GROUPE 1 : Les échanges commerciaux entre civilisations à travers l’exemple de
GROUPE 1 : Les échanges commerciaux entre civilisations à travers l’exemple de la famille Gadagne Doc.1 : Thomas Gadagne, un marchand entreprenant. « Son apprentissage terminé, Thomas Gadagne ouvrit sa propre maison et travailla à son compte. Son commerce concernait l’importation d’épices, de soieries très diverses, de tapisseries et l’exportation de toiles, des chapeaux, des peaux, des étoffes de laine. En 1523, à Lyon, un groupe de cinq marchands florentins, parmi lesquels il se trouvait, finança un voyage de découverte en Amérique du Nord. C’était celui du navigateur florentin, Giovanni Verrazzano. Après la défaite de Pavie (1525), il prêta 50000 écus, somme considérable pour fournir la rançon du roi [François 1er]. Ce fut probablement pour cette raison qu’il reçut le titre de maître d’hôtel du roi, qui lui permettait d’être dans les premiers rangs des membres de la maison du souverain. Il s’orientait de plus en plus vers les activités financières, évolution banale d’un grand marchand enrichi. » Jacqueline Bouchez, Puissance italienne à Lyon à la Renaissance, Editions Lugd, 1995. Doc.2 : Thomas Gadagne présente aux consuls de Lyon deux marchands florentins qui veulent développer la production de la soie à Lyon. Doc.3 : Lyon, une ville favorable aux affaires. « Lyon, par son ancienneté, sa grandeur, sa position, son commerce est non seulement une des principales villes de France, mais une des plus célèbres d’Europe. Elle est placée moitié en plaine, moitié sur une éminence, presque sur les confins de l’Italie et de la France, en communication avec l’Allemagne par la Suisse ; elle est ainsi l’entrepôt de trois pays les plus peuplés et les plus riches, je ne dirais pas de l’Europe mais du monde. » Jérôme Lippomano, ambassadeur de Venise, 1577 « Il y a quatre foires par an et la quantité d’argent qu’on y échange de toutes parts est immense. » André Navagero, ambassadeur vénitien, 1528. Doc.4 : les activités bancaires des Gadagne. « Quant à l’activité bancaire des Gadagne, qui bientôt prendre le pas sur les échanges commerciaux, elle est fort diversifiée. En effet si le change direct continue de figurer en bonne place dans une ville de foires internationales, les deux activités principales qu’ils développent concernent la lettre de change et le prêt à intérêt. » Edouard Lejeune, la saga lyonnaise des banquiers, Editions lyonnaises d’Art et d’Histoire, 2004. Doc.5 : la lettre de change. « Le 26 août prochain payez par cette première lettre de change a tel (nom du client), 67 ducats et hors banque, pour la valeur que j’ai reçue de tel (nom du client) et mettez sur mon compte. Dieu vous maintienne en sa grâce. » Votre Gadagne à Lyon. Une lettre de change du XVe siècle. Chaque lettre de change devait porter une signature et un sceau. Elle remplaçait la monnaie de métal et circulait à moindre risque (d’attaque ou de vol). Archives départementales de Lyon. Huile sur toile de Pierre Bionirotte, 1536, musée des Beaux-Art de Lyon. Doc.6 : Le commerce en Méditerranée au XIIe siècle. Pour vous aider à analyser le doc 6, complétez le schéma suivant en indiquant dans les cadres les produits échangés par chaque continent et en indiquant dans l’ovale central qui domine ce commerce entre les 3 civilisations du fait de leur position centrale dans la Méditerranée. Schéma du commerce en Méditerranée au XIIe siècle. GROUPE 2 : L’enrichissement économique de l’Occident au travers l’exemple de la ville de Venise A partir du XIe siècle, Venise profite de l’essor du commerce et des croisades et s’affirme comme le grand carrefour maritime entre l’Orient et l’Occident et entre les trois civilisations bordant la Méditerranée au Moyen Age. Au XIIIe siècle, elle compte 70 000 habitants et se construit un empire commercial en Méditerranée. Cette cité indépendante est dirigée par un doge, issu des grandes familles marchandes. Ses somptueux monuments civils et religieux, témoignent de sa richesse. Doge : magistrat élu par les grandes familles marchandes pour diriger la République de Venise. Doc. 1 : Venise au cœur des échanges dans la Méditerranée Doc.2 : des civilisations qui échangent Doc 3 : l’empire commercial de Venise au XIIIe siècle Doc 4 : Venise au centre du commerce méditerranéen + Dossier du manuel p. 66-67 Doc. 5 : les conséquences bénéfiques des croisades pour Venise Comme beaucoup de villes italiennes, Venise a tiré profit et s’est enrichi par les croisades qui sont été menées à partir de 1096 pour que la Terre sainte (= la Palestine où a vécu Jésus Christ) reste aux mains des Chrétiens. « Dès la première croisade, Venise et Gênes se proposent pour le transport des troupes. Les croisés passent avec les propriétaires des bateaux un contrat de location : le navire se loue, soit en entier, armé et