Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Souvenirs historiques
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Souvenirs historiques sur Saïgon et ses environs : conférence faite au collège des interprètes / par M. P. Truong Vinh [...] Trng, Jean Baptiste Pétrus Vnh Ký (1837-1898). Souvenirs historiques sur Saïgon et ses environs : conférence faite au collège des interprètes / par M. P. Truong Vinh Ky. 1885. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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SOUVENIRS HISTORIQUES SUR SAIGON ET SES ENVIRONS CONFÉRENCE FAITE AU COLLÈGE DES INTERPRÈTES PAR M. P.TRUONG VINH KY SAIGON IMPRIMERIE COLONIALE 1885 SOUVENIRS HISTORIQUES SUR SAIGON ET SES ENVIRONS M. P. TRUONG VINH KY SAIGON IMPRIMERIE COLONIALE 1885 SOUVENIRS HISTORIQUES SUR SAIGON ET SES ENVIRONS CONFÉRENCE FAITE AU COLLÈGE DES INTERPRÈTES PAR M. P. TRUONG VINH KY Messieurs, La ville de Saigon a subi une transformation complète depuis le jour où le pavillon français a remplacé dans ce pays le pavillon jaune des Annamites. Ce changement, commencé en 1859, s'est opéré progressivement sans arrêt, et nous lui devons l'aspect agréable que présente maintenant la capitale de la Basse-Cochin - chine. Je veux aujourd'hui tracer le tableau ancien et le tableau moderne de Saigon, mettre en présence ces deux descriptions, de manière à faire ressortir de leur comparaison la différence de deux états de civilisation à deux époques séparées seulement par un quart de siècle. On tient à conserver le souvenir d'un endroit, surtout quand il a été le théâtre de tant d'événements qui se sont succédés à de si courtes distances, en s'effaçant les uns les autres. Les traces historiques sont les chaînons qui attachent entre elles les époques des peuples, et souvent les états disparus dans l'oubli du temps. La mémoire des faits s'affaiblit en proportion du nombre des générations qui les recouvrent. Ces révolutions continues sont une condition nécessaire à la vie des choses et des peuples ; mais leur souvenir lui-même serait altéré si l'his ¬ toire ne les consignait à temps pour en conserver le caractère. 2. — 4 — Ce Saigon, que nous voyons avec indifférence aujourd'hui, a été témoin d'événements qui excitent peu notre curiosité parce qu'ils ne sont pas encore entrés dans le domaine de l'histoire, mais qui passionneront celle de nos successeurs. Parcourons donc l'ancien Saigon, visitons-en toutes les parties et rendons compte de nos observations sous le double rapport géographique et historique. Qu'était Saigon autrefois? Avant et pendant le règne de Gia - long? Sous les règnes de Minh-mang, Thiêu-tri et Tir-dire? Quel était son aspect à l'arrivée des Français? Nom de Saigon. Avant de décrire l'ancienne citadelle, il faut tout d'abord chercher à savoir d'où vient le nom que nous donnons aujour ¬ d'hui à notre ville. Saigon était le nom donné à la ville chinoise actuelle. D'après l'auteur de la Description de la Basse-Cochinchine (Gia-dinh - thông-chi) , Sài est emprunté au mot en caractère chinois * qui veut dire bois ; gon est en annamite le nom de la ouate et du ouatier. Ce nom vient, dit-on, de la quantité de ces coton- niers que les Cambodgiens plantaient tout autour de leurs anciennes fortifications en terre, dont les traces restent encore sur la pagode de Cây-mai et aux environs. A nous, il nous paraît que ce nom ne peut être que celui que les Cambodgiens donnaient à ce pays et. qui a été appliqué plus tard à la ville. Je n'ai pu arriver encore à en retrouver l'origine véritable. La ville de Saigon a été appelée ainsi par les Français qui ont trouvé ce nom dans les cartes géographiqueseuropéennes,où l'on