Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque H. Ey. C.H. de Sainte-Anne Journal de psyc

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque H. Ey. C.H. de Sainte-Anne Journal de psychologie normale et pathologique Journal de psychologie normale et pathologique. 1935. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LE PHOTOTROPISME DES DA.PHNIES1 1. — INTRODUCTION Le phototropisme animal a donné lieu à un nombre impression- nant de recherches depuis les jours déjà lointains où J. Loeb publia ses premiers travaux et élabora sa, fameuse théorie mécaniste (1890). Nos connaissances se sont enrichiesd'une foule de faits qui ont beau- coup contribué à préciser nos idées sur le comportement des ani- maux inférieurs. Nous ne pouvons donc guère espérer apporter dans ce domaine des faits absolument nouveaux, et telle n'est pas d'ailleurs notre intention. Mais nous avons remarqué (il n'était pas malaisé de s'en aperce- voir) de nombreuses divergences d'opinion entre les auteurs, et ce, touchant les points les plus essentiels. En première ligne, nous ne savons toujours pas si le phototro- pisme, — que nous définirons ainsi : mouvements d'orientation et de locomotion, vers des sources lumineuses ou en sens inverse, déclenchés par l'action excitatrice de ces sources —, est un « mou- vement forcé », suivant l'expression de Loeb2, ou si c'est une réac- tion dirigée par des impressions et aboutissant à amasser les animaux dans des zo.ies d'intensité lumineuse optima (« essais et erreurs » 1. Travail de l'Institut de Zoologie et ell:) Biologie générale de l'Université de Strasbourg. 2. Rappelans brièvement que, pour LOEB, le phototropismen'es,! qu'une* réac- tion, d'Qvientatian, qui se faut par le moyen de, réÛQxes toniques, provoqués par l'excitation lumineuse. L'animal se meut vejca la. lumière (ou en s,ens. ievepse) parce qu'il est orienté mécaniquement par e.Uc. de Jennings, « photopathie » de Yerkes). Car, même si la théorie mécaniste de Loeb est fausse, — et des expériences très simples semblent bien en avoir fait définitivement justice1 —, il se peut néanmoins que le terme de « mouvement forcé » soit parfaitement adéquat pour désigner certains aspects de ces phénomènes. On ne doit pas oublier, malgré les théories adverses, la vieille observation des Insectes nocturnes qui vont jusqu'à se brûler dans la flamme. En deuxième ligne, question étroitement liée à la première, les auteurs sont loin d'être d'accord sur la notion d'optimum d'intensité. Pour les uns, il y a un optimum absolu pour chaque organisme ; pour les autres, il n'existe que des optima relatifs, créés par l'accou- tumance. Enfin, les avis sont encore partagés sur la question des effets des longueurs d'onde des radiations sur les réactions phototropi- ques. C'est dans le but d'apporter une contribution à la solution de ces problèmes que nous avons entrepris le présent travail. Il. — MATÉRIEL C'est parmi les animaux aquatiques que l'on trouve assurément les organismes les plus convenables pour l'étude du phototropisme : leurs mouvements sont assez lents ; leur milieu naturel peut être défini aujourd'hui par la physico-chimie d'une manière très salis- faisante pour le biologiste. Ces deux caractères facilitent beaucoup l'expérimentation : d'une part, en effet, on peut se contenter de champs d'expérience de grandeur restreinte; d'autre part, on par- vient à réaliser ces champs d'expérience dans des condition-s physi- ques offrant le maximum de garanties. Que l'on compare ces avantages aux difficultés qu'offre l'étude des réactions motrices des animaux aériens, Insectes ailés par exemple. Ici, les mouvements sont très rapides et difficilement observables; il est peu aisé de faire varier à volonté les conditions physiques ou 1. Par exemple, les expériences de Et. RABAUD sur le Criquet Slenobothrus (Stauroderus) bicolor, et sur un certain nombre de Papillons et d'Hyménoptères (Les Tropismes, Revue Scientifique, 11 mars 1922). Voir aussi : Tropismes et Comportement, Revue Philosophique, 1926. chimiques du milieu ou de constituer des champs d'expérience de grandeur voulue avec une suffisante précision. En somme, avec les animaux aquatiques, c'est un peu comme si l'on étudiait des mouvements rapides sur un « film au ralenti ». Nous avons choisi comme matériel pour nos recherches un petit Crustacé de la famille des Cladocères, Daphnia pulex de Geer (fig. 1). C'est un animal long de 2 millimètres environ, transparent, qui pul- lule dans beaucoup de nos mares du printemps à l'automne et y forme des essaims qui sautillent sous les rayons du soleil. Son appareil locomoteur est composé de deux grandes antennes plu- meuses qui jouent le rôle de rames. De face, entre ces antennes, on aperçoit un œil composé unique, formé de onze ommatidies. Trois paires de muscles orientent cet œil dans tous les sens : élévateurs, dépresseurs et latéraux. Sous l'œil composé, se trouve 1' « œH nau- plien » comprenant quelques ocelles. Chez les Daphnies, c'est un organe régressé ; la réception photique paraît se faire surtout par le moyen de l'œil composé1. Les Daphnies peuvent être facilement élevées en aquarium. Dans du jus de fumier renouvelé périodiquement, on peut en obtenir des générations parthénogénétiques qui se succèdent presque sans interruption. Les animaux do.nt nous nous sommes servi étaient presque toujours de cette provenance. La seule différence que nous ayons pu constater entre leur comportement à la lumière et le com- portement d'individus récoltés dans la nature, c'est que ces derniers sont plus « positifs » que les premiers et supportent mieux les inten- sités lumineuses élevées. Les plus grandes vitesses qu'atteignent les Daphnies- sont de l'ordre du mètre par minute. Ill. — MÉTHODE ET PROCÉDÉS TECHNIQUES Notre premier but étant de rechercher dans quelle mesure on peut parler de « mouvements forcés » dans le phototropisme, nous avons d'abord formulé l'hypothèse que les Daphnies, frappées par des rayons lumineux, sont soumises à des « forces » d'attraction ou de répulsion. Ce n'était là bien entendu qu'une hypothèse de travail, commode pour établir une méthode de mesure, et l'expériencedevait nous apprendre si quelque réalité correspond à ces mots. On sait qu'en mécanique une force se mesure par la vitesse qu'elle peut imprimer au centre de gravité d'un système de points matériels auquel elle est appliquée, l'ensemble des points matériels formant la masse du système. Au moyen de certaines analogies, on peut de même concevoir la mesure de « forces » qui, pour ne pas être néces- sairement de nature physique, n'en produisent pas moins des dépla- cements de masses dans l'espace (sans quoi on ne pourrait d'ailleurs » pas parler scientifiquement de forces). Tel est le cas des impulsions ou sollicitations qui sont l'objet de notre étude. Supposons un groupe d'animaux (aquatiques par exemple), soustraits momentanément à toute influence extérieure 1. « L'extirpation des yeux causela désorientation de l'animal-en mêmetemps qu'une diminution de la force du battement des antennes ». (W. F. EWAI.D, Ueber Orientierung, Lokomotion und Lichtrcaktionen einiger Cladoceren und deren Bedeutungfür die Theorie der Tropismen, Biolog. Zentralbl., 30, 1910.) capable de les diriger dans un certain sens : en vertu de leur moti- lité native, ils se déplaceront en tous sens dans leur milieu. Conven- tionnellement, nous pouvons : '10 Assimiler cette population à un système de points matériels ayant uploads/Geographie/ viaud-phototropisme-des-daphnies-1935.pdf

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