approvisionné pour 8 à 12 mois, soit à la place. Parfois, les responsables d’une croisade négocient la location d’une flotte entière : ainsi lors de la quatrième croisade fut négocié en bloc avec Venise le passage de 4500 chevaliers, autant de chevaux et le double d’écuyers. Pour répondre à la demande, Venise fait construire plus de cent embarcations. Très vite les navires italiens font plus que transporter les soldats et contribuent directement à la prise des villes côtières (Gênes à Acre en 1104, Venise à Tyr en 1124) puis à leur défense. Enfin ils s’avèrent incontournables dans les relations commerciales entre les États latins et l’Europe occidentale. Pise, Gênes et Venise établissent aussi et surtout des comptoirs. Provisoirement distancée, Venise récupère le tiers des villes de Haïfa, Sidon, Tyr, Beyrouth, avec leurs revenus entre 1101 et 1110. Le commerce de la Méditerranée orientale est alors aux mains des Italiens. Ces relations commerciales sont à peine amoindries lorsque Saladin s’empare de Jérusalem en 1187. La troisième croisade qui tente de récupérer la ville sainte échoue et ne permet que de consolider les établissements côtiers. Les croisés prennent Constantinople en avril 1204. « Les Italiens dirigent au mieux de leurs intérêts une mise à sac complète et prodigieusement fructueuse : cinq tonnes d’or rien que pour Venise ! La prise de Constantinople marque le début de l’hégémonie vénitienne en Méditerranée orientale. La cité italienne y multiplie les escales protégeant ses lignes de communication maritime : Aussi importantes que les réseaux commerciaux, les comptoirs et les colonies, créés par Venise et Gênes, les routes commerciales vers l’Asie se sont modifiées sous l’impulsion de la croisade. Avant l’an mille, c’était surtout la petite ville d’Amalfi (près de Naples) qui avait utilisé la Méditerranée orientale par un fructueux commerce triangulaire : emportant d’Europe bois, fromage, miel, vin (puis fer et armes) vers Alexandrie, elle en repartait avec des textiles et de l’ivoire et complétait son chargement par des épices et des soieries achetées à Constantinople. Amalfi se positionnait ainsi comme principal destinataire occidental des deux grandes routes intercontinentales de l’époque (...) Les croisades ont permis de diversifier les voies d’accès aux produits asiatiques, voire de contourner les interdictions papales de commercer avec les infidèles via Alexandrie, notamment après 1323.Les croisades ont donc certainement constitué une étape cruciale dans l’histoire économique de l’Europe chrétienne. (…) » L’invention du Marché, Paris, Seuil, 2004. Doc.6 : le transport des Croisés, une source de richesse pour Venise Doc.7 : l’arsenal de Venise Peinture sur toile d’Antonio di Natale, XVe-XVIe siècle. Miniature du XIIIe siècle. Doc.8 : la splendeur et richesse de Venise décrite par un visiteur français. Doc.9 : la Ca d’Oro, « maison d’Or » Doc. 10 : une ville dirigée par des marchands Procession sur la Place Saint-Marc, G. Benili, huile sur toile, 1496, Venise. Cette riche demeure a été construite au XVe siècle par un des marchands les plus fortunés de Venise. Sa façade marbre était à l’origine recouverte de 23 000 feuilles d’or. Les Vénitiens ont construit des entrepôts pour stocker les marchandises et un chantier naval pour construire des navires. Le jour de la Saint-Marc, un cortège part du palais des Doges et fait le tour de la place pour entrer dans la basilique où sont célébrer tous les grands événements de l’histoire de Venise. 1. Doge et membres du gouvernement issus des grandes familles marchandes 2. Membre du clergé 3. Grands marchands GROUPE 3 : L’enrichissement culturel de l’Occident à travers l’exemple des savants musulmans Doc 1 : Biographie d’Ibn Rushd, dit Averroès (1126-1198). Averroès est né à Cordoue, dans l’Espagne musulmane où l’activité intellectuelle était intense. Il est cadi, c'est-à-dire juge à Séville et à Cordoue, puis médecin à Marrakech. Il commente Aristote, le philosophe grec qui a le plus influencé le Moyen-âge. Rationalisme, Averroès définit ainsi la démarche scientifique : « l’observation rationnelle des êtres vivants et la recherche d’une connaissance de ces êtres par la raison. » Ses écrits, qui mettent en cause l’immortalité de l’âme, sont dénoncés par les autorités religieuses musulmanes. Condamné, emprisonné, contraint de s’enfuir et de se cacher, il termine sa vie dans la pauvreté. Après sa mort, sa philosophie a un écho immense en Occident. L’étude des commentaires d’Aristote par Averroès se poursuit jusqu’au XVIe siècle. Doc 2 uploads/Geographie/ sde-h1-c2-les-contacts-et-les-heurts-entre-chrecc81tientecc81-et-islam.pdf
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- Publié le Jul 31, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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