs aux nôtres? Pourquoi, aujourd'hui, copions- nous servilement les anciens, dénaturant leurs œuvres loin de les égaler? C'est qu'au- jourd'hui on fait des artistes malgré Minerve. — On dit à un jeune homme : «Tu seras peintre, sculpteur, 1) comme on lui dirait : t( Tu seras potier ou menuisier, » sans étu- dier le moins du monde son aptitude. On ou- blie que c'est le génie seul qui peut dire à un jeune homme : (t Tu seras artiste. 1) Appa- remment que dans l'antiquité il en était au- trement. Quant aux ouvriers dont les ouvrages sont sortis, à notre grand étonnement, du sol de Pompéi, nous ignorons s'ils savaient lire et écrire, mais ils savaient certainement des- siner, et,beaucoup mieux que la plupart de nos artistes. — Évidemment l'art du dessin n'était pas à Rome, comme chez nous, un talent d'agrément. Un talent d'agrément, c'est-à-dire une chose superflue qu'on apprend négligem- ment et qu'on oublie vite, c'est le nom que l'on donne aujourd'hui à l'art de dessiner, à l'art qui, pour les artisans, est au moins aussi utile , aussi nécessaire que l'art d'é- crire. — Est-il étonnant qu'avec ce préjugé nos professions industrielles rétrogradent au lieu de progresser? Disons-le donc aux artistes pour qu'ils instruisent le peuple; disons-le donc au peu- ple pour qu'il écoute les enseignements des artistes : Quiconque veut exercer avec avan- tage une profession industrielle dans ce monde doit apprendre à dessiner. Disons aux riches : Vos enfants peuvent être privés des richesses dont vous jouissez aujourd'hui; faites-leur apprendre le dessin, et, dans le malheur, ils vous béniront de leur avoir donné un talent, ressource pré- cieuse que personne ne pourra leur enlever. Aujourd'hui une méthode est trouvée, par laquelle on apprend en deux ou trois ans à dessiner juste et de mémoire tout ce qui vient à l'esprit. Avec celte méthode, en même temps qu'on apprend à copier les objets qu'on a sous les yeux, on les grave dans sa mémoire de ma- nière à les retrouver dès qu'on le veut ; la mémoire des yeux est la plus commune et la plus facile. Après six semaines d'études, nos élèves eux-mêmes sont surpris de ce qu'ils savent, de ce qu'ils dessinent. Dessiner de mémoire, c'est avoir sa pen- sée , l'expression de sa pensée au bout de son crayon, comme l'écrivain au bout de sa plume. Tous les grands maîtres savaient dessiner de mémoire : de là leur originalité. Consulter, copier, tue l'invention et le génie : composer, jeter rapidement sa com- position sur le papier, à l'aide de ses sou- venirs, voilà le vrai procédé pour inventer. RAPPORT DE m. L'INSl)};Cl'UR générai DES BEAUX .ARTX AU MINISTRE DE 1/ IXTÉR I K l!R SUR LA MÉTHODE CAVÉ. Ce 28 mars 1851. MONSIEUR LE MIMSTRF. , Conformément à vos instructions, j'ai exa- miné les résultats de la méthode Cavé pour l'en- seignement de l'art du dessin. Calquer un dessin ou la nature à travers une gaze légère; reproduire ensuite l'image calquée, et vérifier au moyen du calque si la reproduction est exacte, tel est le point de départ de cette méthode, qui a pour avantage d'exercer à la fois la main et l'œil de l'élève, le mettant à même de reconnaître et de corriger lui-même ses fautes, sans le secours d'un professeur. Dans l'atelier Cavé, le professeur, c'est le calque, c'est-à-dire la vérité. A ce premier exercice succède le dessin c mémoire : l'élève est obligé de reproduire sa» le secours du modèle le dessin ou l'objet qu' a d'abord calqué et copié. Ces premières leço. ' s'adressent aux enfants de huit à douze ans, el j'ai constaté les résultats suivants : 1° Une exactitude remarquable dans l'ensem- ble et le contour d'une-figure ou de tout autre objet; 2° Une reproduction faite de mémoire, telle que souvent on la distingue difficilement de la copie ; t 3° La connaissance des maîtres : j'ai pu facile- ment reconnaître Raphaël, Holbein, etc., d'a- près des dessins de mémoire des élèves de l'a- telier Cavé; j'en conclus qu'eux-mêmes ils ont acquis à un certain point la connaissance des maîtres ; 4° Enfin le sentiment de la perspective; c'est- à-dire que sans avoir appris aucune des règles de la science, les élèves, en décalquant d'après nature, exécutent exactement les plus grandes difficultés de l'art de la perspective, les raccour- cis. Ainsi, en exerçant la mémoire des enfants fen donnant de la justesse à leur coup d'œil et de sûreté à uploads/Geographie/ abrege-de-la-methode-cave-cave-marie-elisabeth-bpt6k9784984r.pdf
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- Publié le Nov 05, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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