désignait la ville sous cette dénominationgénérale mais vulgaire. autrefois donnée à toute l'étendue,de la province de Gia-dinh. Saigon avant GIa-long. Saigon avant Gia-long n'était, à ce qu'il paraît, qu'un simple village cambodgien. Il avait été cependant, en 1680, pendant un certain temps, la résidence du second roi du Cambodge. — 5 — D'après l'histoire, ce pays a été envahi pacifiquement par des Annamites, sous l'impulsion du gouvernement de Huê , en 1658, pendant le règne de Nguyèn-hiên-vurong, seigneur du sud. Après avoir conquis le territoire du Ciampa (Chiêm-thanh) en refoulant les anciens habitants, les Annamites se trouvaient voisins des Cambodgiens (peuple khmêr), dont l'esprit avait, subi l'influence des succès remportés par les Annamites (con vua troi « enfants du roi céleste »). La colonisation prit aussitôt un essor beaucoup plus grand, à l'occasion de l'établis- sement des Chinois partisans des Minh, établissement autorisé et encouragé par la cour de Hue. En 1680, deux officiers supérieurs des troupes chinoises des Minh, préférant servir les Annamites que de se soumettre aux Thanh, tartares mandchoux, nouveaux conquérants de la Chine, vinrent sur 60 jonques à Tourane, suivis de 3,000 soldats, dans le dessein de s'y établir. Ils adressèrent une demande dans ce but au seigneur de Hue. Le roi d'Annain, après leur avoir offert un banquet, leur donna une lettre pour le roi du Cambodge et demanda pour eux l'autorisation de se fixer en Cochinchine pour y exploiter d'immenses terrains incultes. Arrivés au Dông - nai , ils se partagèrent en deux groupes, dont l'un se dirigea vers Dông-nai (Biên-hoa), l'autre vers My-tho. Les deux rois du Cambodge résidaient : l'un, le premier roi, à Gô-bich ; l'autre, le deuxième roi, à Saigon. Ce dernier, se voyant menacé, d'un côté par les Chinois de My-tho et de l'autre par ceux de Biên-hoà, écrivit au roi de Huê pour le prévenir des intrigues de ses protégés. Le roi de Hue se constitua l'arbitre de leurs différends et s'entremit pour les régler. Il envoya à cet effet le général Van en expédition contre les Chinois et contre le roi de Gô-bich , qui se retranchait derrière des forts, barricadait le fleuve Mékong avec des chaînes de fer et entravait ainsi le commerce des Annamites. Après avoir défait les Chinois de My-tho, ce général se porta en avant à Gô-bich. Le premier roi, Néac-ông-thuse retira alors à Au-dông et conclut enfin un traité avec le général annamite, qui évacua le Cambodge et revint à Bën-nghé (Saigon). Un an après (1684) Néac-ông-thu fut infidèle à l'exécution — 6 — du traité, Nguyên-anh-tông (roi de Hue) envoya Nguyén-hihi- hào lui déclarer la guerre. Le roi du Cambodge fut fait prison- nier et, à peine arrivé à Saigon, fut enlevé par la maladie. Le deuxième roi, résidant alors à Saigon, se donna la mort. Son fils Néâc-ông-yçm fut mis sur le trône et installé à Gô- bich par les Annamites. L'intervention de la cour de Huê amena une immigration de colons annamites qui, encouragés par le gouvernement, occupèrent peu à peu le pays, ce qui permit un jour, en 1699, à Nguyèn-hiên-vwang, successeur de Nguyen-anli-tông, de faire établir des préfectures, des sous-préfectures, des cantons et des villages et de créer, pour ce pays, une administration sem- blable à celle du reste du royaume d'Annam. Tout d'abord Biên-hoa et Gia-dinh se constituèrent en un phû, subdivisé en deux huyên. De là vient l'appellation de nguoi hai uploads/Geographie/ souvenirs-historiques-sur-saigon-et-ses-environs-pdf.pdf
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- Publié le Jan 06, 2023
- Catégorie Geography / Geogra...
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